La famille Porochenko s’est exilée à Londres

Le 21 février 2015 – Source Russia Today  Allemagne

Selon RT Allemagne, des informations suggèrent que la femme du chef d’État ukrainien Petro Porochenko, serait déjà depuis plus d’une semaine en dehors du pays. Ele ne serait présente que pour les grandes occasions officielles, comme celle du 20 février, à l’occasion de l’anniversaire du Maïdan à Kiev, qu’elle aurait rejoint en avion.

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Le départ de la première Dame est dans un sens étrange, vu que la présidence ukrainienne continue de délivrer des photos de ses activités en Ukraine occidentale, comme elle en a publié il y a peu, même si cela doit manifestement déjà dater de quelques semaines.

Ainsi est apparue le 16 février sur le site officiel du Président, la photo de Maryna Porochenko, lors de la remise de machines à laver mobiles aux combattants de l’opération anti-terroriste à Ozerne, dans l’oblast de Zhytomyrs’ka, à l’ouest de Kiev. On y voit Mme Porochenko remettre de l’équipement au nom de la fondation du Président, la Wings of Phoenix.

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Le suprématisme compulsionnel finit par lasser

Par Philippe Grasset – Le 19 Février 2015 – Source dedefensa

Armé de son demi-siècle d’expérience de chroniqueur US installé à Paris, William Pfaff observe ce 18 février 2015 la Compulsion to Dominate de Washington, affection mentale entrée dans sa phase aiguë après la chute du communisme, accélérée irrésistiblement par 9/11 et qui est désormais précipitée dans sa phase complètement compulsive; cela commence à lasser même ses plus fidèles serviteurs formés aux écoles transatlantiques de la soumission standard. Pfaff décrit surtout, dans son texte, les résultats de cette sorte d’obsession assez proche de la manie compulsive et servant de politique aux USA au Moyen-Orient, d’ISIS en Daesh et en «État islamique» qu’il est nécessaire d’abattre absolument et immédiatement, avec l’installation d’un désordre sur le désordre, cela d’une façon telle qu’on en constate aisément la création et l’accouchement du désormais fameux hyperdésordre.

Profitant d’un moment d’inattention de Washington, qui s’est allongé sur un divan pour sa consultation habituelle, Pfaff décrit aisément son diagnostic qui n’est pas dépourvu d’une ironie fatiguée…

«Il y a aux États-Unis une incorrigible conviction que seule l’indispensable nation peut amener la paix dans d’autres nations par toujours plus d’interventions et de guerres, provoquant des guerres civiles, tribales et sectaires dans lesquelles les États-Unis choisissent leur camp, nomment les dirigeants, et accordent les institutions.»

«Ainsi, le président Obama a-t-il demandé récemment au Congrès l’autorisation de mener une guerre contre ISIL pour trois ans. Washington est déjà occupé à réaliser des frappes aériennes et fournit de l’armement et de la formation aux troupes du Moyen-Orient, affirmant comme justification un droit inhérent à l’auto-défense individuelle et collective.

Quelle est la menace que représente ISIL  pour les États-unis? S’il existe une menace pour les forces américaines dans la région, ce serait facilement résolu par le retrait de ces forces.

«Cela laisserait les Arabes à eux-mêmes pour se défendre contre peu importe quoi ou peu importe qui les menace. N’est-ce pas mieux de cette façon? La raison principale pour laquelle la guerre au Moyen-Orient a continué depuis près de quarante ans, c’est que les troupes américaines ont été déployées en permanence sous une forme ou une autre, avec une justification ou une autre, depuis l’opération Bouclier du désert en 1990. (Auparavant, l’administration Reagan avait envoyé les forces US au Liban pendant trois mois, avec des conséquences désastreuses pour les  Marines US, provoquant le retrait de la force).»

«Washington a été obsédé par le Moyen-Orient depuis 1990, en raison du pétrole qui s’y trouve, d’Israël et de la reconnaissance du fait que la région constitue le centre et le dynamisme de la religion islamique, même si la majorité des musulmans dans le monde sont en Indonésie, au Pakistan, et ailleurs en Asie, et en Afrique…»

En fait, parlant de son ironie fatiguée (celle de Pfaff), nous faisions allusion plus précisément au dernier paragraphe de son commentaire qui n’est pas cité ci-dessus, qui le conduit tout de même, et fort justement, à en venir à l’Ukraine et à Poutine. Ce raccourci-là était nécessaire, tout comme ses dernières observations où il implique le couple Merkel-Hollande et ses escapades poutiniennes, et l’incompréhension béate des experts et commentateurs washingtoniens qui continuent à vouer la Russie aux gémonies absolument… Il est vrai que, dans une analyse prémonitoire, le même Pfaff avait prédit, aux premiers signes de la phase aiguë de la manie compulsive, que tout cela se terminerait en A Burlesque of an Empire («To Finish in a Burlesque of Empire?», dans l’International Herald Tribune du 12 mars 1992, voir le 23 novembre 2003 sur ce site) ; traduction inutile, «a burlesque of an empire» … Au contraire pour la conclusion de l’article d’hier de Pfaff, et, disons, au moins pour le plaisir de la plume:

«Depuis la chute de l’Union soviétique, la politique de Washington a été conduite par une obsession compulsive de domination, et pas seulement au Moyen-Orient. C’est ce qui, plus récemment, a inspiré le coup en Ukraine: compléter l’érection d’un mur de l’OTAN autour de la Russie, et intimider Vladimir de manière à faciliter son remplacement. Cela a conduit à l’intervention d’Angela Merkel et de François Hollande ce dernier week-end pour bloquer le programme américain d’envoi d’armes à ce pays, selon une démarche bien dangereuse, toujours pour intimider Vladimir Poutine. Les principaux pays européens n’ont plus confiance dans le gouvernement américain. Cela peut être considéré, peut-être même devrait-on dire que cela doit être considéré comme un développement rassurant, bien que nombre d’Américains n’aient pas encore compris pourquoi.»

Finalement, ce que marque l’article de Pfaff, c’est la mise en évidence soudaine d’une certaine fatigue, voire d’une grosse fatigue de l’Empire. Nous parlions plus haut, comme on dispose d’une image symbolique pour permettre une transition, «d’un moment d’inattention de Washington, qui s’est allongé sur un divan pour sa consultation habituelle»; il est vrai que, depuis quelques jours, disons une grosse semaine, on a soudain la perception d’une baisse de rythme de la folie compulsive de l’Empire. Deux événements servent d’explication de circonstance à cette sorte de passage à vide, qui ne sont que des occasions, des exutoires opérationnels de quelque chose de plus profond…

• La comédie grotesque d’un Obama demandant au Congrès des pouvoirs de guerre pour partir-en-guerre contre ISIS/Daesh, sur lequel on tape déjà et qui n’en a cure, qui est une créature de la nébuleuse Washington-Riyad et Cie, cette comédie devait donner un certain lustre à l’entreprise impériale saisonnière contre la menace-contre-la-civilisation de service. Le Congrès soutenant la chose, ce serait une sorte de légalisation au moins pour une saison de l’illégalité permanente où barbote l’Empire, ou plutôt le Système dans son appendice à prétention impériale au sein du bloc BAO. Cela permettrait de maintenir un rythme languissant, mais un rythme tout de même dans la marche en avant de cette machine destructrice d’entropisation. Mais Washington étant ce qu’il est devenu, une machine dans la machine fabriquant de l’impuissance et de la paralysie, le Congrès rechigne. Là où Obama croyait la piètre partie aisément jouable, il rencontre une étrange coalition des deux ailes, aussi bien des républicains super-hawks que des démocrates qui jouent à être effarouchés par les risques de l’aventure extérieure. Il y a même des commentateurs pour croire que l’occasion est bonne pour monter un procès, comme le propose Andrew J. Bacevich le 14 février 2015 :

«La demande du Président Obama pour l’Autorisation d’utiliser la Force Militaire (AUMF) ne pouvait pas arriver à un moment plus propice. Le projet d’AUMF représente pour le Congrès une extraordinaire opportunité de ne pas entériner les mesures déjà prises et de faire le bilan d’une entreprise qui dépasse déjà la guerre du Vietnam en longueur tout en ne montrant pas le moindre signe de succès final. L’effort de l’armée américaine, afin de stabiliser, de pacifier, de dominer ou de démocratiser le Grand Moyen-Orient a échoué irrémédiablement. Taper plus fort encore, avec des frappes aériennes ou des raids d’opérations spéciales ou même avec une opération offensive durable au sol ne donneront pas un résultat différent.»

• Sur le front ukrainien, ces quinze derniers jours ont constitué un revers majeur pour Washington. L’entrée en piste du couple Hollande-Merkel sous la houlette d’un Poutine qui s’avère increvable, la médiocrité exceptionnelle, – tout est exceptionnel avec Washington – de la direction ukrainienne, le chaos lunaire qu’est devenu l’armée ukrainienne dans ses expéditions intérieures, tout a conspiré, comme dans un vaste complot dont nul ne connaît l’instigateur, pour repousser l’Empire et ses livraisons d’armes sur la touche. Washington a encaissé tout cela sans riposter, il a même voté à l’ONU en faveur d’une motion déposée par la Russie haïssable et promise à être détruite. Depuis le sommet de Moscou, à Canossa-sur-la-Moskova, les USA semblent paralysés dans l’affaire ukrainienne, là aussi brusquement privés de leur rythme, à bout de souffle et à court d’idées déstabilisatrices. Comme l’observe Pfaff, les principaux pays européens n’ont plus confiance dans le gouvernement américain – et Dieu sait si ces gouvernements européens sont les derniers à encore soutenir les USA puisqu’ils considèrent en général se trouver dans la même galère (le bloc BAO). Et le gouvernement américain reste là, sans réaction, et le Congrès n’en fait pas plus, avec sa pile de lois votées pour soutenir et surarmer l’Ukraine contre la Russie, ces lois qui semblent brusquement devenues dérisoires.

Pour survivre dans l’occurrence actuelle qui réunit tous les ingrédients de l’effondrement, l’Empire a besoin de mouvement, c’est-à-dire du mouvement perpétuel en avant, de ce qu’on nomme la fuite en avant, courir toujours plus vite pour ne pas risquer de tomber si l’on cesse de courir, fuir la réalité de cette manie compulsive de la domination qui semble désormais s’exercer sur le vide. Pour cela, il faut du rythme, et pour maintenir le rythme, il faut du souffle. Si l’un et l’autre viennent à manquer et imposent une pause qui peut être fatale, alors se découvre le paysage où l’on évolue, qui est le produit direct des actes additionnés depuis des années, qui sont des actes de destruction, de désolation, de désertification nihiliste. Nous sommes dans un de ces moments, sans savoir bien entendu s’il est décisif ou passager. L’Empire s’est arrêté, brusquement épuisé, et il contemple sans rien voir précisément ni y comprendre grand-chose le produit de sa domination.

Comme le notait Pfaff il y a plus de vingt ans, cet Empire-là n’a même pas la grandeur de ses plus grands prédécesseurs, qui avaient le sens de la tragédie qu’est l’Histoire, et de la tragédie que leur propre sort constituait. L’incompréhension de ce qu’il est réellement, l’aveuglement pour contempler la production de sa politique nihiliste, l’empêchent d’atteindre à cette dimension qui fait qu’on reste à la hauteur de ses ambitions même contrariées jusqu’à l’effondrement, et qu’on peut prétendre avoir eu un destin historique. Effectivement, malgré les destructions, les souffrances, le mensonge général, l’hypocrisie élevée à la grandeur d’un des beaux-arts de l’esprit, malgré la puissance, le poids des armes et la rapacité de l’argent, malgré le pouvoir de l’illusion et du simulacre, l’Empire se retrouve nu dans ces moments-là, pauvre prisonnier d’une pathologie convulsive alimentée par un hybris dévorant, caricaturé impitoyablement par ses propres discours – A Burlesque of an Empire, décidément…

Philippe Grasset

Extraits en anglais traduits pas Toma, relus par Diane pour le Saker Francophone

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Porochenko demande à l’Ouest des soldats de la paix! Est-ce le début de la partition de l’Ukraine?

Par Russkiy Malchik – Le 18 février 2015 – Source  Fort Russ

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La situation évolue rapidement. Porochenko, immédiatement après sa victoire à Debaltsevo, est sorti du bois avec l’initiative suivante: inviter l’UE à organiser une mission de maintien de l’ordre en Ukraine auprès de l’ONU et à mener des exercices militaires multinationaux.

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Des économistes ukrainiens:
“Quittez le pays si vous le pouvez…”

Par Lidiya Baglayenko – Le 18 février 2015 – Source Fort Russ

du rêve au cauchemar EUROPÉEN

Le nouveau gouvernement ukrainien est installé depuis un an et non seulement le niveau de vie n’a pas augmenté, mais il a chuté de façon catastrophique.

Selon les experts, une des raisons de l’état critique de l’économie de l’Ukraine a été l’exagération du rôle de l’UE et son Accord d’association.

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Allemagne:
Interview d’un membre du parti eurosceptique allemand AfD

Le 16 février 2015 – Source Russia Today

PLUS aucun espoir dans les grands partis

Le candidat du SPD, maire de Hambourg Olaf Scholz vote aux election du Land, 15 février 2015.(Reuters / Morris Mac Matzen)

L’Alternative pour l’Allemagne (AfD) est un parti qui connait une belle réussite. En effet,  les électeurs cherchent des partis dotés de bons programmes et sont conscients que les partis politiques en place n’ont pas de réponses aux questions graves du moment, comme Paul Hampel de l’AfD le raconte à Russia Today.

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Les néocons états-uniens accusent Merkel d’une «inexcusable» complaisance envers la Russie

Le 18 février 2015 – Source RT Allemagne

Dans un communiqué de presse, les sénateurs républicains états-uniens, John McCain et Lindsey Graham, accusent la chancelière allemande, Angela Merkel, de faiblesse politique. Pendant qu’aux États-Unis, les néo-cons réclament des armes pour l’Ukraine et des sanctions contre Moscou, Angela Merkel et le président français François Hollande seraient trop tendres dans leurs relations avec la Russie.

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McCain à Munich: des armes pour l’Ukraine, parce que Poutine ne veut pas d’une solution diplomatique

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Les forces ukrainiennes dans Artemovsk sont au bord de la mutinerie, «Porochenko nous ment!»

Par Romain Nesterenko – Le 19 février 2015 – Source Fort Russ

Notre source à Artemovsk dit que les restes des forces ukrainiennes qui ont réussi à se sauver de Debaltsevo seraient de 1 000 soldats, et un tiers d’entre eux sont blessés ou malades. En outre, ils sont au bord de la mutinerie. Les forces armées ukrainiennes affirment qu’elles ont été trahies, et tiennent Porochenko pour personnellement responsable.

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Deuxième jour de manifestation devant la banque centrale ukrainienne à Kiev

Le 19 février 2015 – source RT Allemagne

Des rangées d’activistes du Maïdan financier protestent pour le deuxième jour consécutif devant la banque centrale ukrainienne à Kiev.  Les manifestants exigent que les politiciens ukrainiens protègent leurs prêts bancaires [libellés en devises étrangères, NdT], suite à la chute dramatique du cours de la monnaie nationale.

Note du traducteur

Sur ce site, nous faisions état récemment de la chute de la hyvrnia.
Atteignant encore 25,3 USD lors de la parution de l’article le 6 février 2015, la monnaie ukrainienne cotait 27,2 USD ce matin 19 février. Rappelons que la cote était de 8,2 USD en janvier 2014, elle a donc perdu les deux-tiers de sa valeur depuis cette date.

Traduit par Toma, relu par jj pour le Saker Francophone

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Une réponse à la lettre ouverte des vétérans de Stalingrad à Merkel…mais pas de la part de Merkel…

Le 16 fevrier 2015 – Source: Russia Today Allemagne 

Russia Today sent le soufre pour la presse allemande

Russia Today a publié le 5 février la lettre ouverte de six vétérans russes de la bataille de Stalingrad à la chancelière allemande Angela Merkel [traduite sur notre site]. Russia Today avait demandé au secrétariat de la Chancellerie si Madame Merkel comptait commenter cette lettre ouverte. Le bureau de presse de la Chancellerie a répondu: «Nous ne prenons en principe pas de position sur les lettres ouvertes.» 

Le 72e anniversaire de la victoire de l’Armée rouge à Stalingrad avait vu six vétérans russes de la bataille s’adresser dans une lettre ouverte à la chancelière allemande demandant une explication sur les événements en cours en Ukraine, qui prenaient de plus en plus des allures fascisantes, et de mettre cela en rapport avec l’Histoire allemande. Russia Today a documenté l’ensemble de la lettre.

La Chancellerie ayant répondu qu’elle ne commentait pas les lettres ouvertes, il ne fallait pas s’attendre à une réaction ou à une prise de position, même pas pour les vétérans de 90 ans de l’un des moments clés de la lutte contre le national-socialisme allemand.

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