Par Moon of Alabama – Le 6 mars 2025
Le président Donald Trump semble croire qu’appliquer des droits de douane pourra contribuer à ramener l’industrie manufacturière aux États-Unis.
Jusqu’à présent, les droits de douane de Trump ont visé quatre cibles : les pays voisins des États-Unis, à savoir le Canada et le Mexique, la Chine et, bientôt, l’Union européenne.
Au cours de son premier mandat, Trump avait négocié l’U.S.M.C.A. avec le Mexique et le Canada, une zone de libre-échange couvrant les États-Unis et leurs voisins. Il tente aujourd’hui d’en changer les règles. Mais la manière dont il le fait est incohérente.
Le 21 janvier, Trump a promis d’appliquer des droits de douane sur le Canada et le Mexique. Le 1er février, il les a annoncés. Trois jours plus tard, il a retardé la mise en œuvre de ces droits de douane. Le 27 février, il déclarait que les droits de douane entreraient en vigueur le 4 mars. Le 5 mars, il a de nouveau été contraint à faire marche arrière (archivé) :
Par Alastair Crooke – Le 26 février 2025 – 



Cela pourrait sembler étrange à certains : le nouveau président des États-Unis a remporté les élections en ralliant la classe ouvrière contre le marais de l’establishment, mais il a placé à la barre de son assaut contre l’État profond, contrôlé par l’élite, nul autre que l’homme le plus riche du monde. Mais ce n’est un paradoxe que si vous admettez quelques hypothèses que la description ci-dessus présuppose : que la “classe ouvrière” n’est en fait pas représentée du tout dans notre système politique, et que personne sauf “l’élite” n’est impliqué dans les luttes de pouvoir en son sein. Pour comprendre ce qui se passe réellement dans la deuxième administration Trump, il faut se défaire de ces deux notions. Ce à quoi nous assistons est la dernière bataille d’une longue guerre entre deux factions de l’élite américaine. La classe ouvrière ne fait office que de figurant sur la scène – un accessoire moral dans une lutte qui n’a rien à voir avec elle.