La Syrie engloutie dans une mer d’hostilité


21.bn_Par Pepe Escobar – Le 12 février 2016 – Source Sputnik News

L’année chinoise du Singe ne pouvait mieux tomber sur le plan géopolitique, car elle coïncide avec une singerie concoctée à Munich par le secrétaire d’État des USA, John Kerry, et le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergei Lavrov.

La mascarade syrienne va donc se poursuivre dans le cadre d’une vague cessation des hostilités, qui n’est pas un cessez-le-feu, dans un délai d’une semaine. Plus loin dans le temps, la réalité prévaudra inexorablement et les hostilités vont inévitablement reprendre. Continuer la lecture

L’armée syrienne n’attaque pas Alep ; elle la défend !


Alexander Mercouris

Alexander Mercouris

Par Alexander Mercouris – Le 10 février 2016 – Source Sputnik News

Le conflit syrien a fait l’objet de bien des manipulations médiatiques, mais il y en a une contre laquelle je m’oppose vigoureusement.

Les médias occidentaux présentent les combats en cours autour d’Alep comme une attaque de la ville par l’armée syrienne. Continuer la lecture

La violence impériale en Syrie [3/7]

Diviser pour régner


Par Kim Petersen et B. J. Sabri – Le 11 janvier 2015 – Source ICH

De la part de WikiLeaks

Une dépêche du 13 décembre 2006, Agir sur le SARG (le gouvernement syrien), à la fin de 2006, nous prouve que depuis cette année-là (cinq ans avant le Printemps arabe des manifestations en Syrie), déstabiliser le gouvernement syrien est au centre des motivations de la politique des USA. L’auteur de la dépêche est William Roebuck, à cette époque chargé d’affaires auprès de l’ambassade des États-Unis à Damas. La dépêche révèle les stratégies capables de déstabiliser le gouvernement syrien. Roebuck écrit :

«Nous pensons que les faiblesses de Bachar se trouvent dans sa façon de  réagir face aux problèmes imminents, perçus ou réels, comme le choix entre des réformes économiques (mêmes limitées) et les forces intérieures corrompues, la question kurde, et la menace potentielle pour le régime représentée par la présence croissante d’islamistes intégristes en transit. Cette dépêche concrétise notre estimation des points vulnérables et suggère qu’il peut y avoir des actions, des déclarations et des signaux que le gouvernement US peut envoyer qui pourraient augmenter la probabilité de l’avènement de telles opportunités.»

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La violence impérialiste en Syrie [2/7]

Le but dissimulé des forces anti-syriennes


Par Kim Petersen et B. J. Sabri – Le 9 janvier 2016 – Source ICH

Dans notre article précédent, nous nous demandions pourquoi la Russie était concernée par la violence US en Syrie. Lors d’une nouvelle enquête, la BBC, la voix de l’impérialisme britannique, répond à la question par ces mots : «En se plaçant aux côtés de Damas, le Kremlin déclare au monde que ni l’ONU, ni aucun pays ou groupe de pays n’a le droit de décider qui gouverne ou pas un pays souverain.»

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La violence impérialiste en Syrie [1/7]

Le débat


Par Jim Petersen et B. J. Sabri – Le 7 janvier 2016 – Source ICH

– Le Président russe Vladimir Poutine dénonçant la politique US au Moyen Orient lors de son adresse à l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2015, extraits sur NBC :

Je ne peux que questionner ceux qui ont créé cette situation : «Avez-vous réalisé ce que vous avez fait ?»

− L’acteur français Gérard Depardieu :

«Les Américains ont constamment détruit les autres»

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« Nous allons vers une guerre générale »


Interview de Michel T. Flynn, lieutenant-général de l’US Army à la retraite, ancien directeur du Renseignement militaire (DIA)


Le 31 décembre 2015 – Source : thesaker.is

Michael T. Flynn, Lieutenant général

Michael T. Flynn, Lieutenant Général

Le général Flynn, que nous vous avions présenté en décembre dernier, a fait beaucoup parler de lui récemment. Avec plusieurs autres très hauts généraux américains, il aurait fait parvenir, par des voies détournées, des renseignements classifiés au régime d’Assad pour l’aider à lutter contre les islamistes (y compris les fameux rebelles modérés). Dans cette interview, il reste modéré, se cantonnant à une critique de la politique américaine sans en attaquer les fondements. Continuer la lecture

La guerre asymétrique de l’Amérique contre les musulmans


Sheldon Richman

Par Sheldon Richman – Le 18 décembre 2015 – Source CounterPunch

L’exagération démagogique de la menace terroriste, qui a été au centre des derniers débats des Républicains, se dégonfle facilement dès qu’on commence à réfléchir. Quelle chance un habitant des États-Unis a-t-il de se trouver au même endroit que quelqu’un qui projette de commettre des meurtres au nom d’État islamique, d’al-Qaïda ou d’une autre cause ? Quasiment aucune. Beaucoup de choses banales sont susceptibles de nous tuer bien avant qu’on ne rencontre un islamiste, un suprématiste blanc ou un terroriste anti-avortement aux États-Unis.

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Syrie : les renforts arrivent


Après avoir reçu et déployé des S-300, Damas annoncera : «Tous les avions qui ne sont pas coordonnés avec nous seront considérés comme hostiles.»

Deux escadrons d’avions de combat iraniens sont prêts à participer à la guerre en Syrie. 


Par Elijah J. Magnier – Le 12 décembre 2015 – Source elijahjm

La guerre en Syrie roule comme une boule de neige à l’entrée de l’hiver, avec l’introduction de nouveau éléments  dans le conflit. La présence de nouvelles armes et de nouvelles armées va peser lourdement sur les diverses forces qui combattent sur le terrain et sur la diplomatie en cours pour réduire la durée de la guerre. Continuer la lecture

Bachar al-Assad : la France soutient les terroristes qu’elle prétend combattre (VOSTFR)


Par Sayed Hasan – Le 5 décembre 2015 – Source sayed7asan

Alors que Laurent Fabius vient de déclarer que la France ne considère plus le départ de Bachar al-Assad comme une condition préalable au processus de transition politique, rompant avec plusieurs années d’intransigeance remarquable à cet égard (notre ministre des Affaires étrangères était allé jusqu’à déclarer que «Bachar al-Assad ne mériterait pas d’être sur la terre» et que al-Nosra, branche d’al-Qaïda, «fait du bon boulot» en Syrie, une première dans les annales de la diplomatie en temps de paix), et prétend s’engager plus fermement dans la lutte contre Daech en Syrie même, où le rôle de l’Armée syrienne est incontournable, il est bon de rappeler que de son côté, la Syrie n’est nullement prête à coopérer avec la France, qui avait notamment reconnu armer l’ «opposition modérée» syrienne.

Interview de Bachar al-Assad par une chaîne de télévision tchèque le 1er décembre 2015

Vidéo traduite et sous-titrée par Salah Lamrani

https://www.youtube.com/watch?v=z4Yy80F2dnk

 

Journaliste : Mais 250 000 victimes, c’est inconcevable, quel que soit le pays.

Bachar al-Assad : C’est le résultat prévisible face à du terrorisme soutenu par des puissances régionales et par l’Occident. Il ne s’agit pas seulement de terroristes issus de l’intérieur de la Syrie. Il s’agit de terroristes qui viennent de plus de 100 pays du monde. Ils veulent faire de la Syrie une plaque tournante du terrorisme, et la situation actuelle en est la conséquence naturelle. Et si nous n’avions pas défendu notre pays, le nombre de victimes serait décuplé.

Journaliste : Vous parlez du terrorisme. Il semble que durant les derniers jours, la crise syrienne a connu des développements majeurs. Selon vous, quelle fut la date la plus importante quant au développement de cette crise : le 30 septembre, avec l’intervention russe, ou le 13 novembre, avec les attaques terroristes à Paris?

Bachar al-Assad : Sans aucun doute, il s’agit de l’intervention russe, ou de ce qu’ils ont appelé le front contre le terrorisme. C’est l’événement le plus important car il s’agit de mesures concrètes contre le terrorisme.

En revanche, ce qui se passe à Paris au niveau politique ne vise qu’à dissiper le sentiment des Français, avec une posture des Français prétendant qu’ils vont attaquer Daech, d’une manière très différente. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Qu’ils n’étaient pas sérieux avant les attaques de Paris ? Tout ce qu’ils vont faire est d’apaiser le sentiment des Français, rien de sérieux, alors que les Russes sont très sérieux dans la lutte contre le terrorisme, d’autant plus qu’il y a de la coopération entre eux et l’Armée Syrienne.

Journaliste : Vous pensez donc que l’augmentation des attaques de la grande coalition occidentale menée par les Etats-Unis est sans effet ?

Bachar al-Assad : Depuis la formation de cette coalition, si on veut parler de faits et non pas d’opinions, Daech s’est étendu, et son recrutement partout dans le monde a augmenté. Alors que depuis l’intervention de la Russie dans cette même prétendue lutte contre le terrorisme, Daech a été affaibli, ainsi qu’al-Nosra et les autres groupes terroristes. Telle est la réalité. Voilà ce que disent les faits.

Journaliste : N’est-ce pas simplement dû au fait que sur le plan militaire, l’Armée de l’Air russe a pu collaborer avec les forces de l’Armée syrienne ?

Bachar al-Assad : Bien sûr qu’il y a une telle coopération, c’est ce que j’ai dit. Vous ne pouvez pas combattre le terrorisme par des interventions aériennes, vous ne pouvez pas, c’est impossible. Les Américains ont essayé de le faire en Afghanistan depuis combien de temps ? Depuis plus de 12 ou 13 ans. Sont-ils parvenus à un quelconque résultat ? Nullement. Le terrorisme reste fort en Afghanistan. C’est donc impossible. Vous avez besoin de coopération à l’intérieur du pays en question. Et quelle est la puissance majeure en Syrie ? L’Armée syrienne, et, bien sûr, le gouvernement.

Journaliste : Le Président français essaie de former une coalition plus large contre le terrorisme. Êtes-vous sceptique quant à ses efforts ?

Bachar al-Assad : Bien sûr (que je le suis). S’ils voulaient vraiment tirer les leçons de ce qui s’est passé dernièrement à Paris, pourquoi n’ont-ils pas appris de [l’attaque contre] Charlie Hebdo ? Le même principe, le même concept est à l’œuvre. Et nous avions alors déclaré que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, et que ce qui se trouvait sous l’eau était bien plus important. Ils n’en ont pas tiré les leçons. Voilà le premier point.

Deuxièmement, vous ne pouvez pas combattre le terrorisme tout en soutenant directement les terroristes, en leur fournissant des armes et en ayant des alliances avec les soutiens les plus farouches du terrorisme international, à savoir le Royaume d’Arabie saoudite. C’est impossible. C’est contradictoire. Vous ne pouvez pas être à la fois le gendarme et le voleur. Il faut choisir votre camp.

Journaliste : Mais je n’ai pas entendu parler d’approvisionnement occidental d’al-Nosra ou de Daech.

Bachar al-Assad : Vous pouvez en trouver les preuves les plus éclatantes sur Internet : les Français, et d’autres parties bien sûr, leur fournissent des armes, l’exemple français est clair. Comment un pays comme la France pourrait-il vendre de telles armes pour une destination inconnue, sans savoir entre quelles mains elles finiront ? C’est impossible. Ils le savent, via l’Arabie saoudite, via le Qatar, et peut-être via d’autres pays, ils savent très certainement [que leurs armes finissent entre les mains des terroristes].

Journaliste : Il y a eu un incident à la frontière turque, un bombardier russe abattu [par la Turquie]. Pensez-vous que cet incident va avoir un impact sur les résultats de l’effort de la présidence française visant à former une coalition plus large ? Pensez-vous que cela va compliquer les pourparlers de paix en Syrie ?

Bachar al-Assad : Je ne le pense pas, mais je pense que cet incident a montré les véritables intentions de Erdogan, qui, disons, a perdu le contrôle de ses nerfs simplement parce que l’intervention russe a modifié l’équilibre des forces sur le terrain. L’échec de Erdogan en Syrie, l’échec de ses groupes terroristes implique la fin de sa carrière politique. C’est pourquoi il est prêt à faire n’importe quoi pour entraver toute perspective de succès. Il a fait cela, mais je ne pense pas que cela changera en quoi que ce soit l’équilibre des forces.

La guerre contre le terrorisme se poursuit, la participation russe va se faire de plus en plus forte et elle l’est déjà de toute façon, et je pense qu’il n’y a pas de possibilité de marche arrière à cet égard, que Erdogan fasse encore une telle chose, de la même manière ou d’une autre manière (ou pas).

Journaliste : Le Président américain dit qu’il ne veut pas refaire la même erreur en lançant une opération terrestre sans savoir qui va remplir le vide (politique). La plupart des candidats à l’élection présidentielle ont dernièrement déclaré qu’ils veulent faire bien plus qu’une campagne de bombardements aériens (contre Daech). Selon vous, quelle est l’approche la plus réaliste qui permettra de vaincre véritablement Daech ?

Bachar al-Assad : En fait, si vous voulez parler du terrorisme en général et pas seulement de Daech, vous avez plusieurs axes, plusieurs aspects pour la résolution (de ce problème) : une partie concerne l’idéologie, une autre concerne l’économie, ou la coopération et les prises de positions politiques, etc. Et le dernier point est la coopération sur le plan sécuritaire et le combat direct.

Du fait de la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement, il n’y a pas d’autre choix que de les combattre directement, mais cela n’est pas suffisant. Si vous voulez les combattre et les vaincre, il faut couper et étouffer leurs lignes d’approvisionnement en armes, en argent et en recrues, qui viennent principalement de Turquie, avec le soutien de l’Arabie saoudite et du Qatar. Telle est la première chose à faire tandis que vous les attaquez au sol.

Maintenant, le problème est que nous combattons des terroristes qui bénéficient d’un approvisionnement illimité et incontrôlable de la part de différents pays, surtout des pays de la région, avec le soutien ou la bienveillance de l’Occident, de certains pays occidentaux pour être précis.

Journaliste : Vous avez dit que votre priorité est de vaincre les terroristes avant toute solution politique. Qu’entendez-vous par vaincre le terrorisme ? Qu’il n’y ait plus de groupes d’opposition armés en Syrie ?

Bachar al-Assad : Vous ne pouvez pas parler d’opposition au sens politique tant qu’ils prennent les armes. Vous savez bien que dans vos pays, lorsque vous parlez d’opposition, il ne s’agit que de mouvements politiques. Premier point.

Deuxièmement, s’il s’agit d’une opposition politique, elle doit avoir une base populaire. Donc lorsque nous parlons de rebelles, de militants lourdement armés qui attaquent le peuple, les Syriens, l’Armée syrienne, qui détruisent les biens publics et privés, etc., il s’agit de terrorisme, il n’y a pas d’autre terme. Nous n’acceptons pas cette catégorisation comme «militants de l’opposition», ou «opposition militaire», ou «opposition modérée prenant les armes». Ce n’est pas de l’opposition, c’est du terrorisme.

L’opposition est pour nous un mouvement politique. A l’extérieur ou à l’intérieur de la Syrie, peu importe. Bien sûr, l’autre aspect de l’opposition est d’être patriotique. On ne peut pas parler d’opposition lorsqu’elle est formée en France, au Qatar, en Arabie saoudite, aux États-Unis ou au Royaume-Uni. L’opposition doit être syrienne et pour les Syriens, et nous avons une opposition syrienne, nous avons une véritable opposition syrienne. Quelle est son importance, quelle est sa force, c’est une autre question.

Vaincre le terrorisme signifie donc supprimer tous les obstacles qui entravent le processus politique. Maintenant, si vous vous mettez d’accord sur telle étape ou telle procédure avec n’importe quelle opposition dans le monde, et j’entends par là l’opposition syrienne, que pourrez-vous obtenir ? Pourrez-vous tenir de véritables élections ? Pourrez-vous apporter de la stabilité au pays grâce à l’opposition ? En aucun cas. Les terroristes vivent dans leur propre monde, ils ont leurs propres objectifs, leur propre agenda et leur propre idéologie, c’est complètement différent de la partie politique (du problème).

Si vous vous engagez dans le processus politique – et il faut le faire, je n’ai pas dit que nous n’avons pas commencé à le faire –, je dis que si vous voulez véritablement avancer, de manière concrète, cela doit se faire après que nous ayons commencé à vaincre le terrorisme. Je n’ai pas dit après que nous l’ayons vaincu, car le vaincre est un long processus. […]

 Article  original publié par SANA

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Les États-Unis sont-ils impliqués dans l’attaque turque contre le Jet russe?

Moon of Alabama

Moon of Alabama

 Le 25 novembre 2015 – Source Moon of Alabama

 

 

Il y a plus de trois ans, Erdogan avait critiqué durement la Syrie pour avoir abattu l’avion de chasse turc en ces termes : «Même si l’avion s’est trouvé dans leur espace aérien pendant quelques secondes, ce n’était pas une raison pour attaquer.»

«Il était clair que cet avion n’était pas agressif. Néanmoins, il a été abattu», a-t-il dit. La Turquie a durci ses positions militaires après que la Syrie a abattu un de ses jets – Le 27 juin 2012

Une violation d’un ou deux kilomètres est considérée comme «naturelle», compte-tenu de la vitesse de l’avion, est-il précisé dans la déclaration [de l’état-major général]. Il y a eu, cette année, des violations de l’espace aérien turc qui ont duré de 20 secondes à 9 minutes, ce qui montre que les «violations de l’espace aérien peuvent être résolues par des avertissement et des interceptions», a indiqué le communiqué. La Turquie aurait pu abattre 114 avions pour cause de violations de l’espace aérien, a déclaré l’Armée, le 25 juin 2012

Des avions de combat turcs et des hélicoptères militaires ont considérablement augmenté leurs incursions dans l’espace aérien grec, selon une étude basée sur les données de l’armée grecque, forçant l’impécunieuse armée de l’air grecque à répondre.

Les spectaculaires incursions turques ont affaibli la Grèce – Les chasseurs d’Ankara testent de plus en plus les ambitions territoriales grecques.  23 juillet 2015

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