Par Deborah Brautigam et Meg Rithmire – Le 6 février 2021 – Source The Atlantic
La Chine, nous dit-on, incite les pays les plus pauvres à contracter prêt sur prêt pour construire des infrastructures coûteuses qu’ils ne peuvent pas se permettre et qui n’apportent que peu de bénéfices, tout cela dans le but que Pékin puisse prendre le contrôle des actifs de ses emprunteurs en difficulté. Alors que les États du monde entier s’endettent pour lutter contre la pandémie de coronavirus et soutenir des économies en perte de vitesse, les craintes de telles saisies éventuelles n’ont fait que s’amplifier.
Selon ce point de vue, l’internationalisation de la Chine, telle qu’elle se déroule au travers de programmes comme les Nouvelles routes de la soie, ne serait pas seulement une quête d’influence géopolitique, mais aussi, selon certains, une arme. Une fois qu’un pays est coincé par les prêts chinois, comme un joueur malchanceux qui emprunte à la mafia, il est la marionnette de Pékin et risque de perdre un membre.