#jesuisBDS

Note du Saker Francophone 

On savait déjà, avec l’affaire Dieudonné qu’en France on peut se moquer de tout, sauf des sionistes. On sait maintenant avec l’affaire BDS qu’en France on peut manifester contre tout, sauf contre Israël.

L’activisme anti israélien est un crime au pays de la liberté d’expression, chez les #jesuischarlie.


Par Glenn Greenwald – Le 27 octobre 2015 –Source: The Intercept

La marche Je suis Charlie pour la liberté de parole à Paris fut une récupération pour de nombreuses raisons, que j’avais déjà présentées à l’époque. Elle fut menée par des dizaines de dirigeants du monde entier, dont beaucoup emprisonnent ou même tuent des gens qui expriment des points de vue interdits. Elle fut acclamée par de nombreux occidentaux qui font semblant d’être choqués quand les atteintes à la liberté de parole sont perpétuées par des musulmans mais pas, comme c’est plus souvent le cas, quand elles sont perpétuées par leurs propres gouvernements contre des musulmans.

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La liberté de la presse en Ukraine Post-Maidan


Comment les valeurs européennes tant vantées sont-elles maintenant appliquées en Ukraine 

Cette enquête de terrain d’Ukraine Comment nous en donne une petite idée.


Le 17 Octobre 2015 – Source Ukraine comment 

Dans notre précédent article nous avons montré comment sa vision critique et conservatrice à propos de la révolution du Maidan, de la réaction du nouveau gouvernement face à l’insurrection du Donbass et sa conduite de la guerre, avaient valu au journal ukrainien Vesti la profonde méfiance du gouvernement et son surnom de Voix du Kremlin pour de nombreux Ukrainiens. Nous décrirons ici les pressions que le journal subit, depuis un an et demi, de la part du gouvernement et des radicaux.

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Gavés de propagande, les Russes ? Encore un mensonge de l’Ouest !


Par Nina Kouprianova – Le 11 octobre 2015 – Source : Fort Russ

 

Le cliché de la propagande d’État russe dans les médias occidentaux grand public a la vie dure ; il se porte même très bien ces derniers temps. Cette insistance manifeste sa propre perte de contrôle, au moment où les anciens modèles de télé d’informations câblées perdent du terrain, que le paysage médiatique se diversifie, et que des plateformes Web variées permettent à des internautes plus jeunes et expérimentés de trouver de nouvelles sources d’information. Cette sorte d’accusation répétitive a aussi pour but de délégitimer les émissions internationales en langue russe et d’expliquer le soutien massif dont jouit M. Poutine dans son pays.

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Comment la presse libre occidentale encourage l’ignorance

Par Danielle Ryan – le 26 mars 2015 – source Russia Insider

Après 25 ans de bons et loyaux services, Andrei Babitsky a été renvoyé de Radio Free Europe/Radio Liberty à cause d’une phrase pro-russe. Les médias occidentaux ont délibérément ignoré son cas, car il ne colle pas avec l’histoire d’une presse occidentale d’expression libre.

J’ai déjà lu de nombreux articles et en ai écrit d’autres sur les fautes déontologiques de la presse occidentale quand elle choisit de couvrir non seulement la Russie mais aussi les médias russes comme RT. Mais aucune histoire n’est aussi révélatrice que celle-ci.

Elle commence par l’histoire de cet employé viré à cause d’un reportage sur Maïdan et d’une vision de la Crimée qui ne correspondait pas à celle de son employeur. C’est exactement le genre d’histoires que Politico, Newsweek ou BuzzFeed adorent.

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Le journaliste russe qui croyait à la liberté

Par Philippe grasset – Le 25 mars 2015 – Source dedefensa.org

Radio Free Europe et Radio liberty censurent le journaliste russe qui croyait à la liberté

C’est une histoire exemplaire que celle d’Andrei Babitski, journaliste russe, libéral, anti-poutinien, face à son employeur depuis 1989, RFE/RL (Radio Free-Europe/Radio-Liberty), la puissante station de radio établie par les USA en Europe au début de la Guerre froide, pour émettre vers les pays communistes d’Europe de l’Est et l’URSS. RFE/RL s’est reconvertie à partir de 1989-1991, dans le sens voulu par la politique US selon la dynamique de la politique-Système. Babitski, lui, a suivi son penchant pour la démocratie et pour la liberté telles qu’il se les représente, et a pris au grand comptant la morale qu’on lui présentait. Il acquit une célébrité certaine par ses reportages sur la Tchétchénie, sur la Géorgie, sur les révolutions de couleur, chaque fois contre le pouvoir russe et bientôt contre Poutine. Emprisonné par les Russes puis par les Tchétchènes en 2000, il fut l’objet d’une intervention personnelle de la secrétaire d’État Madeleine Albright pour sa libération. Le destin commença à changer pour Babitski en mars 2014 avec la question de la Crimée, avec un article passé sur son blog, en russe, article anti-poutinien et extrêmement critique de la politique et de la situation officielles de la Russie comme à l’habitude, mais qui commençait tout de même par cette phrase : «Ceci n’est pas à propos de la Crimée, – sur cette question, je suis complètement d’accord avec la thèse centrale de Vladimir Poutine selon laquelle la Russie a le droit absolu de prendre la population de la péninsule sous sa protection.» Le reste suit jusqu’à la mise à pied de Babitski, en septembre 2014, parce qu’il avait mis en ligne une vidéo montrant quatre cadavres dont ceux de deux civils qui pouvaient sembler avoir été l’œuvre des milices ukrainiennes d’extrême-droite ou de l’armée ukrainienne.

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