À l’heure de la perte des repères identitaires, la notion d’industrie culturelle ou créative occupe une place centrale dans le processus de domination des oligarchies mondialistes. L’économie dite « du savoir » tarde à prendre le relais des anciens modes de production d’une société libérale en perte de vitesse. Et pour cause : les technologies numériques et la dissémination du « copier-coller » ont déjà pratiquement laminé toute notion de droit d’auteur. Les créateurs ont été remplacés par les « créatifs », c’est-à-dire les supplétifs d’une science du marketing qui aura investi les arts et la culture au point d’en faire de vulgaires produits à consommer et… à jeter.
Par Rebecca Toledo – Le 2 novembre 2017 – Source Telesur
Lorsque la révolution russe a triomphé en octobre 1917, la majeure partie du monde était colonisée par le Royaume-Uni, la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Espagne et les États-Unis. Mais sous la direction de Vladimir Lénine, la révolution est devenue la source d’inspiration d’innombrables peuples, non seulement parce qu’elle montrait qu’un État ouvrier était possible, mais aussi parce qu’elle leur a fourni une aide concrète d’abord matérielle et plus tard aussi militaire. Le premier exemple a été la libération des colonies détenues par la Russie tsariste qui était connue comme la « prison des nations ».Continuer la lecture →
La révolution d’Octobre est aussi logique que la Révolution française, qu’on ne peut expliquer qu’en décrivant, à l’exemple des grands historiens Albert Mathiez, Georges Lefebvre et Albert Soboul, la crise, de long et de court termes, de l’Ancien Régime féodal qui précéda et provoqua ce séisme.
Avec le trentième anniversaire de la mort de René Lévesque et les cinquante ans du Parti québécois en 2018, comment redonner aux Québécois francophones un rapport de force favorable, condition indispensable à tout changement de statut politique ?
Par Gilles Verrier − Octobre 2017
Les revendications du Québec ne sont plus prises au sérieux par personne, ni au Canada ni ailleurs dans le monde. C’est peut-être que toute l’affaire n’a jamais été considérée comme sérieuse ? Dans le but d’alimenter le débat sur l’avenir politique du Québec, je propose une réévaluation des événements qui ont marqué un demi-siècle de « péquisme ». Cinquante ans au cours desquels le statut du Québec a été modifié à son désavantage. Il y a encore beaucoup de déni concernant cet échec et bien des préjugés sur ses causes qui, malgré l’évidence, sont encore entretenus par une certaine élite politique et le milieu universitaire. Trouver des explications appropriées à ce qui fut une dégringolade de notre potentiel d’affirmation nationale nous semble indispensable. À défaut, comment pourrait-on reprendre l’offensive en faveur de nos droits et libertés ? Voici un rappel historique chevillé aux faits et dépourvu d’esprit partisan. Un condensé de cinquante années de « péquisme ». Continuer la lecture →
La liberté d’expression fait partie des nobles principes dont se prévalent les régimes qui se disent “civilisés” et se prétendent “démocratiques”. Pour l’idéologie libérale, les choses sont simples. Comme nous sommes libres et égaux, nous jouissons tous de la possibilité de nous exprimer comme nous l’entendons. Attachée à notre nature, cette liberté inaliénable serait à la portée de tous. Dans ce monde idéal où les libertés n’attendent que l’initiative individuelle pour s’accomplir, où chaque individu est un Robinson en attente d’une île déserte pour y bâtir un monde à son image, chacun serait libre de s’exprimer en toutes circonstances.
Devant les nombreuses questions que l’on me pose ici [dans le Donbass, NdSF] sur l’inaction des Français, j’ai eu l’idée d’écrire le scénario d’une nouvelle d’anticipation. Je n’ai pas la prétention de quelque vérité c’est pourquoi cette hypothèse est fictive, malgré tout, beaucoup me taxeront de complotiste, puisque c’est à la mode de mettre les gens dans ces cases et que ça semble rassurer.
D’autres sans doute me traiteront de traître mais ça, c’est déjà fait par une partie de ma propre famille qui, me voyant revenir à l’Est après que mes parents l’aient fui, n’ont rien compris à ma démarche, donc, ça n’a aucune importance pour moi. Voici donc ma nouvelle, (tout rapport avec des faits ou personnes existantes ou ayant existé sont fortuits puisqu’il s’agit de fiction). Continuer la lecture →
Alban Dousset anime une chaine Youtube et est l’auteur de la série de vidéos sur ces Chroniques d’un éveil citoyen dont on a partagé quelques épisodes. Il revient avec une analyse de la gauche radicale dont l’aveuglement idéologique l’amène à soutenir ceux la même qu’ils prétendent combattre.
Pour compléter cette vidéo, voici une réponse de l’auteur sur Facebook à une internaute le 5 février 2018.
1/ Au sujet de mon orientation politique
Effectivement, j’ai beaucoup évolué sur le plan politique. Pour dire vrai, je ne me sens ni de gauche, ni de droite. Je considère que ce clivage parlementariste a pour but de diviser le peuple et je le condamne. Les orientations politiques « de gauche » ou « de droite » véhiculent l’une et l’autre une forme d’idéologie conduisant à une perception biaisée de la réalité – notamment sur la question des flux migratoires. J’ai justement réalisé une vidéo traitant de « l’aveuglement idéologique de gauche » [https://www.youtube.com/watch?v=FoM_33Ql9EY&t=890s] mais j’aurais très bien pu en réaliser une sur « l’aveuglement idéologique de droite »… L’objectif étant de conduire les gens à prendre du recul sur leurs croyances politiques et leur grille de lecture morale.
2/ Au sujet de l’immigration en général
En premier lieu, je ne crois pas que cela soit pertinent de considérer l’immigration comme une chose « fondamentalement bonne » (comme on le pense souvent à gauche) ou comme une chose « fondamentalement mauvaise » (comme on le pense souvent à droite).
Dans certains contextes, selon certaines proportions, l’immigration peut être bénéfique ou maléfique pour un pays, une société. L’immigration améliore la richesse (culturelle et économique) mais fragilise (cohésion sociale, identité nationale/religieuse et marché de l’emploi)…
Selon moi, la question des « politiques migratoires » et indissociable du libéralisme.
Pour survivre, le système capitaliste a besoin du libéralisme.
Ce dernier se caractérise par :
– La libre circulation des capitaux (très soutenue à droite) : qui permet aux flux financiers de traverser les frontières sans entraves, pour piller les pays pauvres en les surendettant et menacer les pays riches par l’intermédiaire des taux d’intérêts sur les dettes souveraines (afin que le Capital puisse grossir sans fin).
– La libre circulation des marchandises (au cœur du projet européen) : qui permet de trouver des « déboucher commerciaux », c’est à dire de contourner les limites de la croissance économique des pays riches et mettre la main d’œuvre de la Chine ou l’Ukraine en compétition directe avec la main d’œuvre nationale des pays « riches », la compétition au « moins-disant » ne pouvant que conduire à la baisse généralisée des salaires.
– La libre circulation des personnes (très soutenu à gauche) : qui permet maintenir les salaires au plus bas en mettant régulièrement les classes populaires, les ouvriers [pas les bobos comme nous, hein] en concurrence frontale avec des individus prêts à travailler pour n’importe quel salaire.
Mon point de vue est que depuis 50 ou 40 ans, le libéralisme est allé trop loin en matière de libre circulation des capitaux, des marchandises et des personnes. Je ne souhaite pas vivre dans une « autarcie nationale » mais revenir à une situation plus saine, plus maitrisée, pour le bien de tous.
3/ Sur la question des migrants
La France a une tradition humaniste qui la conduit à s’investir sur le plan humanitaire et c’est tout à fait louable.
D’une part, j’observe que cet « investissement humanitaire » ne consiste plus vraiment à apporter de l’aide sur place, mais à accueillir des personnes « en principe » sans en donner les « moyens réels ».
D’autre part, j’observe que la majorité des migrants n’ont pas le profil de « familles déshéritées » par la guerre et qu’il s’agit généralement de jeunes hommes. Pour beaucoup, ils viennent de pays dans une situation d’extrême misère ou que nous avons envahi avec notre armée – parfois pour des raisons économiques. Je condamne ces actions militaires ainsi que la misère et la destruction qu’elles occasionnent. Ces flux migratoires, nos « élites politiques » en sont en grande partie à l’origine et nos « élites économiques » espèrent en bénéficier. Cela aussi, je le condamne.
Bref, il me semble que la question des « politiques migratoires » souffre d’une approche trop clivante, trop morale (bien ou mal ?) et trop peu rationnelle (qui ? comment ? pourquoi ?) …
Il y a quelques années, lorsque George W. Bush s’est révélé être un peintre, il a dit à son professeur d’art qu’il « existait un Rembrandt enfermé dans ce corps ». Ah, alors Georgie est plus qu’un peintre. C’est un artiste.
Et nous savons tous que les artistes sont des gens très spéciaux. Ils ne peuvent absolument pas être confondus avec des meurtriers de masse, des criminels de guerre, des tortionnaires impitoyables ou des menteurs invétérés. Ils ne doivent jamais non plus être accusés d’avoir l’esprit lourd ou la pensée et le discours incohérents.
Prodigue en bonnes paroles, l’Occident se veut l’incarnation des valeurs universelles. Ce parangon de la démocratie, ce champion des “droits de l’homme” convoque toujours ses vertus supposées à l’appui de ses prétentions hégémoniques. Comme si une bonne fée s’employait, magnanime, à faire coïncider sa morale et ses intérêts, il revêt ses ambitions matérielles des oripeaux de la justice et du droit. C’est ainsi que le “monde libre” pratique le bombardement de pays étrangers à des fins “démocratiques”, mais de préférence dans les contrées riches en hydrocarbures ou en ressources minières. Conjuguant la foi du charbonnier et la rapacité du capitaliste, il agit comme s’il pouvait convertir sa puissance matérielle en privilège moral.
Quelques pistes d’explication, et pourquoi l’idée n’est pas si farfelue que ça…
Par Christelle Néant – Le 20 juillet 2017 – Source DONI News
Le 18 juillet, Alexandre Zakhartchenko annonçait la création d’un nouvel État remplaçant l’Ukraine : la Malorussie (« Petite Russie » en traduction littérale). Depuis deux jours, les commentaires, réflexions, ou réponses officielles se succèdent et donnent lieu à des discussions enflammées aussi bien sur internet que dans la vie réelle, de l’Occident jusqu’au fin fond de la Russie, en passant par le Donbass.
Chacun et chacune y va de son commentaire, glosant sur la folie de cette déclaration, sur le fait que c’est une bonne idée, ou sur le fait qu’elle est loin d’entraîner l’adhésion de tous.
Arriver à se faire une idée claire au milieu de ces réactions et débats enflammés, souvent plus dictés par les sentiments personnels que par une réflexion froide et rationnelle, n’a rien de simple. Je vais donc essayer de prendre un peu de distance et de hauteur pour analyser cette initiative de la manière la plus pragmatique et stratégique possible.