La question politique la plus ardue que Trump devra affronter


Par Eric Zuesse – Le 15 janvier 2016 –Source Strategic Culture

Mark Strauss, le rédacteur en chef du Bulletin des scientifiques atomiques, a titré, le 8 septembre 2014, «Les armes nucléaires sont en train de cannibaliser le budget de la défense des États-Unis» et a soulevé la question de savoir pourquoi les forces nucléaires «cannibalisent le budget de défense des États-Unis», des dizaines d’années après la chute de l’Union soviétique, de son alliance militaire du Pacte de Varsovie et de son idéologie dictatoriale communiste.

Aucun président américain ne pourra réellement améliorer l’économie des États-Unis, s’il échoue à arrêter cette cannibalisation organisée par les défenseurs des forces nucléaires états-uniennes et leurs entrepreneurs (qui obtiennent des milliers de milliards de dollars, grâce à l’industrie des armes nucléaires).

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La fin du cauchemar nucléaire ?


Annonce d’une nouvelle ère. La Russie va migrer de la dissuasion nucléaire à la dissuasion conventionnelle


Heralding New Epoch: Russia to Shift from Nuclear to Conventional Deterrence


Andrei AKULOVPar Andrei Akulov – Le 17 janvier 2017 – Source Strategic Culture

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgu a déclaré le 12 janvier que la Russie pourrait utiliser ses armes de haute précision pour remplacer partiellement les armes nucléaires comme un moyen de dissuasion. Selon lui, « d’ici à 2021, les capacités de combat des forces stratégiques non nucléaires russes seront plus que quadruplées, ce qui permettra de résoudre la question de la dissuasion non nucléaire ». Le missile de croisière mer-sol représentera l’essentiel de la force de dissuasion classique guidée par la précision.

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Alors que le commerce mondial déclinait, la vente d’armes étasuniennes a bondi en 2015


Par Nadia Prupis – Le 27 decembre 2016 – source Common Dreams

Les États-Unis ont vendu plus d’armes que n’importe quel autre pays en 2015, malgré une baisse du commerce mondial des armes, selon un nouveau rapport du Congrès.

Avec 40 milliards de dollars, les États-Unis ont signé plus de la moitié de tous les accords d’armement l’an dernier et plus du double du pays en deuxième place, la France, à 15 milliards de dollars. Les ventes d’armes américaines comprenaient des bombes, des missiles, des chars blindés, des hélicoptères d’attaque Apache, des chasseurs F-15 et autres articles.

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L’offensive de charme de Trump : la Russie sur ses gardes


Bhadrakumar

Par MK Bhadrakumar – Le 24 novembre 2016 – Source Indian Punchline

Ironie du sort, c’est maintenant au tour du président russe Vladimir Poutine de reprendre ce que feu Ronald Reagan avait un jour conseillé à propos des relations soviéto-américaines : «Faire confiance, mais vérifier». Poutine pourrait cependant introduire une légère modification : «Faire confiance, mais prudemment». Reagan a prononcé ces mots célèbres après avoir décidé qu’il pouvait faire des affaires avec Mikhaïl Gorbatchev – en fait pour insister spécifiquement auprès de ce dernier sur les procédures étendues de vérification qui permettraient aux deux parties de surveiller la conformité du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire signé le 8 décembre 1987.

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Poutine promet des réponses à l’expansion de l’OTAN

President Putin: Russia Pledges Response to NATO Expansion


Andrei AKULOVPar Andrei Akulov – Le 23 novembre 2016 – Source Strategic Culture

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Russie prendrait des contre-mesures en réponse à l’expansion de l’OTAN.

Ces remarques faisaient partie d’une entrevue avec le cinéaste américain Oliver Stone, récompensé par des Oscars de Hollywood. Il a été diffusé le 21 novembre. L’interview faisait partie du documentaire de M. Stone, intitulé L’Ukraine en Feu. Le dirigeant russe a noté qu’il était «préoccupé» par ce que l’OTAN faisait et qu’il remettait en question le processus décisionnel du bloc.

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Comparaison Russie – US : le rapport coût / efficacité dans l’armement est ridicule


La science et l’ingénierie russes obtiennent des résultats étonnants pour une fraction du coût des armes américaines


F. William Engdhal

Par  F. William Engdahl – Le 31 octobre 2016 – Source Russia Insider

Plus de boum ! boum ! dans le bastringue pour moins de thunes, voilà la description la plus appropriée lorsque nous comparons les dépenses du gouvernement des États-Unis avec celles du gouvernement de la Fédération de Russie, dans le secteur de la défense et dans le développement de la technologie militaire. Un examen plus approfondi des deux budgets révèle l’énorme faille qui touche aujourd’hui l’ensemble de l’économie américaine. Elle reflète également l’effondrement réel de l’hégémonie américaine en tant que puissance mondiale. Ce n’était pas inéluctable.

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La Russie dénonce le bluff du parti de la guerre aux US


La guerre froide 2.0 a atteint des niveaux hystériques sans précédent. Et pourtant une guerre chaude n’est pas sur le point d’éclater – ni avant ni après l’élection présidentielle américaine du 8 novembre.


Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 25 octobre 2016 – Source sputniknews

Depuis la (cash) machine Clinton – soutenue par un groupe de cercles de réflexion néocons / néolibérauxcons – jusqu’à l’establishment britannique et à ses porte-parole des médias de masse, les – autoproclamés – leaders du monde libre anglo-américains font chauffer la diabolisation de la Russie et du Poutinisme jusqu’à un point d’incandescence pure.

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Face à face Russie–US
La surenchère


Poutine réagit à la menace nucléaire étasunienne par un ultimatum



Par Rostislav Ichtchenko – Le 5 octobre 2016 – Source FortRuss

Suite au décret émis par le Président de la Fédération de Russie de suspendre l’accord avec les États-Unis sur l’élimination réciproque du plutonium de qualité militaire, et la présentation à la Douma d’État du projet de loi correspondant, des disputes ont éclaté parmi les media pour savoir si cela était lié à la rupture de l’accord sur la Syrie. L’autre pierre d’achoppement est une interrogation : pourquoi la Russie, sachant que les États-Unis n’avaient pas rempli leur part de l’accord depuis nombre d’années, ne réagit-elle que maintenant ?

Certains experts nucléaires affirment que l’accord était objectivement bénéfique pour la Russie. Peut-être. Je ne suis pas un expert en la matière et il m’est difficile d’évaluer le degré de leur objectivité. En outre, ce qui est bénéfique du point de vue de l’industrie nucléaire peut très bien être désavantageux du point de vue de la sécurité.

En principe, je pense qu’il n’y avait pas de problèmes particuliers de sécurité. La Russie dispose d’un arsenal nucléaire suffisant pour infliger un coup dévastateur aux États-Unis. Washington le reconnaît aussi. La Russie possède aussi plus que suffisamment de matériel pour la production de nouvelles ogives nucléaires. Dans l’éventualité d’échanges à grande échelle de frappes nucléaires, la production d’un nouveau lot d’armes serait déjà redondant et, en effet, matériellement impossible. Le vrai problème serait de préserver des vestiges de civilisation, tout au moins au niveau de l’âge de pierre.

Concernant la Syrie – et pas seulement par rapport elle – ce ne serait pas la première fois que les États-Unis concluent des accords seulement pour empêcher qu’ils s’accomplissent, et ensuite les concluent à nouveau. La forme de la réaction russe ne se compare clairement pas avec le rejet public de la coopération par Washington, bien que celle-ci n’ait même pas eu lieu.

Je pense que pour comprendre l’ampleur de cet incident, il est nécessaire de prêter attention au fait que Poutine n’a pas simplement retiré la Russie d’un contrat. Il a annoncé la possibilité d’y revenir, mais sous certaines conditions.

Regardons ces conditions:

1. les États-Unis doivent lever toutes les sanctions contre la Russie ;

2. des compensations doivent être payées, non seulement pour les pertes provenant des sanctions étasuniennes, mais aussi pour celles subies par les contre-sanctions russes ;

3. que la Loi Magnitski soit abrogée ;

4. la présence militaire des États-Unis en Europe de l’Est devra être fortement réduite ;

5. les États-Unis devront abandonner leur politique de confrontation avec Moscou.

Le seul terme qui convient pour décrire l’essence des exigences de Poutine, est celui «d’ultimatum».

Pour autant que je me souvienne, la dernière fois que Washington a été placé devant un ultimatum, ce fut par le Royaume-Uni à propos de l’incident du navire RMS Trent. Cela eut lieu en 1861, lors de la guerre civile étasunienne. Même alors, dans des conditions extrêmement difficiles, les États-Unis n’ont accepté de répondre que partiellement aux exigences britanniques.

Il convient de noter que les exigences britanniques en 1861 ne contenaient rien d’humiliant pour les États-Unis. Le capitaine d’un navire de la marine étasunienne avait en effet violé la loi internationale. Il avait arrêté des gens sur un navire neutre (britannique) et ainsi empiété sur la souveraineté du Royaume-Uni, ce qui a failli provoquer une guerre. Puis les États-Unis ont désavoué les actions de leur capitaine et libéré les prisonniers, refusant tout de même de présenter des excuses.

Poutine n’exige pas d’excuses ou la libération de quelques prisonniers, mais le changement de l’ensemble de la politique étasunienne, et de surcroît l’octroi à la Russie d’une compensation pour les pertes causées par les sanctions étasuniennes. C’est une exigence inacceptable et humiliante. Elle signifie essentiellement une capitulation complète et inconditionnelle dans la guerre hybride que Washington mène et n’avoue pas comme irrémédiablement perdue. Et viennent s’ajouter tous les paiements des indemnités et des réparations.

Quelque chose de similaire avait été exigé par la Couronne britannique aux États-Unis, juste avant la fin de la guerre d’indépendance, quand les Étasuniens étaient encore des sujets rebelles du roi George III. Ces cent dernières années, aucune personne n’a même imaginé parler sur ce ton à Washington.

Ainsi, la première conclusion serait : Poutine a délibérément et démonstrativement humilié les États-Unis. Il a montré qu’il est possible de leur parler durement, encore plus durement qu’eux-mêmes ont pris l’habitude de le faire, en s’adressant de manière méprisante au reste du monde.

Comment en est-on arrivé là ? En fait, à quoi Poutine aurait-il réagi ? Aurait-il cru que les États-Unis observeraient l’accord Kerry–Lavrov et maintenant serait-il bouleversé par ce qui est arrivé ? La Russie n’ignorait guère que Washington depuis des années n’observait pas l’accord sur le plutonium, mais Moscou a su tirer un bénéfice important de cela pour son industrie nucléaire, qui est devenue un quasi-monopole mondial dans le traitement du plutonium de qualité militaire et n’était manifestement pas perturbée par le retard technologique des États-Unis dans ce domaine, comme le prévoyait l’accord.

Une rude et presque immédiate réaction a suivi les déclarations de la Russie, elle émane du porte-parole du secrétaire d’État étasunien, disant que la Russie commencera à rapatrier ses troupes de Syrie dans des sacs mortuaires, à perdre des avions, et à subir des attaques terroristes qui accableront des villes russes.

En outre, la déclaration du Département d’État a été immédiatement suivie par l’annonce du Pentagone qu’il est prêt à lancer une frappe nucléaire préventive sur la Russie. Le ministère russe des Affaires étrangères a aussi indiqué que Moscou connaissait les intentions des États-Unis, leur volonté de lancer une guerre aérienne contre les forces gouvernementales syriennes, ce qui signifierait aussi contre le contingent russe légalement stationné en Syrie.

Quel autre événement serait-il survenu pour former l’arrière-plan de l’ultimatum de Poutine ? Les exercices d’il y a six mois impliquant des systèmes stratégiques de défense antiaérienne et antimissile, dans le but de repousser une attaque nucléaire contre la Russie, suivis par ceux du lancement d’une riposte. À ceux-ci s’ajoutent les exercices d’urgence de l’autre jour, pour vérifier la préparation de l’infrastructure de défense civile en cas de guerre nucléaire, impliquant quelques 40 millions de citoyens russes, fournissant des informations supplémentaires aux citoyens sur le plan d’action dans l’éventualité d’une «heure X».

Si nous prenons le tout dans son ensemble, nous pouvons voir que les États-Unis ont depuis longtemps officieusement menacé la Russie avec un conflit nucléaire, et Moscou a régulièrement laissé entendre qu’elle était prête pour une telle tournure des événements et qu’elle ne reculerait pas.

Toutefois, en raison de la fin de mandat de la présidence d’Obama et du manque absolu de confiance en une victoire d’Hillary Clinton à l’élection présidentielle, les faucons de Washington ont décidé une fois de plus de surenchérir. Et maintenant, la situation a atteint un niveau extrêmement dangereux, où le conflit commence à atteindre le stade où il peut se développer de manière indépendante. À ce stade, l’Armageddon nucléaire pourrait commencer à cause de tout type d’incident, en particulier en raison de l’incompétence de certains hauts responsables du Pentagone ou administrateurs de la Maison Blanche.

À ce moment précis, Moscou a saisi l’initiative et fait monter les enchères, tout en élevant la confrontation à un niveau supérieur. Contrairement aux États-Unis, la Russie ne menace pas de faire la guerre. Elle fait tout simplement la démonstration de sa capacité à donner une rude réponse politique et économique susceptible, en cas de comportement inapproprié des États-Unis, de produire un résultat qui serait tout le contraire de ce dont rêve Obama : de détruire l’économie et le système financier de Washington.

En outre, avec ces actions, la Russie a gravement compromis le prestige international des États-Unis, en montrant au monde entier qu’ils peuvent être battus avec leurs propres armes. Le boomerang est revenu. Compte tenu de cette dynamique et de la tournure des événements, nous pourrions voir des centaines de représentants de l’élite étasunienne sur le banc des accusés de La Haye, non seulement durant notre vie, mais avant même que le prochain président étasunien assure son premier mandat de quatre ans à la Maison Blanche.

Poutine vient de donner le choix aux États-Unis. Soit ils réaliseront leurs menaces en déclenchant une guerre nucléaire, soit ils accepteront le fait que le monde n’est plus unipolaire, et commenceront à intégrer le nouveau format.

Nous ne savons pas quel sera le choix de Washington. Le pouvoir politique étasunien a un nombre suffisant d’individus idéologiquement aveugles et incompétents, prêts à brûler dans un feu nucléaire avec le reste de l’humanité, plutôt que de reconnaître la fin de l’hégémonie mondiale des États-Unis, qui s’est avérée de courte durée, insensée et criminelle. Mais ils auront à faire un choix, parce que plus longtemps Washington prétendra que rien ne s’est passé, plus le nombre de ses vassaux (qu’ils appellent leurs alliés, mais qui depuis longtemps sont enlisés dans la dépendance) ignoreront, ouvertement et explicitement, les ambitions étasuniennes et changeront de camp dans les nouvelles perspectives de configuration de puissance globale.

En fin de compte, les États-Unis pourraient en être réduits à ce que même le statut de centre parmi d’autres, dans un monde multipolaire, ne lui soit plus disponible. Non seulement les Africains, les Asiatiques et les Latino-Américains, mais aussi les Européens seront heureux de se venger pour leurs humiliations passées contre l’ancienne hégémonie. Et ils ne sont pas si humains et épris de paix que la Russie.

En conclusion, l’ultimatum de Poutine est une réponse à tous ceux qui en 2014, ont été outrés que les chars russes n’aient pas pris Kiev, Lvov, Varsovie et Paris et se demandent quel pourrait bien être le plan suivi par Poutine.

Je ne peux que répéter ce que j’avais écrit à l’époque. Si vous voulez vous confronter à hégémonie mondiale, vous devez alors être sûr de votre capacité à répondre à n’importe laquelle de ses actions. Les structures de l’économie, de l’armée, de la société, de l’État et de l’administration devraient toutes être prêtes. Si tout n’est pas tout-à-fait prêt, alors on a besoin de gagner du temps et se faire du muscle.

Maintenant, les choses sont prêtes et les cartes sont sur la table. Voyons comment les États-Unis répondront. Mais la réalité géopolitique ne sera jamais plus la même. Le monde a déjà changé. Les États-Unis se sont vus jeter le gant publiquement et n’ont pas osé le ramasser tout de suite.

Rostislav Ichtchenko

Article original paru sur Ria Novosti – Traduit du russe par J. Arnoldski

Traduit de l’anglais par Alexandre Moumbaris, relu par Marie-José Moumbaris

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