Washington ferait bien de ne pas tenir compte du coup de foudre de Mme von der Leyen pour M. Biden – cela ne signifie pas grand-chose, écrit Alastair Crooke.
Par Alastair Crooke − Le 21 Juin 2021 − Source Strategic Culture
Le spectacle a eu lieu et est maintenant terminé. Les images du G7 étaient censées illustrer la prolongation du moment unipolaire et de ses prétendues valeurs – Macron l’a décrit comme une réunion de « famille », après une longue interruption, et Johnson a fait remarquer que cela faisait penser à un « retour à l’école », avec de vieux camarades qui se pressent autour d’eux, après les « vacances ». L’Occident est de retour, face aux « bêtes de l’Est » autocratiques – c’est ce que dit le nouveau discours des États-Unis et de l’UE – sans la moindre ironie – alors que les démocraties se mobilisent contre la menace de « l’Est ». L’Occident est le meilleur, la démocratie est la meilleure, et elle fonctionne mieux aussi … et elle gagnera toutes les courses !



Les participants au sommet de Davos se croient vraiment trop intelligents. En dépit des pronostics contraires, les négociations avec l’Iran sur un nouveau JCPOA sont sur le point d’aboutir et Biden/Obama le signera après avoir opposé un peu plus de résistance symbolique à la levée des sanctions.
Le sommet tant attendu entre les présidents Poutine et Biden a enfin eu lieu, mais a-t-il été un succès ? Va-t-il changer quelque chose ? La réponse à cette question dépend en grande partie des attentes de chacun. Voyons cela de plus près, en commençant par le contexte.
Commençons par ce qui a été écrit.
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