
Par Ron Unz — Le 12 août 2024 — Source unz.com
Il y a vingt-cinq ans, en 1999, le film Matrix a été projeté dans nos cinémas et est instantanément devenu un classique ainsi qu’un blockbuster colossal, remportant presque 500 millions de dollars au box office. La notion selon laquelle le monde que nous connaissons ne serait qu’une illusion générée par une simulation informatique, dissimulant la lugubre réalité sous-jacente, a présenté des implications épistémologiques intéressantes. L’expression « pilule rouge« — permettant de percer ces illusions et d’entrer dans la véritable existence — est rapidement entrée dans notre lexique politique populaire, avec une recherche Google qui révèle que la « pilule rouge » et ses variations apparaissent sur plus de 5 millions de pages web, et le terme a même inspiré les notions relativement proches de « pilule noire » et de « pilule blanche, » qui induisent respectivement la désespérance et l’espoir.
J’ai trouvé le film stupéfiant la première fois que je l’ai vu au cinéma, et au fil des années il a conservé le même niveau à mes yeux lorsque je le voyais à la télévision, bien que les suites qu’il a rapidement inspirées me soient apparues comme plutôt médiocres.
Walter Kirn, romancier et critique culturel américain, décrit dans ses mémoires de 2009, Lost in the Meritocracy, comment, après un séjour à Oxford, il est devenu membre de « la classe qui dirige » – celle qui « écrit les gros titres et les histoires qui les accompagnent » . C’était le récit d’un enfant de la classe moyenne du Minnesota qui essayait désespérément de s’intégrer dans le monde de l’élite et qui, à sa grande surprise, s’est rendu compte qu’il ne voulait pas s’intégrer du tout.
Par 

Un proverbe zen dit : « Si vous voulez escalader une montagne, commencez par le sommet ». L’enthousiasme artificiel du président américain Joe Biden et du directeur de la CIA William Burns à propos d’un accord entre Israël et le Hamas sur la guerre de Gaza ne peut occulter la triste réalité : tant que le Premier ministre israélien Netanyahou n’aura pas donné son feu vert, il s’agira d’une voie qui ne mènera nulle part.
Publié par le Centre de recherche sur la Palestine à Beyrouth en 1978, quatre ans seulement avant qu’il ne soit pillé puis bombardé par les forces sionistes pendant leur occupation du Liban, l’essai intitulé «