Par Sasan Fayazmanesh − Le 14 octobre 2022 − Source Counter Punch

Source: Hamed Malekpour – CC BY 4.0
En 1979, lorsque je suis arrivé aux États-Unis, venant d’Iran, pour poursuivre mes études, j’ai donné une conférence à un groupe d’Américains progressistes sur mon point de vue au sujet de la révolution iranienne et l’émergence de la « République islamique« . J’ai notamment dit que la révolution visant à renverser la monarchie, qui a commencé avec un énorme soutien populaire, s’est islamisée. J’ai également déclaré que le terme République islamique est un oxymore, car le concept d’un État dirigé par un représentant du peuple, tel qu’un président, est incompatible avec la notion de tutelle d’un juriste islamique ou du Faqih. En outre, j’ai mentionné que le concept de République Islamique est à bien des égards incompatible avec le capitalisme moderne. Par exemple, j’ai dit que l’usure est interdite dans l’Islam, comme dans de nombreuses autres religions, donc pour avoir un capital porteur d’intérêts et un système bancaire moderne, il faut soit changer les enseignements religieux – comme l’a fait, par exemple, le christianisme – soit appeler l’usure par un autre nom, ce qu’a fait la République Islamique. Compte tenu de cela, et de quelques autres incompatibilités, j’avais prédit que la Révolution Islamique ne durerait pas très longtemps.
Rétrospectivement, j’avais tout à fait tort dans ma prédiction ! 43 ans plus tard, la République islamique continue de vivre. Mais mon analyse n’était pas erronée. La République Islamique était, et est toujours, un oxymore. Elle est toujours, à bien des égards, incompatible avec le capitalisme moderne.
Le 24 juin, à l’Institut Hudson de Washington, Mike Pompeo a prononcé un
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L’effet domino produit par les pétroliers iraniens transportant du pétrole au Liban via la Syrie a grandement amplifié l’influence du Hezbollah au Liban et atteint les USA, la Russie et plusieurs pays arabes, en les forçant à aborder d’importants enjeux régionaux et internationaux à la table des discussions et à revoir la politique des USA en Asie occidentale, plus particulièrement en Syrie. Les pays occidentaux, y compris les USA, ont commencé à revoir leur position actuelle et leurs réserves en ce qui a trait à leurs relations avec la Syrie et son retour au sein de la Ligue arabe et de la communauté internationale. L’objectif – ou peut-être même le souhait – est d’offrir au président Bachar al-Assad la possibilité de reconsidérer ses relations à l’échelle internationale et régionale en n’accordant plus à l’Iran et à la Russie des rôles exclusifs au Levant.