Pourquoi Poutine « autorise-t-il » Israël à bombarder la Syrie ?


2015-09-15_13h17_31-150x112Par le Saker – Le 18 janvier 2018 – Source The Saker

Informationclearinghouse a récemment publié un article de Darius Shahtahmasebi intitulé « Israel Keeps Bombing Syria and Nobody Is Doing Anything About It » [Israël continue de bombarder la Syrie et personne ne fait rien]. Suite à cette publication, j’ai reçu un courriel d’un lecteur, qui me pose la question suivante : « Poutine permet à Israël de bombarder la Syrie. Pourquoi ? Je suis troublé par les actes de Poutine – est-ce qu’il soutient discrètement l’entité sioniste ? J’apprécierais vos commentaires à ce sujet. J’ai aussi entendu – mais je ne suis pas en mesure de le confirmer – que les immigrants juifs en Palestine occupée sont les meilleurs persécuteurs des Palestiniens – il faut en faire beaucoup pour dépasser des gens comme Netanyahou. Merci de commenter. » Alors que dans son article, Darius Shahtahmasebi se demande pourquoi le monde ne fait rien pour arrêter les Israéliens (« Pourquoi l’Iran, la Syrie et / ou le Hezbollah au Liban n’ont-ils pas répliqué directement ? »), mon lecteur est plus précis et se demande pourquoi Poutine (ou la Russie) en particulier non seulement permet à Israël de bombarder la Syrie mais « soutient » même éventuellement l’entité sioniste. Continuer la lecture

Hassan Nasrallah : « Israël sera vaincu plus facilement que Daech »

Par Sayed – Le 15 janvier 2018 – Source almayadeen

Interview du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, par la chaine libanaise Al-Mayadeen, le 3 janvier 2018

Vidéo traduite et sous-titrée par Sayed

https://youtu.be/DJGBgGw6d7Q

Pour le cas où YouTube censurerait cette vidéo, vous la trouverez ici.

Transcription :

[…] Journaliste : – Éminent Sayed, afin qu’on ne dise pas directement après cette interview (comme c’est souvent le cas) que tu exagères dans tes propos (et qu’on se demande) comment (le Hezbollah) pourrait être victorieux dans cette guerre (à venir contre Israël) alors qu’il y a (en face) des États puissants, l’OTAN, la possibilité d’une guerre mondiale, et tu affirmes cependant que vous allez entrer (en Palestine occupée) au-delà de la Galilée durant la prochaine guerre si elle se produit. Peut-on imaginer raisonnablement que des combattants du Hezbollah vont envahir la Galilée et au-delà ?

Hassan Nasrallah : – Si une grande guerre se produit… Maintenant, la question de la Galilée est distincte, c’est une question dont on a parlé par le passé, et nous avons toujours clairement dit que la position de base (annoncée) aux combattants de la Résistance est : « Soyez prêts pour le jour où les dirigeants
de la Résistance pourront vous demander d’entrer en Galilée ou de libérer la Galilée ». Pour ce qui est d’aller au-delà de la Galilée, c’est lié à l’idée générale dont on est en train de parler. Si une grande guerre se produit dans la région, tout peut arriver.

Journaliste : – Pourquoi as-tu la certitude d’être victorieux, Éminent Sayed ? Pourquoi cette certitude ?  Vient-elle de Dieu, (du monde) invisible  Ou bien y a-t-il de véritables données de terrain ?

Hassan Nasrallah : – En ce qui concerne Dieu et l’Invisible, la question de la confiance en Dieu le Très-Haut et l’Exalté et en Sa Promesse, cela a évidemment une place fondamentale. Mais Dieu le Très-Haut, même lorsqu’il a assuré (les croyants) de Son aide et de Son soutien, a posé des conditions (matérielles) : « Préparez contre (vos ennemis) tout ce que  vous pouvez comme forces. » (Coran, 8:60). Et Il a dit : « Si vous assistez (la cause de)  Dieu, Il vous soutiendra. » (Coran, 47:7). La deuxième partie (nos propres efforts sur le terrain) est fondamentale.

Notre lecture de l’ennemi israélien à travers toutes les expériences et toutes les guerres est différente. Cet ennemi n’a pas de force en lui-même. Et il est possible de lui infliger une défaite. C’est le premier point. Ce débat était ancien mais nous y avons mis fin. Personne ne peut remettre en cause les réalisations de la Résistance au Liban et en Palestine. L’une des plus grandes réalisations de la Résistance sur les plans militaire, moral, culturel, psychologique et politique, c’est d’avoir brisé le mythe de l’armée israélienne invincible. (Nous avons démontré que) cette armée peut être vaincue.

Et je vais encore plus loin. Ceux qui sont capables d’infliger une défaite à Daech et aux forces takfiries en Syrie et en Irak sont bien plus capables d’infliger une défaite à l’armée israélienne.

Journaliste : – Daech est plus difficile (à vaincre) que l’armée israélienne ?

Hassan Nasrallah : – Bien sûr, cela ne fait aucun doute. L’armée israélienne n’a qu’un point fort, c’est son aviation. Mais la (seule) force aérienne ne permet pas de gagner la bataille. Si puissante soit-elle, la force aérienne ne permet pas de gagner la bataille.

Journaliste : – Et cette force aérienne va s’affaiblir dans le futur (du fait d’une éventuelle capacité anti-aérienne du Hezbollah).

Hassan Nasrallah : – Il faut qu’elle s’affaiblisse ! Le combat avec les forces takfiries est infiniment plus difficile que le combat (contre Israël). Tu vois, il y a une différence énorme entre le soldat et l’officier israélien et les combattants de ces forces (takfiries). Je ne suis pas en train d’exagérer la force (des takfiris), non. Mais je me dois d’être honnête.

Lorsque tu prends part à une bataille dans laquelle des centaines de kamikazes te font face. Je ne les considère pas comme des martyrs. Des centaines de kamikazes sur un véhicule contenant une ou deux tonnes d’explosifs, et qui s’attaquent à ta brigade, à ton bataillon ou à tes positions. Ils sont prêts à la mort, sans aucune limite. Indépendamment des raisons qui les y ont amenés (endoctrinement, drogue…). Des forces – dont le Hezbollah – ont combattu sur ce front très dangereux, durant sept ans en Syrie, trois ans et quelques en Irak, et sont parvenues à infliger une défaite à Daech, et je t’affirme qu’il aurait été possible de les vaincre plus rapidement sans le soutien et la protection de Daech par les Américains. Cela doit être signalé.

Cette armée israélienne, Professeur Sami, ses soldats, rien que pour avancer, comme nous les avons vus en 2006, ainsi que dans la dernière bataille à Gaza (en 2014) à Shuja’iya, nous avons vu comment combattaient les troupes d’élite israéliennes : pour avancer, les soldats et officiers doivent être précédés de blindés, suivis d’ambulances de guerre, n’est-ce pas, des ambulances, et au-dessus d’eux, il doit y avoir des hélicoptères et la force aérienne. Sans tout ça, ils ne font pas un pas en avant.

Un tel soldat est vaincu (d’avance), c’est un lâche qui n’a aucune volonté de combattre, malgré tous les matériels et capacités fournis. Nous avons vu cela au Liban, à Gaza, et c’est cette réalité qui est présente à l’intérieur de la Palestine occupée. Aujourd’hui, nous sommes face à une armée israélienne qui sort de plusieurs défaites, et qui depuis 2006 ne fait que s’équiper, s’entraîner, faire des manœuvres, encore et encore…

Journaliste : – Mais vous aussi.

Hassan Nasrallah : – On ne dit pas le contraire. Mais eux, ils n’ont pas réglé leur problème. Car leur problème ne réside pas dans les tanks, les avions et les armes. Leur problème, c’est les hommes. L’équation fondamentale introduite par la Résistance, et dans laquelle l’Axe de la Résistance a la main haute aujourd’hui, dans cette bataille, c’est l’équation de l’homme. Je fais partie des gens qui, assis à une table, affirment que 1 + 1 + 1 = 3, parce que le résultat est bien 3, je me base sur des données de terrain (incontestables).

Aujourd’hui, par exemple, l’un des points forts les plus importants, il faut que les gens le sachent, l’un de nos principaux points forts dans la grande bataille (qui se prépare) contre les sionistes, c’est qu’actuellement, il y a des centaines de milliers de combattants qui sont fin prêts à mener cette bataille sans aucune limite.

Journaliste : – En abattant des avions ?

Hassan Nasrallah : – Tu n’arrêtes pas de m’interroger sur (notre capacité à) abattre des avions.

Journaliste : – Mais c’est l’équation…

Hassan Nasrallah : – (Il y a des centaines de milliers) d’aspirants au martyr (prêts à combattre Israël). Tu vois, par le passé – quand on s’est réunis avec les différents mouvements de Résistance, on a évoqué le passé – un jeune yéménite venait rejoindre telle faction palestinienne, ou un jeune tunisien, algérien, ou égyptien.

Aujourd’hui, on ne parle plus de (quelques) jeunes venant d’ici ou de là. Nous parlons de forces véritables, de formations militaires et djihadistes, qui ont combattu sur différents terrains, qui ont pris part aux batailles les plus difficiles, qui n’ont pas peur, qui sont extrêmement aguerris, qui ont confiance en Dieu et en eux-mêmes. Aujourd’hui, ils sont présents dans l’Axe de la Résistance.

Journaliste : – Très bien. Tout ce que tu dis est très prometteur. Mais on pourra te rétorquer, Éminent Sayed, que tu affirmes pompeusement que vous allez vaincre Israël, l’envahir et traverser les frontières, mais Israël vous bombarde en Syrie, et vous ne faites absolument rien  en retour, vous n’avez pas riposté. Quelle en est la raison ?

Hassan Nasrallah : – C’est dans l’intérêt de la préparation à la grande guerre.

Journaliste : – C’est-à-dire ?

Hassan Nasrallah : Premièrement, au point où en sont les choses, on veille tous à ne pas être entrainés vers une escalade dans tel ou tel endroit, sauf s’il n’y a pas le choix. En Syrie, Israël frappe certaines choses. Parfois ils réussissent, parfois ils échouent, ils ne réussissent pas à chaque fois. C’est une question de détail sur laquelle je ne m’arrêterai pas.

Mais ils n’ont pas réussi ni ne réussiront à empêcher – Israël le sait, je ne révèle pas là un secret – que les capacités, les moyens et la préparation de la Résistance au Liban augmentent. C’est une chose qu’on prend en patience, jusqu’à nouvel ordre, je ne dis pas qu’on le tolèrera indéfiniment. (On patiente) jusqu’à nouvel ordre, dans l’intérêt du grand objectif stratégique (vaincre Daech et préparer la grande guerre contre Israël). Et c’est cela que j’ai appelé  les règles d’engagement.

Journaliste : – Très bien. Tu m’as averti que tu n’entreras pas dans les détails, mais permets-moi une question. Tout le bombardement israélien sur des positions, entrepôts ou usines d’armes ou de missiles du Hezbollah n’a pas empêché que les armes parviennent au Hezbollah ? C’est ce que tu veux dire ?

Hassan Nasrallah : – Ils ne l’ont pas empêché et ne l’empêcheront pas. Et ils le savent très bien. Je ne te révèle pas là un secret, même si c’est peut-être la première fois que je le dis devant les médias. Mais les Israéliens eux-mêmes le savent.

Journaliste : – Il y a également un dernier front (que je souhaite évoquer) avec ta permission avant qu’on aborde la question syrienne, Éminent Sayed, et c’est le front du sud de la Syrie. Beaucoup de choses ont été dites à ce sujet, et ont beaucoup inquiété les Israéliens, à savoir que le Hezbollah et l’Iran, naturellement avec l’aide et le soutien de l’armée syrienne qui a aussi combattu durant sept ans, se préparent à une Résistance près de la frontière, depuis le Golan jusqu’à toute la longueur de la frontière sud. Est-ce que c’est vrai ? Y a-t-il une nouvelle Résistance contre Israël à la frontière syro-palestinienne ?

Hassan Nasrallah : – Tu vois, c’est encore une chose dont il vaut mieux ne pas (trop) parler. En fin de compte…

Journaliste : – C’est une interview muette (sans aucune révélation), Éminent Sayed.

Hassan Nasrallah : – C’est parce que tu insistes sur les questions difficiles (secrètes). L’ennemi a tout à fait raison de s’inquiéter, je lui dis qu’il a raison de s’inquiéter. Car en fin de compte, ce qui s’est passé dans le sud syrien, c’est une expérience majeure qui est maintenant une possibilité pour les jeunes Syriens et l’armée syrienne. L’armée en tant qu’armée nationale, et les jeunes Syriens. Car tu sais qu’en Syrie, il n’y a pas que l’armée qui combat. Ceux que les médias syriens désignent comme les forces alliées, ce sont des formations populaires syriennes composées de jeunes gens des villages, des villes et des régions, chacun dans sa région, les jeunes d’Alep à Alep, ceux de Deraa à Deraa, ceux de Hama à Hama, ceux de Homs à Homs, etc., ceux de Soueïda à Soueïda, etc., ils ont combattu dans leurs provinces. Ces jeunes ont acquis une expérience grande et précieuse, surtout sur le front sud. Car la nature du combat sur le front sud avait tantôt une forme classique, tantôt  une forme de guérilla, des deux côtés.

Concrètement, cela a créé une structure humaine, au niveau du mode de pensée, de l’expérience, de la préparation, qui peut être réunie en 24 heures. Il n’est pas nécessaire qu’une formation effective (permanente) existe.

Notre présence même dans le sud syrien, pour des raisons liées à la nature de la bataille en cours en Syrie, partout où nous nous trouvons, il est naturel qu’Israël soit inquiet, car il y a une opposition viscérale entre nous et les Israéliens. C’est pour cela que les Israéliens sont inquiets, au sujet de tout ce qui peut se passer au sud de la Syrie, et ils œuvrent, ils font pression, ils essaient de profiter des pressions américaines, ils essaient de parler avec la Russie, ils essaient de menacer, d’effrayer, ils poussent des cris, pour qu’il n’y ait aucune Résistance et aucun Résistant dans le sud syrien. Mais jusqu’à présent, ils n’y sont pas parvenus.

Journaliste : – Cela s’est produit, il y a donc une présence de la Résistance, d’après ce que je comprends de tes propos, il y a des cellules résistantes prêtes à toute guerre prochaine contre Israël.

Hassan Nasrallah : – La Résistance est présente dans le sud syrien, et quoi qu’il en soit, c’est une chose normale sur le plan défensif, et la Syrie a le droit que cette Résistance soit présente à son service, s’il y a des attaques contre elle, et elle a également le droit, n’importe quand, de prendre la décision de recourir à la Résistance populaire pour libérer le Golan (de l’occupation israélienne).

Et si tu te souviens bien, dans les dernières années qui ont précédé les événements en Syrie, le Président Bachar al-Assad y a fait référence de manière claire et explicite, déclarant qu’il finirait peut-être par opter pour ce choix. Et c’est un choix logique et naturel, que redoute fortement Israël. Israël a très peur de ça.

Journaliste : – La Résistance populaire dont parlait le Président Bachar al-Assad était syrienne.

Hassan Nasrallah : – Oui.

Journaliste : – Mais actuellement, d’après ce que je comprends  de Ton Éminence, il y a une Résistance populaire syrienne et non syrienne sur le front sud.

Hassan Nasrallah : Oui. […]

 

Annexe

Les blogs jbl1960blog et resistance71 vous propose en complément une histoire du Hezbollah.

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Hassan Nasrallah : « Trump va vers l’Armageddon »


Par Sayed – Le 17 janvier 2018 – Source almayadeen

Interview du Secrétaire général du Hezbollah par la chaine Al-Mayadeen, le 3 janvier 2018

Vidéo traduite et sous-titrée par Sayed

https://youtube.com/watch?v=yrLZJ-Vwj0c

Pour le cas où YouTube censurerait cette vidéo, vous la trouverez ici .

Transcription

[…] Journaliste :À la fin de la première partie de notre entretien, nous avons conclu sur deux points. Dans le premier point, tu as dit que les événements en Iran étaient sans conséquence et terminés, et le deuxième point dont on parle, le plus dangereux, est que Trump et Israël poussent la région vers une grande guerre, et pour le cas où cette guerre serait déclenchée, l’Axe de la Résistance s’y prépare et doit s’y préparer. Et je te demandais, est-ce que Ton Éminence est vraiment inquiète et craint que cette guerre advienne ? Car je comprends de tes propos que la guerre est (une possibilité) réelle, qu’ils vont peut-être la déclencher, et que vous allez être victorieux dans cette guerre.

Hassan Nasrallah : – Écoute, en ce qui concerne la possibilité d’une guerre, elle est réelle. Quant à son degré de probabilité, on ne peut pas l’écarter un seul instant. Car avec une telle mentalité, une telle administration… Et quoi qu’on dise, il ne s’agit pas seulement de Trump, mais du vice-Président, de l’ensemble de l’administration présente, de leur vision sous-jacente… Tu vois comme certains ont approché la cause d’Al-Quds. Il l’a approché d’un point de vue religieux ! Ces choses sont liées à…

Si tu lis les déclarations des Américains et même des Israéliens, tu vois qu’ils veulent un Armageddon, un (véritable) Armageddon qu’ils préparent et vers lequel ils se dirigent avec force. Nous connaissons leur mentalité.

Journaliste : – Ils sont soutenus par les sionistes chrétiens.

Hassan Nasrallah : Quoi qu’il en soit, il faut que nos yeux soient rivés sur cette possibilité, car lorsqu’ils détruisent le processus de négociations, ce qu’ils appellent le processus de paix, quels sont donc les choix qui restent ? Où veulent-ils amener la région (sinon à la guerre) ? C’est pour cela que je dis que c’est une possibilité réelle. Je ne dis pas plus que cela. Car pour affirmer plus que ça, il faut des preuves, et on va inquiéter les gens.

Journaliste : – C’est vrai.

Hassan Nasrallah : – Mais il ne serait pas juste que l’un d’entre nous enjoigne les gens à être rassurés, avec Trump et Netanyahou, avec tous ces fous, et affirme que la région va on ne peut mieux, qu’il n’y a rien à craindre, que la paix est garantie. Où voit-on cela ? Il n’y a absolument aucun indice dans ce sens. C’est pourquoi il faut parler de possibilité permanente (de guerre).

Ici, la possibilité seule suffit, du point de vue rationnel et quant à notre responsabilité, à nous pousser à prendre des mesures. À savoir qu’on se doit de se préparer, de s’organiser, de renforcer notre front, notre Axe, nos hommes, notre situation et nos capacités, pour (la guerre) qui peut advenir (d’un jour à l’autre). Si elle n’advient pas, on n’aura rien perdu. On se sera renforcé. Et si elle se produit, on sera prêts à y faire face.

Journaliste : – Éminent Sayed, vous vous préparez donc avec l’Iran, l’Irak, la Syrie, le Liban et la Palestine ? Tel est votre Axe (de la Résistance) à présent ?

Hassan Nasrallah : – Fondamentalement, oui. Naturellement, on considère aussi comme inclus dans l’Axe, car il ne s’agit pas nécessairement d’un Axe seulement militaire, toutes les personnalités, mouvements, partis et forces des mondes arabe et musulman qui soutiennent cette voie. Nous les considérons comme faisant partie de l’Axe (de la Résistance). Mais les principales forces militaires sur le front sont celles qu’on vient d’indiquer.

Mais permets-moi d’ajouter l’élément yéménite. L’élément yéménite qui est actuellement agressé et attaqué. Lorsque j’ai annoncé que dans la guerre à venir, il n’y aura pas des dizaines mais des centaines de milliers (de combattants qui viendront à nos côtés), si tu te souviens, après quelques jours seulement, Sayed Abdel-Malik al-Houthi, dans un discours en direct, a annoncé qu’il était prêt, et que des forces djihadistes yéménites étaient prêtes à participer à cette guerre (contre Israël).

Je vais même te dire plus que ça. A travers le contact permanent qui existe entre nous d’une manière ou d’une autre, j’ai reçu une lettre directement après mon discours, et avant que Sayed Abdel-Malik al-Houthi annonce cette position à la TV, m’informant qu’ils étaient prêts, en cas de guerre, à envoyer des forces par dizaines de milliers si on en avait besoin, des dizaines de milliers de combattants, même si la guerre saoudo-américaine contre eux se poursuit.

Le Yémen aujourd’hui, ce qu’on désigne comme l’armée yéménite et les forces populaires qui y combattent, font selon nous pleinement partie de l’Axe de la Résistance et du Front de la Résistance. Et du reste, c’est l’une des raisons de la guerre menée contre le Yémen.

Journaliste : – C’est vrai.

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Palestine : Les conséquences imprévues de la décision de Trump


L’initiative de Trump sur Jérusalem a remis la Palestine sur le devant de la scène arabe et islamique.


Abdel Bari Atwan

Par Abdel Bari Atwan – Le 19 décembre 2017 – Source Chronique de Palestine

En reconnaissant Jérusalem occupée comme la capitale de l’État d’occupation israélien, le président américain Donald Trump a mis une balle dans le pied de ses alliés « arabes sunnites » du Golfe arabe – principalement l’Arabie saoudite et l’Égypte.

Il a également allumé la mèche d’une intifada qui pourrait durer des mois, voire des années, et qui sera le prélude d’une guerre régionale qui remodèlera la carte de la région, l’équilibre des pouvoirs et les alliances. Continuer la lecture

Hassan Nasrallah : nous allons libérer Al-Quds (Jérusalem) et toute la Palestine


Cette vidéo a été censurée par Youtube et reprise sur Viméo; en savoir plus…


Par Sayed – Le 14 décembre 2017 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 11 décembre 2017, lors de la manifestation à Beyrouth dénonçant la décision de Donald Trump de reconnaître Al-Quds (Jérusalem) comme capitale d’Israël

Vidéo traduite et sous-titrée par Sayed 

https://vimeo.com/247476734

Transcription :

[…] « (Face à la décision de Trump), le moindre degré de foi (la moindre des choses) ici serait que l’Autorité palestinienne, la Ligue arabe et l’Organisation de coopération islamique (qui va se réunir) à Istanbul dans deux jours décrètent l’arrêt du processus de paix.

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Hassan Nasrallah appelle les Juifs à fuir Israël : le sionisme est notre ennemi commun


Par Sayed – Le 2 octobre 2017 – Source almanar

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 1er octobre 2017, à l’occasion de la commémoration du martyre de l’Imam Hussein

Traduit et sous-titré par Sayed


Transcription

[…] Deuxièmement, (en ce qui concerne) Israël. Israël ne renonce pas à adresser des menaces à l’encontre du Liban, (promettant) de le détruire dans toute guerre prochaine. Il y a toujours quelqu’un chez eux qui se lève et nous dit : « Dans la prochaine guerre, nous ne laisserons que des ruines derrière nous, et nous allons renvoyer le Liban 100 ou 200 ans en arrière. »

Hassan Nasrallah : en Corée du Nord, Trump va vers une guerre nucléaire mondiale


Par Sayed – Le 2 septembre 2017 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 31 août 2017, à l’occasion de la commémoration de la «Seconde libération» du Liban face aux groupes terroristes

Traduit et sous-titré par Sayed

https://www.youtube.com/watch?v=qpGABaJDCNg

Transcription

[…] Nous devons bien savoir, ô mes (chers) frères et sœurs, que le projet adverse (américano-israélien) dans la région s’écroule et tombe en pièces, et que les rêves américains et israéliens qui ont été bâtis sur Daech et sur ses sœurs et semblables parmi les groupes takfiris et terroristes, ces rêves et ces espoirs s’effondrent, et que c’est l’Axe de la Résistance qui a infligé une défaite à ce projet, avec l’aide de la Russie, pour être tout à fait franc et honnête.

Et comme pour toute victoire, il y a un prix (à payer). Si vous perdez, le prix (à payer) est clair. Mais même quand vous gagnez, il y a un prix à payer (mais bien moindre que celui de la défaite). Il est naturel que le Liban victorieux soit soumis à des pressions. Et de même pour la Résistance, qui assurément est soumise et sera soumise (davantage encore) à des pressions.

Aujourd’hui, une machine (de propagande) énorme œuvre (jour et nuit) à présenter le Hezbollah comme un danger, un groupe destructeur, un problème que (vous), les Libanais, le peuple libanais, devez vous efforcer de résoudre. Demain, ils vont vous créer un (nouveau) problème (de toutes pièces) maintenant qu’on en a fini avec Daech et al-Nosra.

Quelqu’un de cynique pourrait nous dire : pour que votre tour ne vienne pas, laissez (subsister) Daech et al-Nosra (au Liban), pourquoi êtes-vous pressés (d’en finir avec eux et de redevenir la cible principale des USA) ? Voilà si on veut réfléchir de manière cynique. Mais si on pense à l’intérêt national, à la sécurité des gens, de nos proches, à leur bonheur et à leur tranquillité, on réfléchit différemment.

Les Américains vont donc revenir à la charge et dire, au service d’Israël : « Ô gouvernement, État, partis et peuple libanais, vous avez un problème (majeur) qui s’appelle le Hezbollah. Comment comptez-vous le résoudre ? Le Hezbollah, sa puissance qui augmente (de jour en jour), l’accumulation (d’armes)… » C’est vous qui parlez de l’augmentation de notre puissance. « Sa puissance qui grandit, ce qu’il peut bien faire et préparer, etc. Cela constitue un (gros) problème. Nous devons le résoudre. » Mais ils veulent le résoudre dans l’intérêt de qui ? Dans l’intérêt d’Israël. Certes pas dans l’intérêt du Liban.

Le Hezbollah ne représente pas un danger, ni pour le Liban, ni pour le peuple libanais, ni pour l’État libanais. Certes, le Hezbollah représente un danger pour l’occupation israélienne, les appétits d’Israël, et l’hégémonie américaine, ainsi que le projet takfiri. Nous serons donc soumis à des pressions. Et on nous présentera comme le danger, alors qu’en vérité ce sont bien les États-Unis qui constituent aujourd’hui le danger. C’est cette administration, l’administration Trump qui constitue le danger.

Qui est-ce qui met actuellement le monde au bord du gouffre d’une guerre nucléaire mondiale avec la Corée du Nord ? Aujourd’hui, (le sort) du monde est suspendu entre deux personnes, indépendamment de ce qu’on pense de l’un et de l’autre : Trump et Kim Jong-un. Le sort du monde est entre les mains de ces deux gens-là. Dieu seul sait ce qu’ils vont faire. Comment ils vont agir, où est-ce qu’ils vont mener la planète, Dieu seul le sait. Tel est le véritable danger.

Aujourd’hui, l’administration Trump a amené les relations avec la Russie au pire niveau, et les relations avec la Chine au pire niveau, au bord de la guerre avec la Chine, en conséquence des tensions en mer de Chine méridionale. Les menaces de guerre continues contre le Venezuela, le renouveau de la guerre en Afghanistan, les menaces d’annulation de l’accord nucléaire avec l’Iran, l’attisement des discordes inter-arabes… Y a-t-il quelqu’un (d’assez crédule) pour croire que cette crise entre les pays du Golfe, entre l’Arabie saoudite, les Émirats (et le Bahreïn aussi) d’une part, et le Qatar d’autre part, les États-Unis ne sont pas capables de la régler ? Par Dieu, ils peuvent la régler en une heure, une demi-heure, un clin d’œil de la part de Trump ou de ses proches, et cette crise serait réglée. Non ! Les États-Unis veulent ces luttes, ces guerres, etc. Ce sont eux le danger.

Cette administration, cette mentalité qui veut réinstaurer l’hégémonie et s’accaparer le pétrole, l’argent et le gaz, et protéger Israël, (qui est aujourd’hui) inquiet et apeuré. Ce sont eux qui représentent un danger, pas le Hezbollah. Aujourd’hui, la continuation de la guerre contre le Yémen, et l’intensification de cette agression, surtout durant ces dernières semaines, les massacres horribles perpétrés par l’aviation saoudienne contre des civils yéménites désarmés, et qu’on ne peut que condamner. Cette guerre est une guerre américaine par excellence. Si les États-Unis voulaient que cette guerre cesse, elle cesserait en une demi-heure. Cela ne (leur) pose aucun problème.

Ceux qui représentent une menace pour la région aujourd’hui, ce sont les États-Unis. Même le Pakistan, l’allié historique des États-Unis, cette administration a exercé de fortes pressions sur eux, a insulté leur armée, a insulté leur peuple et a insulté leur État, et c’est pourquoi ils sont sortis par millions il y a quelques jours pour manifester contre la politique américaine, l’intimidation américaine et les insultes américaines au Pakistan et à l’armée du Pakistan.

Qui donne le champ libre à Israël dans la région, si ce n’est les États-Unis ? Et plus dangereux encore, nous sommes peut-être face à la formulation d’une nouvelle politique américaine visant à imposer un nouveau modèle après la fin de Daech, un modèle nouveau de terrorisme, sous de nouveaux titres, de nouvelles dénominations et de nouveaux slogans.

Nous devons faire face à ces pressions, quelles qu’elles soient et d’où qu’elles viennent. Comment y faire face en tant que Libanais ? C’est par la persévérance, la convergence et l’unité que nous parviendrons à surmonter cette étape. […]

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Hassan Nasrallah : Israël est au désespoir face aux défaites de Daech


Par Sayed – Le 30 août 2017 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 28 août 2017, à l’occasion de la Seconde Libération, suite à la capitulation complète des terroristes de Daech et d’Al-Nosra au Liban

Traduit et sous-titré par Sayed

https://www.youtube.com/watch?v=LW49c8DqRwM

Transcription

[…] Nous sommes donc véritablement face à une très grande victoire (face à Daech au Liban). Partant de là, il faut considérer que le 25 mai 2000, nous avons expulsé l’Occupant sioniste (du Liban), et qu’aujourd’hui, nous tous (les armées syrienne et libanaise et la Résistance) avons expulsé l’occupant terroriste takfiri. C’est là une des similitudes fondamentales.

Sur la frontière, des territoires vastes et sensibles (des montagnes, des hauteurs, des positions stratégiques) étaient aux mains des sionistes, et ici également, de vastes étendues, des montagnes, des hauteurs, des collines, des positions stratégiques étaient aux mains des takfiris. À la frontière, de l’autre côté de la frontière internationale, les Israéliens représentaient une menace en permanence et c’est toujours le cas, et les takfiris représentaient une menace à chaque instant contre tout le Liban, et en particulier contre toute la Bekaa, pas seulement contre Baalbeck-Hermel et les villages frontaliers.

Dernièrement, tout le monde sait qu’il planifiait là-bas, dans le Jurd de Ersal, Daech préparait des opérations suicide et des attentats à Zahlé et dans les villages alentour, mais les services de renseignement de l’armée libanaise les ont découverts avant que les opérations ne soient menées.

Aujourd’hui, nous sommes face à cette réalité. Et peut-être qu’il viendrait à l’esprit de certains de dire « ô Sayed [Nasrallah], en ce qui concerne Israël, c’est une chose très différente (de ce qui se passe aujourd’hui). » Mais non, c’est une continuation. Jour après jour, il est démontré que Daech et tous ces groupes takfiris ont été créés par le pouvoir américain et ont combattu pour réaliser le projet israélien. Ils ont combattu (dans les intérêts) du projet israélien. Et ce que ces groupes terroristes takfiris ont offert à Israël, Israël n’avait jamais pu l’obtenir durant des décennies.

Et plus dangereux encore… Je ne veux pas classer ces deux dangers, car je considère que ces groupes terroristes combattent au sein même du projet américano-israélien, qu’ils le sachent ou non. Leurs dirigeants le savent avec certitude. Les dupes sont les combattants qui se sont laissés berner par les slogans mensongers et superficiels. Israël est un projet d’occupation et d’hégémonie. Israël est un projet d’occupation. Les États-Unis sont un projet d’hégémonie. Daech et les autres groupes takfiris sont un projet d’extermination. D’extermination de tout ce qui est différent (d’eux) : musulman, chrétien, Sabéen, Yazdi, absolument tout. C’est un projet d’extermination. L’extermination de l’homme, de l’Histoire, de la civilisation, de la société, de toutes choses. Et ensuite, lorsque notre région aura été détruite, ses armées, ses régimes, ses États, ses institutions, sa structure sociale, elle sera offerte (sur un plateau d’argent), apprêtée, cuite à point, rôtie et farcie à l’Amérique et à Israël, pour qu’ils s’en emparent et imposent leurs conditions à tout le monde.

Et c’est pourquoi, aujourd’hui, qui donc verse des larmes sur le sort de Daech en Syrie, dans le Qalamoune, en Irak ? Netanyahou et les responsables israéliens! Ce sont eux qui pleurent (à chaudes larmes) et qui poussent des lamentations (éplorées) ! Actuellement, leur problème avec l’administration de Trump est qu’elle s’est engagée à faire de l’éradication de Daech sa priorité, cette administration même qui reconnait que c’est l’administration d’Obama (et Clinton) qui a créé Daech.

C’est pour cela que personne ne doit venir nous dire qu’il y a une grande différence entre la libération du Sud-Liban en 2000 face à Israël et cette bataille (contre Daech), et que la libération du Sud vient en première place (d’importance), et que celle de nos frontières est au 10e rang (par exemple), en aucune façon ! La libération du Sud-Liban face à Israël vient en premier, la libération de nos frontières face à Daech est tout de suite en deuxième position ! Car c’est une continuation de la bataille contre Israël.

Lisez les déclarations et la presse israéliennes. Les Libanais et les Arabes ne lisent (malheureusement) pas beaucoup. Lisez ce qu’ils disent, ce qu’ils écrivent, surtout ces jours-ci, avec l’éradication de Daech en Irak, en Syrie et au Liban, afin de bien vous rendre compte que Daech est un véritable projet israélien.

Nous sommes donc bel et bien face à la Seconde Libération du Liban. La date de la Première Libération est le 25 mai 2000. La date de la Seconde Libération, pour l’Histoire, est aujourd’hui (28 août 2017). Je ne parle pas du jour qui sera sélectionné pour une commémoration annuelle de cet événement. Aujourd’hui, nous devons écrire… La dernière fois, dans le calendrier, la date d’aujourd’hui, le 28 août 2017, était vide (de toute commémoration). Mais pas pour 2018. Par la volonté de Dieu, ce jour et ce mois a été gravé dans l’Histoire par l’Armée libanaise, l’Armée syrienne et les combattants de la Résistance islamique au Liban. Cela a été écrit aujourd’hui (dans les annales de l’Histoire) : le 28 août 2017 est le Jour de la Seconde Libération, qui sera enregistré comme un jour glorieux dans l’Histoire du Liban et l’Histoire de la région.

Maintenant, que le gouvernement libanais (dirigé par le pro-saoudien Saad Hariri et sa coalition du 14 mars, face au mouvement du 8 mars du Hezbollah et de ses alliés) la reconnaisse ou pas, c’est son problème, tout comme ce qui s’est passé le 25 mai 2000. La situation était quelque peu différente à l’époque : cette date avait été décrétée jour de fête nationale, puis a été supprimée du calendrier à l’époque d’un des Premiers ministres précédents. Mais ensuite, Dieu merci, un chef de gouvernement suivant a refait de l’occasion du 25 mai un jour de commémoration à respecter.

Nous avons maintenant une occasion à commémorer : le 28 août 2017. Je ne parle que de l’événement historique qui a eu lieu le 28 août, je n’écris pas l’histoire de moi-même. Mais aujourd’hui, il n’y a plus aucun daechiste, takfiri, membre du Front al-Nosra ou tout autre terroriste sur le moindre grain de sable, la moindre montagne ou la moindre colline du Liban. C’est à cette date (que cet événement s’est produit). Après, si le gouvernement souhaite garder cette date, ou choisir le 27 août, le 25 août, le 31 août, ou le 3 septembre (pour la commémoration), je n’ai aucun problème. Je ne précède personne, je ne parle que de (la date de) l’événement historique.

Sur cette base, je souhaite conclure par cet appel : vous vous rappelez que le 25 mai 2000, c’est tout le Liban qui a gagné, et le Liban était heureux de cette victoire, à l’exception de ceux qui avaient placé leurs espoirs dans l’occupation israélienne, et il y en avait (un certain nombre) dans le pays, et de ceux qui avaient placé leurs espoirs dans l’armée d’Antoine Lahd. Et c’est pourquoi ce jour-là, il y avait une majorité de Libanais heureux, et une minorité de gens dont les visages étaient assombris (par l’amertume) car leurs projets s’étaient effondrés.

Aujourd’hui… Mais en 2000, les gens les plus heureux, malgré le fait qu’il s’agissait d’une journée, d’une fête et d’une victoire nationales, ce sont les habitants du Sud, les habitants du Sud du Liban et de Jabal Amel qui étaient les plus heureux de tous face à cette victoire et à cette Libération. La raison en est simple : c’est parce que l’occupation avait eu lieu sur leurs montagnes, leurs collines, leurs villes, que ce sont leurs fils et leurs filles qui étaient emprisonnés, on tirait sur leurs paysans et leurs agriculteurs, et une menace quotidienne pesait sur eux. On se souvient des bombardements contre Saïda et Nabatiye et des têtes arrachées des enfants et des écoliers dans les rues. Il est tout à fait normal que les habitants du Sud, qui sont ceux qui ont le plus souffert et se sont le plus sacrifiés, aient été (les plus) heureux le 25 mai 2000.

Aujourd’hui, tout le Liban a gagné, et en toute logique, la grande majorité (de la population) est heureuse, à l’exception de ceux qui ont placé leurs espoirs sur le Front al-Nosra, sur Daech et sur les États régionaux et les puissances mondiales qui se tiennent derrière eux. Il est compréhensible qu’ils soient fâchés, attristés et consternés, et qu’ils présentent leurs condoléances, c’est normal. Et il y a quelques jours, deux ou trois semaines, ils nous ont insultés, injuriés, calomniés, mais qu’ils agissent à leur guise. Nous comprenons leur tristesse et leur douleur.

Mais en toute certitude, la grande majorité des Libanais est heureuse, car sans ces confrontations (victorieuses) depuis plusieurs années jusqu’à ce jour, Daech, le Front al-Nosra et leurs semblables auraient pu s’emparer de la Bekaa, du Nord et parvenir à d’autres endroits du Liban et on aurait vécu une catastrophe. Voyez donc ce qui s’est passé dans les pays et les sociétés autour de nous (Syrie, Irak, Libye). Mais il est également naturel que les gens les plus heureux de cette Seconde Libération sont notre noble peuple de la Bekaa. Car ce sont eux dont les montagnes étaient occupées, ainsi que les Jurds et les champs, à qui on envoyait des voitures piégées et des kamikazes, contre Hermel, la Bekaa, et Ras Baalbeck, et toute la région était menacée jusqu’à Zahlé et toute la Bekaa, et aujourd’hui que ce cauchemar se dissipe de leurs montagnes, de leurs collines, de leurs Jurds, de leurs maisons et de leurs terres, il est certain qu’ils vont être les plus heureux de tous.

Car ils ont souffert plus que tous, et dans cette bataille, c’est parmi eux qu’il y a eu le plus de sacrifiés (martyrs). Il est vrai que nos frères, nos familles et les officiers et soldats de l’Armée libanaise venaient de toutes les régions du Liban et ont combattu sur ce front, mais il ne fait aucun doute qu’aujourd’hui, dans la Bekaa, il n’y a aucun village, surtout à Baalbeck-Hermel, où ne se trouvent pas un, deux ou trois martyrs, et un, deux ou trois blessés. Les habitants de la Bekaa ont également façonné cette victoire par le sang de leurs bien-aimés et de leurs enfants, la prunelle de leurs yeux, les meilleurs éléments d’entre leurs jeunes gens. Sans parler des blessés qui sont toujours dans les maisons et dans les hôpitaux. C’est pourquoi il est normal qu’ils se réjouissent, se félicitent et s’enorgueillissent de cette victoire qui est une victoire nationale de manière générale, mais aussi tout particulièrement une victoire pour la Bekaa. […]

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Hassan Nasrallah compare le Hezbollah et l’armée israélienne


Par Sayed – Le 19 août 2017 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, à l’occasion de la commémoration de la victoire de la guerre de 2006, le 13 août 2017

Traduit et sous-titré par Sayed

https://www.youtube.com/watch?v=jSAYOidYOLQ

Transcription 

[…] Cette ville de Khiam [où se tient cette commémoration annuelle de la victoire de 2006, et où se trouvait le centre de détention et de torture israélien de 1985 à 2000], comme les autres villes frontalières et les villes de l’intérieur, a combattu durant 33 jours et a enduré avec persévérance, et malgré les milliers de frappes aériennes et les bombardements d’artillerie, ainsi que les tentatives d’approche continues pour s’en emparer et l’occuper, elle a résisté et enduré. Les yeux de l’ennemi étaient rivés sur la ville de Khiam du fait de son importance sur le plan moral et sa position géographique décisive dans la confrontation. Mais les Résistants de cette ville, ainsi que les habitants qui y sont restés à leurs côtés, ont résisté et combattu comme l’ont fait les habitants des autres villes adjacentes au fil barbelé de la frontière. Et ils ont enregistré de grands exploits de résistance, de persévérance et d’héroïsme (pour l’Histoire).

La plus grande partie de la ville a été détruite, mais elle a été reconstruite, car ici au Liban, il y a la volonté de résister, de persévérer et d’endurer, ainsi que la volonté de construire, de revivifier, de vivre, de vivre avec dignité et honneur, en guise de confirmation d’attachement de ce grand peuple à sa terre, à ses villages, à ses collines, à ses champs et à ses plaines, qu’il ne pourra jamais délaisser ou abandonner, quelles que soient les circonstances.

Nous revenons maintenant sur la plaine [de Khiam]. Il y a quelques années, nous avons commémoré (la victoire de) la guerre de juillet (2006) à Wadi (vallée) al-Hujayr. Il ne fait aucun doute que Wadi al-Hujayr fut (la scène du) massacre des Merkava (tanks israéliens). Les Israéliens eux-mêmes parlent du massacre des Merkava à Wadi al-Hujayr. La plaine de Khiam vient en deuxième position (pour les pertes israéliennes), juste après Wadi al-Hujayr, et on l’appelle le brasier des Merkava. Le brasier des Merkava.

Pour ce qui s’est passé sur cette plaine (de Khiam), il suffit que je lise les déclarations du chef du bataillon [israélien] qui est entré sur cette plaine, et qui croyait, avec son supérieur le chef de régiment, que Khiam étant assiégée et détruite, que cette plaine serait vide, car il était impossible qu’il s’y trouve des Résistants, il était impossible qu’il s’y trouve des capacités de résister, et que cette opération serait très facile, la victoire y était acquise et absolue. Mais lisons donc ce texte israélien. Le chef de bataillon déclare : « Il est difficile de mieux décrire cette situation que par l’expression ‘on se faisait tirer dessus comme des canards’. » C’est-à-dire un groupe d’oies, de canards ou ce que vous voulez qui se font tirer (de toutes parts) par les chasseurs. Telle était la scène. C’est le chef du bataillon qui s’exprime en ces termes.

« Sous une grêle de feu, les tanks Merkava et les blindés Puma subissaient des frappes directes. Un soldat a été tué. L’ingénieur de combat en chef a été grièvement blessé. Et c’est ainsi que toutes les forces se sont dispersées dans la vallée. » Là, il parle de manière contenue. Il veut dire qu’ils se sont enfuis de tous les côtés (c’était la débandade). « Et c’est ainsi que toutes les forces se sont dispersées dans la vallée. Et les soldats sont sortis (des tanks) terrifiés. » Ces rats qui se cachaient dans leurs tanks. « Les soldats sont sortis terrifiés des Merkava et se sont cachés dans la région. »

Bien sûr, un certain nombre de tanks a été détruit, et tout cela est prouvé. Il y a des vidéos (qui le montrent). Certains tanks ont été brûlés, certains se sont enfuis et il dit que « deux tanks sont tombés dans les canaux [d’eau]… [allez donc rechercher (le nom) des canaux dans lesquels sont tombés les tanks]… et leurs canons ont coulé, ce qui a accru la difficulté de leur sauvetage. »

Ensuite, le chef de la région du nord (d’Israël) parle à ce chef de bataillon et lui dit : « Il faut que tu mettes fin à cette farce, (que tu ordonnes) le retrait (des troupes) et que tu oublies l’idée même de t’emparer de Khiam. » Il ajouta : « Une poignée de soldats du Hezbollah a jeté un bataillon (militaire) entier dans un trouble et une confusion telles qu’ils en ont perdu les notions de combat les plus élémentaires. »

Il ne s’agit pas, ô mes frères, de quantité (de soldats / de matériel), de tanks, mais bien (de la qualité) des hommes. Une poignée d’hommes sont restés sur la plaine malgré des milliers de frappes aériennes israéliennes, des milliers d’obus d’artillerie, et l’avancée massive d’un bataillon militaire complet, mais (les combattants du Hezbollah) sont restés et ont tenu bon sur le terrain, ils n’ont pas tremblé, ils n’ont pas vacillé, tels des montagnes (solidement) enracinées. Et en face, un bataillon (entier) de l’armée israélienne, lorsqu’il est frappé de quelques missiles anti-chars, se disperse dans la région comme des rats apeurés.

Telle est l’équation de la guerre de juillet (2006). L’équation de l’homme, l’homme résistant, l’homme croyant en son Dieu, en sa cause, en son droit, en sa voie, en sa Résistance. Et telle est la vérité de ceux que nous appelons les hommes de Dieu, ceux qui croient en Lui, œuvrent pour (obtenir) Sa satisfaction, L’aiment et aspirent ardemment à Le rencontrer, face (aux Israéliens) qui prétendent mensongèrement et de manière calomnieuse qu’ils sont les bien-aimés (peuple élu) de Dieu à l’exclusion des autres peuples, mais qui ne souhaitent pas mourir [Coran, 62, 6-7], et qui au contraire aiment ardemment la vie, même une vie humiliante, dans la fuite et la dissimulation. Telle est la leçon essentielle aujourd’hui.

Eh bien, cet exemple (glorieux) proposé par la Résistance sur la plaine de Khiyam, sur Wadi (vallée) al-Hujayr, et sur toutes les vallées, collines, montagnes et plaines du Sud, est lui-même l’exemple, mais (il faut l’interpréter) de manière décuplée (pour l’avenir). Décuplée sur tous les points : en qualité, en manière, en quantité. Au niveau des hommes, de l’expérience de combat (aguerrissement), du type de combat, de la nature et de l’étendue de nos moyens et capacités. Toute force terrestre israélienne qui entrera sur nos terres, nos montagnes, nos vallées et nos collines ne sera pas reçue par (l’équivalent de) ce qui s’est produit en 2006 sur la plaine de Khiam ou la vallée de Hujayr, mais par des centaines et des centaines de fois pire. Telle est la vérité qui les attend ici. Et la défaite, la honte et l’humiliation qu’ils ont subies (en 2006) ne sont rien comparées à ce qui les attend (la prochaine fois), qui sera bien plus sévère, violent et extrême. […]

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