Cela aurait-il pu être mieux géré ?
Par Andrei Martyanov − Le 10 avril 2020 − Source Reminiscence of the Future
Bien évidemment, pour commencer, les Saoudiens et les États-Unis auraient pu « s’accorder » sur les quotas entre eux pour épargner au marché pétrolier le choc sans précédent qu’il continue à subir. En fin de compte, le marché pétrolier EST un marché mondial. Mais c’est ce qu’il est et nous devons tous regarder la réalité de la situation, car une fois que la Russie est entrée en lice, il ne s’agissait plus seulement du prix du pétrole, mais du changement des règles de la production et du commerce mondial du pétrole. Et je veux dire un véritable changement. Ce changement s’est produit, comme prévu, parce que la question n’était pas de savoir COMMENT la Russie allait essuyer le sol avec les Saoudiens, c’était clair dès le départ, la question était de savoir COMMENT la Russie allait convaincre les États-Unis de « rejoindre le parti » et d’essayer de tenir parole.
En fin de compte, comme je l’ai pas dit mainte fois, les États-Unis sont pour la Russie un « partenaire » stratégique et une autre superpuissance pour laquelle des règles différentes s’appliquent. En d’autres mots, la Russie est un partenaire stratégique et une autre superpuissance pour laquelle des règles différentes s’appliquent : La Russie peut nuire aux États-Unis, mais elle n’est absolument pas intéressée à enterrer les États-Unis car elle comprend les conséquences catastrophiques d’un tel effondrement. Pour les Saoudiens, la Russie se moque de savoir si ce pays se désintègre ou s’il survit, les deux scénarios peuvent être gérés. Mais le pétrole, bien sûr, est une question distincte. La Russie voulait un cartel mondial, l’OPEP++, auquel les États-Unis se joindraient, ce qui signifie un changement radical du jeu, dans lequel les États-Unis ont des responsabilités, et pas seulement des intérêts. Eh bien, devinez quoi !? Continuer la lecture