Trump dit qu’il va quitter la Syrie alors que le Pentagone continue d’y envoyer des hommes et du matériel.


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 4 février 2019

Le retrait des États-Unis du nord-est de la Syrie n’a toujours pas lieu. Hier, lors d’un entretien avec le président de la CBS, Trump a de nouveau déclaré que les troupes allaient partir, mais le Pentagone fait tout le contraire de se retirer.

Les forces de État islamique situées au nord de l’Euphrate ne tiennent plus qu’environ 4 kilomètres carrés de terrain près de la frontière avec l’Irak. Les quelques centaines de combattants d’EI encore en vie pourraient être tués en un jour ou deux, ce qui serait alors le bon moment pour les États-Unis de partir, comme l’a annoncé le président Trump il y a deux mois.

Mais l’armée américaine ne cesse d’augmenter ses effectifs et ses approvisionnements dans la région. Au cours des deux derniers mois, le nombre de soldats américains dans le nord-est de la Syrie a augmenté de près de 50%. Au lieu des 2 000 soldats officiellement reconnus, il y a maintenant au moins 3 000 soldats américains dans le nord-est de la Syrie. De nouvelles armes et de nouveaux équipements arrivent chaque jour. De plus, selon les rapports de l’Observatoire syrien, les États-Unis introduisent un nombre important de missiles antichars TOW et de mitrailleuses lourdes, même s’il n’y a plus d’utilité apparente pour ces engins :

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Une « zone de sécurité » turque dans le nord-est de la Syrie est une mauvaise idée


Par Moon of Alabama – Le 16 janvier 2019

2015-05-21_11h17_05Le président Trump, veut que les troupes américaines quittent le nord-est de la Syrie. Son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, et le secrétaire d’État Mike Pompeo ont tenté de saboter ce mouvement. Trump avait l’idée de laisser le nord-est de la Syrie à la Turquie, mais on lui a rapidement dit que la Turquie combattrait le YPK/PKK kurde, un groupe de combattants que les États-Unis avaient armé et utilisé comme force de substitution contre État islamique.

La Turquie n’a aucun intérêt à combattre État islamique ou à occuper Raqqa et d’autres villes ethniquement arabes le long de l’Euphrate. Son seul intérêt est d’empêcher la formation d’une entité kurde armée qui pourrait menacer son ventre mou au sud. C’est ainsi qu’est née l’idée d’une « zone de sécurité » en Syrie que la Turquie occuperait pour tenir les Kurdes à l’écart de ses frontières.
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Le discours de Pompeo sur le Moyen Orient


…de simples promesses creuses


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 10 janvier 2019

Aujourd’hui, Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain, s’est rendu en Égypte où il a tenu un discours quelque peu délirant à l’Université américaine du Caire. Celui-ci fait la une des journaux :

« Une Force du Bien : L’Amérique redynamisée au Moyen-Orient »

Il n’y a pas grand-chose dans le discours qui soutienne le titre. Ça commence par des fanfaronnades :

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La guerre en Syrie aura finalement renforcé la résistance anti sioniste


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 2 janvier 2019

Elijah Magnier, journaliste vétéran du Moyen-Orient, prédit l’évolution de la guerre contre la Syrie. Les États-Unis sont en train de partir et les États arabes du Golfe rétablissent leurs relations avec Damas pour équilibrer celles de la Turquie. Les Kurdes resteront syriens et Idlib sera libéré. Son opinion largement positive s’accorde avec l’analyse récente que j’ai présentée ici.

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Syrie : l’armée reprend le nord-est du pays. Fin de l’isolation politique


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 28 décembre 2018

Les retombées de la décision du président américain Trump de se retirer de la Syrie se développent comme prévu.

Trump a annoncé un retrait rapide des troupes américaines de Syrie. Plus tard, il a parlé d’un processus contrôlé qui permettrait à la Turquie de prendre le contrôle des zones occupées par les États-Unis dans le nord-est de la Syrie. Ce plan, probablement initié par le conseiller à la sécurité nationale John Bolton, est totalement irréaliste. Une occupation d’une telle ampleur, à laquelle s’opposeraient de nombreuses forces puissantes, n’est pas dans l’intérêt de la Turquie. Néanmoins, le président turc Erdogan utilisera la menace d’une invasion turque pour faire pression en faveur du démantèlement des forces kurdes du YPG, que les États-Unis ont formées et équipées.

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Pour gagner la présidentielle de 2020 Trump va encore devoir virer des conseillers


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 29 décembre 2018

Nous avions souligné que le fait de ne pas suivre les directives de ses conseillers et de mettre fin à la guerre des États-Unis contre la Syrie était une décision qui allait définir la présidence de Trump :

« C’est la première fois que Trump prend une position décisive contre le système incarné par l’establishment néoconservateur et interventionniste dans son administration, l’armée et le congrès, qui dictent habituellement la politique étrangère américaine. C’est cette décision, et le fait qu’il s’y soit tenu, qui lui a finalement permis de devenir président. »

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F.William Engdhal – Le Charme discret du djihad


Par Hervé – Source le Saker Francophone

Si vous êtes de fidèles lecteurs du blog, vous connaissez déjà l’auteur qui publie quantité d’articles notamment sur New Eastern Outlook. C’est un auteur qui aborde la complexité du monde selon différents angles, passant de la géopolitique pure, à la monnaie, au commerce, à l’énergie. Il faut donc le lire avec l’idée que si sa pensée est focalisée à un instant « t » sur un élément précis de l’histoire du monde, son propos est habité de tous ces sujets qui occupent les pages de notre blog. C’est sans doute l’un des auteurs les plus éclectiques et son point de vue sur le djihadisme, à ce titre, est déjà le gage d’un grand intérêt que le contenu de ce livre n’a pas démenti.

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Ne vous y trompez pas : le « Retrait » de Syrie par Trump n’est pas ce que vous pensez


andrew-korybko

Par Andrew Korybko – Le 20 décembre 2018 – Source  eurasiafuture.com

La décision de Trump de « retirer » les soldats étasuniens de Syrie est applaudie par tout le monde sauf par ses adversaires de l’« État profond » ; mais sous la surface les choses sont quelque peu différentes, et on pourrait se rendre compte qu’on a applaudi un peu vite : cette décision trompeuse modifie la nature des guerres hybrides sur la Syrie, l’Iran et le Pakistan – elles deviennent moins militarisées mais restent tout aussi dangereuses.

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Les premières conséquences du retrait syrien de Trump…


…et pourquoi Erdogan n’envahira pas le nord de la Syrie si Damas et Moscou parviennent à maîtriser le PKK


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 21 décembre 2018

La décision stratégique du président Trump de retirer les troupes étasuniennes de Syrie a des répercussions importantes. Le borg [État profond] américain et international est furieux qu’il ait mis fin à une occupation illégale en vertu du droit international aussi bien que du droit interne américain. « C’est anti-américain ! »

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Syrie: les USA retirent leurs forces pour les réinstaller à Erbil


Le 21 Décembre 2018 − Par PressTV Français

https://youtu.be/qyrHAysrSds

Pour compléter les infos récentes traduites depuis Moon Of Alabama, voici un débat sur Press TV, chaîne d’information internationale iranienne. Parmi les intervenant, Jean-Maxime Corneille qui est le traducteur de William Engdhal, auteur du livre Le charme discret du Djihad, dont on va reparler très rapidement au détour d’une note de lecture.

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