Fin de la guerre au Nagorno-Karabakh : prise de recul, clarifications, et prévisions


Par Andrew Korybko − Le 11 novembre 2020 − Source Oriental Review

andrew-korybkoLa fin de la guerre du Nagorno-Karabakh a été amenée par la reddition soudaine de l’Arménie, facilitée par la Russie, qui a fait suite à sa défaite complète sur le champ de bataille. Le moment est idéal pour s’intéresser à la raison pour laquelle tant de personnes dans la communauté des médias alternatifs se sont complètement trompés, pour clarifier l’image de la situation telle qu’elle est maintenant que le conflit est terminé, et prévoir ce qui pourrait suivre sur la scène du Sud-Caucase.

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La Russie vole tout


Par Andrei Martyanov − Le 20 septembre 2018 − Source Reminiscence of the Future

https://youtu.be/_iaBzFxfwZ0

Ah ! … et Jésus-Christ était un Américain, né à Kalamazoo, Minnesota. C’est un fait bien connu. Ainsi Donald Trump, manifestement informé par ses aides tout à fait compétentes et d’une précision écrasante, le sait maintenant :

Nous avons une fusée super-duper. Je l’appelle « super-duper » parce qu’elle est 5 fois plus rapide que les fusées conventionnelles. Mais la Russie a obtenu cette information de l’administration Obama, elle l’a kidnappée et a construit sa propre fusée. Mais maintenant nous avons une telle (fusée) qui est beaucoup, beaucoup plus rapide.

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Dmitry Orlov : Interview sur Radio Voice America


Par Dmitry Orlov – Le 17 septembre 2020 – Source Club Orlov

Bienvenue à l’émission « Transformer les périodes difficiles en périodes favorables ». Je suis votre hôte Jay Taylor. Je suis très heureux d’avoir à nouveau avec moi Dmitry Orlov.

Dmitry est né et a grandi à Leningrad, mais il a vécu aux États-Unis. Il a déménagé ici au milieu des années soixante-dix. Depuis, il est retourné en Russie, où il vit maintenant.

Mais Dmitry a été un témoin oculaire de l’effondrement soviétique lors de plusieurs visites prolongées dans son pays natal, entre les années 80 et le milieu des années 90. C’est un ingénieur qui a contribué à des domaines aussi divers que la physique des hautes énergies et la sécurité sur Internet, ainsi qu’un théoricien de premier plan du pic pétrolier. Il est l’auteur de « Réinventer l’effondrement : L’exemple soviétique et les perspectives américaines » (2008) et « Les cinq stades de l’effondrement : La boite à outils des survivalistes » (2013).

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Novichok : La comédie continue


Vous avez peut-être déjà entendu l’histoire ; sinon, voici le synopsis


Par Dmitry Orlov – Le 8 septembre 2020 – Source Club Orlov

Le dictateur russe Vladimir Poutine a fait empoisonner le principal candidat de l’opposition russe, Alexei Navalny, la némésis de Poutine, avec du Novichok, une arme chimique de qualité militaire, interdite au niveau international. Navalny est tombé dans le coma et a été transporté par avion militaire allemand au centre médical de la Charité en Allemagne, où les experts médicaux militaires allemands ont trouvé des traces de Novichok sur son corps. Pour cet acte odieux, l’Occident, dans son ensemble, se regroupe et se prépare à imposer de nouvelles sanctions à la Russie, l’empêchant peut-être d’achever le gazoduc NordStream 2 sous la Baltique, ce qui rendrait l’Europe encore plus dépendante du gaz naturel de cette dernière au lieu d’acheter du gaz naturel liquéfié bon marché et abondant aux États-Unis.

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Relations russo-biélorusses : retour à la fraternité ?


Par Andrew Korybko − Le 16 Août 2020 − Source One World

Russian-Belarusian Relations: Back To Being Brothers?

Plusieurs développements récents dans les relations russo-biélorusses – en particulier le retour en Russie de 32 mercenaires présumés de la société de mercenaires Wagner, le départ de Tsepkalo, leader de l’opposition biélorusse, et les deux appels téléphoniques entre les présidents Poutine et Loukachenko – laissent présager que les liens bilatéraux pourraient bientôt revenir à leur niveau fraternel d’antan, mais le fait est que Minsk n’a tout simplement pas d’autre option réaliste que de se réengager avec Moscou (quoique selon les termes de cette dernière) après l’échec dramatique de son « équilibre » et est donc destiné à être le « petit frère » de la Russie au lieu de son « frère égal ».

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La Russie en tant qu’exportateur de stabilité


Par Alexander Rogers – Le 23 août 2020 – Source Club Orlov via jpgazeta.ru

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Une fois de plus, le monde est divisé en deux pôles – non plus capitaliste et communiste, mais basé sur un nouveau principe. Il y a longtemps que les États-Unis sont devenus un pôle d’instabilité qui génère des guerres, des invasions et des renversements de gouvernements. Pendant ce temps, la Russie est devenue progressivement un pôle de stabilité qui empêche ces guerres et ces renversements de gouvernement. Ici, l’opposition se fait entre stabilité et conflit. S’il y a une action (destructrice dans le cas des américains/démocraties), il y a une réaction. La dialectique, Monsieur !

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Critiques constructives de la stratégie russe, et en particulier vis-à-vis du Bélarus


Par Andrew Korybko − Le 18 août 2020 − Source OneWorld

andrew-korybkoComme tous les pays, la Russie a ses imperfections, et l’on peut toujours trouver des points à améliorer quant à ses stratégies, particulièrement vis-à-vis de la Guerre Hybride en cours contre le Bélarus, qui semble étrangement avoir pris le Kremlin de cours et l’avoir contraint à s’adapter à des tours et détours qu’elle aura manqué d’anticiper.
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Le triangle polonais de Lublin va créer beaucoup de problèmes dans les relations entre Russie et Belarus


Par Andrew Korybko − Le 4 août 2020 − Source orientalreview.org

andrew-korybkoLes ambitions de la Pologne visant à rétablir son statut de grande puissance européenne, perdu depuis longtemps, ont reçu une nouvelle impulsion suite à l’établissement de ce que l’on peut nommer le « triangle de Lublin » dont les trois sommets sont la Pologne, la Lituanie et l’Ukraine, et qui vise de facto à raviver le Commonwealth polono-lituanien comme coeur de l’initiative des Trois Mers menée par Varsovie. Cette initiative est bien placée pour lever de nombreux obstacles face à la Russie en Europe de l’Est, surtout en termes de partenariat stratégique avec son capricieux allié  bélarusse, qui fut des siècles durant une région de la Pologne.

L’Ukraine, la Pologne et la Lituanie créent un nouveau format de coopération appelé Triangle de Lublin

La « Bataille pour le Bélarus »

Le Bélarus apparaît depuis peu comme le nouveau front de la Nouvelle Guerre Froide entre la Russie et l’Occident, analysée par l’auteur en détail dans son article du mois dernier : « Le Bélarus joue l’enchère étasunienne en accusant la Russie de ses désordres relevant de la révolution de couleur ». Dans les deux semaines qui suivirent cette publication, le Bélarus a bel et bien joué l’enchère étasunienne, et a accusé la Russie de ses désordres relevant de la révolution de couleur, en affirmant que ceux-ci relevaient d’une opération secrète visant à déstabiliser l’ancienne république soviétique avant l’élection présidentielle qui doit s’y tenir la semaine prochaine. Bien que cette provocation spécifique n’aurait pas pu être prédite, le simple fait qu’un événement de ce genre se produise n’était pas chose inattendue, au vu de la tendance générale à l’hostilité développée par l’État biélorusse à l’encontre de la Russie, développée par l’auteur dans l’article pré-citée, et suivie de près par celui-ci au cours des cinq dernières années.

L’« initiative des trois mers »

Il ne fait guère de doute que Lukashenko va se faire ré-élire, et il semble de plus en plus probable que la dernière provocation en date sera exploitée comme prétexte « publiquement plausible » pour accélérer son pivot vers l’Occident suite à l’élection. Il n’agit pas ainsi pour remplir un vide géopolitique, car la Pologne a mis les bouchées doubles pour se rendre attirante aux yeux du Bélarus, se présentant comme un contrepoids crédible face à la Russie, soutenu par les États-Unis, au cours des dernières années. La Pologne a surtout agi ainsi au travers de l’« initiative des trois mers » [three seas initiative, TSI], dont elle mène la barque, et dont la vision est de remplir l’aspiration du dirigeant d’entre-deux guerres Pilsudski, l’« Intermarium ». Ce projet renvoie à l’objectif de Pilsudski, qui était de créer un réseau d’États alliés entre l’Allemagne et l’URSS d’alors, dont le poids géostratégique aurait été plus fort que la somme des poids des parties, établissant ainsi un nouveau pôle de pouvoir européen centré sur la Pologne.

L’« Intermarium » contemporain

Les États-Unis soutiennent la TSI parce qu’ils considèrent ce projet comme un « coin » parfait pro-étasunienne entre ces deux grandes puissances, surtout à la lumière de leur rapprochement récent opéré vers Nord Stream II pour des raisons énergétiques. Les nombreux États, de tailles petites ou moyennes, situés entre eux et l’espace européen central et oriental entretiennent historiquement des soupçons quant aux intentions allemandes et russes, ce qui contraint leurs gouvernements à aller chercher une force d’« équilibrage » plus loin sur la carte. Leurs sociétés sont également pré-conditionnées par l’histoire et le contrôle dominant des États-Unis sur les récits développés par les médias dominants approuvant que les États-Unis jouent ce rôle dominant ; ils sont ainsi portés à croire que cela sert également leurs propres intérêts. Au cours du mois de juillet 2020, trois développements interconnectés ont accru l’attractivité de la TSI pour le Bélarus, dans le contexte de compétition du moment.

Trois pas vers les Trois mers

Pour commencer, le président Duda — l’un des alliés de Trump les plus loyaux au monde, et un fier nationaliste polonais — a réussi de peu à se faire réélire au cours d’un scrutin analysé par l’auteur dans son article « l’avenir de la Pologne reste prometteur, mais son éclat s’atténue ». Cette réélection a assuré que les EuroRéalistes au pouvoir vont poursuivre leurs projets de TSI soutenus par les États-Unis au lieu de « les soumettre à des compromis » pour faire plaisir à l’Allemagne, comme l’« opposition » contrôlée par Berlin l’aurait sans doute fait. Second point, la Pologne a établi ladite plateforme du « triangle de Lublin » visant à une coopération régionale entre Pologne, Lituanie et Ukraine, visant de facto à raviver le Commonwealth polono-lituanien comme coeur de la TSI. Que le Bélarus soit entré dans des discussions d’« initiatives régionales«  avec la Pologne au cours des jours qui ont suivi l’établissement de ce triangle n’est pas une coïncidence. Troisième point, Trump s’est engagé à déployer mille soldats de plus en Pologne.

Somme toute, il apparaît clairement que les ambitions de la Pologne de rétablir son statut de grande puissance, perdu depuis longtemps, ont reçu une nouvelle impulsion, précisément au moment où le Bélarus cherche un moyen d’« équilibrer » la Russie. Le second mandat du président Duda verra probablement son parti conservateur-nationaliste tendre les muscles régionaux du pays, comme le prouve l’établissement du Triangle de Lublin ; ce dernier est nommé ainsi symboliquement, en référence à l’union de Lublin de 1569, qui avait créé le Commonwealth polono-lituanien. L’envoi de mille soldats étasuniens supplémentaires en Pologne, en parallèle avec le retrait d’Allemagne de 12 000 d’entre eux, envoie le fort signal selon lequel les États-Unis considèrent Varsovie comme un partenaire plus important dans ses ambitions du XXIème siècle que Berlin. L’importance générale contemporaine du Bélarus s’en trouve renforcée, le pays étant situé à la périphérie de la TSI soutenue par les États-Unis et ayant historiquement fait partie du royaume de Pologne.

Un CEPA biélorusse est-il dans les cartons?

Si l’on accepte l’idée que le Triangle de Lublin constitue le coeur de la TSI, et vise à raviver la sphère d’influence polonaise sur les territoires de son ancien Commonwealth, pour ensuite étendre son influence sur l’ensemble de la sphère centrale et orientale, en plein alignement avec les objectifs géostratégiques étasuniens quant à la Russie, il s’ensuit naturellement que le Bélarus pourrait constituer le cas d’école parfait pour prouver la viabilité de tels projets. L’alliance polono-étasunienne veut « débaucher » l’ancienne république soviétique hors de la sphère d’influence de la Russie après l’élection, et l’encourager à pénétrer dans un dénommé « Accord de partenariat amélioré et général [Comprehensive and Enhanced Partnership Agreement, CEPA] » avec l’Union européenne, à l’image exacte de celui que l’Arménie, autre État membre de l’Union Eurasiatique a signé il y a quelques années, sachant que cela amènera probablement la Russie à imposer des restrictions d’urgence pour protéger son économie, et va ainsi créer un autre point d’appui qui pourra être exploité plus tard.

Ruiner l’Union eurasiatique

Il n’existe en pratique pas de frontière entre la Russie et le Bélarus, du fait de leur appartenance commune à l’« État d’Union », si bien que Moscou se retrouverait contrainte de protéger ses entreprises contre un afflux de marchandises en provenance de l’UE dans le pays via Minsk, en cas de CEPA. Ce scénario ne s’est jamais produit avec l’Arménie, du fait que ce petit État enclavé ne jouxte aucun pays membre de l’UE, et bien sûr pas la Pologne, l’économie la plus importante d’Europe centrale et orientale ; mais le Bélarus connaît une situation géographique très différente. La stratégie semble être d’amener Loukashenko à resserrer complètement les relations de son pays avec l’Occident, à commencer par les relations économiques, et en utilisant la Pologne, soutenue par les États-Unis, comme principal partenaire du Bélarus en ce sens. La suite sera que la Russie devra réagir selon l’échelle d’escalade prédite par les stratèges étasuniens. Cette réaction pourra à son tour être exploitée comme prétexte pour faire quitter l’Union Eurasiatique par le Bélarus de son propre chef, ou pour que la Russie en suspende l’adhésion de facto.

Du point de vue bélarusse, il s’agit d’une stratégie à haut risque, car elle est vouée à provoquer des épreuves colossales à son peuple, dont les moyens de subsistance sont fortement liés à la Russie, de manière directe ou indirecte, mais Loukashenko pourrait rechercher une aide économique occidentale en parallèle avec une accélération de la privatisation de l’économie de son pays, ainsi qu’un meilleur accès au marché de l’UE, au travers d’un potentiel CEPA pour en modérer certains effets. Mais l’économie biélorusse subira très probablement un grand choc du genre de celui que la Russie a connu dans les années 1990, malgré l’objectif affiché par son gouvernement, qui est d’éviter qu’il soit aussi prononcé et aussi long. Mais répétons-le, ce chemin est à haut risque, et le Bélarus n’a pas de raison objective de vouloir l’emprunter. Il s’agit purement et simplement de la décision personnelle de Loukashenko.

Récits relevant de la guerre de l’information

Dans l’hypothèse où il ferait prendre à son pays ce tournant drastique, il essayera probablement de le vendre à sa population sur l’idée de fond que la Russie n’a pas seulement « maltraité » ses compatriotes en « ne les considérant pas comme des égaux » et en les « pressurant » pour qu’ils « sacrifient leur souveraineté » au profit de l’« État d’Union mené par la Russie », mais a activement cherché à « s’ingérer » dans leurs affaires intérieures via la scandale de fake news des mercenaires, au risque de transformer le Bélarus en « un gros Donbass ». Ce récit négatif pourrait se voir contrasté par un récit « positif » fabriqué, montrant la Pologne comme ayant la « volonté politique » de « tenir tête à la Russie » « de manière significative », en faisant le « partenaire naturel » du Bélarus, au vu des grands intérêts stratégiques partagés par les deux pays, ainsi que leur histoire commune, ainsi qu’avec leurs deux voisins partagés qui sont la Lituanie et l’Ukraine, et qui sont les deux autres sommets du triangle de Lublin.

Le modèle du Monténégro

Les Biélorusses s’opposant activement au pivot pro-étasunien/pro-polonais de leur gouvernement contre la Russie, en manifestant pacifiquement et/ou en exprimant leur désaccord par d’autres moyens, tels que les réseaux sociaux en tous genres, pourraient fort bien se voir accusés d’être des « agents russes/du GRU », et traités de la plus dure des manières. Qu’importe que ces accusations soient fausses, la seule chose qui compte sera que Loukashenko joue la « carte russe » pour « rendre légitime » une répression antidémocratique contre les dissidents. Loukashenko était jadis décrit comme « le dernier dictateur d’Europe » par certains des pays occidentaux qui le courtisent aujourd’hui, mais à l’image de leur acceptation du dictateur Djukanovic au Monténégro, qui avait lui aussi monté ses provocations anti-russes, ils retourneront leur veste au sujet de Loukashenko exactement de la même manière, puisqu’il suit le même chemin.

Conclusions

La « Bataille pour le Bélarus » ne présage rien de bon du point de vue de la Russie, car il semble que Loukahsenko a d’ores et déjà choisi de pratiquer un pivot pour s’éloigner du voisin fraternel de son peuple, en faveur de ceux qui l’occupèrent jadis des siècles durant. Il n’aurait certainement pas pu opter pour une telle décision de manière aussi simple si le Triangle de Lublin n’avait pas été créé récemment ; cette initiative tient lieu de coeur intégrationnel au TSI, mené par la Pologne mais soutenu par les États-Unis, présenté comme un moyen crédible de « peser » face à l’Union eurasiatique menée par la Russie. Comme cela se produit pour tout pivot décisif de l’histoire, le Bélarus est voué à subir beaucoup de retours de flamme s’il prend ce chemin à l’issue des élections de la semaine prochaine, et qu’il n’est pas simplement en train de jouer les enchères auprès de son parrain traditionnel russe en usant des offres polonaises pour s’attirer des avantages à l’Est. Yanukovich pensait pouvoir jouer ainsi les enchères pour l’Ukraine, mais on se souvient que cela ne s’était pas du tout bien terminé pour lui.

Andrew Korybko est un analyste politique américain, établi à Moscou, spécialisé dans les relations entre la stratégie étasunienne en Afrique et en Eurasie, les nouvelles Routes de la soie chinoises, et la Guerre hybride.

Note du Saker Francophone

On va se contenter de rappeler que les ambitions de la Pologne de retrouver un ancien statut de grande puissance ont fait partie des causes principales du déclenchement de la seconde guerre mondiale. L'obstination aveugle de Beck, à l'époque ministre des affaires étrangères de la Pologne, à refuser toute négociation avec l'Allemagne, et le "soutien" et les garanties tout à fait hypocrites accordées par l'Empire britannique font partie des causes premières d'un conflit qui aurait pu être évité. Il ne faudrait pas que les mêmes motivations, couplées à des "garanties" étasuniennes, déclenchent un conflit dramatique, cette fois-ci pas à l'Ouest, mais à l'Est.

Traduit par José Martí pour le Saker Francophone

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Le dernier dictateur européen est dans une situation délicate


Par Dmitry Orlov – Le 15 août 2020 – Source Club Orlov

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L’un de mes passe-temps est de suivre les progrès, ou la régression, du syndicat de la révolution de couleur. J’ai prédit il y a quelque temps que le changement de régime initié et orchestré par l’Occident allait devenir de moins en moins efficace au fil du temps, et cela s’est avéré être le cas dans une certaine mesure, mais pas entièrement. D’une part, les révolutions de couleur sont devenues moins menaçantes pour les systèmes politiques sains, passant de quelque chose qui pouvait être allumé et éteint par télécommande – depuis Washington – à quelque chose comme une infection opportuniste affectant les régimes morbides.

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