Il semble que la Russie et la Chine resteront en retrait et patientes, en attendant que les structures se fissurent.
Par Alastair Crooke – Le 25 octobre 2021 – Source Strategic Culture
Jeffrey Tucker, dans un article intitulé « Sommes-nous proches d’un effondrement social et économique total ? », écrit : « Les économies et les sociétés s’effondrent lentement, puis un peu plus, puis d’un seul coup. Nous semblons être dans la période intermédiaire de cette trajectoire [aux États-Unis]. La partie lente a commencé en mars 2020, lorsque les politiciens du monde entier ont imaginé que ce ne serait pas une grosse affaire d’arrêter l’économie et de la redémarrer une fois que le virus serait parti ». Quelle belle démonstration de la puissance d’un gouvernement « guidé par la science » ce serait – la technocratie sur le pied de guerre.


Pendant la période précédant l’invasion de l’Irak, en 2003, Washington proclamait au monde entier que l’Irak était en possession d’armes de destruction massive. Bien que l’administration Bush ne disposait d’aucune preuve réelle pour étayer cette affirmation, cela ne fut pas un obstacle à la poursuite du plan d’action souhaité. Les preuves nécessaires ont été inventées, et les preuves contradictoires ont été autoritairement reboutées. L’exemple suivant est instructif. José Bustani, le directeur fondateur de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), s’efforçait à l’époque de faire accepter l’Irak comme membre de l’OIAC, car cela aurait permis des inspections approfondies, et Bustani s’attendait pleinement à ce que ces inspections confirment ce que ses propres experts en armes chimiques lui avaient déjà dit, à savoir que toutes les armes chimiques de l’Irak avaient déjà été détruites, dans les années 1990 après la guerre du Golfe. La réponse de l’administration Bush à Bustani a été rapide : John Bolton, alors sous-secrétaire d’État, lui a donné vingt-quatre heures