Une interview de Pablo Fernández, Secrétaire exécutif du Conseil Général de la Police vénézuelienne
Par Romain Migus − Le 5 octobre 2019 − Source Venezuela en vivo
J’ai encore en mémoire les yeux de cette personne à qui j’annonçais que je partais au Venezuela. On pouvait deviner, dans la triste stupéfaction de ses iris, qu’elle préparait déjà les premiers mots de mon oraison funèbre. Sans pouvoir donner une consistance matérielle à ces délires imaginaires, elle avait associé le pays de ma destination à une vision post-apocalyptique où l’absence de loi est reine. Une sorte de Mad Max caribéen, d’où j’aurais certainement de la peine à revenir, n’étant pas Mel Gibson.
Durant des années, le système médiatique a dénoncé sans relâche l’insécurité au Venezuela. Dès lors que le gouvernement s’est attelé -tardivement- à apporter un ensemble de solutions, les accusations se sont soudainement transformés en « violations des droits de l’Homme ».