L’Europe du Sud-Est dans les relations internationales au tournant du XXe siècle 2/4


Par Vladislav B. SOTIROVI – Le 2 mai 2019 – Source Oriental Review

Assassination of Archduke Franz Ferdinand

Après l’unification de l’Italie (1859-1866), lorsque l’Empire autrichien perdit toutes ses possessions en Italie 1, la sphère d’influence de la politique étrangère viennoise se recentra sur l’Europe du Sud-Est, notamment sur les régions du centre et du sud des Balkans. Conformément aux mutations en cours dans l’Empire autrichien et à sa transformation en Double-Monarchie d’Autriche-Hongrie en 1867 (l’Aussgleich ou le Compromis) 2, Vienne et Budapest orientèrent dans un premier temps leur expansion économique et politique vers la Bosnie-Herzégovine, le Sandjak (Raska), le Kosovo-Métochie, l’Albanie, et elles achetèrent Thessalonique en Mer Égée. Pour l’élite dirigeante austro-hongroise, cette orientation de la politique étrangère de Vienne et Budapest était tributaire de la position géographique de l’Autriche-Hongrie et de la structure interne (ethnique) de l’État, ainsi que le Ministre des Affaires étrangères autrichien Berthold le déclara le 2 mai 1913. 3

La course aux Balkans austro-hongroise

En d’autres termes, cela signifiait que les instigateurs de la politique étrangère austro-hongroise considéraient les Balkans comme un dominion colonial des Habsbourg, la ville de Thessalonique tenant lieu de tête de pont maritime économique de l’Autriche-Hongrie (Trieste était un port économique pour le Nord de l’empire tandis que la Baie de Kotor dans l’actuel Monténégro constituait la principale base navale de la Double-Monarchie). Les intérêts autrichiens en Europe du Sud-Est, principalement dans le centre et le sud des Balkans, se précisèrent en même temps que les intentions des Italiens de transformer la mer Adriatique en Mare Nostro italienne et de contrôler le Sud de l’Albanie en tenant le détroit d’Otrante, ainsi qu’avec les aspirations russes de prendre possession d’Istanbul et des détroits.

https://i1.wp.com/www.silkroadbriefing.com/news/wp-content/uploads/2018/06/Balkans-Map.jpg?resize=650%2C491&ssl=1

De peur de voir l’Italie fermer la porte de l’Adriatique, les dirigeants de Vienne et de Budapest tentèrent de transformer le nord de la mer Égée par l’acquisition de Thessalonique en place forte de l’import-export austro-hongrois ouvert sur le marché mondial. La prééminence du territoire de l’actuelle Albanie aux yeux de Rome et de l’axe Vienne-Budapest doit être compris à l’aune du contexte du conflit italo-austro-hongrois pour la domination de la mer Adriatique. Il semblait évident pour les deux camps que quiconque gouvernerait l’Albanie tiendrait aussi la mer Égée. 4

Pour atteindre un but cardinal de sa politique balkanique, à savoir la domination du bassin de la Morava et l’acquisition de Thessalonique, la Double-Monarchie austro-hongroise obtint d’importantes concessions pour mener à bien la construction de la voie ferrée traversant les Balkans ottomans. Le premier trajet direct via la ligne ferroviaire Vienne-Budapest-Thessalonique-Istanbul fut rendu possible par le capital financier austro-hongrois en 1888. Quatre ans avant le début des guerres balkaniques en 1912, les importations ottomanes en provenance du marché austro-hongrois représentaient 22 % de l’ensemble des importations ottomanes. Comme elle le faisait avec l’Empire ottoman, l’Autriche-Hongrie plaça les États balkaniques sous sa tutelle financière et politique après le congrès de Berlin de 1878. Dès lors, la Convention ferroviaire fut signée en 1880 avec la Serbie, ainsi que le Contrat commercial de 1881, la convention secrète avec le prince de Serbie Milan Obrenovic IV en juin 1881, la Convention vétérinaire avec la Serbie, l’Union commerciale (1875) et douanière avec la Roumanie en 1883, etc. 5 À vrai dire, juste avant la guerre douanière de 1906-1911 entre la Serbie et la Double-Monarchie d’Autriche-Hongrie, le capital financier austro-hongrois était déjà aux commandes et contrôlait le commerce et les exportations serbes. Par ailleurs, plus de 85 % des exportations de la Serbie se faisaient en direction du marché austro-hongrois tandis que 90 % des importations serbes provenaient de la Double-Monarchie d’Autriche-Hongrie. 6

Congrès de Berlin de 1878

Pour bien cerner la dépendance dans laquelle se trouvait la Serbie vis-à-vis de la Double-Monarchie austro-hongroise après le congrès de Berlin de 1878, 7 il importe d’abord d’analyser succinctement la convention secrète signée en 1881 entre la Serbie et les monarques de l’Autriche-Hongrie. Conformément à cette convention, la principauté (devenu royaume en 1882) de Serbie ne pouvait conclure aucun accord avec le moindre pays étranger sans l’approbation de Vienne et Budapest. De plus, la Serbie renonça à sa propagande, sa politique et toute autre activisme visant à libérer les Serbes de Bosnie-Herzégovine et le Sanjak, et à annexer ces deux provinces dont la majorité de la population était à l’époque constituée de Serbes. En réalité, conformément à la convention, l’élargissement du territoire serbe vers l’Ouest (le long de la rivière Drina) était inenvisageable, et c’est pour cette raison que la politique étrangère de Belgrade se focalisa sur le sud pendant plusieurs décennies, soit vers le Kosovo, la Macédoine et l’Albanie, avec pour objectif principal d’obtenir un débouché vers l’espace maritime. En renonçant à occuper le Sanjak après 1878, la Serbie tira un trait sur l’option d’une unification politique avec le Monténégro.

Résultat de recherche d'images pour "Lac de Skadar"

Un tel état de fait eut de sérieuses répercussions sur les guerres balkaniques : l’abandon de l’unification avec le Monténégro condamnant la perspective d’un débouché vers la mer Adriatique pour les Serbes, Belgrade tenta de doter le territoire serbe d’une façade maritime en occupant le littoral du Nord de l’actuelle Albanie sur la mer Ionienne (territoire qui faisait alors partie de l’Empire ottoman). Dans le même temps, le Monténégro chercha à occuper la ville de Scutari (Shkodër) sur la côte orientale du Lac de Skadar majoritairement peuplée d’Albanais, à l’instar de la ville qui constituait la capitale de la principauté de la Zeta au XIe siècle (l’historiographie monténégrine considère cette entité comme le premier État national des Monténégrins). 8

Le succès rencontré par la politique balkanique de l’Autriche-Hongrie pour contrer l’influence russe dans la région connut son point d’orgue avec la décision du gouvernement bulgare de donner son accord au projet austro-hongrois de construire un axe ferroviaire trans-balkanique Vienne -Belgrade-Sofia-Istanbul au détriment du projet russe de bâtir un axe Roussé-Sofia. De fait, après avoir pris cette décision, la Bulgarie tomba progressivement sous l’influence exercée par les Habsbourg en Europe du Sud-Est. Elle rallia dans la foulée l’alliance militaire des Empires centraux (L’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, l’Italie). Dès lors, 50 % des import-exports bulgares se trouvaient destinés en 1910 à l’Allemagne et la Double-Monarchie. 9 Finalement, la Bulgarie devint un État-membre de l’alliance des Empires centraux en 1915. 10

Les contrats commerciaux signés avec la Roumanie en 1875 et 1883 permirent à l’Autriche-Hongrie d’exporter son capital dans ce pays d’Europe du Sud-Est. 11 Enfin, l’économie de la Bosnie-Herzégovine (après 1878 sous l’occupation et l’administration austro-hongroise) fut entièrement exploitée par Vienne et Budapest, notamment les industries du bois et minière. 12

Le territoire de l’Albanie actuelle et les terres peuplées par les Albanais tenaient une place importante dans la politique balkanique de l’Autriche-Hongrie. Cela s’expliquait principalement par les ressources naturelles considérables de l’Albanie ainsi que sa position géopolitique et stratégique d’une importance capitale compte tenu de sa position aux portes de l’Adriatique. De ce fait, l’élite militaire siégeant à Vienne-Budapest ne fit pas mystère de son souci de développer « des relations économiques, culturelles et politiques étroites » entre la double-monarchie et l’Albanie. 13 L’autre raison qui explique ces relations « étroites » entre l’Albanie et l’Autriche-Hongrie est le plan du conseil militaire viennois de faire de l’Albanie le principal barrage et contrepoids à l’encontre des prétentions serbo-monténégrines sur les territoires de Macédoine, du Nord de l’Albanie et du Kosovo-Métochie, et des vues que les Italiens et les Grecs avaient sur le Sud de l’actuelle Albanie et le littoral de la mer Adriatique. Cependant, l’Italie, qui à la suite de son unification nationale et politique en 1859-1866 devenait une puissance européenne considérable sur les plans économique et politique 14, était le plus puissant acteur politique qui s’opposait aux Habsbourg dans leur stratégie de faire de l’Albanie une colonie économique et politique des Austro-Hongrois. Au tournant du XXe siècle, l’Autriche-Hongrie et l’Italie régnèrent à eux-seuls sur la vie économique albanaise. Ainsi, la plus grande part des importations et exportations passant par le port albanais ottoman de Valona se trouvait sous le contrôle du capital financier austro-hongrois. De la même façon, la « Lloyds Autrichien» et la « Fiume Oboti Company » se partageaient la majeure partie du commerce maritime albanais. Les bateaux à vapeur de la Llyods comptaient pour 73 % du trafic maritime albanais en 1913. Les principales mines et les meilleures forêts d’Albanie étaient exploitées au profit de l’économie austro-hongroise. Toutefois, la domination austro-hongroise sur le territoire albanais fut ébranlée en 1913 lorsque l’Italie exprima son désaccord avec le projet de Vienne d’obtenir une concession afin de construire la première voie ferrée d’Albanie entre Scutari et Valona. Globalement, juste avant que n’éclate la guerre des Balkans en 1912, le territoire de l’actuelle Albanie dépendait bien plus de la Double-Monarchie austro-hongroise que de l’Empire ottoman sur le plan économique. 15

La politique austro-hongroise visant à faire de l’Europe du Sud-Est une possession coloniale permit à la Bulgarie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et la Roumanie de bénéficier de leurs propres gouvernements, dirigeants, diplomatie, 16 de conserver l’usage de leurs propres langues ou de jouir d’une autonomie de façade vis-à-vis de la Monarchie. Mais tous ces États étaient maintenus dans une grande dépendance économique, politique, financière et militaire envers Vienne-Budapest. 17 Le Royaume de Serbie constituait probablement l’élément central de la stratégie balkanique austro-hongroise depuis le premier soulèvement serbe contre l’Empire ottoman en 1804-1813, lorsqu’un État serbe indépendant de facto fut établi sous la protection russe. 18

Austro-Hungarian Empire in 1910

L’antagonisme entre Autrichiens et Serbes, qui finit par entraîner le monde dans la Grande Guerre de 1914-1918 19, tenait d’une part aux velléités viennoises de dominer les Slaves balkaniques, et d’autre part aux intentions de Belgrade de rallier tous les Serbes de l’Empire ottoman et de la Double-Monarchie austro-hongroise au sein d’un État unifié pour tous les Serbes. 20 L’élément le plus belliqueux au sein de la Double-Monarchie, le conseil militaire, conseillait à l’empereur (le Kaizer) Franc Joseph I Habsbourg de régler la question yougoslave par l’occupation militaire du petit royaume de Serbie. Un ponte de l’état-major austro-hongrois, Conrad von Hötzendorf, faisait valoir auprès de l’empereur que si l’armée austro-hongroise occupait la ville de Nis dans le sud de la Serbie, la Double-Monarchie d’Autriche-Hongrie aurait le monopole sur les Balkans du Sud-Est. 21 Néanmoins, l’empereur renâclait à appliquer une telle politique du fait que 50 % des habitants de la Double-Monarchie étaient d’origine slave. En d’autres termes, en cas d’annexion de la Serbie voire de la Serbie et du Monténégro par la monarchie austro-hongroise, la composante slave risquerait de peser plus que les composantes germanique et hongroise réunies.

Dès 1878, la politique viennoise envers deux États souverains et indépendants de la Yougoslavie, la Serbie et le Monténégro, fut consacrée à empêcher l’unification par Belgrade de la Serbie et du Monténégro en un seul État national.

Par la suite, considérant qu’il s’agissait du parfait outil pour garantir la séparation de la Serbie et du Monténégro, l’Autriche-Hongrie assura la construction de la voie ferroviaire entre Sarajevo et Kosovska Mitrovica via le Sandjak de Novi Pazar. 22 Cette ligne de chemin de fer devait intégrer le réseau ferroviaire austro-hongrois qui reliait Vienne et Budapest à Istanbul, Thessalonique et au port albanais de Valona. 23

À suivre …

Vladislav B. SOTIROVI

Traduit par Fabio, relu par San pour le Saker Francophone

  1. Concernant l’unification de l’Italie et la monarchie des Habsbourg, voir Rene A. C., Italy from Napoleon to Mussolini, New York : Columbia University Press, 1962 ; Delzell C. F. (ed.), The Unification of Italy, 1859−1861. Cavour, Mazzini or Garibaldi, New York, 1965; Beales D., The Risorgimento and the Unification of Italy, London, 1981; Hearder H., Italy in the Age of the Risorgimento, 1790−1870, London, 1983; Smith D. M., Cavour and Garibaldi, 1860: A Study in Political Conflict, Cambridge, 1985; Coppa F., The Origins of the Italian Wars of Independence, London, 1992; Smith D. M., Mazzini, New Haven: Yale University Press, 1994; Lucy R., The Italian Risorgimento. State, Society and National Unification, London−New York: Routledge, 1994; Beales D., Biagini F. E., The Risorgimento and the Unification of Italy, London-New York: Routledge, 2002; Riall L., Garibaldi: Invention of a Hero, New Haven−London: Yale University Press, 2008; Riall L., Risorgimento: The History of Italy from Napoleon to Nation State, New York−London: Palgrave Macmillan, 2009; Clark M., The Italian Risorgimento, London−New York: Routledge, 2013
  2. Taylor J. P. A., Habsburgų monarchija 1809‒1918 : Austrijos imperijos ir Austrijos-Vengrijos istorija, Vilnius : Mokslo ir enciklopedijų leidybos institutas, 1999, 167‒181. L’Autriche-Hongrie fut une double-monarchie de 1867 à 1918 constituée d’une partie autrichienne et d’une partie hongroise et au sein de laquelle chacun des deux pays exerçait un contrôle souverain sur ses propres affaires intérieures. Toutefois, les deux entités étaient liées par un conseil des Ministres en charge des affaires communes, ainsi que par la dynastie régnante issue de la Maison des Habsbourg. Le dirigeant des deux pays était à la fois empereur d’Autriche et roi de Hongrie. Palmowski J., A Dictionary of Contemporary World History from 1900 to the Present Day, Oxford−New York : Oxford University Press, 2004, 40. Sur la transition vers un gouvernement constitutionnel de l’Empire autrichien de 1860 à 1867, voir Kann A. R., A History of the Habsburg Empire 1526−1918, Berkeley−Los Angeles−London : University of California Press, 1980, 326−342. Sur Aussgleich, voir Рокаи П. и други, Историја Мађара, Београд: CLIO, 2002, 460−471
  3. Hobus G., Wirtschaft und Staat im südosteuropäischen Raum 1908−1914, München, 1934, 24−27. Sur cette question, voir Williamson R. S., Austria-Hungary and the Origins of the First World War, Bedford−St Martins, 1991 ; Hanebrink P., Gero A., Gaspar Zs., The Austro-Hungarian Dual Monarchy, 1867−1918, New Holland Publishers Uk Ltd, 2009
  4. Dans le cadre de la politique italienne de pénétration économique, financière et politique dans les Balkans, le gouvernement italien mit en place le Département de la langue et de la littérature au sein de l’Instituto Orientale (Institut Oriental) à Naples. Ference C. G. (ed.), Chronology of 20th-Century Eastern European History, Detroit‒Washington, D. C.‒London : Gale Research Inc., 1994, 4
  5. Стенографске белешке Народне скупштине Србије 1881 ; Јакшић Г., Из новије српске историје. Абдикација краља Милана и друге расправе, Београд, 1953, 70−142 ; Збирка закона, уговора и погодаба о српским зајмовима (од 9. авг. 1876. до 11. јан. 1899), Београд, 1899, 603−630 ; Карлсбадски аранжман и страна контрола у Србији, Београд, 1908 ; Недељковић М., Историја српских државних дугова, Београд, 1909, 157−172 ; Јовановић С., Влада Александра Обреновића I (1889−1897), Београд, 1929, 315−318
  6. British Documents on the Origins of the War. 1899−1914, Vol. V, 157−170 ; Стенографске белешке Народне скупштине Србије 1906, 250−270 ; Стенографске белешке Народне скупштине Србије 1905−1906, књ. III, 1350−1410 ; Jugoslaviens Entstehung, Amaltthea Verlag, 1929 ; Дело, XXXI, Београд, 1904. Sur la dépendance commerciale serbe à l’égard de la Double-Monarchie austro-hongroise, voir Ђорђевић Д., Царински рат између Србије и Аустро-Угарске 1906−1911, Београд, 1962. Sur les emprunts serbes, voir Недељковић М., Историја српских државних дугова, Београд, 1909
  7. Lors du Congrès de Berlin (13 juin-13 juillet 1878), les représentants des douze États européens reconfigurèrent profondément le Traité de Paix de San Stefano de 1878 entre la Russie et l’Empire ottoman (3 mars). Pasaulio istorijos atlasas: Mokymo priemonė, Vilnius: Naujoji Rosma, 2001, 190. Au regard des accords définitifs du Congrès, on peut dire que le grand vainqueur fut la Double-Monarchie austro-hongroise tandis que le grand perdant fut la Russie
  8. Les articles les plus importants de la Convention secrète sont le n°2 et le n°4. Sur la Convention, voir Јакшић Г., “Историја једне конвенције”, Архив за правне и друштвене науке, Београд, 1924
  9. Sur l’histoire bulgare du Congrès de Berlin en 1878 à la fin de la Première Guerre mondiale lorsque la Bulgarie se trouvait dans les sphères d’influence allemande et austro-hongroise, voir Crampton J. R., A Concise History of Bulgaria, Second Edition, Cambridge : Cambridge University Press, 2005, 85‒143
  10. Živko Avramovski, Ratni ciljevi Bugarske i Centralne sile 1914−1918, Beograd : Institut za savremenu istoriju, 1985, 99−172
  11. Concernant cette période de l’histoire de la Roumanie, voir Treptow W. K. (ed.), A History of Romania, Iaşi : The Center for Romanian Studies−The Romanian Cultural Foundation, 1996, 351−363
  12. Вучо Н., Привредна историја народа ФНРЈ до првог светског рата, Београд, 1948, 260−271
  13. Feldmarschall Conrad, Aus meiner Dienstzeit 1906−1918, Vol. III, Leipzig− München, 1922, 558
  14. Di Scala M. S., Italija nuo revolucijos iki respublikos: Nuo 1700‒jų iki šių dienų, Vilnius: Tvermė, 1998, 167
  15. Concernant cette période de l’histoire albanaise, voir Frucht R. (ed.), Encyclopedia of Eastern Europe from the Congress of Vienna to the Fall of Communism, New York‒London : Garland Publishing, Inc., 2000, 9‒11 ; Бартл П., Албанци од Средњег века до данас, Београд: CLIO, 2001, 92−161
  16. Sur le concept, les modèles fonctionnels et les différents types de diplomatie dans les relations internationales, voir Chatterjee Ch., International Law and Diplomacy, London‒New York : Routledge Taylor & Francis Group, 2007 : Cooper F. A. et al. (eds.), The Oxford Handbook of Modern Diplomacy, Oxford−New York: Oxford University Press, 2015
  17. Selon Berhard Singer, membre de la Chambre de commerce de Vienne
  18. Sur cette question, voir Ђорђевић Р. М., Србија у устанку 1804−1813, Београд: Рад, 1979
  19. Concernant les controverses anciennes et récentes sur les causes de la Première Guerre mondiale, voir Бјелајац М., 1914−2014 : Зашто ревизија? Старе и нове контроверзе о узроцима Првог светског рата, Београд: Медија центар „Одбрана“, 2014
  20. Стефановић Караџић В., “Срби сви и свуда”, Ковчежић за историју, језик и обичаје Срба сва три закона, У штампарији Јерменског манастира, 1, Беч, 1849, 1−27 ; Гaрашанин И., Начертаније, Београд, 1844 (secret manuscript) ; Чубриловић В., Историја политичке мисли у Србији XIX века, Бeоград, 1958, 90−95. Sur cette question, voir Љушић Р., Књига о Начертанију. Национални и државни програм Кнежевине Србије (1844), Београд: БИГЗ, 1993; Sotirović B. V., Srpski komonvelt: Lingvistički model definisanja srpske nacije Vuka Stefanovića Karadžića i projekat Ilije Garašanina o stvaranju lingvistički određene države Srba, Viljnus: Štamparija Pedagoškog univerziteta u Viljnusu, 2011. Sur la voie vers la Première Guerre mondiale Clark Ch., The Sleepwalkers: How Europe Went to War in 1914, New York: HarperCollins Publishers, 2012; MacMillan M., The War That Ended Peace: The Road to 1914, New York: The Random House Publishing Group, 2013. Sur les buts de guerre de la Serbie en 1914, voir Екмечић М., Ратни циљеви Србије 1914, Београд : Просвета, 1990
  21. Потемкин В. П. (уредник), Историја дипломатије, књ. 2, Београд, 1949, 163−164
  22. Pribram A. F., Die politischen Geheimverträge Österreich-Ungarns 1879−1914, ester Band, Wien, 1920, 267−275
  23. Архив српског посланства у Паризу, Извештај из Беча, 28. I 1914, број 19 ; Die Grosse Politik, XXXVII, 738−740 ; Die internationalen Beziehungen im Zeitalter des Imperialismus, I, 95, II, 155−156, 257
   Envoyer l'article en PDF   

1 réflexion sur « L’Europe du Sud-Est dans les relations internationales au tournant du XXe siècle 2/4 »

  1. Ping : Syrie – Les Kurdes veulent le beurre et l’argent du beurre – Le Saker Francophone – DE LA GRANDE VADROUILLE A LA LONGUE MARGE

Les commentaires sont fermés.