Par Brandon Smith – Le 20 décembre 2017 – Source alt-market.com
Par Brandon Smith – Le 20 décembre 2017 – Source alt-market.com
Par Jan Myrdal − Le 15 décembre 2017
Deuxième colloque de Chișinău (15-16 décembre 2017)
Votre Excellence Igor Dodon, Président de la République de Moldova, Messieurs du comité mixte du Forum de Chisinau, aux respectés participants, Mesdames et Messieurs.
Je suis reconnaissant pour votre invitation à parler ici car je suis bien d’accord avec les organisateurs qu’un échange de vues à la fois ouvert et rationnel est nécessaire et qu’une fois que les idées libératrices ont été exprimées, elles peuvent durcir et se transformer en idéologies, ou muter en une fausse conscience. Ou, pour le dire plus clairement : comme nombre d’entre nous en Europe, je peux voir beaucoup de mes propres racines politiques parmi celles de gauche à l’Assemblée nationale française de 1789. Mais en même temps je sais que des individus et des organisations qui se qualifient de « gauche » en Europe aujourd’hui, comme au dix-neuvième siècle, puis de différentes manières pendant le vingtième, ont été politiquement responsables des guerres impérialistes et coloniales. Des mots comme « la gauche » obscurcissent les problèmes. Au lieu de cela, nous devons rechercher la vérité à partir des faits. (Que Mao Zedong ait utilisé ces mots en 1938 ne devrait déranger personne alors qu’ils remontent au cœur rationnel de la pensée classique dans la tradition chinoise et occidentale).
Par Michael Doliner – Le 21 décembre 2017 – Source CounterPunch
L’essai de Simone Weil « Allons-nous vers la révolution prolétarienne ? » figure dans le livre « Oppression et Liberté » publié en France en 1955, douze ans après la mort de Weil. Une traduction anglaise est sortie trois ans plus tard, en 1958. Elle est disponible en ligne ici. L’essai lui-même a été écrit en 1933 après que le noyau en fusion de la révolution internationale s’est refroidi pour devenir l’URSS et qu’Hitler a lancé la fusée vers le fascisme. Dans ce texte et d’autres du livre, Weil − qui a failli mourir de faim en partageant le sort des ouvriers français sous la domination nazie − critique Marx et soutient que son analyse matérialiste de la révolution, et son argument selon lequel la révolution est scientifiquement et historiquement inévitable, sont faux et dommageables. Elle fait valoir que déjà en 1933, une nouvelle évolution, la conduite de la société par une armée de gestionnaires, avait pris le pas sur la lutte des classes. Continuer la lecture
Par Alexandre Douguine − Le 15 décembre 2017
Deuxième colloque de Chișinău (15-16 décembre 2017)
Préambule
En général, cette quatrième théorie économique (4TE) ne donne pas la priorité à l’économie et ce n’est pas accidentel. L’aspect matériel de l’existence dans la 4TE est considéré comme secondaire et complètement dépendant d’attitudes sociales et philosophiques plus générales, en particulier métaphysiques et religieuses. L’économie n’est pas autonome. Elle n’est qu’une projection de certaines attitudes cognitives et de certains principes philosophiques. Ce sont eux qui doivent être entendus et compris. Le domaine de l’économie n’est pas un domaine d’objets, mais un champ de relations sociales. L’économie n’est pas autonome, ni souveraine, ni primaire. Cela n’explique rien et n’est pas la cause. L’économie n’est pas une science, mais une sphère d’applications. Sa nomination aux avant-postes est associée à la dégradation de la société, qui ne peut être tolérée. L’économie est basée sur des mythes et des métaphores, qui devraient être étudiés.
Par Slobodan Despot − Le 15 décembre 2017
Deuxième colloque de Chișinău (15-16 décembre 2017)
Nous sommes tous réunis ici par un diagnostic commun. Le modèle économique, social et politique imposé ces deux ou trois derniers siècles par la civilisation d’Europe occidentale est en train de s’épuiser. Comme un animal aux abois, il s’enfonce de plus en plus dans l’agressivité. Et comme le scorpion de la fable, il semble avoir retourné son dard empoisonné contre lui-même.
Ceci est un truisme pour tous ceux qui sont réunis ici. Nous ne serions probablement pas venus d’horizons aussi différents pour nous retrouver ici si nous ne partagions pas ce credo de base. Pourtant, il serait utile de nous interroger sur ce que recouvre exactement cette conviction.
Par Brandon Smith – Le 13 décembre 2017 – Source alt-market.com
Il y a une règle simple à suivre lorsqu’on comprend l’histoire tragique des économies : ne jamais mettre une foi aveugle dans un système construit sur une fondation créée par l’establishment. On pourrait penser que ce ne serait pas un concept difficile à saisir étant donné que nous avons tant d’exemples d’économies contrôlées et d’effondrements au fil des siècles, mais à notre époque, plus que jamais, l’attrait d’un monde virtuel avec des promesses de richesse et de facilité infinies est écrasant.
Par Gabriel Rockhill – Le 13 décembre 2017 – Source CounterPunch
L’une des croyances les plus fortes en ce qui concerne les États-Unis est qu’il s’agit d’une démocratie. Chaque fois que cette affirmation fait l’objet d’une légère mise en doute, c’est presque toujours pour signaler des exceptions préjudiciables aux valeurs ou aux principes fondamentaux américains. Par exemple, les critiques en herbe déplorent souvent une « baisse de la démocratie » due à l’élection d’autocrates clownesques, à des mesures draconiennes de la part de l’État, à la révélation de malversations ou de corruptions extraordinaires, à des interventions étrangères meurtrières ou à d’autres activités considérées comme des exceptions antidémocratiques. Il en va de même pour ceux dont le cadre critique consiste à toujours juxtaposer les actions du gouvernement américain à ses principes fondateurs, à mettre en évidence la contradiction entre les deux et à visiblement espérer sa résolution potentielle.
Le problème, cependant, c’est qu’il n’existe pas de contradiction ou de prétendue perte de démocratie, parce que les États-Unis n’en ont jamais été une…
Par Emmanuel Leroy − Le 14 décembre 2017
Deuxième colloque de Chișinău (15-16 décembre 2017)
Je voudrais commencer mon intervention, qui sera brève, par cette citation extraite du Deutéronome (chap. XXIII versets 19-20) « Tu n’exigeras de ton frère aucun intérêt ni pour argent, ni pour vivres, ni pour aucune chose qui se prête à intérêt ». Exactement le contraire de ce que pense votre banquier et d’une manière plus générale de tous ceux, et ils sont nombreux, qui ont adhéré à l’idéologie marchande et qui sont convaincus que le « doux commerce » est l’idéologie qui doit mener le monde. Or, ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’en laissant la prééminence à la caste des marchands, des banquiers si vous préférez, l’ordre du monde a été renversé. Quand un président de la république a fait sa carrière chez un grand banquier d’affaires et qu’il arrive au pouvoir par un subterfuge, ce n’est pas la fonction régalienne qu’il incarnera, mais la fonction marchande dont il est issu et qu’il servira car il a été mis en place pour cela. Et aujourd’hui, l’immense majorité des dirigeants du camp occidental, quel que soit leur parcours personnel, sont élus pour servir les intérêts, dans tous les sens du terme, de ceux qui ont érigé la dictature de la dette pour tenir les peuples en esclavage.
Discours de Son Excellence, Monsieur Igor DODON
Président de la République de Moldova
Lors de la Conférence Internationale − Le 15 décembre 2017
Deuxième colloque de Chișinău (15-16 décembre 2017)
Chers amis
Bienvenue à ce prestigieux forum international,
Je suis heureux de voir que, grâce à un groupe d’intellectuels de premier plan venus de plusieurs pays, de telles réunions deviennent une bonne tradition pour la République de Moldova. Au mois de mai de cette année, j’ai eu l’honneur de rencontrer les organisateurs de ce forum, d’échanger des points de vue et de découvrir que nous avons des visions communes sur certaines des questions majeures du moment historique que nous vivons.
Par Brandon Smith – Le 6 décembre 2017 – Source alt-market.com
Il est difficile d’évaluer et de comprendre les événements géopolitiques et économiques sans comprendre d’abord le fait qu’une grande partie de ce qui se passe dans le monde est conçue pour se produire avec un objectif global et précis en tête. Si vous souscrivez à la théorie selon laquelle tout est un « chaos » aléatoire et que les résultats sont circonstanciels ou coïncident, alors vous serez toujours perdu dans le noir face à ces événements. Si vous pensez qu’une « conspiration » de mondialistes nécessiterait « trop de contrôle » ou d’anticipation, je soulignerais que les conspirations organisées par les gens au pouvoir représentent la tradition historique, pas une théorie. Si de telles cabales étaient répandues par le passé, il est plutôt stupide de rejeter la réalité qu’elles prévalent aujourd’hui.