L’effet papillon redéfinit le paradigme mondial


Le passage d’un paradigme centré sur les États-Unis à un paradigme axé sur l’Asie occidentale a naturellement un impact sur les calculs de l’Iran dans le cadre du JCPOA.

Par Alastair Crooke − Le 8 mai 2021 − Source Strategic Culture
Dans la théorie du chaos, l’effet papillon est l’idée que de petites choses peuvent avoir des impacts non linéaires sur un système complexe. Le concept est illustré par un papillon battant des ailes, et bien qu’il soit peu probable que cela provoque une tornade, de petits événements peuvent néanmoins provoquer des cascades de changements dans un système complexe. Et voici l’Europe, où l’Allemagne change. Le parti des Verts déploie ses ailes dans le vide laissé par le départ attendu de Mme Merkel. Et bien que le parti, il y a quelques années, était presque entièrement Corbinite (c’est-à-dire classiquement anti-establishment), aujourd’hui, sous sa surface libérale, la rhétorique des Verts est tout autre – elle est farouchement nord-atlantiste, pro-OTAN et anti-russe (voire quasi néo-libérale).

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Oups, le media de guerre de l’information de l’UE vient de briser son principal axe de propagande


Par Andrew Korybko − Le 16 février 2021 − Source Oriental Review

andrew-korybko« EU vs. Disinfo », qui constitue l’organe de presse de guerre de l’information du groupe de travail East Stratcom du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), a par mégarde détruit son propre axe de propagande au sujet de la Russie, en attirant l’attention du public sur le fait que Margarita Simonyan, la rédactrice en chef du média RT, financé par la Russie, dispose d’une liberté professionnelle quant à exprimer des opinions divergeant des positions officielles développées par le Kremlin.

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Le fossé entre l’UE et la Russie s’approfondit


Par Moon of Alabama – Le 12 février 2021

La semaine dernière, lors d’une visite du chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en a profité pour dénoncer l’ingérence moralisatrice de l’UE dans la politique intérieure de la Russie.

De retour à Bruxelles, Josep Borrell, qui a été critiqué par certains partisans de la ligne dure de l’UE pour ne pas avoir directement réfuté les propos de Lavrov, s’est mis à écrire un billet de blog dans lequel il attaque à nouveau la Russie à propos de l’intox Navalny :

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Sans démocratie aux États-Unis, le simulacre qu’est cette démocratie peut-il survivre ailleurs ?


Par Alastair Crooke − 17 janvier 2021 − Source Strategic Culture

Les « Ides de mars » sont arrivées tôt cette année, le 6 janvier, du moins pour l’un des « Césars » américains contemporains. Ce qui s’est passé, comment cela s’est passé, qui a concocté les événements du Capitole, tout cela sera longtemps débattu. Cependant, les poignards étaient aiguisés depuis longtemps pour César, bien avant l’invasion du Capitole. En un sens, le décor était déjà planté : Trump est entré dans le « Forum » de Washington et a été « poignardé à mort », comme l’avait été Jules. Tout cela est si shakespearien.
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La géopolitique qui sous-tend l’accord d’investissement UE-Chine


Par Salman Rafi Sheikh – Le 4 janvier 2021 – Source New Eastern Outlook

L’accord d’investissement UE-Chine récemment annoncé est un moment décisif, marquant le premier accord d’investissement UE-Chine de ce type, qui ouvrirait les portes de la Chine à l’UE, pour y réaliser des investissements directs. La Chine aura de son côté la possibilité d’étendre son influence sur le marché européen. Si l’accord présente de nombreux avantages pour les parties concernées, il est également assorti de facteurs géopolitiques très visibles, qui concernent non seulement l’UE et la Chine, mais aussi les États-Unis. L’accord UE-Chine est considéré aux États-Unis par l’administration Trump (qui est déjà en « guerre commerciale » avec la Chine) et l’administration Biden comme contraire à leur politique déclarée de suivre une approche « dure » à l’égard de la Chine. L’expansion de la Chine en Europe permettra à la première d’échapper en grande partie à l’impact de la « guerre commerciale » en cours et donnera à son économie une marge de manœuvre importante. Pour les États-Unis, cet accord doit donc être revu à la lumière de leur propre politique de confrontation calculée avec la Chine. Les États-Unis entendent exercer leur influence pour que l’UE s’aligne sur la politique américaine.

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L’épiphanie de la déchirure occidentale


Par Alastair Crooke – Le 4 janvier 2021 – Source Strategic Culture

La couverture du TINA (il n’y a pas d’alternative) qui recouvrait le monde est en train de se déchirer. Elle se déchire pour l’instant au niveau des coutures. Maintenant que les tribunaux américains ont abdiqué leur rôle d’arbitre pour les élections du 3 novembre, il semble que le président Trump fera un dernier effort pour changer le cours des événements entre le 6 et le 20 janvier (jour de l’inauguration). Au moment où nous écrivons ces lignes, quelque 140 représentants républicains affirment qu’ils contesteront le résultat de certaines élections le 6 janvier. La question de savoir si ce défi réussira (dans toutes ses dimensions) reste posée.

Que se passera-t-il alors ? Eh bien, l’Amérique rouge – à tort ou à raison – pensera que le 20 janvier est « une impasse » pour eux. Huit républicains sur dix pensent que l’élection a été volée ; que la course cruciale au Sénat de Géorgie sera probablement « volée » elle aussi ; que la destruction des petites et moyennes entreprises par le confinement est une stratégie préméditée pour consolider les oligarques du Big Business ; et qu’en fin de compte, les Américains rouges [ceux qui soutiennent Trump, NdT] seront confrontés au « totalitarisme mou » de la « Cancel Culture », orchestré par Big Tech. Telle est leur perspective – leur épiphanie. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est plutôt sombre.

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Le moment machiavélien de l’Europe


Par Alastair Crooke – Le 21 décembre 2020 – Strategic Culture

Il est encore trop tôt pour le dire, mais il se pourrait que les élections américaines soient le début d’un nouveau « tournant » (au sens de « quatrième tournant« ). Bien sûr, ce qui se passe aux États-Unis est devenu le principal sujet de préoccupation de la plupart des gens ; mais même si cela aura des répercussions au cours de l’année à venir – peut-être de manière chaotique – les graines semées le 3 novembre, et après, nous amènent à un moment charnière : Le projet centralisateur du « wokedom » [le domaine des éveillés, NdT] progressiste en Amérique bleue [ceux ayant voté Biden, NdT] et dans l’Europe de Merkel aura-t-il le « cran » de persévérer – ou ses dirigeants vont-ils se replier face aux crises qui approchent – et face à la colère publique qui en découle ?

Ce projet a trois axes principaux : centraliser les grandes technologies et les médias grands publics ; concentrer les technologies bancaires et financières au sein d’une banque centrale unique ; et centraliser la politique de Merkel en Europe, à la tête d’un empire prétendant occuper le « haut lieu de la morale ».

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Au revoir … la Russie a-t-elle enduré assez d’insultes ?


Par Patrick Armstrong − Le 4 novembre 2020 − Source Strategic Culture

Patrick ArmstrongJ’ai soutenu que la Russie n’était pas un «pays européen» ; mon argument repose sur le fait que la Russie et l’Europe avaient des histoires assez différentes et peu de contacts jusqu’à ce que l’empereur Pierre devienne un acteur majeur de l’histoire européenne en éliminant la Suède de la course. J’ai fait valoir que, quoi qu’ils aient pu souhaiter dans le passé, un nombre croissant de Russes aujourd’hui ne veulent pas être «Européens», ils voient l’Europe – l’Occident – avec un dégoût et une perplexité croissants. «Europe» est, bien sûr, un mot aux multiples significations  : j’entends ici une culture / civilisation / société qui, au cours du dernier demi-millénaire, s’est répandue dans le monde et est maintenant communément appelée «l’Occident».

© Photo : Kremlin.ru

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Pourquoi l’Europe courtise-t-elle la révolution ?


Par Alastair Crooke – Le 2 novembre 2020 – Source Strategic culture

Tous les yeux sont tournés vers l’élection américaine et l’anticipation des conséquences du résultat. Mais dans l’ombre de « The Election », il y a d’autres « parties en mouvement » : L’Allemagne vient d’offrir à Washington un « accord entre amoureux » dans lequel l’Europe – avec l’Allemagne à sa tête – accepte de booster la stratégie américaine d’isolement et d’affaiblissement de la Russie et de la Chine. En retour, elle demande aux États-Unis d’accepter que l’Allemagne fasse de l’entité européenne une « puissance politique » qui serait à parité avec les États-Unis. Poutine a reconnu une telle possibilité – l’Allemagne aspirant à devenir une superpuissance – lors de son récent discours au club de Valdai.

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Rompre les relations avec l’UE ?


Si c’est ce qu’ils veulent, qu’il en soit ainsi


Par Alastair Crooke – Le 26 octobre 2020 – Source Strategic Culture

Wolfgang Munchau, du site Euro Intelligence, a récemment suggéré que l’UE commettait des erreurs en n’écoutant que sa propre chambre d’écho (ceux ayant la même opinion). Munchau faisait référence au fait que lorsque Boris Johnson avait cherché à obtenir un accord « en vue » pour le sommet européen de ce mois, il avait été accueilli avec dédain. Le Conseil Européen a non seulement déclaré qu’aucun accord n’était en vue, mais qu’il n’y aurait pas d’accélération des négociations. Le Conseil a de plus fermement réaffirmé ses trois lignes rouges, « non négociables ».

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