Par James Howard Kunstler – Le 18 mai 2020 – Source kunstler.com
![]()
La rencontre la plus tristement célèbre de la civilisation occidentale avec une maladie pandémique, jusqu’à présent, a été la grande première vague de la peste noire qui a couru de 1346 à 1353. Ce bacille était bien réel. Il a tué des gens à gauche et à droite, dans tous les groupes d’âge, dans toutes les catégories sociales, et il les a tués de façon horrible. Peu de ceux qui l’ont attrapé ont survécu. Jusqu’à la moitié de la population de l’Europe a péri, ainsi que beaucoup de ses moyens sociaux et économiques.
Donc, nous sommes tous au courant des 700 milliards de dollars ; laissez-moi écrire cela – 700 000 000 000 $. D’où vient ce chiffre ? Comment la Réserve fédérale et le Secrétaire au Trésor ont-ils trouvé ce chiffre ? Eh bien, je ne sais pas. Mais j’ai lu un excellent article de John LeBoutillier intitulé « D’où vient tout cet argent », et il dit que Bloomberg News a rapporté que la Réserve fédérale a déjà « promis/réservé/prêté 7 600 milliards de dollars » pour tenter de résoudre cette crise. Regardons ce chiffre – 7 600 000 000 000 $. C’est là que je me suis souvenu d’une petite chose que les banques ont le droit de faire et que nous n’avons pas. Ça s’appelle « 


Les historiens du futur, qui, en juin, feront griller des insectes fraîchement attrapés sur leur feu de camp, pourront se demander quand, exactement, a eu lieu le moment où le monde financier a largué la réalité. Était-ce lorsque Nixon a fermé la « fenêtre de l’or » [1971] ? Quand le « maestro » Alan Greenspan a embobiné pour la première fois une commission des finances du Sénat ? Quand pets.com a été liquidé 268 jours après son introduction en bourse ? Quand Ben Bernanke a déclaré que la bulle immobilière était « contenue » ?
Le programme de secours de $2 000 Mds initié par le Sénat contre la Covid-19 n’est pas un stimulant fiscal, pas plus qu’il ne serait une bouée de sauvetage pour les dizaines de millions de travailleurs qui soudainement ont perdu leur emploi. Il s’agit d’une restructuration fondamentale de l’économie étasunienne, conçue pour renforcer l’emprise de l’oligarchie corrompue des entreprises et des banques, tout en créant une sous-classe permanente qui sera forcée de travailler pour des salaires d’esclave. Ce n’est pas un stimulus, c’est une thérapie de choc.
