Ce texte est une version légèrement modifiée de l’entretien que Andrew Korybko a accordé à un étudiant en doctorat de Moscou qui se spécialise sur les événements de changement de régime au cours du « Printemps arabe ».
Par Andrew Korybko – Le 20 décembre 2016 – Source The Saker
Les plateformes de réseaux sociaux ont joué un rôle dans l’organisation et le déploiement des déstabilisations visant les changements de régime qui ont eu lieu pendant le théâtre du « Printemps arabe » à l’échelle des Révolutions de couleur. Elles ont permis aux initiateurs de ces événements de se relier plus facilement avec des dizaines de milliers de sympathisants et de leur diffuser leurs messages provocateurs, dans le but d’inciter le plus grand nombre de personnes à participer. Les réseaux sociaux à ce moment-là étaient naïvement utilisés par une grande partie des masses, en particulier les moins diplômés comparativement et les moins habiles technologiquement de la « rue arabe », pour être la « voix du peuple », « non censurée » et « authentique ». C’est pourquoi tant de gens sont tombés dans le panneau de récits (dont certains étaient délibérément trompeurs ou carrément faux) diffusés par les organisateurs principaux à travers ces réseaux. S’il n’y avait pas eu des plateformes pour les médias sociaux comme Twitter, YouTube et même l’application technique de Google Maps (qui apporte son aide en planifiant les trajets des « protestations » et la guérilla urbaine), il est douteux que ce qu’on appelle le « Printemps arabe » se serait jamais déroulé comme il l’a fait, et peut-être même n’aurait-il pas eu lieu du tout. Continuer la lecture