Par Moon of Alabama – Le 24 octobre 2019
Lorsque le président Trump a ignoré les mauvais conseils, il a permis des progrès en Syrie. Malheureusement, Trump est de nouveau à l’écoute du mauvais conseil que lui donnent certains membres du Département d’État :
Le président Donald Trump a déclaré vouloir "mettre fin aux guerres sans fin". Mais les faucons anti-iraniens et anti-russes de son équipe de sécurité nationale envisagent de se faufiler pour installer une présence militaire américaine de longue durée dans le sud-est de la Syrie. Et leurs plans sont peut-être en cours depuis quelque temps. Alors que les forces américaines ouvrent les portes à la Turquie pour qu'elle envahisse le nord-est de la Syrie, les responsables de l’administration Trump élaborent actuellement des plans pour maintenir plusieurs centaines de soldats américains aux côtés de groupes rebelles arabes dans le sud-est du pays, riche en pétrole. Trump a déclaré : "Nous avons sécurisé le pétrole." Et les diplomates des Forces démocratiques syriennes (SDF) ont déclaré être prêts à travailler avec un tel plan. The National Interest a appris que l’équipe anti-ISIS de l’administration Trump, dirigée par l’Ambassadeur James Jeffrey, proposait depuis quelque temps déjà une présence anti-iranienne à Deir ez-Zor. «Tous les jours, la coalition [dirigée par les États-Unis] a été très forte contre [le dirigeant syrien] Assad», a déclaré Omar Abu Layla, PDG de Deirezzor24, qui a déclaré avoir vu des hélicoptères et des avions de combat américains F-35 renforcer leur présence contre les forces soutenues par l'Iran dans la région. Abu Layla a déclaré à The National Interest qu'il avait parlé à l'équipe de Jeffrey il y a trois ou quatre mois. "Ils ont promis, 'nous ne quitterons pas la Syrie avant d'avoir chassé l'Iran'", a-t-il affirmé. "Ils ne quitteront pas notre province facilement."
Alors que James Jeffrey insiste sur le non-sens anti-iranien, Trump rêve de remporter un prix Nobel de la paix en facilitant un accord entre la Turquie et les Kurdes :
Dans la tristement célèbre lettre «non diplomatique» adressée à Erdogan il y a quelques jours, Trump avait exprimé une idée audacieuse selon laquelle le général Mazloum pourrait être un négociateur potentiel avec Erdogan. Pour citer Trump, "Le général Mazloum est disposé à négocier avec vous (Erdogan), et il est disposé à faire des concessions qu’ils n’auraient jamais faites par le passé. Je joins confidentiellement une copie de sa lettre, que je viens de recevoir." Pourtant, le général Mazloum est le terroriste le plus recherché de Turquie, qui a œuvré dans les rangs des séparatistes du PKK pendant près de trois décennies. À ce stade, il est nécessaire de relier quelques points. ... Le général Mazloum devrait se rendre prochainement à Washington. Erdogan y est aussi. Trump promeut la réconciliation kurde avec la Turquie. Les événements survenus sur le front diplomatique au cours des deux dernières semaines ont mis fin à la plus grande source de tension dans les relations américano-turques - l’alliance des États-Unis avec YPG et la présence de combattants kurdes le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie.
Quand on combine les deux éléments, on peut comprendre la pensée derrière ce tweet apparemment idiot :
Donald J. Trump - @realDonaldTrump - 17h48 UTC · 24 oct. 2019 J'ai vraiment apprécié ma conversation avec le général @MazloumAbdi. Il apprécie ce que nous avons fait et j'apprécie ce que les Kurdes ont fait. Le moment est peut-être venu pour les Kurdes de se diriger vers la région pétrolière !
Les Kurdes vivent dans la partie nord de l’est de la Syrie. Les champs de pétrole se trouvent dans la partie orientale du gouvernorat de Deir Ezzor, à 300 kilomètres au sud des zones kurdes. Les gisements de pétrole se trouvent dans une région à population 100% arabe et les Kurdes ne sont généralement pas les bienvenus. Mais les États-Unis ne veulent pas envoyer suffisamment de troupes pour occuper les champs de pétrole. Ils ont besoin d’une force de substitution en laquelle il peuvent avoir confiance.
Si les États-Unis essayaient d’occuper les gisements de pétrole avec l’aide d’une milice kurde, les Arabes locaux se reconvertiraient immédiatement à État islamique et combattraient les occupants de leurs terres.
Joshua Landis @joshua_landis - 18h20 UTC · 24 oct. 2019 9. L'Iran et la Russie sont des rivaux des États-Unis, mais tout tentative de Washington pour saper leurs efforts visant à apporter de la stabilité au nord-est de la Syrie ne fera qu'aider les groupes ISIS et extrémistes. Si les États-Unis maintiennent des troupes dans la région, prennent des puits de pétrole ou résistent à la transition d'autorité, ils rendront service à État islamique.
J’espérais un peu que Trump ait reconnu que James Jeffrey travaillait contre ses efforts pour sortir les troupes américaines de Syrie. Jeffrey aurait dû être renvoyé depuis longtemps. Au lieu de cela, il semblerait que Trump l’écoute toujours.
Pendant ce temps, les Kurdes prouvent encore une fois leur manque total de sensibilité politique. Le département d’État les a insultés :
Un responsable du département d'État a cassé un crayon et a hurlé après la délégation kurde syrienne lors d'un effondrement dramatique des relations entre les États-Unis et les Kurdes syriens. Le moment de haute tension de septembre met en lumière les problèmes diplomatiques qui assaillent l’administration Trump.
Les émissaires américains leur ont menti, et Trump les a trahis. Mais ils continuent de croire qu’ils peuvent conclure des accords des deux côtés du conflit syrien.
Ali @CoolHuh_ - 19:39 UTC · 24 oct. 2019 Le SDF dans les 24 dernières heures : Veut que la SAA [Armée syrienne] défende la frontière Ne veut pas de retrait de ses mercenaires Refuse l'offre russe Demande à la Russie de faire pression sur le gouvernement syrien Veut "une section spéciale" dans l'armée syrienne Veut une présence américaine illégale en Syrie Veut des forces internationales SDF, t'as fumé quoi ?
Le gouvernement syrien et l’armée russe doivent dire aux Kurdes du PKK qu’ils ne peuvent pas jouer le jeu des deux côtés. Aucun soldat syrien ou russe ne doit risquer sa vie pour protéger les zones à majorité kurde contre une invasion turque, tandis qu’ils aident les États-Unis à occuper et à voler des champs pétroliers syriens. Soit ils se soumettent au gouvernement syrien et mettent fin à leurs relations avec les États-Unis, soit ils devront faire face à une invasion turque de leurs régions du nord.
Il faut expliquer clairement au “Général”, Mazloum Abdi qu’il n’y a aucune autre chance pour les Kurdes et pour lui-même de survivre.
Moon of Alabama
Traduit par jj, relu par Wayan pour le Saker Francophone