C’est pas la joie chez Cars


Par James Howard Kunstler – Le 30 mars 2018 – Source kunstler.com

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Cela n’a pas été un bon mois pour l’histoire à dormir debout qu’est la voiture électrique américaine. La compagnie Tesla d’Elon Musk − le cœur symbolique de ce fantasme − s’enroule autour du siphon avec un cours en chute libre de 22% des obligations dégradées par Moody’s et l’incapacité de produire un Model 3 « abordable » (36 000 $ − C’te blague !) à une échelle commerciale, un rappel massif des précédentes berlines Model S pour un défaut de direction et le spectaculaire accident dans la Silicon Valley la semaine dernière d’un modèle X qui a fini en feu de joie alors qu’il semble qu’il fonctionnait en mode automatique (les autorités ne peuvent pas le déterminer en se basant sur ce qui reste) et qui a tué son conducteur.

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Combien de temps les riches seront-ils prêts à partager les routes avec les pauvres ?


Par Ugo Bardi – Le 23 janvier 2018 – Source CassandraLegacy

Film de 1966 de François Truffaut

Dans le roman de Ray Bradbury « Fahrenheit 451 » on nous parle d’un monde sans voitures particulières. Bradbury avait correctement compris que les dictatures ont non seulement tendance à brûler les livres, mais n’aiment pas non plus que leurs citoyens possèdent des voitures particulières. Dans ce post, je soutiens que l’inégalité sociale croissante en Occident peut conduire à la disparition de la voiture privée pour la classe moyenne. Cette évolution peut être aidée par des concepts tels que le TTQS (transport en tant que service).

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Pourquoi avons-nous besoin d’emplois si nous pouvons avoir des esclaves qui travaillent pour nous ?


Par Ugo Bardi – Le 26 novembre 2017 – Source CassandraLegacy

Nous supposons normalement que tout ce qui crée des emplois est une bonne chose, mais est-ce vraiment le cas ? Notre prospérité actuelle est-elle liée au fait d’avoir des « emplois » ? N’est-ce pas plutôt le résultat du grand nombre d’esclaves énergétiques qui travaillent pour nous sous la forme de combustibles fossiles ? Aujourd’hui, chacun d’entre nous a probablement plus d’esclaves en termes de production d’énergie disponible que même les plus riches du monde antique pouvaient rêver d’en avoir. Mais, dans le monde antique, les riches patriciens romains connaissaient la source de leur richesse et pratiquaient l’« otium » la recherche du plaisir et du savoir sans les besoins de la survie quotidienne, pris en charge par les esclaves humains. De nos jours, au contraire, nous avons tendance à négliger, voire à nier activement, le rôle de nos esclaves fossiles.

Nous affirmons, et peut-être même le croyons-nous, que nos antiques boulots sont ce qui nous fait vivre et nous nous engageons avec enthousiasme dans l’équivalent de creuser des trous dans le sol pour les remplir dans la foulée, ceci comme moyen de nous enrichir en augmentant la valeur numérique de cette divinité curieuse que nous appelons « PIB ». C’est peut-être parce qu’au fond, nous savons que, tôt ou tard, nos esclaves fossiles vont s’évaporer dans l’air et nous quitter.
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Réduire la technosphère : Note de lecture


Orlov
Orlov

Par Frank Kaminski – Le 2 janvier 2018 – Source Club Orlov

Quand la personne moyenne pense à la technologie, la première chose qui lui vient à l’esprit n’est pas le chien ou le chat de la famille. On ne peut pas non plus considérer une volée de poulets, un paquet de graines ou un sac de pommes de terre comme des exemples de technologie. Mais le penseur de la technologie, Dmitry Orlov, dans son livre « Réduire la technosphère » soutient que c’est exactement ce qu’ils sont. Dans le contexte d’une ferme rurale, un chien est un système de sécurité à domicile très avancé, les chats et les poulets sont un service de lutte antiparasitaire (ces derniers ciblant respectivement les rongeurs et les insectes) et les pommes de terre et les paquets de semences jouent un rôle indispensable en fournissant les besoins médicinaux dont dépendent les citadins et les usines pharmaceutiques. Ce sont tous des exemples de technologies « naturelles » de celles qui représentent, selon les mots d’Orlov, « les adaptations humaines des choses que la nature a produites chez d’autres espèces en tant que traits d’évolution ».
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Communauté : le dernier chapitre


Orlov

Orlov

Par Dmitry Orlov – Le 7 décembre 2017 – Source Club Orlov

Si vous éliminez les usages courants du mot « communauté », tous ceux qui ne sont manifestement pas liés à la communauté, comme « communauté internationale » (un euphémisme boiteux) ou « relations communautaires » (synonyme de « relations publiques ») ou « centre communautaire » (synonyme de « maison de quartier »), à peu près tout ce qui reste, c’est « communauté de retraités ». Il y en a plus de deux mille aux États-Unis, avec près d’un million de résidents.

En comparaison, les « communautés intentionnelles », y compris les éco-villages, les monastères, les communes, les BAD de survivalistes, les kibboutzim, les ashrams, etc. sont plutôt des boutiques, avec un aspect fortement idéologique, pour exprimer des aspirations plutôt que d’être de nature pratique. Mais mises bout à bout, elles représentent plus ou moins tout le paysage des « communautés » du monde développé. Et toutes sont des cas dégénérés.

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Dévorer sa propre jeunesse


Par Dmitry Orlov – Le 30 novembre 2017 – Source Club Orlov

C’est un peu déconcertant quand vous essayez, encore et encore, et que rien ne semble fonctionner. Les gens te regardent et se demandent ce qui ne va pas chez toi : pourquoi ne peux-tu pas être moins sanguin et arrêter de pousser le même rocher sur la même colline tous les jours ? Si vous pensez que vous avez raison mais que rien ne fonctionne, alors quelqu’un doit avoir tort. Est-ce vous, ou est-ce le reste de l’univers ? Ou est-ce juste de la malchance ? Et le succès temporel et mondain importe-t-il réellement ?

Après tout, un échec est souvent beaucoup plus éclairant et instructif qu’un succès, et certaines personnes parviennent à jouer un rôle parfaitement productif dans la société en échouant devant tout le monde. Et tout expérimentateur vous dira qu’une expérience qui aboutit à un échec est généralement beaucoup plus reproductible qu’une expérience qui aboutit à un succès. Et montrer comment quelque chose ne fonctionne pas est souvent un bon moyen de pointer la direction vers autre chose qui pourrait réussir. Et le processus d’échec peut être parfaitement agréable − à condition de ne pas viser trop haut − parce que la pénibilité d’un échec est surtout une question d’échelle. Être en échec peut même vous rendre populaire, parce que la plupart des gens sont plus prêts à dénigrer qu’à admirer. L’admiration a un potentiel limité si l’objectif est de se sentir suffisant, omniscient et généralement supérieur.
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Biocarburants : peuvent-ils sauver les compagnies aériennes de l’effondrement de Sénèque ?


Par Ugo Bardi – Le 30 octobre 2017 – Source CassandraLegacy

Peindre les avions en vert est beaucoup plus facile que de les faire fonctionner avec des biocarburants

« Les compagnies aériennes peuvent-elles fonctionner avec des biocarburants ? » Comme cela arrive souvent, cette simple question n’a pas de réponse simple. Tout d’abord, c’est une question qui n’a de sens que sous l’angle d’un plan « durable », c’est-à-dire un monde qui ne fonctionne pas avec des combustibles fossiles. C’est un problème technologique majeur. Alors que les voitures peuvent rouler avec des moteurs électriques alimentés par des batteries, le rapport puissance / poids de la combinaison est tout simplement inacceptable pour un avion de transport de passagers qui pourrait offrir une performance comparable à celle des avions à réaction actuels. Des avions à hydrogène ont déjà été expérimentés, mais ils sont un cauchemar pour plusieurs raisons et il est peu probable qu’ils puissent devenir utilisables à court et moyen terme.

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La falaise de Sénèque est un effet de la bureaucratie


Par Ugo Bardi – Le 27 septembre 2017 – Source CassandraLegacy
L’idée de la « falaise de Sénèque » est qu’une certaine entité, d’une entreprise à un empire, a tendance à s’effondrer rapidement lorsqu’elle est sujette à un manque de ressources et, en même temps, affectée par la pollution. Plus d’une fois, j’ai noté qu’il existe de nombreuses formes de pollution ; dans le modèle, le terme désigne tout type de phénomène qui tend à croître aux dépens du capital social d’une société. La bureaucratie satisfait clairement la définition et un excès de celle-ci peut être une cause majeure d’effondrement.

Ici, Miguel Martinez discute le concept sur la base de son expérience en Italie, un pays qui semble être particulièrement en proie à la bureaucratie. Martinez note plusieurs phénomènes intéressants, y compris le fait que la baisse des ressources économiques renforce également les problèmes créés par une bureaucratie excessive engendrant un blocage presque total qui ne peut être surmonté qu’en agissant illégalement, ce qui crée également d’autres problèmes. Donc, il semble que le seul remède à la bureaucratie soit l’effondrement de Sénèque !
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Le point de vue des stoïques


Faire le meilleur de ce qui est en notre pouvoir et prendre le reste comme cela vient, naturellement


Par Ugo Bardi – Le 2 août 2017 – Source CassandraLegacy

Image de Nate Hagens

Les stoïciens sont les gens au sommet de la colline. Ils appliquent la maxime d’Épictète qui a dit :  « Alors que doit-on faire ? Tirez le meilleur parti de ce qui est en votre pouvoir, et prenez le reste comme cela vient, naturellement. » (Discours, 1.1.17).
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L’étrange logique derrière la quête d’énergies « renouvelables »


Par Le Partage – Le 4 juillet 2017 – Source Le Partage

La destruction en cours des différents biomes de la planète, leur contamination par d’innombrables substances et produits toxiques et les pollutions massives des milieux naturels sont-elles les conséquences de la production d’énergie ou de son utilisation (ou les deux) ? Et en quelles proportions ?

Autrement dit, la planète est-elle en train d’être détruite par les conséquences directes de la production énergétique industrielle mondiale ou l’est-elle davantage par ses conséquences indirectes ?

Le déversement annuel de millions de tonnes de plastique qui asphyxient les océans dépend-il du type d’énergie utilisé par les usines et les zones industrielles ?

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