Par Rob Urie – Le 27 mars 2015 – Source CounterPunch
«Le postulat est l’existence d’une information dont la forme et le contenu sont traités par le marché, que l’ensemble de l’expérience humaine réduit à un pornographe économique, au point d’abandonner la responsabilité de l’organisation sociale.»
Deux semaines après qu’un ancien représentant de l’administration Obama ayant contribué au renflouement de General Motors a demandé un siège au conseil d’administration de GM en vue de forcer un rachat de $8 milliards d’actions au profit de fonds spéculatifs, General Motors s’est jointe à Ford – également renflouée – pour annoncer son intention d’ajouter un niveau de rémunération encore plus bas à la structure salariale à deux niveaux existante. Invoquant la concurrence étrangère, les dirigeants de General Motors mobilisent 8 Md$ de bénéfices non distribués pour relever le cours des actions de la société détenues par des fonds spéculatifs, mais également à leur propre avantage. Le rôle de l’administration Obama dans le maintien de la structure salariale à deux niveaux lors du renflouement de General Motors et dans l’envoi d’un de ses anciens membres à la chasse aux miettes devrait susciter quelques questions essentielles sur l’imbrication de la politique et de l’économie.
Ma tante a été victime d’un incident malheureux à l’été de 1966. La Révolution culturelle – un mouvement politique lancé par Mao Zedong – commençait à embraser le pays. La même année, de nombreux lycéens américains protestaient contre la guerre du Vietnam et Leonid Brejnev gardait au chaud son siège de Secrétaire général du Parti communiste d’Union soviétique (PCUS), après avoir remplacé l’instable Nikita Khrouchtchev deux ans plus tôt. Ma tante était alors étudiante de première année en littérature à l’université Fudan à Shanghai.