Trump annonce une « Riviera Levantine » : un mégaprojet de nettoyage ethnique


Par Simplicius – Le 6 février 2025

Trump a choqué le monde aujourd’hui avec ses plans sans vergogne pour un nettoyage ethnique de masse et la terraformation de Gaza, après avoir reçu en souvenir un “pager plaqué or » de la part d’un Netanyahu souriant – un tableau plus crétin pourrait difficilement être imaginé :

La quantité de contradictions débitées fait la tête tourner comme une girouette. “Personne ne peut y vivre, l’endroit est un enfer« , explique un Trump aux yeux gonflés, quelques instants seulement avant de déclarer triomphalement que l’endroit sera transformé en une « Riviera levantine, semblable à un casino pour « les peuples du monde » » ; serait-ce pour des peuples élus, peut-être ?

Trump soutient que les Palestiniens méritent de vivre là où ils ne vont pas « mourir ignominieusement », c’est pourquoi un camp de réfugiés – pardon, une ville – devrait être construite en Jordanie, mais il oublie de mentionner que l’homme assis à côté de lui est la raison pour laquelle les indigènes meurent « mystérieusement » en masse.

Toute la conférence de presse ressemble à un théâtre surréaliste de l’absurde, comme regarder des « mignons » Munchkins du Pays d’Oz déchirer voracement une carcasse avec des bouches imbibées de sang. Un Trump à l’air servile bafouille ses plans pour la plus grande campagne de génocide et de nettoyage ethnique de masse de l’histoire moderne avec l’air décontracté de quelqu’un qui commande un sandwich au petit-déjeuner. Comme d’habitude, cependant, la véritable gifle de la trahison réside dans l’indifférence des médias de l’establishment, dont le travail aurait dû être de questionner et de sonder en profondeur, d’allumer une flamme journalistique à de tels outrages à la conscience commune et à la décence.

Notez avec quelle onctuosité Trump glisse la question de savoir qui vivra à Gaza ; pas une, mais deux fois. Dans la vidéo ci-dessus, un journaliste demande à Trump si des colonies juives seront construites à Gaza. Trump fait semblant de n’avoir pas bien entendu et répond à la question comme s’il avait été interrogé au sujet de colonies palestiniennes.

Ensuite, dans la vidéo ci-dessous, il déclare que les États-Unis prendront le contrôle de la bande de Gaza et la “posséderont” – donc un mandat américain pour un monde moderne ?

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Enfin, Kaitlan Collins de CNN lui demande directement si les Gazaouis pourront rentrer, et sinon, qui Trump envisage-t-il de faire vivre à Gaza après que les États-Unis l’aient transformé en un “bel endroit” ? La réponse de Trump est une étude historique sur l’esquive, et doit être entendue pour être crue :

« J’imagine…des gens du monde vivant là-bas.”

Des gens du monde ? Seraient-ils liés aux mystérieux Peuples de la Mer, par hasard ? Venant saccager et récupérer le Levant pour la deuxième fois en autant de millénaires ? Les anthropologues du monde entier sont en suspens.

Une démonstration plus exaspérante d’apologie d’un génocide a-t-elle jamais été pavanée et engloutie dans du rouge à lèvres orange auparavant ?

Eh bien, que peut-on en dire sinon qu’Israël a trouvé son parfait serviteur fidèle :

Un peu de pilates proskynesis avant le déjeuner, pour qui veut ?

Netanyahu a présenté à Trump deux téléavertisseurs lors d’une réunion le 4 février — « un normal et un plaqué or« , a déclaré le bureau du Premier ministre. Trump a répondu en disant que « c’était une grande opération. »

Trump, avant son élection, avait qualifié la bande de Gaza de « bien immobilier de premier ordre » lors d’un appel téléphonique avec Netanyahu et lui avait demandé de réfléchir aux types d’hôtels qui pourraient y être construits.

Suis-je le seul à penser qu’un souvenir en forme de téléavertisseur tendrait plus vers un rappel subtilement menaçant de rester dans la droite ligne, plutôt qu’un charmant souvenir de la part d’un vieil ami ?

Mais un journaliste a quand même réussi à contester un peu directement les plans audacieux de prise de contrôle de Trump :

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Donc, selon ce qui précède, Trump veut retirer complètement la situation à Gaza des mains de toutes les personnes impliquées, et vraiment la transformer en une sorte de protectorat américain. Il y a peut-être une infime chance que Trump manipule réellement Israël à long terme avec une sorte de mouvement « d’échecs holographiques 5D« . Même le célèbre expert du Moyen-Orient, Alastair Crooke, dans sa dernière interview avec les journalistes de The Duran, suggérait que Trump avait essentiellement « sauvé » Netanyahu avec ces dernières ouvertures pour empêcher les Likoudniks de droite vraiment purs et durs de prendre le relais, parce que “mieux vaut un diable que vous connaissez”. En d’autres termes, Trump sait au moins comment travailler avec Netanyahu, plus prévisible, et peut espérer le garder un peu en ligne.

Je pense que certaines personnes sous-estiment les propres ruses de Trump, nous devons donc rester l’esprit ouvert pour le moment, mais à première vue, cela commence mal. Après tout, hier encore, Trump invoquait tacitement le Grand Israël en déplorant la petite taille d’Israël par rapport au reste du Moyen-Orient :

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Ainsi, Israël aurait finalement obtenu son imprimatur la plus élevée et la plus autoritaire pour enfin se débarrasser de ces indigènes maladroitement déplacés : ce serait un coup de grâce israélien sans précédent, n’est-ce pas?

Et bien, pas tout à fait.

Les nuages continuent de s’accumuler juste de l’autre côté de la frontière, comme nous l’indiquons ici depuis le début.

Jolani, maintenant rebaptisé du nom politiquement correct de vizir Ahmed al-Sharaa, est arrivé à Ankara pour finalement se prosterner devant son plus grand bienfaiteur :

Enfin, votre éminence ! J’ai ramené certains de vos camions Toyota, nous n’en avons plus besoin.

Et qu’est-ce que tu sais ? Comme prévu, des choses majeures devraient être mises en branle entre les deux pays :

https://archive.ph/k6QKB

Le nouveau dirigeant syrien propose à Erdogan de déployer des bases militaires turques dans le pays — – Reuters

▪️Lors des pourparlers à Ankara, Ahmed al-Sharaa discutera du pacte de défense syro-turc, qui comprend la création de bases aériennes turques dans le centre de la Syrie, écrit l’agence.

▪️Pendant ce temps, al-Sharaa a déjà rencontré le président turc Erdogan et l’a invité à se rendre à Damas.

C’est vrai, au premier rang des discussions figure le déploiement de bases militaires et aériennes turques complètes dans tout le centre de la Syrie, ainsi que la formation d’une nouvelle armée syrienne par les forces turques.

Ce pacte permettrait à la Turquie d’établir des bases militaires en Syrie, d’utiliser l’espace aérien syrien pour des buts militaires et prendre la direction de l’entrainement de la nouvelle armée syrienne, selon nos sources.

Le responsable régional du renseignement, le responsable de la sécurité syrienne et l’une des sources de sécurité étrangères basées à Damas ont déclaré que les pourparlers incluraient la mise en place de deux bases turques dans la vaste région désertique centrale de la Syrie, connue sous le nom de Badiyah.

Un responsable de la présidence syrienne a déclaré à Reuters que Sharaa discuterait de « la formation de la nouvelle armée syrienne par la Turquie, ainsi que de nouveaux domaines de déploiement et de coopération » avec Erdogan, sans préciser les lieux de déploiement.

Suivi de suggestions selon lesquelles la Turquie serait en mesure de défendre l’espace aérien syrien :

Le haut responsable du renseignement régional, le responsable de la sécurité syrienne et l’une des sources de sécurité étrangères basées à Damas ont déclaré que les bases en discussion permettraient à la Turquie de défendre l’espace aérien syrien en cas d’attaques futures.

Les S-400 turcs pourraient-ils être de retour au menu ?

Les emplacements possibles des bases aériennes turques ont été nommés comme étant l’aéroport militaire de Palmyre et la tristement célèbre base T4 à Homs. Bien sûr, cela donnerait également à la Turquie une domination retrouvée sur les régions kurdes, depuis les airs.

Tout cela est arrivé quelques jours après que Jolani se soit finalement officiellement déclaré président de la Syrie, plutôt qu’un « chef de transition » ambigu :

Ahmed al-Sharaa se déclare président de Syrie. Mais il n’a donné aucun détail sur le genre d’Etat qu’il veut construire.

https://archive.ph/6NcMk

Israël devient tellement nerveux que ses apologistes sont obligés d’écrire des thèses de plus en plus déséquilibrées, comme ce qui suit de « l’ancien responsable du Pentagone » Michael Rubin pour 19FortyFive:

Should Israel Attack Turkey’s Nuclear Plant?

Le plus grand risque est la possibilité que la Turquie utilise sa centrale nucléaire pour acquérir des matières fissiles pour une arme nucléaire. Les responsables turcs – et même leurs homologues américains – pourraient dire que l’usine d’Akkuyu est à l’épreuve de la prolifération. Mettez de côté que la « preuve de prolifération » n’est jamais absolue. Comme pour le réacteur nucléaire civil iranien de Bushehr, le problème n’a jamais été la centrale énergétique civile, mais plutôt l’utilisation du programme civil comme couverture pour acquérir et détourner des marchandises vers un programme secret.

Vous voyez à quelle vitesse la Turquie supplante l’Iran, dans presque le même rôle ? Bientôt, ce sera la Turquie qui risque d’être frappée par les bombes de l’Armée de l’Air alors qu’elle achemine des armes en Syrie, et d’être accusée d’être perpétuellement « sur le point d’obtenir la bombe A« .

De l’article ci-dessus :

Si la Turquie obtenait une arme nucléaire, elle pourrait non seulement mettre à exécution ses menaces contre d’autres États de la région, mais elle pourrait également se sentir tellement à l’abri grâce à sa propre dissuasion nucléaire qu’elle pourrait augmenter son parrainage du terrorisme sans crainte de représailles ou de responsabilité. Une telle préoccupation politique reflète celle avec laquelle de nombreux pays occidentaux envisagent la possibilité d’une acquisition nucléaire iranienne.

Comme c’est pratique.

Du point de vue israélien, peu importe si une arme atomique est originaire d’Iran ou de Turquie. Si le président Recep Tayyip Erdogan continue à lancer des appels pour des attaques contre l’Etat juif, Israël n’aura d’autres choix que de répondre.

L’article invoque l’attaque israélienne contre la centrale nucléaire irakienne d’Osirak en 1981 comme précédent. L’auteur affirme que les défenses de la Turquie n’ont aucune chance contre les F-35 israéliens, tout comme celles de l’Iran. Oh attendez, juste aujourd’hui, l’Iran vient de publier une nouvelle vidéo montrant ses systèmes de missiles Bavar-373 et S-300 en pleine opération, prouvant que les frappes canulars d’Israël qui ”ont anéanti toute la flotte iranienne de S-300 » il y a des mois étaient en fait un fantasme, comme la plupart des gens avec un cerveau l’avaient déduit :

Voir la vidéo dans l’article original

L’Iran montre des systèmes de missiles Bavar-373 et S-300 améliorés lors d’exercices en tandem.

Les exercices, qui ont lieu le dernier jour du massif Eqtedar 1403 (lit. Les exercices  » Puissance 1403’) mettaient en vedette des systèmes de défense aérienne à longue portée fabriqués en Iran et en Russie, attaquant des ennemis fictifs dans le désert de Kavir, dans le nord du pays.

En plus de tester l’efficacité des systèmes, les exercices ont démystifié les affirmations israéliennes sur la destruction des S-300 iraniens lors des frappes d’octobre dernier, et ont permis à la Force de défense aérienne de l’Armée iranienne de dévoiler une nouvelle version du Bavar-373, qui dispose désormais de son propre radar permettant des opérations totalement indépendantes.

– Vu les deux systèmes branchés sur le puissant réseau de défense aérienne national iranien

Ces derniers mois, l’Iran a dévoilé et déployé un éventail de nouveaux systèmes de défense aérienne et de missiles balistiques, ainsi qu’une base de missiles souterraine en pleine période de tensions croissantes avec les États-Unis et Israël.

Quoi qu’il en soit, attendez-vous à entendre davantage ce qui précède concernant la Turquie dans les mois et les années à venir, alors que le cimeterre ottoman se rapproche de plus en plus de la gorge exposée d’Israël.

Quant à Riyad, on dit que le roi n’a pas été impressionné par les projets de Trump de réaménager la bande de Gaza en un lido somptueux pour les riches goys occidentaux du Chabbat :

Il est 4 heures du mat à Ryad. Mais ils ont trouvé nécessaire de publier cette déclaration : L’Arabie Saoudite rejette toute relation avec Israël sans l’établissement d’un Etat palestinien. Reporter : Est-ce que les saoudiens exigent un Etat palestinien ? Trump : Non, pas du tout.

En fin de compte, nous devons attendre de voir précisément ce que Trump a en tête pour la supposée prise de contrôle « américaine » de Gaza ; il pourrait y avoir plus que ce que l’on voit. Israël, bien sûr, joue toujours le jeu à long terme, Netanyahu acceptant probablement le plan de Trump même s’il ne donne apparemment pas à Israël le contrôle de la Palestine – pour l’instant – parce que Netanyahu sait bien que les présidents américains vont et viennent, mais la colonie de colons grossira toujours comme une tumeur, longtemps après l’expiration des mandats mortels de ses marionnettes réquisitionnées. En d’autres termes, gardez les apparences pour l’instant, mais comptez sur le prochain poltron américain en chef pour remettre les territoires « nouvellement réaménagés » à Israël, de jure.

Et quant à ces musclés membres du congrès America First ? Eh bien, vous pouvez aussi oublier la Cisjordanie – la nouvelle « orientation » du sommet est la parole de l’oiseau, et l’oiseau a été mis sur liste noire. Fini la « Cisjordanie« , je vous présente les provinces israéliennes de Judée et Samarie:

La Cisjordanie ? Non, la Judée et Samarie, disent certains Républicains. Le retour de président Trump a poussé les soutiens de l’annexation des territoires occupés à vouloir rendre obligatoire le langage reflétant ce point de vue. Les opposants disent que le terme est le reflet d’un programme politique.

Vendredi, les législateurs républicains de la Chambre et du Sénat ont présenté des projets de loi qui interdiront l’utilisation du terme “Cisjordanie” dans les documents du gouvernement des États-Unis, remplaçant l’expression par “Judée et Samarie”, les noms bibliques de la région qui sont largement utilisés en Israël et le nom administratif utilisé par l’État pour décrire la région.

Aimez-vous les pommes bien empoisonnées ?

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En attendant, Trump se préparerait enfin à se retirer définitivement de Syrie, si vous pouvez encore le croire :

https://www.nbcnews.com/politics/national-security/dod-drafting-plans-withdraw-us-troops-syria-recent-trump-comments-rcna190726

Le ministère de la défense prépare des plans pour retirer toutes les forces étasuniennes de Syrie, à la suite des récents commentaires de Trump. Trump et des officiels qui lui sont proches ont exprimé leur intérêt à retirer des troupes de Syrie, poussant le Pentagone à dresser des plans pour un retrait complet en 30, 60 ou 90 jours.

Le rapport ci-dessus allègue un plan de retrait imminent dans les prochains « 30, 60 ou 90 jours » —cette fois, nous le jurons, promis-juré ! Rappelez-vous la dernière fois que l’état-major traître a littéralement menti à Trump et “joué au petit malin” concernant les déploiements de troupes américaines en Syrie afin de l’empêcher de retirer les troupes. Est-ce que ce sera le même appât et le même changement cette fois-ci ?

C’est le dernier exemple de la politique étrangère erratique et schizophrénique de Trump. Ayant promis qu’il n’y aurait plus de guerres ni d’implication militaire étrangère, Trump est sur le point de retirer les troupes américaines de Syrie tout en envoyant un nouveau lot vers l’ex-bande de Gaza – on parlait de jouer au plus malin !

Enfin, si vous n’avez pas encore fait le plein « d’America First » # gagnant pour la journée, savourez ce dernier morceau :

https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/report-jared-kushner-behind-trumps-plan-to-take-over-gaza/

Jared Kushner est derrière les plans de prise de possession de Gaza par Trump.

https://www.spectator.co.uk/article/is-donald-trump-serious-about-a-us-takeover-of-gaza/

Jared Kushner est-il derrière le plan de « Riviera du Moyen-Orient » de Trump ?

Rappelez-vous la vidéo précédente du discours de Trump, qui a suscité de nombreuses réactions concernant le simple fait que Trump « lisait » une déclaration que lui avait donnée son « gestionnaire de l’AIPAC » ? Tu sais, celui-ci :

Voir la vidéo dans l’article original

Eh bien, il s’avère que ce n’est pas loin de la vérité, selon le Times of Israël ci-dessus :

Kushner a participé à l’élaboration des remarques préparées de Trump qu’il a faites aux côtés du Premier ministre Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, rapporte Puck news, citant une source anonyme proche du dossier.

Au fait, avez-vous chopé le troisième acte d’ambiguïté farineuse de Trump dans l’extrait ci-dessus ? Écoutez à nouveau :

“[Nous allons] créer un développement économique qui fournira un nombre illimité d’emplois et de logements pour…les habitants de la région.

Ah, toujours ces énigmatiques personnes.

Pour ceux qui peuvent le supporter, je vous laisse avec cette dernière vidéo de Mike Waltz, l’exécuteur de Trump, valsant sur la splendeur du cadeau révolutionnaire de Trump à Gaza :

Voir la vidéo dans l’article original

Lourde est la couronne de l’Hégémon. Le Ciel attend que la Russie hérite d’un destin si onéreux qu’elle condamne Poutine à la tâche peu enviable de raser une nouvelle Riviera sur le front de mer d’Odessa sous les acclamations sauvages, ou les approbations silencieuses, de la galerie de cacahuètes de la « justice morale » occidentale. Nous prenons pénitence pour avoir minimisé la lourde croix de Trump.

Seigneur pardonnez-nous, amen!

Simplicius

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone

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