Par Matthew Ehret – Le 13 juin 2021 – Source Strategic Culture
Pendant que les génies qui dirigent la bulle financière occidentale, encore appelée « économie », continuent de redoubler d’efforts pour insuffler à un système financier proche de la mort toujours plus de milliers de milliards de dollars de dépenses de relance, les disputes font rage entre les économistes lobotomisés qui vivent dans le déni de l’effondrement systémique à venir. Cela fait penser à des ingénieurs de bord du Titanic se disputant passionnément pour savoir s’ils doivent accélérer ou décélérer la vitesse du bateau dont la coque vient d’être déchiquetée par un iceberg.
D’un côté du débat, des personnalités comme la secrétaire au Trésor américain Janet Yellen et le président de la Fed Jerome Powell se font les champions d’une nouvelle vague d’augmentation des taux d’intérêts comme étant « un plus du point de vue de la société » afin de contrecarrer l’inflation croissante qui touche tous les secteurs de l’économie. Ce camp affirme cependant que cette augmentation des taux d’intérêt ne devrait pas se faire immédiatement, et ne commencer qu’en 2023, et que d’ici là, les taux d’intérêt devraient être maintenus à un niveau proche de zéro pour cent.
De l’autre côté du débat, les économistes de la plus grande banque allemande crient qu’attendre jusqu’en 2023 est dangereux. Il ne faut pas perdre une seconde avant d’augmenter les taux d’intérêt, le faire dès maintenant afin d’empêcher une « bombe à retardement » de détruire les États-Unis et le monde. Le 7 juin, l’économiste en chef de la Deutsche Bank, David Folkerts-Landau, écrivait fougueusement que la décision de Washington d’attendre jusqu’en 2023 avant de relever les taux d’intérêt « pourrait créer une récession importante et déclencher une chaîne de détresses financières dans le monde entier » conduisant à une « bombe à retardement » prête à exploser… à moins que les taux d’intérêt ne soient portés à 20 %, comme l’avait fait Paul Volcker, alors président de la Fed, qui avait vu les taux d’intérêt s’effondrer de 12,5 % en 1980 à 3,8 % en 1982.
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