Par M.K. Bhadrakumar – Le 5 mars 2023 − Source Indian Punchline
La visite éclair et impromptu à la Maison Blanche effectué vendredi par le chancelier allemand Olaf Scholz reste une énigme enveloppée de mystère. Scholz a atterri à DC, s’est rendu à la Maison Blanche et a été reçu par le président Biden dans le bureau ovale pour une conversation qui a duré plus d’une heure. Aucun assistant n’était présent. Puis il est retourné à Berlin.
Associated Press a rapporté de manière énigmatique : « Si des accords ont été conclus ou des plans élaborés, la Maison Blanche ne l’a pas dit. » Scholz avait insisté en quittant Berlin sur le fait que lui et Biden « voulaient se parler directement« . Scholz a évoqué « une situation mondiale où les choses sont devenues très difficiles« . Il a déclaré: « Il est important que des amis aussi proches puissent parler de toutes ces questions ensemble, continuellement. »

Le président américain Joe Biden (à gauche) et le chancelier allemand Olaf Scholz à la Maison Blanche, Washington, DC, le 3 mars 2023.
Le Moyen-Orient sera bientôt confronté à une Europe fracturée, imposant de nouveaux dilemmes à la région, en plus de devoir naviguer entre les circonscriptions de politique étrangère du Beltway qui s’affrontent à Washington pour la primauté en matière de politique russe.
Chers amis
Macron, le président français, a mené une visite aux États-Unis, où Joe Biden l’a reçu pour la première fois en tant que dirigeant de la Maison-Blanche. La visite du président français était supposée résoudre une montagne de problèmes accumulés dans les relations bilatérales et ailleurs.
L’Europe a maintenu jusqu’ici une façade globalement optimiste face à l’arrivée des froids de l’hiver, et a indiqué disposer de plus de gaz que nécessaire pour pallier le manque de livraison de la part de la Russie, y compris dans un scénario du « plus froid », mais en arrière plan, la plus grande économie d’Europe se prépare en silence à un scénario du pire intégrant des foules en colère et des faillites bancaires, si les coupures d’énergie empêchent la population d’accéder à l’argent liquide.
Le dix-septième sommet du G20, rassemblant chefs d’États et de gouvernements, s’est tenu à Bali, en Indonésie, les 15 et 16 novembre, et à de nombreux égards, il apparaît comme un événement d’importance. Le jeu politique international se trouve à un point d’inflexion, et la transition ne va épargner aucune des institutions héritées d’un passé en cours de flétrissement irréversible.
Les hauts-dirigeants de l’UE multiplient les appels à l’unité et à la solidarité ces derniers temps. Ces appels sont si fréquents que l’on se demande si cette unité existe dans le continent, sous la forme à laquelle celui-ci s’est habitué à fonctionner ces dernières décennies. Et si l’on intègre ces pensées au principe du caractère cyclique de l’histoire, on voit en sortir un étrange schéma.
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