Croire qu’ “Israël” demandera la permission avant d’agir


En cas d’échec des négociations de Vienne, soit “Israël” devra s’accommoder du fait que l’Iran est une puissance nucléaire “seuil” , soit il devra se préparer à une guerre régionale sur plusieurs fronts.


Par Alastair Crooke – Le 7 novembre 2021 – Source Al Mayadeen

Au début du mois, le Premier ministre israélien Naftali Bennett a déclaré que son pays était en guerre froide avec l’Iran et qu’il prévoyait de vaincre la République islamique de la même manière que Ronald Reagan avait soi-disant vaincu l’Union soviétique : “Nous sommes en guerre froide avec l’Iran. Au cours des 30 dernières années, l’Iran s’est positionné autour de nous pour nous détourner de nos objectifs”. M. Bennett a prévenu que l’Iran serait confronté à “des implications très graves s’il continuait à enrichir de l’uranium”, et a souligné que Tel Aviv ferait “tout ce qui est nécessaire pour neutraliser cette menace”, notamment en dépensant plus que l’Iran en matière de défense pour garder “un certain nombre de coups d’avance”. Continuer la lecture

Un JCPOA à la demande ?


Biden voulait avoir la possibilité d’entrer – et de sortir – de l’Accord à volonté.


Par Alastair Crooke – Le 31 octobre 2021 – Source Al Mayadeen

Trita Parsi, commentatrice de premier plan sur l’Iran, jette un nouvel éclairage sur les raisons pour lesquelles les pourparlers de Vienne sur un retour à l’accord nucléaire (le JCPOA) traînent en longueur : les grands médias occidentaux se sont empressés de suggérer que la lenteur de la reprise des pourparlers s’explique par le scepticisme de la nouvelle administration iranienne à l’égard de la sincérité de Washington quant à l’obtention d’un résultat permettant une levée significative des sanctions. Deuxièmement, il a été largement allégué que l’équipe de Raïssi a traîné les pieds, afin d’accumuler plus de leviers de négociation avant le prochain cycle de tractations à Vienne. Il semble que tout cela soit faux. Continuer la lecture

Comment se fait-il ? La si intelligente stratégie de Biden contre l’Iran échoue


Par Moon of Alabama – Le 22 octobre 2021

La semaine dernière, j’ai fait une remarque sur les négociations avec l’Iran :

Les discussions diplomatiques avec l’Iran n’échoueront que si l’administration Biden remet en question l’accord nucléaire et ne lève pas les sanctions imposées à l’Iran par l’administration Trump. Le seul problème est que Biden veut plus de concessions de la part de l’Iran que ce dernier avait accepté dans le cadre de l’accord JCPOA.

Nous apprenons maintenant que Biden ne veut pas seulement plus de concessions de la part de l’Iran mais qu’il veut aussi pouvoir réimposer des sanctions même si des concessions ont été accordées par l’Iran.

Biden veut le beurre et l’argent du beurre.

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La dispute Iran-Azerbaïdjan est une compétition pour les corridors de transport de la région


Par Pepe Escobar – Le 5 octobre 2021 – Source The Saker’s Blog

Des camps se forment pendant la querelle entre l’Iran et l’Azerbaïdjan. Mais cette dispute n’a rien à voir avec l’ethnie, la religion ou la tribu. Il s’agit surtout de savoir qui pourra forger les nouvelles voies de transport régional.

La dernière chose dont le processus complexe et en cours d’intégration eurasienne a besoin à ce stade, c’est de cette brouille entre l’Iran et l’Azerbaïdjan dans le Sud Caucase.

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Cet “autre” Reset se déploie dans toute l’Asie centrale et occidentale


Toute l’Asie centrale se réoriente vers l’OCS, l’UEEA, la Russie et la Chine. La psotition est désormais “perdue” pour les États-Unis.


Par Alastair Crooke  – Le 20 septembre 2021 – Source Strategic Culture

Le choc de l’implosion de l’Afghanistan – comme soufflé par un coup de vent – et la course effrénée des États-Unis pour s’enfuir, alors même que des agents locaux fidèles et des milliards de dollars de bagages étaient abandonnés sur le tarmac, ont déclenché un tremblement de terre politique qui se diffuse dans toute l’Asie. Le “centre névralgique” (c’est-à-dire les États-Unis) d’une structure de réseau complexe a été arraché à des structures et des relations anciennes et établies. Continuer la lecture

La débâcle afghane : La voie ouverte aux révolutions économiques


Le coup paradigmatique donné par l’Afghanistan à la vision occidentale, arrive à un moment d’inflexion historique : les États se détournent délibérément de ce modèle raté qui avait soutenu Ghani.


Par Alastair Crooke – Le 13 septembre 2021 – Source Al Mayadeen

“Avant de voler 169 millions de dollars et de s’enfuir après sa disgrâce, le président fantoche de l’Afghanistan, Ashraf Ghani, a été formé dans des universités américaines d’élite, a reçu la citoyenneté américaine, a été formé à l’économie néolibérale par la Banque mondiale, a été glorifié dans les médias en tant que technocrate “incorruptible”, a été coaché par de puissants groupes de réflexion de DC comme l’Atlantic Council, et a reçu des prix pour son livre, Fixing Failed States”. C’est le paragraphe introductif de l’analyse de Grayzone sur ce que Ghani représentait pour les États-Unis.

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L’horizon s’éclaircit


Le discours de Raïssi constitue un défi particulier pour l’Occident, car il est fondé sur les valeurs de la révolution éthique qui sont à la fois étrangères et incompréhensibles pour cette élite métropolitaine.


Par Alastair Crooke – Le 16 août 2021 – Source Al Mayadeen

Il y a des moments où des lueurs de clarté brillent à travers le brouillard de la guerre narrative. Le discours d’investiture du président Raïssi ce mois-ci a été l’une de ces lueurs d’espoir. L’Iran se repositionne stratégiquement : les années passées à essayer de trouver un modus vivendi avec l’Occident n’ont fait que démontrer aux deux partenaires de cette “liaison” peu romantique qu’une relation n’est tout simplement pas possible. En effet, comme l’a laissé entendre Raïssi, cela a non seulement manqué de couler l’Iran, mais l’a aussi laissé avec une maison en désordre. Raïssi doit d’abord remettre de l’ordre dans sa maison, a-t-il dit, puis ouvrir la diplomatie à un cercle d’interactions plus large et plus diversifié. Les huit dernières années ont été étouffantes. Il faut ouvrir une fenêtre.Shafts of Clarity Continuer la lecture

Le carcan du non sens de la narration occidentale


Les récits de Biden resteront des fantasmes, qui ne peuvent être mis en œuvre dans la réalité. En d’autres termes, ils ne peuvent être mis en œuvre sans déclencher une guerre majeure au Moyen-Orient – une guerre qui menacerait l’existence même d’ “Israël”.


Par Alastair Crooke – Le 13 juillet 2021 – Source Al Mayadeen


Lorsque le président israélien sortant a rencontré Biden dans le bureau ovale le mois dernier, tous les “récits porteurs” de l’Establishment mondial étaient exposés : l’“ordre mondial” imposé par les États-Unis, le renforcement de l’alliance arabe anti-iranienne, le blocage de la poussée nucléaire iranienne, l’arrêt du développement de l’arsenal militaire iranien – et l’Iran “ne réussira jamais à se doter d’une arme nucléaire sous “mon” mandat (c’est-à-dire celui de Biden)” .The Shackle of Western Non-meaningful Narrative
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Le JCPOA : Un catalogue d’objectifs volatiles


L’Iran va peut-être passer un séjour à l’Est, pendant un certain temps, jusqu’à ce que l’Amérique prenne congé du Moyen-Orient.


Par Alastair Crooke – Le 2 août 2021 – Source Strategic Culture

Six cycles de négociations à Vienne pour relancer le JCPOA de 2015 n’ont abouti à aucun accord. Le Comité de mise en œuvre du Conseil suprême de sécurité nationale iranien (SNSC) a donc conclu que ces cycles de pourparlers indirects n’ont pas abouti, car Washington n’a pas été persuadé de lever toutes les sanctions, ni de fournir une garantie de ne pas se retirer une nouvelle fois de l’accord.

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La politique de pression maximale contre l’Iran a échoué


Que va donc faire Biden ?


Par Moon of Alabama – Le 4 août 2021

Il y a une semaine, j’ai écrit sur l’échec de la politique étrangère de Biden. En ce qui concerne l’accord nucléaire (JCPOA) avec l’Iran, j’ai fait cette remarque :

Pendant sa campagne, Biden avait promis de rejoindre l'accord nucléaire avec l'Iran. Mais aucune action n'a suivi. Les pourparlers avec Téhéran ont commencé trop tard et ont été remplis de nouvelles exigences que l'Iran ne peut accepter sans diminuer ses défenses militaires.

L'arrogance de l'administration Biden est à son comble lorsqu'elle croit pouvoir dicter ses conditions à Téhéran : ...

Ce n'est pas l'Iran qui a quitté l'accord JCPOA approuvé par l'ONU. Ce sont les États-Unis qui ont quitté cet accord et ont réintroduit une campagne de sanctions "pression maximale" contre l'Iran. L'Iran a déclaré qu'il était prêt à réduire à nouveau son programme nucléaire dans les limites de l'accord JCPOA si les États-Unis supprimaient toutes les sanctions. C'est l'administration Biden qui refuse de le faire tout en formulant de nouvelles exigences. Il est évident que cela ne fonctionnera pas. ...

Si les États-Unis ne reviennent pas dans l'accord JCPOA, sans autres conditions, l'Iran finira par quitter l'accord et poursuivra son programme nucléaire comme il l'entend. Ce serait l’échec total de la tactique dure choisie par Biden. On peut se demander ce que l'administration Biden a prévu de faire lorsque cela se produira.

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