La Russie et la Chine vont gagner contre les États-Unis


Le 06 juin 2015 – Source: Vodka et Pelmini 

Voici ce que déclare un grand banquier allemand !

China und Russland wenden sich von den USA ab, die EU spielt nur noch eine Nebenrolle. Der Westen läuft Gefahr, die Auseinandersetzung mit dem Rest der Welt zu verlieren. Aufnahme vom Feuerwerk beim APEC-Gipfel 2014. (Foto: dpa)

La Chine et la Russie se détournent des États-Unis, l’UE ne joue qu’un rôle de soutien. L’Occident est en danger de perdre sa relation avec le reste du monde. Photo lors des feux d’artifice au sommet de l’APEC en 2014. (Photo: Reuters)

 

Folker Hellmeyer prédit que les dommages économiques  seront assez significatifs pour l’UE et l’Allemagne si elles  décident de poursuivre la politique de sanctions imposée par les États-Unis.

Folker Hellmeyer, Chefvolkswirrt der Bremer Landesbank. (Foto: Bremer Landesbank)

Folker Hellmeyer, économiste en chef chez Bremer Landesbank. (Photo: Bremer Landesbank)

Hellmeyer: «Les USA ne sont plus une démocratie, mais une oligarchie!»

Folker Hellmeyer, chef économiste à la Bremer Landesbank,  n’a pas de doute sur le futur du système économique mondial: l’axe Moscou-Pékin-BRICS va prévaloir contre l’ancien hégémon, les États-Unis.  Ces pays en ont assez de l’Occident; parce qu’ils veulent mettre en place une stratégie à long terme, et pas d’opportunisme, l’UE, à cause de son obéissance aveugle à la politique des sanctions, devrait faire partie des perdants.

Deutsche Wirtschafts Nachrichten: – Les pays de l’UE font état de pertes en raison des sanctions contre la Russie. Quels dommages les sanctions ont-elles déjà causés, selon votre estimation ?

Folker Hellmeyer: – Les dommages sont beaucoup plus importants que ne le montrent les statistiques. Commençons par l’économie et l’accumulation des dégâts jusqu’à maintenant. Bien sûr, la baisse des exportations allemandes de 18% sur l’année en 2014  et de 34% dans les deux premiers mois de 2015 comprennent seulement les pertes primaires. Il y a aussi des effets secondaires. Les économies des pays européens qui ont une activité forte en Russie, entre autres, en particulier la Finlande et l’Autriche, souffrent massivement. En conséquence, ces pays passent moins de commandes en Allemagne. En outre, afin de contourner les sanctions, certains conglomérats européens envisagent de créer des installations de production avec un plus haut niveau d’efficacité en Russie. Par conséquent, nous perdons ce potentiel de stocker du capital, qui est le fondement de notre prospérité. La Russie remporte cette masse de capital.

– On ne sait pas encore si les sanctions prendront fin dans un avenir prévisible. Quelle sera le montant de la facture à payer, en particulier pour l’économie d’exportation allemande ?

– L’Allemagne et l’UE ont mis leur fiabilité économique à l’égard de la Russie en question. L’Allemagne et l’UE ont rompu la confiance mutuelle. Il faudra plusieurs années pour reconstruire cette confiance. Il se passe jusqu’à cinq ans entre la signature d’un contrat et la livraison du matériel dans les exportations en provenance d’Allemagne et d’Europe lorsqu’elles livrent des équipements pour l’industrie. Siemens a quitté un projet d’envergure pour cette raison. Alstom a perdu le contrat pour le chemin de fer Moscou-Pékin. Les dommages potentiels, non seulement pour l’Allemagne mais aussi pour l’UE, sont beaucoup plus massifs que les chiffres actuels ne pourraient l’exprimer. Les dommages à l’avenir ne peuvent pas être exactement quantifiés, mais ils sont certainement significatifs.

En outre, dans le cadre de la Coopération de Shanghai et des pays des BRICS, l’axe Pékin-Moscou est occupé à la planification des plus grands projets de croissance économique de l’histoire moderne – la construction de l’Eurasie et de l’infrastructure de Moscou à Vladivostok, et ensuite vers le Sud de la Chine et de l’Inde. Dans quelle mesure les pays émergents considèrent-ils la politique de sanctions de l’UE et de l’Allemagne, autour de ces méga projets, comme un affront, non seulement contre la Russie mais aussi contre eux-mêmes? Cela reste à voir. Apparemment, certains participants à la vie politique européenne manquent de capacité d’abstraction pour saisir toute l’étendue des effets de leurs actions.

Qui paiera pour les dommages, à la fin ?

Les dommages mesurables se composent de pertes de croissance, de pertes dans le domaine salarial, de pertes de cotisations pour le système social et de pertes de recettes fiscales. C’est valable pour les 12 derniers mois et aussi pour les années à venir. Ainsi, les populations de l’Allemagne et de l’UE le paient par un manque d’amélioration de leur bien-être et de leur sécurité à long terme. Le dommage non mesurable réside dans l’augmentation des risques géopolitiques pour les personnes vivant dans l’UE.

Si nous regardons la situation en Ukraine de manière objective, il semble que le gouvernement de Kiev soit principalement intéressé à garder la situation au bord de l’explosion, afin de toujours obtenir de nouveaux prêts. N’y a-t-il aucun politicien occidental pour parler franchement avec eux ?

C’est irritant, en effet. Les gens qui ne sont pas seulement informés par les médias occidentaux de qualité sont surpris que ceux-ci masquent l’agression et les lois discriminatoires mises en œuvre par Kiev, qui sont en contradiction flagrante avec la revendication des valeurs occidentales et de la démocratie. Je dois reconnaître que M. Steinmeier parle en effet clairement derrière des portes closes. La question est de savoir si, de l’autre côté de l’Atlantique, on soutient M. Steinmeier. Je renvoie à ce propos aux déclarations de la représentante des intérêts états-uniens, Victoria Nuland. Le fait est que le coup d’État en Ukraine a remplacé l’oligarchie amicale envers Moscou par une oligarchie pro-US. C’était de la géopolitique au bénéfice de tierces personnes, mais certainement pas de l’Allemagne, de l’UE, de la Russie et encore moins de l’Ukraine.

La ministre des Finances, Natalie Jaresko, est une ancienne membre du personnel du Département d’État américain, qui a acquis la nationalité ukrainienne seulement un jour avant de prêter serment. Cette ancienne banquière d’investissement est-elle définitivement imbattable ou y a-t-il un master plan là derrière ?

Je ne la connais pas personnellement. On a beaucoup écrit sur elle. L’image qui en ressort ne permet pas d’employer le terme définitivement imbattable à son propos. Le fait que des postes importants dans l’administration ukrainienne soient occupés du personnel étranger, très proche des Etats-Unis et de leurs institutions [je tiens à noter que Tony Blair vient d’être nommé conseiller de Porochenko, à quoi il faut ajouter trois ministères aux mains de non-Ukrainiens  proches des Etats-Unis, et Saakachvilii à Odessa, NdT] souligne le caractère géopolitique du coup d’État. Donc le terme master plan est au moins à discuter, voire probable.

Une figure importante de la récente politique allemande, qui n’est plus en poste actuellement, a déclaré dans un entretien bilatéral que la géopolitique états-unienne contre le pouvoir central de Pékin est le mieux décrite par l’image de l’échiquier de l’Ukraine, avec le sang des pions ukrainiens sur les bandes de Moscou. Je partage ce point de vue.

Le fait que les pays émergents se libèrent eux-mêmes de l’hégémonie américaine est certain. Cela devient évident avec la création d’institutions qui entrent en concurrence avec la Banque mondiale (AIIB) et le FMI (Nouvelle Banque de Développement). Cela déplait à l’hégémon de toujours. Les points chauds internationaux actuels que sont l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, la Libye, l’Égypte – en passant par l’Ukraine –, sont des expressions de la lutte actuelle, clairement reconnaissable, pour le pouvoir. N’avons-nous pas voulu instaurer la démocratie et la liberté dans tous ces pays ? Jetons un coup d’œil sur cette réussite…

Plusieurs pays de l’UE, tels que l’Italie, l’Autriche et la Hongrie, sont de plus en plus audibles sur les sanctions. En Allemagne, cependant, règne une cohésion presque fantomatique. A quoi cela est-il dû ?

Le citoyen allemand est saturé. En dépit de la perte de business, il vit toujours bien. Les prochaines vacances arrivent. Les médias allemands sont politiquement corrects et dociles à l’égard de la géopolitique états-unienne, tout comme nos politiciens. Le nivellement (vers le bas) politique et médiatique de ces questions est efficace.

Quel est l’impact des sanctions sur la relation germano-russe ?

La relation, sur le plan politique, est cassée. Pourtant, le dialogue est toujours maintenu des deux côtés. Ce qui est déjà positif. Moscou est déçu, et en particulier au sujet de la politique allemande, énormément déçu. On reste très réaliste sur l’évaluation, vue de Moscou, de la capacité des Allemands et des Européens à s’exprimer et à vivre une politique indépendante des États-Unis et dans leur propre intérêt. Dans le secteur des entreprises, c’est mieux. Les divers niveaux de discussion sont utilisées. Elles se préparent pour le jour X après les sanctions. Cependant, une rapide relance au niveau d’avant la crise est peu probable. La Russie est un ours. Maintenant, on construit de nouvelles routes d’approvisionnement. On ne va pas abandonner tout cela après la fin des politiques de sanctions. L’arbitraire est peut être en vogue à l’Ouest, mais pas à Moscou. Chaque jour qui passe dans la politique de sanctions, nous consumons un peu notre avenir commun.

Quel est l’impact des sanctions sur les économies nationales de l’UE ?

Nous perdons des points de croissance sur les exportations, nous manquons les dividendes de la paix. Nous réformons les pays faibles de la zone euro, afin de rétablir leur compétitivité internationale grâce à de durs sacrifices, et ensuite nous les privons de marchés. La main gauche de la politique allemande et de l’UE sait-elle ce que fait sa main droite ?

Quels sont les risques pour les banques européennes ?

Ces risques sont largement gérables. La surveillance instaurée par l’autorité de contrôle est efficace et ne permet pas d’envisager d’accidents durables.

Pourquoi les grandes organisations comme la Fédération de l’industrie allemande (BDI) regardent-elles ailleurs ? On pourrait penser que sa mission est de représenter les intérêts de l’industrie…

Il y a une différence considérable entre les déclarations publiques de ces organisations et l’état interne des affaires. Quelque chose se prépare dans le domaine de l’entreprise. Toutefois, je suis déçu par leurs déclarations publiques. Elles agissent de manière politiquement correcte. Leur rectitude politique est limitée à cette même rectitude et est donc par définition erronée.

Pour une économie axée sur l’export, la question de la politique des sanctions est d’une grande importance et, pour certaines entreprises, elle prend une signification existentielle. Romancer sur la primauté du politique, est pour ces organisations un déni de responsabilité.

Le mépris avec lequel le gouvernement étasunien traite les Européens est vraiment remarquable – les mots clés sont NSA et Fuck the UE. Les politiciens européens n’ont-ils aucun respect d’eux-mêmes ou sont-ils trop lâches ?

N’importe quel vrai démocrate, qui prend ses fonctions pour la res publica au sérieux, qui ne foule pas aux pieds son propre droit à l’auto-détermination, doit tirer des conclusions de ces remarques. Ceux qui ne le font pas manifestent un manque de respect de nos valeurs. Je suis le mauvais interlocuteur. Vous devez soumettre ces questions à nos responsables politiques.

L’agressivité interne est inversement proportionnelle à l’attitude de soumission à l’égard de Washington : d’abord les dissidents ont été diffamés comme Poutine-Versteher [ceux qui comprennent Poutine, autrement dit une sorte de 5e colonne pro-Poutine, NdT] et depuis peu, on est un troll pro-Poutine, lorsqu’on n’a pas hurlé avec les loups. La guerre froide nous a-t-elle déjà coûté une partie de notre liberté démocratique ?

Je l’ai écrit en 2007 dans la préface de mon livre, Endlich Klartext [Enfin parler clair] : «D’abord, les marchés libres meurent, puis la démocratie !» Dans ce livre, j’ai également analysé les États-Unis et leur système hégémonique. Les conflits géopolitiques actuels sont utilisés à l’échelle nationale pour démolir les libertés démocratiques, et la cadence s’accélère. Je suis plus préoccupé que jamais. Actuellement, je suis occupé à développer l’idée du terrorisme de la pensée dominante. Nous faisons semblant d’être tolérants et pluralistes. Mais celui qui défend sur des sujets politiquement sensibles une opinion qui s’éloigne de la pensée dominante court le risque d’être isolé et diffamé. Ces évolutions sont totalement antagoniques avec l’exigence de démocratie et de liberté. Oui, les conflits actuels nous coûtent notre démocratie

– Aux Etats-Unis – et contrairement à l’Allemagne – il existe un débat très vif sur le comportement hégémonique du gouvernement, autant à droite qu’à gauche. Pourquoi pas en Allemagne ?

– C’est vrai, mais ce débat n’a aucune répercussion, aux Etats-Unis, sur les rapports de force politiques au parlement. Chez nous, le débat n’est pas très prononcé, mais le parlement est plus multicolore, même si la grande coalition empêche une opposition efficace. Et finalement, peut-être y a-t-il beaucoup d’Allemands pour confondre le bien-être et la liberté de circulation avec la liberté ?

– Comment le conflit continuera-t-il ? Est-il concevable que les Américains et les Russes travaillent à nouveau ensemble – peut-être à cause d’État islamique et de la Syrie – et les Européens seront de nouveau à la traine des deux grandes puissances et paieront ?

Pour moi, le conflit a déjà été tranché. L’axe Moscou-Pékin-BRICS va gagner. Là-bas, on en a assez de l’Ouest. En 1990, ces pays représentaient environ 25% de la production économique mondiale. Aujourd’hui, ils en représentent 56% et 85% de la population mondiale. Ils contrôlent environ 70% des réserves de change mondiales. Ils croissent chaque année en moyenne de 4% à 5%. Comme les États-Unis n’étaient pas prêts à partager leur pouvoir international (par exemple le système de voix au sein du FMI et de la Banque mondiale), les pays émergents construisent leur propre système financier. C’est l’avenir.

À l’heure actuelle, l’UE est entrainée dans un conflit provoqué par les États-Unis, parce qu’elle ne voulait pas  et ne veut toujours pas partager le pouvoir, ce qui paralyse ses possibilités de développement. Plus nous poursuivrons cette politique dans l’Union européenne, plus le prix sera élevé et moins nous serons pris comme des interlocuteurs sérieux.

Sans Moscou et Pékin, pas un problème dans le monde ne peut être résolu. Les États-Unis pourraient en effet agir beaucoup plus pragmatiquement que nous pouvons l’imaginer aujourd’hui. Le manque d’agenda propre de la part de l’UE et de l’Allemagne nous fait passer pour des perdants.

Que devrait-il se passer afin qu’une politique économique et diplomatique indépendante voie à nouveau le jour en Allemagne ?

Pour cette question, je prend un joker. Je demande votre compréhension.

Qu’est-ce que ça signifie, pour une place économique, quand le gouvernement joue à des jeux géopolitiques plutôt que de défendre fermement les intérêts de l’Allemagne, comme tous les autres ?

Cela signifie que ses propres affaires souffrent.

Le parlementaire moyen comprend-il l’interdépendance de la politique et de l’économie ?

À cet égard, je suis sceptique.

Est-ce que la politique va mieux lorsque les politiciens comprennent de moins en moins l’économie mais sont en revanche de plus en plus nombreux ?

Certainement pas. La stabilité d’une démocratie dépend de la stabilité de son économie. Si l’économie subit en permanence des dégâts, la radicalisation de la société augmente. L’Empire allemand a fait cette expérience en 1933. En outre, il y a encore la possibilité que la démocratie se transforme en démocrature, une dictature élue, pour aboutir à l’oligarchie. À cet égard, il y a une enquête de la Princeton University. Citation : «Les États-Unis ne sont plus une démocratie, mais une oligarchie !» Oups, ce n’était pas politiquement correct….

Pour le moment, il y a davantage en jeu que ce que les gens ordinaires veulent l’admettre. Vous m’en voyez profondément préoccupé.

Article original: Deutsche Wirtschafts Nachrichten

Traduit par TJ, relu par Hervé et Diane pour le Saker francophone

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Le commerce entre l’Allemagne et la Russie a fortement chuté suite aux sanctions

Le 26 février 2015 – Source – SputnikNews

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Le volume des échanges entre l’Allemagne et la Russie en 2014, par rapport à l’année précédente, chute de 12,09%, et celui entre l’Allemagne et l’Ukraine chute de 25,1%.

C’est ce qu’a affirmé ce jeudi Ost-Ausschuss der Deutschen Wirtschaft [Comité de l’Est pour l’économie allemande].

Le calcul a été effectué sur la base de statistiques officielles.

Le conflit vieux de plus d’un an qui a éclaté au niveau politique et économique en Ukraine, a d’énormes conséquences négatives pour le commerce de l’Allemagne avec ses partenaires d’Europe de l’Est: les exportations allemandes baissent à la fois avec la Russie (-18%) et l’Ukraine (-33%), comme avec les pays voisins [et également membres de l’UEE, l’Union économique eurasienne, NdT], le Kazakhstan (-20%) et la Biélorussie (-21%), selon le rapport de l’OADW.

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Recul des échanges avec la Russie, dix mille emplois allemands ont été perdus (Cordes)

Selon les informations du Bureau des statistiques de la Fédération de Russie, Rosstat, le volume des échanges commerciaux entre la Russie et l’Allemagne se montait à 70 milliards de dollars en 2014, soit six pour cent de moins qu’en 2013.

«Selon les calculs de l’OADW sur la base des chiffres de l’Office fédéral allemand de la statistique, le total des pertes pour les exportations allemandes dans les quatre pays cités se monte à plus de 9 milliards d’euros.»

Les livraisons allemandes à la Russie en 2014 sont passées de 35,8 milliards d’euros à 29,3 milliards (- 6,5 milliards). Pour l’Ukraine, on atteint en 2014 un montant de 3,6 milliards d’euros (-1,8 milliards d’euros).

Traduit par Toma, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone

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Kiev proteste contre la visite de députés allemands dans le Donbass

Le 21 février 2015 – Source Sputnik

Kiev proteste contre la récente visite de deux députés allemands dans la zone de conflit du Donbass, dans l’est de l’Ukraine. Comme l’annonce déjà Ukrainskaja Pravda ce samedi, le ministère des affaires étrangères à Berlin avait déjà reçu  une note du ministère ukrainien des affaires étrangères.

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Andrej Hunko et Wolfgang Gehrcke du parti Die Linke, veulent organiser un voyage humanitaire à Donetsk. Les médias allemands le conspuent.

Des politiciens de la vraie gauche, le parti allemand Die Linke, les députés Wolfgang Gehrcke et Andrej Hunko avaient annoncé la semaine précédente, avoir organisé un voyage dans la région du Donbass et avoir visité et discuté avec le chef de la République de Donetsk, Alexandre Sachartschenko. « Les deux députés, lors de leur voyage, auraient enfreint nos lois », a déclaré l’Ambassadeur d’Ukraine à Berlin, Andrei Melnik. Il aurait été abasourdi par le comportement de Hunko et Gehrcke.

Les députés avaient franchi samedi la frontière russe pour se rendre dans les régions séparatistes afin de distribuer des médicaments achetés avec l’argent de donateurs allemands. Lors de ce voyage, ils étaient accompagnés de Vladimir Bessonov, le chef du Parti Communiste de Russie.

Traduit par Toma, relu par Diane et jj pour le Saker Francophone

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Allemagne:
Interview d’un membre du parti eurosceptique allemand AfD

Le 16 février 2015 – Source Russia Today

PLUS aucun espoir dans les grands partis

Le candidat du SPD, maire de Hambourg Olaf Scholz vote aux election du Land, 15 février 2015.(Reuters / Morris Mac Matzen)

L’Alternative pour l’Allemagne (AfD) est un parti qui connait une belle réussite. En effet,  les électeurs cherchent des partis dotés de bons programmes et sont conscients que les partis politiques en place n’ont pas de réponses aux questions graves du moment, comme Paul Hampel de l’AfD le raconte à Russia Today.

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Comprendre la Russie
La Russie et l’islam – Acte IV

Par Le Saker Original – 26 février 2013 – Source vineyardsaker

Première partie – introduction et définitions.
seconde PARTIE  – LE CHRISTIANISME ORTHODOXE
Troisième partie – la Russie actuelle
Russie et islam: La menace islamique

La première chose sur laquelle je voudrais attirer votre attention est que dans ce titre, Russie et islam: la menace «islamique», j’ai mis le mot «islamique» entre guillemets. Ceci est très important, car en fait bon nombre des questions dont je vais discuter aujourd’hui n’ont absolument pas de relation directe avec l’islam. Cependant, dans l’esprit de nombreux russes, ces questions sont effectivement reliées à l’islam, et il est par conséquent absolument impossible d’analyser le sujet «Russie et islam» sans effectuer une observation méticuleuse des relations que beaucoup de Russes établissent entre certains problèmes (qui n’ont aucun rapport avec l’islam) et l’islam lui-même.

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Quelle politique étrangère pour l’Allemagne?

Par Toma pour le Saker Francophone – 17 janvier 2015

Du milieu du XIXe siècle jusqu’en 1989, la question allemande a été au cœur de la diplomatie et des conflits européens et donc la politique étrangère de l’Allemagne a joué un rôle important dans la formation de l’Europe contemporaine.

Pourtant, l’Allemagne en tant qu’État-nation n’a véritablement existé que depuis 1871, lorsque le Reich a été proclamé dans la galerie des Glaces du château de Versailles. Mais la construction de l’unité allemande a été un enjeu important des relations européennes avant cette date, avec la révolution de 1848 d’une part, et l’arrivée au pouvoir de Bismarck d’autre part. Elle a conditionné les relations austro-prussiennes puis les relations franco-prussiennes. Otto von Bismarck, chancelier prussien à partir de 1862, a voulu faire l’unité allemande par « le fer et le sang », ce qui a provoqué des tensions avec les États susceptibles de faire obstacle à cette unité et à la grandeur de l’Allemagne. Le jeune Empire allemand n’aura ensuite de cesse d’être reconnu à l’égal des autres nations dans la diplomatie européenne. Cette volonté est une constante de la diplomatie allemande même si, de 1945 à 1990, elle n’a pu s’exercer que dans le cadre d’une « souveraineté limitée. » (1)

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