La Russie a perdu confiance en Poutine en 2018


Par Lyuba Lulko – Le 26 décembre 2018 – Source pravda.ru via pravdareport.com

L’événement de l’année 2018 en Russie n’aura été ni la Coupe du monde de la FIFA, ni l’inauguration du Pont de Crimée, mais la réforme des retraites. C’est cette réforme qui est la cause de la perte de confiance des Russes en leur président. Continuer la lecture

Prévisions 2019 pour l’Europe


Par Andrew Korybko – Le 29 décembre 2018 – Source orientalreview.org

andrew-korybkoLe passé éclaire souvent l’avenir, et une rétrospective des événements européens les plus significatifs de l’année écoulée peuvent nous permettre d’émettre quelques pronostics sur celle qui s’ouvre devant nous. Voici donc, sans notion d’ordre : le rapprochement du Royaume-Uni d’un « Hard Brexit » ; l’« Initiative des Trois Mers », menée par la Pologne, se renforçant de plus en plus comme « cordon sanitaire » soutenue par les USA pour séparer la Russie et l’Allemagne ; l’alliance entre partis populistes italiens de gauche et de droite ; la France et l’Allemagne plongées chacun à son niveau dans des soulèvements populaires, sur fond de politiques économiques pour l’une, et migratoire pour l’autre ; et les développements troublants dans les Balkans après que le gouvernement issu de la révolution de couleur macédonienne a signé un « accord de renommage » controversé avec la Grèce ; et la province serbe du Kosovo, occupée par l’OTAN, proclamant la création d’une « armée » propre.

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Chine ou Royaume-Uni : lequel des deux est le plus « dystopique » ? Pensez-y à deux fois


Par Andrew Korybko – Le 5 décembre 2018 – Source Orientalreview.org

andrew-korybkoRT a signalé que la dénommée « Solution nationale d’analyse de données » [National Data Analytics Solution, NdT] va prochainement déployer un algorithme permettant de traiter jusqu’à trente critères de données personnelles, enregistrées dans les bases de données des polices locale et nationale, afin de prédire quels éléments de la population seraient les plus enclins à commettre un crime ou à en être la victime. 

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La prise de judo géopolitique opérée par Poutine au Venezuela fait enrager Pompeo


Par Andrew Korybko – Le 19 décembre 2018 – Source orientalreview.org

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La Russie a récemment envoyé deux bombardiers nucléaires au Venezuela

Ce développement soudain se produit à l’issue de la visite du président Maduro à Moscou, où il a pu sécuriser l’équivalent de 6 milliards de dollars d’investissement dans ses industries pétrolière et aurifère, ainsi que la livraison par la Russie de 600 000 tonnes de blé pour son peuple.

Mike Pompeo n’est pas très content de la situation au Venezuela

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Ne vous y trompez pas : le « Retrait » de Syrie par Trump n’est pas ce que vous pensez


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Par Andrew Korybko – Le 20 décembre 2018 – Source  eurasiafuture.com

La décision de Trump de « retirer » les soldats étasuniens de Syrie est applaudie par tout le monde sauf par ses adversaires de l’« État profond » ; mais sous la surface les choses sont quelque peu différentes, et on pourrait se rendre compte qu’on a applaudi un peu vite : cette décision trompeuse modifie la nature des guerres hybrides sur la Syrie, l’Iran et le Pakistan – elles deviennent moins militarisées mais restent tout aussi dangereuses.

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Les cris d’orfraie de Porochenko sur un «couloir de Crimée» préparent le terrain à une attaque sous faux drapeau


Par Andrew Korybko –  Le 10 décembre 2018 – Source orientalreview.org

andrew-korybkoPorochenko, le président ukrainien, sonne une nouvelle fois l’alarme sur une invasion russe, après avoir propagé des infox sur un soi-disant projet de « couloir de Crimée » à Moscou.

Le dirigeant ukrainien a déclaré que son ennemi juré de l’Est projetait de s’emparer des villes côtières de Marioupol et de Berdiansk, toutes deux sur la mer d’Azov, afin de relier le Donbass à la péninsule de Crimée, chose qualifiée par Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin, de « totalement absurde, une nouvelle tentative d’attiser les tensions ». Ce dernier a ajouté que ces propos pouvaient être influencés par l’approche des élections présidentielles en Ukraine, prévues au printemps prochain. Mais toute rhétorique mise à part, la Russie n’a aucune raison objective de créer un tel « couloir », puisqu’elle a déjà construit et mis en service le pont de Crimée sur le détroit de Kertch, qui assure ses accès directs au territoire réunifié.

Le président ukrainien Porochenko, lors de l’inauguration d’une nouvelle église indépendante à Kiev

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Le soutien de Trump à un «Brexit dur» n’est pas désintéressé


Par Andrew Korybko – Le 4 décembre 2018 – Source orientalreview.org

andrew-korybkoTrump a fait preuve d’un soutien fort à un soi-disant « Brexit dur ».

Le président des USA a déclaré que l’accord négocié par Theresa May, premier Ministre du Royaume-Uni, avec Bruxelles, pourrait empêcher la conclusion d’un accord de libre échange avec les USA. Cette déclaration pourrait couler l’accord de « Brexit doux » dans le processus d’approbation parlementaire par lequel il doit passer début décembre [le 10, NdT], ce qui ouvrirait inévitablement la voie à sa variante « dure ».

Il est évident que Trump s’emploie ici à modeler la situation politique d’un des alliés de l’Amérique, ou pour le dire autrement, à s’« ingérer » dans ses affaires intérieures. Trump n’en est pas à son coup d’essai : il avait déjà l’été dernier émis des propos qui auraient pu être interprétés comme un signal d’approbation pour un « coup d’État profond » de Boris Johnson envers Theresa May ; cette tentative n’avait pas porté les fruits que certains en attendaient. Mais à présent, il termine le travail : en rappelant à l’attention générale que l’accord soumis prochainement aux voix met en péril la pratique du libre échange à l’avenir avec les USA, il s’assure que le « Brexit doux » de Theresa May sera coulé par le Parlement, ainsi que la carrière politique de cette dernière. Continuer la lecture

Après sa fuite hors de Turquie, Soros quittera-t-il les autres pays du «Grand Sud» ?


Par Andrew Korybko – Le 3 décembre 2018 – Source orientalreview.org

andrew-korybkoLa « Fondation pour une société ouverte » de Soros a décidé de mettre fin à ses activités en Turquie.

Les représentants de l’organisation ont déclaré que ce départ faisait suite aux accusations récentes à leur encontre concernant des ingérences dans les affaires internes du pays : il s’agit d’une allusion aux affirmations du président Erdogan de la semaine dernière, qui déclarait l’Open Society Foundation comme impliquée dans la tentative de révolution de couleur du Parc de Gezi en 2013.

George Soros

Mais toute l’ironie réside dans ce que l’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays constitue la raison d’être de cette fondation. Franchement, ils prennent ici une décision responsable : ils ont bien reçu les avertissements, et ont compris que des mesures de répression allaient constituer la suite imminente des opérations si ils ne pliaient pas bagage de leur plein gré. Il s’agit d’une décision gagnant-gagnant pour l’organisation ainsi que pour le gouvernement turc : la fondation peut évacuer des actifs étrangers hors du pays et démanteler son réseau public, et l’État n’aura pas à faire face à des campagnes de guerre de l’information, que l’on pouvait prédire de la part des médias traditionnels contre la Turquie, si le pays avait pris des mesures similaires à celles de la Russie pour virer l’organisation de son sol. Continuer la lecture

L’Autriche, bientôt allié principal d’Israël en Europe?


Par Andrew Korybko – Le 30 novembre 2018 – Source orientalreview.org

andrew-korybkoLe ministre autrichien des affaires étrangères fustige l’UE, qui applique selon elle des politiques « trop strictes » envers Israël.

Karin Kneissl a ajouté que son pays allait prendre la tête du peloton pour « apporter du réalisme » dans les liens du bloc [européen, NdT] avec Tel Aviv, et soutenu qu’« on exige souvent des standards plus élevés de la part d’Israël que pour les autres pays ». La diplomate a de bonnes raisons personnelles et politiques de se positionner comme champion d’Israël pour l’UE. En premier chef, elle aimerait bien qu’Israël lève le boycott qu’il a institué contre elle en raison de son affiliation au Freedom Party, accusé d’antisémitisme à cause de ses racines nazies. Et en second, Vienne se voit comme un pôle d’influence à part, dans l’UE fracturée post-Brexit, en particulier dans l’espace des « trois mers », qui recouvre l’Europe centrale et orientale, et qui constitua par le passé le domaine impérial autrichien.

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