Lutte pour le Monténégro : États-Unis contre Chine


Par Andrew Korybko – 21 juillet 2018 – Source orientalreview.org

En début de semaine, Reuters publiait un article, qui alertait sur le montant important des dettes portées par le Monténégro, en raison du projet de faire construire par la Chine une autoroute reliant la ville côtière de Bar et la ville de Boljare, à la frontière avec la Serbie. Selon l’article, le petit État des Balkans, dont la population dépasse à peine les 600.000 personnes, s’est endetté à hauteur de 809 millions d’euros pour financer cet ambitieux projet – pour lequel la nature montagneuse du pays constitue un défi – projet adopté en dépit des études critiques indiquant qu’il serait très difficile d’honorer les remboursements de cette dette, l’autoroute risquant bien de ne pas apporter le niveau de bénéfices qui en serait attendu.
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L’effondrement et la bonne vie


Par Dmitry Orlov – Le 26 juillet 2018 – Source Club Orlov


Une grande partie de ce que j’ai écrit ces 13 dernières années, à commencer par l’article « Leçons post-soviétiques pour un siècle post-américain », a été négatif : le sujet de l’effondrement lent, mais s’accélérant, des États-Unis n’est pas un sujet joyeux. L’aspect négatif est inévitable : mon but a été d’inspirer mes lecteurs pour qu’ils transforment leur vie de manière à leur éviter d’être blessés par l’effondrement, et la motivation à le faire est en deux étapes. Une première est négative : comprendre de quoi s’éloigner ; l’autre, tout aussi essentielle, est positive : vers quoi aller. La partie négative est beaucoup plus simple à énoncer que la partie positive, car si les facteurs négatifs ont tendance à affecter tout le monde, bien que de manière différente et à des degrés divers, il n’existe pas de solution positive unique pour tous.

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La guerre commerciale fournit une couverture parfaite pour la réinitialisation financière globale


… voulue par les élites

Par Brandon Smith − Le 28 Juin 2018 − Source alt_market


Au cours des derniers mois, j’ai examiné les motivations sous-jacentes ou cachées derrière la guerre commerciale mondiale actuellement en expansion, y compris le niveau impressionnant de dissonance cognitive entourant la question. La gauche politique ne semble pas avoir une compréhension intelligente des  problèmes économiques. Je ne vois aucune discussion critique de la part des médias de gauche ou des experts sur les incertitudes fiscales, et la seule réaction qui leur est commune est qu’ils espèrent que la guerre commerciale entraînera la chute financière des États-Unis pour que Trump puisse être viré en 2020. Ils peuvent très bien voir leur souhait exaucé, mais s’ils s’imaginent fêter la catastrophe, je prédis qu’ils seront tellement préoccupés par leur propre survie financière qu’ils n’auront pas le temps de faire la fête.
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Quand les États-Unis envahissaient la Russie


Par Jeff Klein – Le 18 juillet 2018 – Source Consortium News

Le corps expéditionnaire américain en Sibérie

Alors que la frénésie bipartisane au sujet du sommet entre Trump et Poutine à Helsinki s’amplifie, la rhétorique agressive et russophobe qui étreint les États-Unis rend concevable ce qui semblait jusqu’à récemment inconcevable : que de dangereuses tensions entre la Russie et les États-Unis puissent mener à un conflit militaire. Comme c’est déjà arrivé dans le passé.

En septembre 1959, lors d’un bref dégel pendant la guerre froide, Nikita Khrouchtchev fit sa fameuse visite aux États-Unis. À Los Angeles, le dirigeant soviétique a été invité à un déjeuner au Twentieth Century-Fox Studios, à Hollywood, et au cours d’un échange long et décousu, il a déclaré ceci :

« Votre intervention armée en Russie a été la chose la plus désagréable qui ait jamais eu lieu dans les relations entre nos deux pays, car nous n’avons jamais fait la guerre contre l’Amérique jusqu’alors ; nos troupes n’ont jamais mis les pieds sur le sol américain, alors que vos troupes ont mis les pieds sur le sol soviétique. »

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Damas se prépare-t-elle à négocier un accord avec les Kurdes ?


Par Andrew Korybko – Lundi 23 juillet 2018 – Source orientalreview.org

Damas aurait déjà conclu deux ententes pragmatiques avec des groupes dits « rebelles » au nord-est du pays.

Le président syrien Bachar El Assad (photo wikipedia.org)

Sputnik a signalé que le gouvernement syrien légitime touche un tiers des revenus des champs de pétrole d’al-Rmeilan et de Jabsah, tandis que Rudaw – un média tenu par des Kurdes – annonçait que l’État avec accepté d’exploiter le barrage de Tabqa conjointement avec les « Forces démocratiques syriennes » (FDS). Chacun de ces deux accords implique les Kurdes à des niveaux différents, les faibles informations sur l’accord pétrolier semblant indiquer que l’accord a été négocié directement entre les Kurdes et Damas, tandis que l’accord sur l’eau apparaît comme multilatéral, avec l’implication de la coalition des FDS. Si on les considère comme un tout et si l’on dépasse la rhétorique maximaliste toujours prêchée par les autorités syriennes et leurs affiliés – pour des raisons de politique intérieure et pour maintenir un moral de « résistance » – on constate que Damas se réjouit évidemment de parvenir à des accord pragmatiques de facto avec l’organisation même que le gouvernement syrien avait juré de déloger de sa région nord-est. Continuer la lecture