Attention au pivot de la Grèce vers la Russie

Par Tyler Durden – Le 12 mars 2015 – Source zerohedge

Avec des médias allemands se demandant qui est le plus dangereux pour nous? La Grèce ou la Russie?, des actions récentes des deux protagonistes dans cette question suggèrent qu’ils peuvent être mis sur le même pied plus tôt que beaucoup ne s’y attendaient.

Avec les tensions qui montent entre la Grèce et l’Eurogroupe, les visites récentes et futures en Russie ont gagné en importance depuis que le ministre des Finances russe a confirmé que Moscou «pourrait considérer une aide financière pour la Grèce». Alors que cet idée de pivot russe était un truc de conspirationnistes il y a seulement quelques semaines, la BBC se demande maintenant directement si l’Europe pourrait abandonner la Grèce au profit de la Russie. Sachant que 61% des Grecs ont un regard positif envers la Russie et seulement 23% envers l’Europe, cela ne devrait choquer personne.

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Ainsi, Syriza a remporté une victoire?

Alexander Mercouris

Alexander Mercouris

Par Alexander Mercouris – Le 9 mars 2015 – Source thesaker.is

Depuis que la Grèce a obtenu un délai de quatre mois, il y a eu de nombreuses tentatives, à la fois en Grèce et dans le monde anglophone, pour affirmer que c’est Syriza, plutôt que les durs de l’Union européenne, qui l’a emporté aux points.  C’est la vision de Tsipras mais aussi celle de commentateurs en langue anglaise, qui vont de Jack Rasmus à l’extrême-gauche et Paul Krugman à la gauche libérale jusqu’à Ambrose Evans-Pritchard, à droite.

Syriza a soi-disant obtenu une certaine souplesse sur la prétendue question clé de la taille du déficit primaire de la Grèce, ce qui constitue une victoire modeste, mais significative, sur les partisans de la ligne dure de l’UE.

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M. Khazin, économiste russe:
Remarques pertinentes sur la situation grecque

Par Mikhail Khazin- Le 27 février 2015 – Source vineyardsaker

Un bref aperçu de la situation post-électorale en Grèce


Il y a un nouveau gouvernement en Grèce. Un gouvernement de gauche qui a une relation plutôt compliquée avec le droit sacré de la propriété privée, en particulier quand il s’ agit de la dette souveraine grecque. En d’autres termes, il se dirige vers le déclenchement d’une grosse crise de la dette dans l’UE (et peut-être avec un impact sur le monde entier). Mais, comme on nous l’a enseigné en 2008, une crise n’apporte pas seulement des problèmes, elle procure aussi de nouvelles opportunités. C’est pourquoi il est important d’avoir une compréhension en profondeur de la politique grecque, en particulier pour être en mesure de reconnaître qui bénéficiera de ces nouvelles opportunités. Pour pouvoir analyser la situation correctement, il est nécessaire d’expliquer un point très important, crucial même pour comprendre les événements qui se déroulent aujourd’hui dans l’UE.

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La Grèce et Syriza
Un autre son de cloche

Le 26 février 2015 – Source Internetz Zeitung

Le gouvernement grec demande de nouveau une réduction de la dette et refuse catégoriquement les privatisations

Yanis Varoufakis, le ministre des Finances grec.

Le ministre grec des Finances remet la réduction de la dette à l’ordre du jour.

Un jour seulement après le compromis obtenu dans la saga de la dette grecque, le ministre des Finances d’Athènes avertit qu’il y aura des difficultés de paiement et remet même sur la table une réduction de la dette.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, est hors de lui.

«Le remboursement des acomptes au FMI maintenant et à la BCE en juillet vont sûrement nous mettre en difficulté», a déclaré le ministre des Finances Yanis Varoufakis à la station de radio Alpha.

«Je parle d’une renégociation qui fasse significativement baisser la charge de notre dette», dit-il. C’est un critère pour que le pays puisse revenir un jour sur le marché des capitaux. Il faudrait plus d’investissements et un paiement des intérêts ajusté à l’excédent budgétaire.

Un porte-parole du ministère allemand des Finances a répondu qu’il était déplacé et irréalisable que l’Allemagne remette de nouveau sur la table la question d’une réduction de la dette grecque. Cela va à l’encontre des assurances données par le gouvernement grec.

La Grèce a de nouveau fait clairement savoir qu’il n’est pas seulement probable, mais tout à fait certain, que les privatisations motivées par des positions néolibérales et la vente à bas prix des bijoux de famille du pays seront stoppées.

Le ministe grec de l’Energie Panagiotis Lafazanis avait déjà annoncé l’arrêt des privatisations en cours dans le secteur de l’électricité. Cela concerne un producteur d’électricité et un gestionnaire de réseaux. Les intéressés n’avaient pas pris d’engagements contraignants, a expliqué Lafazanis au journal Ethnos, donc l’affaire n’a pas abouti. Le gouvernement grec avait en fait engagé les bailleurs de fonds à renoncer à tous les projets de vente. «Notre position est très claire. La vente à bas prix des nos bijoux de famille et à des conditions qui ne contribuent pas au développement de notre économie est terminée

Si la Grèce ne respecte pas pleinement ses engagements liés au programme d’aide en cours, elle ne recevra pas d’autre aide, a averti Schäuble.

Les ministres des finances de l’euro-zone avaient approuvé dimanche une prolongation de quatre mois du programme d’aide à la Grèce, jusqu’à fin juin. En contrepartie, le gouvernement d’Athènes avait promis des réformes.

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

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L’assassinat de la Grèce

 

James Petras

Par James Petra – Le 23 février 2015 – Source voltaire.net

James Petras a été directeur du Centre d’études européennes à Athènes (1981-1984) et conseiller du Premier ministre Andreas Papandreou (1981-1984). Il analyse la crise grecque et ses enjeux par rapport à l’Union européenne.

Yánis Varoufákis and Aléxis Tsípras

Le gouvernement grec est actuellement pris dans un combat pour la vie ou la mort avec l’élite de l’Union européenne qui domine les banques et les centres de décision. L’enjeu, ce sont les moyens de subsistance de onze millions de Grecs, ouvriers, employés et petits entrepreneurs, et la viabilité de l’Union européenne. Si le gouvernement de Syriza capitule devant les demandes des banquiers européens et accepte de poursuivre les programmes d’austérité, la Grèce sera condamnée à des décennies de régression, à la misère et à la domination coloniale. Si la Grèce décide de résister et se trouve contrainte de sortir de l’Union européenne, il lui faudra répudier 270 milliards d’euros de dettes étrangères, envoyant les marchés financiers internationaux au crash et provoquant l’effondrement de l’UE.

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Grèce: SYRIZA
Un chaudron bouillonnant

Démocrite (460-370 av J.C.)

Par AXA – Le 22 février 2015 – Source (en grec) nakestruth

Après Glezos c’est Sakorafa qui entre en dissidence

Les cadres directeurs de SYRIZA envoient sans arrêt des piques contre l’accord signé entre le gouvernement et les prêteurs, en vue de repousser les échéances des prêts d’au moins quatre mois. Suite à l’intervention retentissante de Manolis Glezos survient le coup de lance [ou de javelot, NdT] de Sophia Sakorafa!

À chaque heure qui passe, une nouvelle prise de tête s’ajoute pour Alexis Tsipras. On est à quelques heures de la remise à Bruxelles de la liste définitive des réformes que le gouvernement propose de mettre en œuvre, conformément à l’accord conclu lors de la récente réunion de l’Eurogroupe.

Après Manolis Glezos, une autre eurodéputée de SYRIZA épinglait… à la lance, le gouvernement et clarifiait par un tweet son désaccord avec les manœuvres du palais Maximou [siège du gouvernement: équivalent de l’hôtel Matignon, NdT]. «Le peuple a donné son mandat pour l’annulation du mémorandum. Nous n’avons aucune légitimité politique pour faire le contraire», a écrit l’eurodéputée.

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