Hassan Nasrallah : Israël est au désespoir face aux défaites de Daech


Par Sayed – Le 30 août 2017 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 28 août 2017, à l’occasion de la Seconde Libération, suite à la capitulation complète des terroristes de Daech et d’Al-Nosra au Liban

Traduit et sous-titré par Sayed

https://www.youtube.com/watch?v=LW49c8DqRwM

Transcription

[…] Nous sommes donc véritablement face à une très grande victoire (face à Daech au Liban). Partant de là, il faut considérer que le 25 mai 2000, nous avons expulsé l’Occupant sioniste (du Liban), et qu’aujourd’hui, nous tous (les armées syrienne et libanaise et la Résistance) avons expulsé l’occupant terroriste takfiri. C’est là une des similitudes fondamentales.

Sur la frontière, des territoires vastes et sensibles (des montagnes, des hauteurs, des positions stratégiques) étaient aux mains des sionistes, et ici également, de vastes étendues, des montagnes, des hauteurs, des collines, des positions stratégiques étaient aux mains des takfiris. À la frontière, de l’autre côté de la frontière internationale, les Israéliens représentaient une menace en permanence et c’est toujours le cas, et les takfiris représentaient une menace à chaque instant contre tout le Liban, et en particulier contre toute la Bekaa, pas seulement contre Baalbeck-Hermel et les villages frontaliers.

Dernièrement, tout le monde sait qu’il planifiait là-bas, dans le Jurd de Ersal, Daech préparait des opérations suicide et des attentats à Zahlé et dans les villages alentour, mais les services de renseignement de l’armée libanaise les ont découverts avant que les opérations ne soient menées.

Aujourd’hui, nous sommes face à cette réalité. Et peut-être qu’il viendrait à l’esprit de certains de dire « ô Sayed [Nasrallah], en ce qui concerne Israël, c’est une chose très différente (de ce qui se passe aujourd’hui). » Mais non, c’est une continuation. Jour après jour, il est démontré que Daech et tous ces groupes takfiris ont été créés par le pouvoir américain et ont combattu pour réaliser le projet israélien. Ils ont combattu (dans les intérêts) du projet israélien. Et ce que ces groupes terroristes takfiris ont offert à Israël, Israël n’avait jamais pu l’obtenir durant des décennies.

Et plus dangereux encore… Je ne veux pas classer ces deux dangers, car je considère que ces groupes terroristes combattent au sein même du projet américano-israélien, qu’ils le sachent ou non. Leurs dirigeants le savent avec certitude. Les dupes sont les combattants qui se sont laissés berner par les slogans mensongers et superficiels. Israël est un projet d’occupation et d’hégémonie. Israël est un projet d’occupation. Les États-Unis sont un projet d’hégémonie. Daech et les autres groupes takfiris sont un projet d’extermination. D’extermination de tout ce qui est différent (d’eux) : musulman, chrétien, Sabéen, Yazdi, absolument tout. C’est un projet d’extermination. L’extermination de l’homme, de l’Histoire, de la civilisation, de la société, de toutes choses. Et ensuite, lorsque notre région aura été détruite, ses armées, ses régimes, ses États, ses institutions, sa structure sociale, elle sera offerte (sur un plateau d’argent), apprêtée, cuite à point, rôtie et farcie à l’Amérique et à Israël, pour qu’ils s’en emparent et imposent leurs conditions à tout le monde.

Et c’est pourquoi, aujourd’hui, qui donc verse des larmes sur le sort de Daech en Syrie, dans le Qalamoune, en Irak ? Netanyahou et les responsables israéliens! Ce sont eux qui pleurent (à chaudes larmes) et qui poussent des lamentations (éplorées) ! Actuellement, leur problème avec l’administration de Trump est qu’elle s’est engagée à faire de l’éradication de Daech sa priorité, cette administration même qui reconnait que c’est l’administration d’Obama (et Clinton) qui a créé Daech.

C’est pour cela que personne ne doit venir nous dire qu’il y a une grande différence entre la libération du Sud-Liban en 2000 face à Israël et cette bataille (contre Daech), et que la libération du Sud vient en première place (d’importance), et que celle de nos frontières est au 10e rang (par exemple), en aucune façon ! La libération du Sud-Liban face à Israël vient en premier, la libération de nos frontières face à Daech est tout de suite en deuxième position ! Car c’est une continuation de la bataille contre Israël.

Lisez les déclarations et la presse israéliennes. Les Libanais et les Arabes ne lisent (malheureusement) pas beaucoup. Lisez ce qu’ils disent, ce qu’ils écrivent, surtout ces jours-ci, avec l’éradication de Daech en Irak, en Syrie et au Liban, afin de bien vous rendre compte que Daech est un véritable projet israélien.

Nous sommes donc bel et bien face à la Seconde Libération du Liban. La date de la Première Libération est le 25 mai 2000. La date de la Seconde Libération, pour l’Histoire, est aujourd’hui (28 août 2017). Je ne parle pas du jour qui sera sélectionné pour une commémoration annuelle de cet événement. Aujourd’hui, nous devons écrire… La dernière fois, dans le calendrier, la date d’aujourd’hui, le 28 août 2017, était vide (de toute commémoration). Mais pas pour 2018. Par la volonté de Dieu, ce jour et ce mois a été gravé dans l’Histoire par l’Armée libanaise, l’Armée syrienne et les combattants de la Résistance islamique au Liban. Cela a été écrit aujourd’hui (dans les annales de l’Histoire) : le 28 août 2017 est le Jour de la Seconde Libération, qui sera enregistré comme un jour glorieux dans l’Histoire du Liban et l’Histoire de la région.

Maintenant, que le gouvernement libanais (dirigé par le pro-saoudien Saad Hariri et sa coalition du 14 mars, face au mouvement du 8 mars du Hezbollah et de ses alliés) la reconnaisse ou pas, c’est son problème, tout comme ce qui s’est passé le 25 mai 2000. La situation était quelque peu différente à l’époque : cette date avait été décrétée jour de fête nationale, puis a été supprimée du calendrier à l’époque d’un des Premiers ministres précédents. Mais ensuite, Dieu merci, un chef de gouvernement suivant a refait de l’occasion du 25 mai un jour de commémoration à respecter.

Nous avons maintenant une occasion à commémorer : le 28 août 2017. Je ne parle que de l’événement historique qui a eu lieu le 28 août, je n’écris pas l’histoire de moi-même. Mais aujourd’hui, il n’y a plus aucun daechiste, takfiri, membre du Front al-Nosra ou tout autre terroriste sur le moindre grain de sable, la moindre montagne ou la moindre colline du Liban. C’est à cette date (que cet événement s’est produit). Après, si le gouvernement souhaite garder cette date, ou choisir le 27 août, le 25 août, le 31 août, ou le 3 septembre (pour la commémoration), je n’ai aucun problème. Je ne précède personne, je ne parle que de (la date de) l’événement historique.

Sur cette base, je souhaite conclure par cet appel : vous vous rappelez que le 25 mai 2000, c’est tout le Liban qui a gagné, et le Liban était heureux de cette victoire, à l’exception de ceux qui avaient placé leurs espoirs dans l’occupation israélienne, et il y en avait (un certain nombre) dans le pays, et de ceux qui avaient placé leurs espoirs dans l’armée d’Antoine Lahd. Et c’est pourquoi ce jour-là, il y avait une majorité de Libanais heureux, et une minorité de gens dont les visages étaient assombris (par l’amertume) car leurs projets s’étaient effondrés.

Aujourd’hui… Mais en 2000, les gens les plus heureux, malgré le fait qu’il s’agissait d’une journée, d’une fête et d’une victoire nationales, ce sont les habitants du Sud, les habitants du Sud du Liban et de Jabal Amel qui étaient les plus heureux de tous face à cette victoire et à cette Libération. La raison en est simple : c’est parce que l’occupation avait eu lieu sur leurs montagnes, leurs collines, leurs villes, que ce sont leurs fils et leurs filles qui étaient emprisonnés, on tirait sur leurs paysans et leurs agriculteurs, et une menace quotidienne pesait sur eux. On se souvient des bombardements contre Saïda et Nabatiye et des têtes arrachées des enfants et des écoliers dans les rues. Il est tout à fait normal que les habitants du Sud, qui sont ceux qui ont le plus souffert et se sont le plus sacrifiés, aient été (les plus) heureux le 25 mai 2000.

Aujourd’hui, tout le Liban a gagné, et en toute logique, la grande majorité (de la population) est heureuse, à l’exception de ceux qui ont placé leurs espoirs sur le Front al-Nosra, sur Daech et sur les États régionaux et les puissances mondiales qui se tiennent derrière eux. Il est compréhensible qu’ils soient fâchés, attristés et consternés, et qu’ils présentent leurs condoléances, c’est normal. Et il y a quelques jours, deux ou trois semaines, ils nous ont insultés, injuriés, calomniés, mais qu’ils agissent à leur guise. Nous comprenons leur tristesse et leur douleur.

Mais en toute certitude, la grande majorité des Libanais est heureuse, car sans ces confrontations (victorieuses) depuis plusieurs années jusqu’à ce jour, Daech, le Front al-Nosra et leurs semblables auraient pu s’emparer de la Bekaa, du Nord et parvenir à d’autres endroits du Liban et on aurait vécu une catastrophe. Voyez donc ce qui s’est passé dans les pays et les sociétés autour de nous (Syrie, Irak, Libye). Mais il est également naturel que les gens les plus heureux de cette Seconde Libération sont notre noble peuple de la Bekaa. Car ce sont eux dont les montagnes étaient occupées, ainsi que les Jurds et les champs, à qui on envoyait des voitures piégées et des kamikazes, contre Hermel, la Bekaa, et Ras Baalbeck, et toute la région était menacée jusqu’à Zahlé et toute la Bekaa, et aujourd’hui que ce cauchemar se dissipe de leurs montagnes, de leurs collines, de leurs Jurds, de leurs maisons et de leurs terres, il est certain qu’ils vont être les plus heureux de tous.

Car ils ont souffert plus que tous, et dans cette bataille, c’est parmi eux qu’il y a eu le plus de sacrifiés (martyrs). Il est vrai que nos frères, nos familles et les officiers et soldats de l’Armée libanaise venaient de toutes les régions du Liban et ont combattu sur ce front, mais il ne fait aucun doute qu’aujourd’hui, dans la Bekaa, il n’y a aucun village, surtout à Baalbeck-Hermel, où ne se trouvent pas un, deux ou trois martyrs, et un, deux ou trois blessés. Les habitants de la Bekaa ont également façonné cette victoire par le sang de leurs bien-aimés et de leurs enfants, la prunelle de leurs yeux, les meilleurs éléments d’entre leurs jeunes gens. Sans parler des blessés qui sont toujours dans les maisons et dans les hôpitaux. C’est pourquoi il est normal qu’ils se réjouissent, se félicitent et s’enorgueillissent de cette victoire qui est une victoire nationale de manière générale, mais aussi tout particulièrement une victoire pour la Bekaa. […]

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Bachar al-Assad : le terrorisme en Europe est la conséquence de politiques irresponsables


Par Sayed – Le 22 août 2017 – Source sayed7asan

Discours du Président de la République arabe syrienne Bachar al-Assad le 20 août 2017, devant les membres du corps diplomatique syrien

Traduit et sous-titré par Sayed

https://www.youtube.com/watch?v=gOSzqM9YAzo

Transcription

[…] Les résultats de cette résistance (de la Syrie) et du prix que nous avons payé (pour cela), ce sont (également) les revirements qui se sont produits dernièrement dans les déclarations occidentales et qui ne se sont pas produits parce que leur conscience humaine s’est réveillée ou a recouvré sa santé, et qu’ils ont (enfin) ressenti que la Syrie était opprimée ou quoi que ce soit de ce genre. L’Occident a fait ce revirement à cause de la résistance du peuple, de l’État et des forces armées (de la Syrie). Et bien sûr à cause du soutien de nos alliés. L’Occident n’a pas fait ce revirement parce qu’il est doté d’éthique ou de morale, parce que nous n’avons jamais rien vu de tel, même avant la guerre. Mais c’est la réalité du terrain en Syrie, et la réalité du terrain dans leurs propres pays qui leur a imposé ce revirement.

Et aujourd’hui, il ne se passe pas une semaine ou un mois sans que se produise un événement (attentat terroriste) qui est la conséquence directe de leur stupidité dans leurs prises de décision et leur soutien au terrorisme dans cette région. Ce sont ces réalités qui leur ont imposé de changer leurs positions, fût-ce de manière partielle et timide, sans conviction, mais ces revirements se sont imposés à eux.

Ce changement de positions ne signifie pas un changement des politiques. L’Occident, comme le serpent, change de peau en fonction de la situation. Au début, ils parlaient de soutien au mouvement populaire, ce mouvement populaire qui n’a jamais dépassé, dans le meilleur des cas, 200 000 personnes payées par l’Occident et le Golfe dans toute la Syrie − un pays de 24 millions d’habitants. Et après s’être efforcés de leur mieux, les armes étant présentes sur la scène mais de manière cachée, à perpétrer des massacres et fomenter la sédition, ils n’ont pas réussi, et sont donc passés au soutien ouvert aux groupes armés mais ils leur ont donné le nom d’« opposition » en guise de couverture, c’est-à-dire qu’ils les ont présentés comme (des factions) politiques, avec une dénomination politique, et ils les ont présentés comme « modérés », c’est-à-dire comme non extrémistes. Ou ils ont utilisé la dénomination politique d’« opposition », pour laisser croire que ce ne sont pas des terroristes.

Lorsque ce projet a échoué et qu’ils ont été exposés pour ce qu’ils sont (des terroristes) aux yeux de l’opinion publique mondiale, et de l’opinion publique régionale et locale dans leurs propres pays, ils sont passés à une autre version, le prétexte humanitaire. Nous sommes actuellement à cette étape. Pour résumer, elle consiste à garder le silence absolu tant que les terroristes avancent ou que ce soit et perpètrent des massacres et des meurtres contre les civils, mais lorsque c’est l’Armée (syrienne) qui fait des avancées aux dépens des terroristes, alors soudain on commence à entendre des cris, des lamentations et de l’intercession afin de nous stopper, au prétexte de slogans humanitaires, d’arrêter l’épanchement de sang, de convoyer de l’aide humanitaire, et d’autres prétextes que nous Syriens connaissons bien. Et leur véritable objectif est de donner l’opportunité aux groupes armés de reformer leurs rangs, de se remotiver, de faire venir du matériel et d’envoyer des renforts pour les aider afin qu’ils puissent poursuivre leurs actes terroristes.

En vérité, toutes les diverses tactiques qu’ils ont employées durant ces étapes n’a jamais pu nous duper, en aucun cas. Dès le premier jour, nous avons reconnu le terrorisme, et dès le premier jour, nous l’avons frappé, durant la première étape, la seconde et la troisième, et nous continuerons à le faire, tant qu’il restera le moindre terroriste où que ce soit en Syrie.

Quant à la guerre médiatique et psychologique qu’ils ont menée durant toutes ces dernières années, elle n’est jamais parvenue, pas à un seul instant, à nous influencer de manière à nous détourner de cet objectif, à savoir combattre le terrorisme ou à nous pousser en direction de la peur ou de l’hésitation. […]

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Hassan Nasrallah compare le Hezbollah et l’armée israélienne


Par Sayed – Le 19 août 2017 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, à l’occasion de la commémoration de la victoire de la guerre de 2006, le 13 août 2017

Traduit et sous-titré par Sayed

https://www.youtube.com/watch?v=jSAYOidYOLQ

Transcription 

[…] Cette ville de Khiam [où se tient cette commémoration annuelle de la victoire de 2006, et où se trouvait le centre de détention et de torture israélien de 1985 à 2000], comme les autres villes frontalières et les villes de l’intérieur, a combattu durant 33 jours et a enduré avec persévérance, et malgré les milliers de frappes aériennes et les bombardements d’artillerie, ainsi que les tentatives d’approche continues pour s’en emparer et l’occuper, elle a résisté et enduré. Les yeux de l’ennemi étaient rivés sur la ville de Khiam du fait de son importance sur le plan moral et sa position géographique décisive dans la confrontation. Mais les Résistants de cette ville, ainsi que les habitants qui y sont restés à leurs côtés, ont résisté et combattu comme l’ont fait les habitants des autres villes adjacentes au fil barbelé de la frontière. Et ils ont enregistré de grands exploits de résistance, de persévérance et d’héroïsme (pour l’Histoire).

La plus grande partie de la ville a été détruite, mais elle a été reconstruite, car ici au Liban, il y a la volonté de résister, de persévérer et d’endurer, ainsi que la volonté de construire, de revivifier, de vivre, de vivre avec dignité et honneur, en guise de confirmation d’attachement de ce grand peuple à sa terre, à ses villages, à ses collines, à ses champs et à ses plaines, qu’il ne pourra jamais délaisser ou abandonner, quelles que soient les circonstances.

Nous revenons maintenant sur la plaine [de Khiam]. Il y a quelques années, nous avons commémoré (la victoire de) la guerre de juillet (2006) à Wadi (vallée) al-Hujayr. Il ne fait aucun doute que Wadi al-Hujayr fut (la scène du) massacre des Merkava (tanks israéliens). Les Israéliens eux-mêmes parlent du massacre des Merkava à Wadi al-Hujayr. La plaine de Khiam vient en deuxième position (pour les pertes israéliennes), juste après Wadi al-Hujayr, et on l’appelle le brasier des Merkava. Le brasier des Merkava.

Pour ce qui s’est passé sur cette plaine (de Khiam), il suffit que je lise les déclarations du chef du bataillon [israélien] qui est entré sur cette plaine, et qui croyait, avec son supérieur le chef de régiment, que Khiam étant assiégée et détruite, que cette plaine serait vide, car il était impossible qu’il s’y trouve des Résistants, il était impossible qu’il s’y trouve des capacités de résister, et que cette opération serait très facile, la victoire y était acquise et absolue. Mais lisons donc ce texte israélien. Le chef de bataillon déclare : « Il est difficile de mieux décrire cette situation que par l’expression ‘on se faisait tirer dessus comme des canards’. » C’est-à-dire un groupe d’oies, de canards ou ce que vous voulez qui se font tirer (de toutes parts) par les chasseurs. Telle était la scène. C’est le chef du bataillon qui s’exprime en ces termes.

« Sous une grêle de feu, les tanks Merkava et les blindés Puma subissaient des frappes directes. Un soldat a été tué. L’ingénieur de combat en chef a été grièvement blessé. Et c’est ainsi que toutes les forces se sont dispersées dans la vallée. » Là, il parle de manière contenue. Il veut dire qu’ils se sont enfuis de tous les côtés (c’était la débandade). « Et c’est ainsi que toutes les forces se sont dispersées dans la vallée. Et les soldats sont sortis (des tanks) terrifiés. » Ces rats qui se cachaient dans leurs tanks. « Les soldats sont sortis terrifiés des Merkava et se sont cachés dans la région. »

Bien sûr, un certain nombre de tanks a été détruit, et tout cela est prouvé. Il y a des vidéos (qui le montrent). Certains tanks ont été brûlés, certains se sont enfuis et il dit que « deux tanks sont tombés dans les canaux [d’eau]… [allez donc rechercher (le nom) des canaux dans lesquels sont tombés les tanks]… et leurs canons ont coulé, ce qui a accru la difficulté de leur sauvetage. »

Ensuite, le chef de la région du nord (d’Israël) parle à ce chef de bataillon et lui dit : « Il faut que tu mettes fin à cette farce, (que tu ordonnes) le retrait (des troupes) et que tu oublies l’idée même de t’emparer de Khiam. » Il ajouta : « Une poignée de soldats du Hezbollah a jeté un bataillon (militaire) entier dans un trouble et une confusion telles qu’ils en ont perdu les notions de combat les plus élémentaires. »

Il ne s’agit pas, ô mes frères, de quantité (de soldats / de matériel), de tanks, mais bien (de la qualité) des hommes. Une poignée d’hommes sont restés sur la plaine malgré des milliers de frappes aériennes israéliennes, des milliers d’obus d’artillerie, et l’avancée massive d’un bataillon militaire complet, mais (les combattants du Hezbollah) sont restés et ont tenu bon sur le terrain, ils n’ont pas tremblé, ils n’ont pas vacillé, tels des montagnes (solidement) enracinées. Et en face, un bataillon (entier) de l’armée israélienne, lorsqu’il est frappé de quelques missiles anti-chars, se disperse dans la région comme des rats apeurés.

Telle est l’équation de la guerre de juillet (2006). L’équation de l’homme, l’homme résistant, l’homme croyant en son Dieu, en sa cause, en son droit, en sa voie, en sa Résistance. Et telle est la vérité de ceux que nous appelons les hommes de Dieu, ceux qui croient en Lui, œuvrent pour (obtenir) Sa satisfaction, L’aiment et aspirent ardemment à Le rencontrer, face (aux Israéliens) qui prétendent mensongèrement et de manière calomnieuse qu’ils sont les bien-aimés (peuple élu) de Dieu à l’exclusion des autres peuples, mais qui ne souhaitent pas mourir [Coran, 62, 6-7], et qui au contraire aiment ardemment la vie, même une vie humiliante, dans la fuite et la dissimulation. Telle est la leçon essentielle aujourd’hui.

Eh bien, cet exemple (glorieux) proposé par la Résistance sur la plaine de Khiyam, sur Wadi (vallée) al-Hujayr, et sur toutes les vallées, collines, montagnes et plaines du Sud, est lui-même l’exemple, mais (il faut l’interpréter) de manière décuplée (pour l’avenir). Décuplée sur tous les points : en qualité, en manière, en quantité. Au niveau des hommes, de l’expérience de combat (aguerrissement), du type de combat, de la nature et de l’étendue de nos moyens et capacités. Toute force terrestre israélienne qui entrera sur nos terres, nos montagnes, nos vallées et nos collines ne sera pas reçue par (l’équivalent de) ce qui s’est produit en 2006 sur la plaine de Khiam ou la vallée de Hujayr, mais par des centaines et des centaines de fois pire. Telle est la vérité qui les attend ici. Et la défaite, la honte et l’humiliation qu’ils ont subies (en 2006) ne sont rien comparées à ce qui les attend (la prochaine fois), qui sera bien plus sévère, violent et extrême. […]

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Hassan Nasrallah sur la libération de Mossoul


Par Sayed  – Le 22 juillet 2017 – Source mediarelations-lb

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 11 juillet 2017, à l’occasion de la libération de Mossoul

Traduit et sous-titré par Sayed

Ce discours se présente en trois parties  :

1 • Vidéo 11’53 » : Sistani et Khamenei ont joué un rôle décisif dans la libération de Mossoul.

2 • Vidéo 10’48 » : L’Irak héroïque, rôle cosmétique des USA.

3 • Vidéo 10’05 » : La libération de Mossoul permet d’éradiquer définitivement Daech.

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Y a-t-il deux Vladimir Poutine ?


Par Sayed – Le 14 juillet 2017 – Source kremlin.ru

Interview de Vladimir Poutine par le journal allemand Bild,

le 5 janvier 2016

Traduit et sous-titré par Sayed

https://www.youtube.com/watch?v=2ta739MOwZE

Transcription

Journaliste : – Il y a une théorie selon laquelle il y aurait deux Poutine. Le premier était le jeune M. Poutine d’avant 2007, qui a exprimé sa solidarité avec les États-Unis et qui était l’ami du chancelier Schröder. Et puis, après 2007, un autre Poutine est apparu. En 2000, vous avez déclaré : « Nous ne devrions pas avoir de confrontations en Europe, nous devrions tout faire pour les surmonter. » Et maintenant, nous nous retrouvons dans une telle confrontation [en Crimée, etc.].

Puis-je vous poser une question directe ? Quand allons-nous retrouver le premier M. Poutine ?

Vladimir Poutine : – Je n’ai jamais changé. Tout d’abord, je me sens encore jeune aujourd’hui. J’étais et je continue d’être l’ami de M. Schroeder. Rien n’a changé.

Mon attitude à l’égard de questions telles que la lutte contre le terrorisme n’a pas non plus changé. C’est vrai, le 11 septembre, j’ai été le premier à appeler le Président Bush et à exprimer ma solidarité. En effet, nous étions prêts à tout faire pour combattre le terrorisme ensemble. Il n’y a pas si longtemps, après les attentats terroristes de Paris, j’ai appelé puis rencontré le Président de la France.

Si on avait écouté Gerhard Schroeder, Jacques Chirac et moi-même, il est probable qu’il n’y aurait eu aucune des attaques terroristes récentes à Paris, car il n’y aurait pas eu de poussée de terrorisme en Irak, en Libye ou dans d’autres pays au Moyen-Orient. […]

Vous m’avez demandé si j’étais un ami ou pas. Les relations entre les États sont un peu différentes de celles entre les individus. Je ne suis ni un ami, ni une mariée ou un marié. Je suis le Président de la Fédération de Russie. C’est 146 millions de personnes ! Ces personnes ont leurs propres intérêts, et je dois protéger ces intérêts. Nous sommes prêts à le faire de manière non conflictuelle, à rechercher un compromis, mais bien sûr, en fonction du droit international, qui doit être compris uniformément par tous.

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Sayed Ali Khamenei :
Israël est une page sombre de l’histoire qui va se refermer


Par Sayed – Le 21 juin 2017 – Source sayed7asan

Allocution du Guide Suprême de la République islamique d’Iran à la sixième conférence internationale de soutien à l’Intifada palestinienne à Téhéran le 21 février 2017

Traduit et sous-titré par Sayed

https://www.youtube.com/watch?v=IzehmboHiDA

Transcription

Que la paix de Dieu soit sur vous, ainsi que Ses bénédictions.

Avant de commencer mon discours, je voudrais rappeler au public que c’est aujourd’hui l’anniversaire du martyre de Malcolm X, un leader musulman américain. Je voudrais demander à tous les participants de réciter la sourate Al-Fatiha (L’Ouverture) et la sourate Al-Tawhid (L’Unicité) pour l’âme de ce martyr. [Récitation]

Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux,

Toute la louange est due à Dieu, le Seigneur des Mondes, et que la paix et les salutations de Dieu soient sur le Maître de tous les peuples, Muhammad al-Mustafa, ainsi que sur sa famille pure et sur ses compagnons choisis

Dieu, le Très-Sage, a dit dans le Livre Manifeste [Le Saint Coran] : « Ne vous découragez pas ! Ne vous affligez pas ! Car vous aurez bientôt la victoire, si vous avez la foi. » [Le Saint Coran, III, 139]. Et selon le plus puissant des orateurs : « Ne soyez pas pusillanimes en implorant la paix à l’ennemi alors que vous êtes les plus forts et que Dieu est avec vous. Dieu ne vous frustrera jamais du fruit de vos œuvres. » [Le Saint Coran, 47: 35].

Pour commencer, je vous accueille comme il se doit, chers invités, responsables honorables des organisations islamiques, dirigeants de divers groupes palestiniens, intellectuels, universitaires et personnalités exceptionnelles du monde de l’Islam et d’autres personnalités qui luttent pour la liberté. Je vous souhaite la bienvenue et vous remercie pour votre présence dans cette importante conférence.

L’histoire tragique de la Palestine et la tristesse extrême causée par l’oppression infligée à cette nation patiente, endurante et résistante, affligent profondément tout individu aspirant à la liberté, à la vérité et à la justice, et provoquent une souffrance et une douleur déchirantes dans le cœur de chacun.

L’histoire de la Palestine est pleine de hauts et de bas, marquée par l’occupation cruelle de cette région, qui a rendu des millions d’individus sans domicile [réfugiés et déplacés], et la Résistance courageuse de ce peuple héroïque. Une recherche historique intelligente montre qu’aucun peuple dans aucune ère de l’Histoire n’a jamais été soumis à une telle douleur, une telle souffrance et une telle cruauté. Jamais auparavant un pays n’a été occupé dans un complot suprarégional, jamais un peuple entier n’a été chassé de sa maison et de son pays afin qu’un autre groupe de gens venant de contrées lointaines du monde soit apporté pour remplacer cette nation. Il n’a jamais été observé qu’une entité réelle soit ignorée et qu’une fausse entité prenne sa place.

Mais c’est une autre page honteuse de l’histoire qui se refermera avec l’autorisation et l’assistance de Dieu l’Exalté, comme d’autres pages honteuses de l’histoire [qui ont déjà disparu]. « Certes, la fausseté est vouée à disparaître. » [Coran, 17, 81]. Et Il dit également : « Mes pieux serviteurs hériteront de la Terre. » [Coran, 21, 105].

Votre conférence se déroule dans une des situations mondiales et régionales les plus difficiles. Ces jours-ci, notre région – qui a toujours soutenu les Palestiniens dans leur lutte contre une conjuration mondiale – connaît de nombreux bouleversements et crises. Les crises existantes dans plusieurs pays islamiques de la région ont sapé la question de la Palestine et l’idéal sacré de la libération d’Al-Quds (Jérusalem). Porter notre attention sur le résultat de ces crises nous aide à comprendre quelles puissances bénéficient de l’existence de ces crises.

Ceux qui ont créé le régime sioniste dans la région dans le but d’entraver sa stabilité, sa solidité et ses progrès en lui imposant un conflit à long terme sont également derrière les séditions existantes à l’heure actuelle. Ces séditions ont atteint un paroxysme dans le fait que les capacités des nations régionales sont utilisées pour se saper mutuellement à cause de l’engagement dans des conflits futiles et insensés.

Lorsque toutes ces capacités seront ruinées, le terrain sera prêt pour renforcer quotidiennement le régime sioniste usurpateur. Au milieu de tout cela, nous sommes témoins des efforts de personnalités bien intentionnées et sages dans la communauté islamique. Elles essaient avec diligence de résoudre ces différends. Malheureusement, les complots retors de l’ennemi ont réussi à imposer des guerres civiles aux nations en profitant de la négligence de certains gouvernements. Ces complots ont réussi à monter les nations les unes contre les autres et à contrecarrer l’effet des efforts que les personnalités bien intentionnées de la communauté islamique ont menés.

Ce qui est significatif à cet égard, c’est l’effort visant à affaiblir la place de la question de la Palestine et à lui accorder la plus basse priorité. Malgré les différences qui existent entre les pays islamiques – certaines de ces différences sont naturelles, certaines proviennent de l’intrigue de l’ennemi et le reste est dû à la négligence – la question de la Palestine peut et devrait être le pivot de l’unité de tous les pays islamiques. L’un des accomplissements de cette précieuse conférence est d’annoncer la principale priorité du monde de l’Islam et des combattants de la liberté du monde entier, à savoir la question de la Palestine et la création d’une atmosphère d’harmonie et d’unanimité dans le but d’atteindre le but élevé de soutenir le peuple de Palestine et sa lutte véridique et axée sur la justice.

L’importance d’offrir un soutien politique au peuple palestinien ne doit jamais être négligée. Cette question a une priorité particulière dans le monde d’aujourd’hui. Même si les nations musulmanes et les pays qui recherchent la liberté ont des points de vue et des opinions différents, ils peuvent se réunir avec un seul but qui est la Palestine et la nécessité de la libérer. Avec l’émergence de signes de l’effondrement du régime sioniste et de la faiblesse qui a dominé ses principaux alliés – en particulier les États-Unis d’Amérique – on s’aperçoit que l’environnement mondial évolue progressivement vers la confrontation des activités hostiles, illégales et inhumaines du régime sioniste. Bien sûr, la communauté mondiale et les pays régionaux n’ont pas encore réussi à s’acquitter de leurs responsabilités à l’égard de cette question humanitaire.

La répression des Palestiniens de manière brutale, les nombreuses arrestations, le pillage et l’assassinat, l’occupation des terres qui appartiennent à la nation palestinienne et la construction de colonies sur celles-ci, l’effort pour changer l’apparence et l’identité de la ville sainte d’Al-Quds (Jérusalem), de la mosquée Al-Aqsa et d’autres lieux saints islamiques et chrétiens, la violation des droits fondamentaux des citoyens et de nombreux autres abus continuent d’exister. Ces actes bénéficient du soutien total des États-Unis d’Amérique et d’autres gouvernements occidentaux et, malheureusement, ils ne reçoivent pas une réponse appropriée du monde.

Les Palestiniens sont fiers que Dieu l’Exalté leur a accordé une grande faveur en les aidant à assumer la grande responsabilité de défendre cette Terre sainte et la mosquée Al-Aqsa. Le peuple de Palestine n’a d’autre choix que de maintenir allumées les flammes de la lutte en s’appuyant sur Dieu l’Exalté et sur ses propres capacités, comme il l’a authentiquement fait jusqu’à aujourd’hui. L’Intifada qui a commencé pour la troisième fois sur les territoires occupés est soumise à plus de répression que les deux précédentes, mais elle se poursuit toujours de manière éclatante et prometteuse.

Et avec la permission de Dieu, nous verrons que cette Intifada commencera un chapitre très important de l’histoire de la lutte et qu’elle infligera une autre défaite à ce régime usurpateur.

Dès le début, cette tumeur cancéreuse s’est développée en plusieurs phases jusqu’à ce qu’elle se soit transformée en la catastrophe actuelle. Le remède contre cette tumeur devrait également être développé en plusieurs phases. Jusqu’à aujourd’hui, plusieurs Intifadas et une Résistance constante et continue ont réussi à atteindre des objectifs très importants. L’Intifada palestinienne continue de galoper vers l’avant de manière tonitruante afin qu’elle puisse atteindre ses autres objectifs jusqu’à la libération complète de la Palestine.

Le grand peuple de Palestine – qui assume le lourd fardeau de confronter le sionisme mondial et de ses partisans tyranniques – a donné à tous les prétendants l’occasion de mettre leurs revendications à l’épreuve et ils l’ont fait de manière patiente mais avec vigueur et fermeté. Le jour où des « propositions de compromis » ont été soulevées sérieusement avec la fausse excuse du réalisme et de la nécessité d’accepter des droits minimaux afin d’éviter que ces droits ne soient violés, le peuple de Palestine et toutes ces orientations qui connaissaient déjà la vacuité de cette démarche lui ont donné une chance. Bien sûr, dès le début, la République Islamique d’Iran a insisté sur le caractère dévoyé des stratégies de compromis et a mis en garde contre leurs effets néfastes et les lourds dégâts qu’elles allaient entraîner. L’opportunité qui a été accordée à la procédure de compromis a entraîné des effets destructeurs sur la voie de la Résistance et de la lutte de la nation palestinienne, mais son seul avantage fut de prouver dans les faits la fausseté des perspectives du soi-disant « réalisme ».

Fondamentalement, le régime sioniste a été formé de telle sorte qu’il ne pouvait éviter de rechercher la domination, de réprimer les autres et de violer les droits inaliénables des Palestiniens. Cela parce que son entité et son identité dépendent de la destruction progressive de l’entité et de l’identité de la Palestine. L’entité illégitime du régime sioniste ne continuera d’exister que si elle est fondée sur les ruines de l’identité et de l’entité de Palestine. C’est pourquoi la protection de l’identité palestinienne et la préservation de tous les symboles de cette identité véridique et naturelle sont une nécessité et un saint djihad (effort dans la voie de Dieu).

Aussi longtemps que le nom et la mémoire de la Palestine ainsi que les flammes vives de la Résistance totale de cette nation seront préservés, il ne sera pas possible que les fondations de ce régime usurpateur soient renforcées. Le problème du « compromis » n’est pas seulement qu’il légitime un régime usurpateur en violant les droits d’une nation – bien sûr, il s’agit d’une erreur grave et impardonnable en elle-même –, mais surtout, le problème est qu’il est complètement en contradiction avec la condition actuelle de la Palestine et qu’il ne tient pas compte des caractéristiques expansionnistes, oppressives et avides des sionistes. Cependant, en saisissant leurs chances, ces gens-là ont réussi à prouver l’égarement de ceux qui soutiennent le compromis. En conséquence, une sorte de consensus national a émergé quant aux méthodes correctes de lutte pour affirmer les véritables droits de la nation palestinienne.

Maintenant, les Palestiniens ont fait l’expérience de deux paradigmes différents au cours des trois dernières décennies de leur histoire et ils ont compris la relation de ces deux paradigmes avec leurs conditions. Le paradigme de la Résistance héroïque et continue et de l’Intifada sainte s’oppose au paradigme du compromis. Le premier paradigme a apporté de grands accomplissements pour cette nation. Ce n’est pas sans raison que nous voyons aujourd’hui la Résistance attaquée et l’Intifada remise en cause par des centres notoires.

On ne doit pas s’attendre à ce que l’ennemi agisse autrement parce qu’il est pleinement conscient de la justesse et du caractère fructueux de cette voie. Cependant, nous voyons parfois que certaines de ces orientations, et même des pays qui défendent apparemment la question palestinienne, mais qui tentent de détourner la voie authentique de ce peuple, attaquent la Résistance en réalité. Leur allégation est que, dans ses plusieurs décennies d’existence, la Résistance n’a pas encore réussi à aider la Palestine à atteindre sa libération et que, par conséquent, cette méthode doit être reconsidérée.

En réponse, nous disons que même si la Résistance n’a pas réussi à atteindre son but ultime – la libération totale de la Palestine – elle a réussi à maintenir vivante la question de la Palestine. Nous devrions nous demander dans quelle condition nous serions aujourd’hui si la Résistance n’existait pas. La réalisation la plus importante de la Résistance est d’avoir créé un obstacle majeur à la réalisation des projets sionistes. Le succès de la Résistance consiste à avoir imposé une guerre d’attrition à l’ennemi. En d’autres termes, elle a réussi à vaincre le plan principal du régime sioniste, à savoir la domination de l’ensemble de la région.

Dans ce processus, l’essence de la Résistance et les soldats qui se sont engagés dans la Résistance depuis le début contre la création du régime sioniste, et qui ont maintenu bien haut le drapeau de la Résistance et l’ont transmis aux générations futures en sacrifiant leur vie, devraient être loués et célébrés.

Le rôle de la Résistance dans les époques post-occupation n’est un secret pour personne, et sans aucun doute, la victoire de la Résistance dans la guerre de 1973 ne peut pas être ignorée, bien que ce fut une victoire étroite. Depuis 1982, le fardeau de la Résistance est retombé presque entièrement sur le peuple en Palestine, mais la Résistance islamique au Liban – le Hezbollah – s’est mise à aider les Palestiniens dans la voie de leur combat. Si la Résistance n’avait pas mis le régime sioniste à genoux, nous serions maintenant témoins de ses agressions contre d’autres pays de la région, de l’Égypte à la Jordanie, de l’Irak et la région du Golfe Persique à d’autres régions.

Cette réalisation est très importante, mais ce n’est pas la seule réalisation de la Résistance. La libération du sud du Liban et de Gaza est la réalisation de deux objectifs phares importants dans le processus de libération de la Palestine. Cela a contribué à inverser le processus d’expansion géographique du régime sioniste.

Depuis le début des années 1980, non seulement le régime sioniste n’a pas réussi à envahir de nouveaux territoires, mais il a également commencé à se retirer. Cette retraite a commencé avec son départ humiliant du sud du Liban et a continué avec un autre retrait humiliant de Gaza. Personne ne peut nier le rôle majeur et déterminant de la Résistance dans la première Intifada. Durant la deuxième Intifada également, le rôle de la Résistance fut fondamental et exceptionnel. Cette Intifada a finalement forcé le régime sioniste à quitter Gaza. La guerre de 33 jours au Liban et les guerres de 22 jours, 8 jours et 51 jours à Gaza furent toutes des pages brillantes dans la feuille de performance de la Résistance. Ces guerres sont une source de fierté pour toutes les nations de la région, pour le monde de l’Islam et pour tous les combattants de la liberté dans le monde.

Durant la guerre de 33 jours, toutes les voies d’aides à la nation libanaise et aux vaillants et résistants soldats du Hezbollah avaient été bloquées, mais par la faveur de Dieu et grâce à la grande force des Résistants du Liban, le régime sioniste et son principal allié – les États-Unis d’Amérique – ont subi une défaite humiliante suite à laquelle ils n’oseront plus attaquer cette zone. Les actions de Résistance continues de Gaza – qui s’est maintenant transformée en forteresse invincible – ont montré au cours de plusieurs guerres que ce régime est trop faible pour résister à la volonté d’une nation.

Le héros principal des guerres de Gaza est la nation courageuse et résistante qui continue de défendre cette forteresse en s’appuyant sur le pouvoir de la foi en dépit de nombreuses années de siège économique. Il est nécessaire de célébrer tous les groupes impliqués dans la Résistance palestinienne, y compris les Brigades al-Quds du Jihad Islamique, les Brigades Izz al-Din al-Qassam du Hamas, Kataeb al-Shuhada al-Aqsa du Fatah et Kataeb Abu Ali Mustafa du Front populaire pour la libération de la Palestine – qui ont toutes joué un rôle important dans ces guerres.

Chers invités !

Les dangers provenant de la présence du régime sioniste ne doivent jamais être ignorés ! Par conséquent, la Résistance devrait bénéficier de tous les outils nécessaires pour continuer à remplir son devoir. Sur cette voie, toutes les nations et gouvernements régionaux et tous ceux qui aspirent à la liberté dans le monde devraient répondre aux principaux besoins de cette nation résistante. Le pivot principal de la Résistance est la fermeté et l’endurance du peuple palestinien qui ont élevé des enfants courageux et résistants. Répondre aux besoins du peuple palestinien et de la Résistance palestinienne est une responsabilité importante et vitale qui doit être exercée par chacun d’entre nous.

Ce faisant, nous ne devons pas ignorer les besoins fondamentaux de la Résistance en Cisjordanie, parce que la Cisjordanie supporte le fardeau principal de la répression de l’Intifada. En apprenant de son passé, la Résistance palestinienne devrait prêter attention à ce point important : la Résistance et la Palestine sont des causes trop précieuses et élevées pour s’impliquer dans les différences entre les pays islamiques et arabes ou les différences nationales, ethniques et confessionnelles qui existent dans différents pays. Les Palestiniens, en particulier les groupes de Résistance, devraient apprécier la valeur de leurs précieuses positions et éviter de se mêler à ces différences. Les pays islamiques et arabes et toutes les orientations islamiques et nationales devraient être au service de l’idéal palestinien.

Soutenir la Résistance est la responsabilité de chacun d’entre nous. Personne n’a le droit d’avoir des attentes particulières à leur égard en échange d’une aide. La seule condition de toute aide est que cette aide soit consacrée au renforcement de la population palestinienne et de la structure de la Résistance. L’engagement pour l’idée de fermeté face à l’ennemi et pour la Résistance dans toutes ses dimensions (doit suffire à) garantir la poursuite de cette aide.

Notre position sur la Résistance est une position de principe, qui n’a rien à voir avec un groupe particulier. Nous sommes avec tout groupe qui est ferme sur cette voie et tout groupe qui abandonne cette voie s’est éloigné de nous. La profondeur de notre relation avec les groupes impliqués dans la Résistance islamique dépend uniquement du niveau de leur engagement envers le principe de Résistance.

Un autre point qui devrait être soulevé est l’existence de certaines différences entre les différents groupes palestiniens. L’existence de divergences d’opinion est naturelle et compréhensible en raison de la diversité des goûts parmi ces organisations, et tant que ces différences se limitent à cela, elles mèneront à une coopération croissante et approfondie dans la lutte du peuple palestinien. Cependant, le problème commence lorsque ces différences aboutissent à des escarmouches et – Dieu nous en préserve – de sérieux conflits.

Si cela se produit, ces différentes mouvances entreraient de fait dans la voie souhaitée par l’ennemi commun de tous. Elles le feraient en neutralisant les pouvoirs et les capacités l’une de l’autre. La gestion des désaccords et des divergences d’opinions est une compétence qui devrait être utilisée par toutes les mouvances principales. Elles devraient formuler leurs différents plans de combat de telle sorte que ces plans ne fassent pression que sur l’ennemi et contribuent à renforcer la cause. L’unité nationale sur la base d’un plan de djihad est une nécessité nationale pour la Palestine. On espère que toutes les mouvances tenteront d’atteindre cette unité, conformément aux demandes de tous les Palestiniens.

Actuellement, la Résistance lutte contre un autre complot qui est l’effort de certains soi-disant amis pour détourner la Résistance et l’Intifada des Palestiniens de son cours et la vendre aux ennemis de la nation palestinienne dans leurs transactions secrètes avec eux. Cependant, la Résistance est trop intelligente pour tomber dans ce piège. L’une des raisons en est que le peuple palestinien est le véritable dirigeant des combats et de la Résistance, et les expériences passées montrent qu’en acquérant une compréhension précise des conditions en vigueur, il empêche de tels écarts. Si à Dieu ne plaise l’une des orientations de la Résistance tombe dans ce piège, le peuple pourra reproduire ce schéma comme il l’a fait par le passé. Si un groupe baisse le drapeau de la Résistance, un autre groupe sortira sans aucun doute du cœur du peuple palestinien pour le relever à nouveau.

Sans aucun doute, lors de cette conférence, vous, les honorables participants, ne vous préoccuperez que de la Palestine, qui, au cours des dernières années, n’a malheureusement pas reçu l’attention requise et nécessaire. Sans aucun doute, les crises existantes dans toutes les zones de la région et de la Communauté islamique méritent une attention particulière, mais ce qui a causé cette réunion est la question de la Palestine. Cette conférence peut être un modèle pour tous les musulmans et les nations régionales pour progressivement maitriser leurs différences en s’appuyant sur leurs points communs et pour préparer le terrain en résolvant chacune de ces différences, pour le renforcement croissant de la Communauté de Muhammad (les salutations de Dieu soient sur Lui).

Pour finir, je me dois de vous remercier tous encore une fois, honorables invités, pour votre présence précieuse. De même, j’aimerais remercier l’estimé Président du Conseil consultatif islamique et ses collègues du dixième Conseil pour les efforts qu’ils ont fait pour organiser cette conférence.

Je demande à Dieu le Bienveillant de tous vous aider à servir la cause de la Palestine en tant que le problème le plus important du monde de l’Islam et comme pivot de l’unité de tous les musulmans et de tous les hommes libres du monde.

Que les salutations et la miséricorde de Dieu soient sur les âmes élevées de tous les martyrs, en particulier sur les honorables martyrs de la Résistance face au régime sioniste, sur tous les soldats sincères du front de la Résistance et sur l’âme immaculée du fondateur de la République Islamique [l’Imam Khomeini] qui a accordé la plus grande attention à la question de la Palestine.

Puissiez-vous réussir et triompher.

Les salutations de paix de Dieu soient sur vous, ainsi que Sa miséricorde et Ses Bénédictions.

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Hassan Nasrallah sur la visite de Donald Trump en Arabie saoudite


Par Sayed – Le 27 mai 2017 – Source almanar

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 25 mai 2017, à l’occasion du dix-septième anniversaire de la Libération du Sud-Liban

Traduit et sous titré par Sayed

https://www.youtube.com/watch?v=T61X3f1eHMU

https://www.youtube.com/watch?v=YIC_aEwvwyQ

Transcription 

Venons-en au sommet (de Riyad). Premièrement, il a été dit qu’il s’agissait d’un triple sommet [américano-arabo-musulman], alors qu’en vérité, il n’y avait qu’un seul sommet, à savoir le sommet bipartite entre l’Arabie saoudite et les États-Unis, c’est-à-dire entre le Président Trump et le Roi Salmane, et les délégations qui les accompagnaient.

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Grève de la faim des prisonniers palestiniens


Le discours de Donald Trump était rempli d’hypocrisie et de condescendanceRobert Fisk


Reportage de Russia Today sur la grève de la faim des prisonniers palestiniens qui dure depuis plus d’un mois, et sur le soutien populaire qu’elle reçoit en Palestine occupée et dans le monde.
Traduction et sous-titrage par sayed7asan


Robert FiskPar Robert Fisk – Le 22 mai 2017 – Source independent

Bien qu’il ait prétendu qu’il ne donnerait pas de leçons, le Président a fait exactement cela, affichant un parti pris anti-iranien flagrant, visant à apaiser la nation avec qui il venait de signer un accord d’armes de plusieurs milliards de dollars, aux dépens de la vérité.

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Hassan Nasrallah :
Pourquoi Israël redoute une guerre contre le Hezbollah


Par Sayed Hasan – Le 26 février 2017 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 16 février 2017, à l’occasion de la commémoration annuelle des dirigeants martyrs

Vidéo traduite et sous titrée en français par Sayed Hasan 

Première partie

https://www.youtube.com/watch?v=qW-7G-F4Tks

Deuxième partie

https://www.youtube.com/watch?v=d217ODiBgKk

Transcription

Chers frères et sœurs, pour cette commémoration annuelle des dirigeants martyrs du Hezbollah, nous veillons (toujours) à ce que le thème principal de notre discours soit ce qui a trait à l’ennemi israélien. Permettez-moi de l’aborder sous deux aspects : premièrement, l’aspect libanais, et en deuxième lieu, l’aspect palestinien.

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