Pour comprendre le combat de l’Iran depuis 150 ans, suivez la piste du sang et du pétrole


Par Cynthia Chung − Le 23 mai 2020 − Source Strategic Culture Foundation

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© Photo: REUTERS/Raheb Homavandi

Dimanche dernier, le 17 avril, un différend entre l’Iran et les États-Unis s’est produit au sujet de la décision des États-Unis d’accroître leur présence militaire dans les eaux des Caraïbes et du Pacifique Est, la raison invoquée étant une campagne de lutte contre les stupéfiants.

Le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a écrit dimanche dernier au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, que le véritable objectif de cette décision américaine est « d’intervenir et de perturber le transfert de carburant iranien vers le Venezuela ». Dans la même lettre, Zarif a exprimé son inquiétude quant à « l’intention des États-Unis d’envisager des mesures dangereuses, illégales et provocatrices contre les pétroliers iraniens qui font du commerce international parfaitement légal avec la République bolivarienne du Venezuela ».

Le déploiement iranien consiste en cinq pétroliers transportant environ 45,5 millions de dollars d’essence et de produits connexes, dans le cadre d’un accord plus large entre l’Iran et le Venezuela. Les États-Unis ont imposé des sanctions sur les exportations de pétrole des deux pays.

Pour la première fois depuis 1962, l’Iran a demandé l’aide du FMI en raison des graves pénuries créées par la pandémie COVID-19, l’Iran demandant un prêt d’urgence de 5 milliards de dollars. Cependant, la demande est actuellement bloquée par les États-Unis, qui représentent un peu plus de 16,5 % des actions avec droit de vote du FMI et qui ont un droit de veto effectif sur les décisions.

L’Iran connaît actuellement une grave pénurie de médicaments et d’équipements dans le contexte de la pandémie, et pourtant il lui est interdit d’acheter des médicaments et des fournitures en raison des sanctions bancaires.

Il est clair que ces manœuvres contre l’Iran ne sont pas au nom de la « sécurité » de qui que ce soit, mais plutôt une tentative de forcer l’Iran à finalement plier le genou et être réduit à un état de dépendance totale.

L’Iran a mené un long combat pour revendiquer son indépendance vis-à-vis des puissances occidentales.

Mais si je vous disais qu’il fut un temps où l’Iran et les États-Unis avaient de bonnes relations et que les États-Unis étaient en fait le principal promoteur et défenseur de la souveraineté de l’Iran ?

Presque à l’issue d’une pièce de théâtre shakespearienne de tragédie et de trahison, la relation a été mise en péril par un troisième acteur. Comme l’a indiqué John Perkins dans son livre « Confessions of an Economic Hit Man« , le tout premier coup d’état américain contre un pays étranger a été le renversement du Premier ministre nationaliste iranien Mosaddegh en 1953. Cependant, ce qui est souvent omis… c’est qu’il s’agissait d’une opération conçue et organisée par les Britanniques.

Pour que nous puissions comprendre comment et pourquoi les États-Unis ont été entraînés dans une telle affaire, notre histoire commence il y a 150 ans…

Dieu et mon droit

Tout a commencé en 1872, lorsque Nasir al-Din Shah a accordé au baron britannique Julius de Reuter des droits sur l’ensemble du patrimoine économique de l’Iran. Reuter contrôlait non seulement l’industrie, l’agriculture et le transport ferroviaire de l’Iran, mais il détenait également le droit d’émettre des devises et de créer une banque nationale, appelée Imperial Bank of Persia, qui était sous contrôle britannique direct.

En 1901, Muzzaffar al-Din Shah a négocié ce qui est devenu le « contrat D’Arcy », accordant à William Knox D’Arcy, un mondain londonien millionnaire, le privilège spécial et exclusif de posséder et de gérer exclusivement le gaz naturel et le pétrole de l’Iran pour une durée de 60 ans.

Le 26 mai 1908, D’Arcy a découvert un énorme gisement de pétrole à Masjed-Soleiman. La Grande-Bretagne a immédiatement créé l’APOC [Anglo-Persian Oil Company, NdT] en 1908, en achetant les droits sur l’or noir à D’Arcy. Six ans plus tard, Winston Churchill, Premier Lord de l’Amirauté, a donné l’ordre d’acheter 51% de l’APOC, nationalisant ainsi la société. Cette mesure visait à assurer la libre circulation du pétrole à la marine britannique. C’était la première société à extraire du pétrole de l’Iran.

L’Iran n’a reçu que 16% des royalties sur le pétrole.

La Grande-Bretagne a continué à chercher à contrôler totalement l’Iran, non pas par l’occupation coloniale, mais plutôt par des « accords » économiques. Au milieu du découpage des nouveaux « joyaux » de l’empire au Moyen-Orient à partir du crime de laesum jus du peuple arabe par Sykes-Picot et de l’occupation britannique illégale de la Palestine, le célèbre accord anglo-perse du 19 août 1919 a également été signé, Londres transformant effectivement l’Iran en un protectorat de facto dirigé par des « conseillers » britanniques. Grâce à cet accord, la Grande-Bretagne avait réussi à devenir le maître des ressources naturelles de l’Iran.

L’Iran ne reçut presque rien en retour, pas même du pétrole de l’APOC pour sa consommation intérieure, mais dut plutôt l’importer d’Union soviétique !

Le 28 novembre 1932, Reza Shah annonça qu’il allait annuler la concession britannique de l’APOC. La marine britannique était fortement dépendante du pétrole iranien bon marché et la Grande-Bretagne refusa donc d’acquiescer. Un compromis fut trouvé en 1933 par le biais de négociations bilatérales et les Britanniques réussirent à prolonger leur concession jusqu’en 1993 ! L’Iran avait réussi à faire payer un prix plus élevé aux Britanniques, mais il ne contrôlait toujours pas son propre pétrole.

La relation avec les États-Unis

Bien qu’il ait revendiqué une position neutre pour l’Iran pendant la Seconde Guerre mondiale, on a appris que Reza Shah était apparemment sympathique à la cause d’Hitler. L’argument a donc été utilisé qu’un Iran pro-allemand pourrait devenir une rampe de lancement pour une attaque contre l’Union soviétique, justifiant l’entrée des Britanniques et des Soviétiques dans le pays le 25 août 1941 pour ce qui serait une occupation de plusieurs années. Le 16 septembre, Reza a été contraint par les Britanniques à abdiquer et à s’exiler, transférant le pouvoir à son fils de 22 ans, Mohammad Reza Shah.

Mohammad Reza Shah n’était pas satisfait de l’occupation conjointe et recherchait une présence militaire américaine en tant que médiateur des intérêts britanniques et soviétiques. Le chah envoya une lettre au Président Franklin D. Roosevelt le 25 août 1941 pour lui demander de le faire :

« Ayez la bonté de vous intéresser à cet incident… Je prie Votre Excellence de prendre des mesures humanitaires efficaces et urgentes pour mettre fin à ces actes d’agression. »

En réponse à cet appel, Roosevelt envoya le général Patrick Hurley comme représentant spécial en Iran pour aider à préparer ce qui allait devenir la Déclaration sur l’Iran, finalement adoptée à la Conférence de Téhéran [28 novembre-1er décembre 1943, NdT] où Staline, Roosevelt et Churchill se sont s’entendus pour garantir l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale de l’Iran.

La Déclaration sur l’Iran a été utilisée pour mettre enfin fin à l’occupation étrangère de l’Iran après la Seconde Guerre mondiale, malgré une certaine résistance, et jouera un rôle crucial dans la lutte future de l’Iran pour sa souveraineté. La Déclaration sur l’Iran s’est donc révélée être plus que des mots, et cela ne serait certainement jamais arrivé sans FDR.

Dans le cadre de son rapport à FDR, Hurley a écrit quelques mots mordants sur le système actuel de l’impérialisme britannique :

« L’impérialisme de l’Allemagne, du Japon, de l’Italie, de la France… prendra fin, nous l’espérons, ou sera radicalement modifié par cette guerre [la Seconde Guerre mondiale]. L’impérialisme britannique semble avoir acquis une nouvelle vie. . . Ce qui semble être une nouvelle vie… est le résultat de l’infusion, dans sa forme émaciée, du sang de la productivité et de la liberté d’une nation libre [l’Iran] par le biais du prêt-bail. »

Roosevelt a envoyé une copie du rapport Hurley à Churchill avec ses réflexions sur la question : « Le mémorandum ci-joint m’a été envoyé… J’aime bien son approche générale de la prise en charge et de l’éducation de ce que l’on appelait autrefois les « pays arriérés »… Le but de tout cela est que je ne veux pas que les États-Unis acquièrent une « zone d’influence », ou toute autre nation d’ailleurs [en Iran]. »

Churchill n’était pas très enthousiaste sur la vision de Hurley-FDR. Il était particulièrement irrité par l’idée de Hurley selon laquelle l’impérialisme britannique était en conflit avec la démocratie.

FDR est décédé quelques mois plus tard, et avec son enterrement, les plans de Hurley pour le soutien américain à un Iran souverain et démocratique comme modèle pour le reste du Moyen-Orient ont été relégués aux oubliettes du temps et oubliés par une grande partie du monde.

Après la Seconde Guerre mondiale, les sentiments nationalistes ont augmenté, y compris au Moyen-Orient, le plus notable étant l’Iran. Cependant, après la mort du FDR, les Britanniques ont été libres de répondre de manière hypocrite à la demande de l’Iran pour de meilleures conditions économiques en offrant ce qui a été appelé « l’accord supplémentaire », en mai 1949. Cet accord prévoyait un meilleur paiement des redevances, mais refusait toujours à l’Iran tout contrôle des comptes ou toute autre forme de contrôle sur le pétrole iranien.

Et Mosaddegh intervint

À la fin des années 1940, une nouvelle force politique est apparue en Iran, le Front national dirigé par Mohammad Mosaddegh. Leur campagne était centrée sur la demande de nationalisation de l’AIOC [Anglo-Iranian Oil Company, NdT] et le peuple iranien était d’accord, élisant Mosaddegh au Majlis (Parlement) en 1949.

Mosaddegh ne perdit pas de temps et devint rapidement le chef du Comité pétrolier du Majlis qui fut chargé d’étudier l’« Accord supplémentaire » britannique. Lorsque le moment est venu de le soumettre au vote le 25 novembre 1950, le comité a rejeté catégoriquement la proposition britannique.

Moins de quatre mois plus tard, le Majlis a voté le 15 mars 1951 en faveur de la nationalisation de l’AIOC, et celle-ci a été rebaptisée National Iranian Oil Company (NIOC). Moins de deux mois plus tard, Mosaddegh est devenu Premier ministre de l’Iran le 28 avril 1951.

Les Britanniques sont restés les mains vides.

Par deux fois, les Britanniques ont tenté de plaider leur cause devant la communauté internationale, une fois en mai 1951 à La Haye et une autre fois en octobre au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Les deux tentatives ont été perdues face à la défense de Mosaddegh. Mosaddegh avait obtenu un doctorat en droit à la faculté de droit de Neuchâtel en Suisse en 1914.

Ce fut tout sauf une victoire formelle. Il s’agissait de créer un précédent dans la communauté internationale en favorisant le droit à la souveraineté nationale d’un pays par rapport aux « revendications » impériales de la Grande-Bretagne, qui ont été exposées au cours de ces deux procès très médiatisés comme n’étant rien d’autre que des menaces et des pots-de-vin de pirates.

Au Conseil de Sécurité des Nations Unies, M. Mosaddegh a répondu aux ambitions impériales britanniques sur l’Iran par ces mots éloquents :

« Mes compatriotes n’ont pas le strict nécessaire pour vivre… Notre plus grand atout naturel est le pétrole. Il devrait être la source de travail et de nourriture pour la population iranienne. Son exploitation devrait être notre industrie nationale à proprement parler, et les revenus qui en découlent devraient servir à améliorer nos conditions de vie. Cependant, telle qu’elle est organisée aujourd’hui, l’industrie pétrolière n’a pratiquement rien contribué au bien-être de la population, ni au progrès technique ou au développement industriel de mon pays… si nous devons tolérer une situation dans laquelle l’Iranien joue le rôle d’un simple travailleur manuel dans les champs de pétrole… et si les exploitants étrangers continuent à s’approprier pratiquement tous les revenus, alors notre peuple restera à jamais dans un état de pauvreté et de misère. Ce sont les raisons qui ont poussé le Parlement iranien… à voter à l’unanimité en faveur de la nationalisation de l’industrie pétrolière ».

Un coup d’état britannique

Les Britanniques étaient furieux de l’humiliation très médiatisée de Mosaddegh concernant la revendication de l’Empire britannique sur le pétrole iranien. Mosaddegh devait être déposé, mais cela ne pouvait pas ressembler à des représailles britanniques.

Lors de la visite d’Averell Harrimann à Téhéran en juillet 1951, dans une tentative de sauver les relations brisées entre la Grande-Bretagne et l’Iran, Mosaddegh aurait déclaré :

« Vous ne savez pas à quel point ils sont rusés. Vous ne savez pas à quel point ils sont diaboliques. Vous ne savez pas à quel point ils souillent tout ce qu’ils touchent. »

Alors que les rumeurs de coup d’état circulaient et que les rapports faisaient état de la recherche de contacts britanniques avec des officiers militaires iraniens, Mosaddegh a rompu les relations diplomatiques avec le Royaume-Uni le 16 octobre 1952. Les Britanniques furent encore plus humiliés et durent quitter le pays en emmenant leurs agents avec eux.

C’est à ce moment que Churchill « invita » son chien de salon, le de facto Président Truman, à participer à sa vision d’un changement de régime en Iran. En novembre 1952, les NSC 136 et 136/I ont été consignées, Truman avait accepté de promouvoir une intervention directe en Iran par des opérations secrètes et même par la force militaire. Un plan détaillé a été approuvé le 8 janvier 1953, soit 12 jours avant l’intronisation d’Eisenhower.

La gestion de cette opération secrète a été confiée aux traîtres frères Dulles, qui allaient utiliser la même technique lorsque JFK est entré en fonction pour le piéger avec le fiasco de la Baie des Cochons, cependant, JFK avait réussi à montrer publiquement l’implication d’Allan Dulles dans ce plan et l’avait renvoyé. Dulles avait été directeur de la CIA pendant 8 ans jusqu’alors, et avait été directeur adjoint de la CIA pendant deux ans auparavant. Pour plus de détails, veuillez vous référer à mon article sur ce sujet.

Lors d’une réunion préliminaire à Washington, des représentants de la Division Proche-Orient et Afrique (NEA) ont rencontré les Services de renseignement britanniques. Les principales personnalités étaient Christopher Montague Woodhouse, qui avait été chef de station pour les Services de renseignement britanniques à Téhéran, et du côté américain, Kermit Roosevelt (fils de Teddy Roosevelt), qui a fait office de chef de la division NEA. Ce sont les Britanniques qui allaient proposer une action politique commune pour destituer le Premier Ministre Mosaddegh, selon des documents de la CIA, qui ont été en partie divulgués par le New York Times le 16 avril 2000. Le plan final a été baptisé TPAJAX.

L’annexe B, alias « Projet de Londres du plan opérationnel du TPAJAX », était une propagande noire visant à marteler ces thèmes 1) Mosaddegh favorise le parti Tudeh [parti d’obédience marxiste fondé le 29 novembre 1941, NdT] et l’URSS 2) Mosaddegh est un ennemi de l’Islam puisqu’il s’associe au Tudeh.

Le but de cette tactique était de creuser un fossé entre Mosaddegh et son Front National d’un côté et ses alliés cléricaux, en particulier Kashani, de l’autre. Les manifestations contre Mosaddegh dans les rues devaient servir de prétexte à des députés achetés pour organiser un vote contre lui, s’il refusait de se retirer ; le plan était de faire arrêter Fazlollah Zahedi, chef de l’opposition. Zahedi, tel qu’il figure à l’annexe B, a été choisi par les Britanniques pour remplacer Mosaddegh en tant que Premier ministre après le coup d’État.

Le Chef d’État-Major, le général Taghi Riahi, a découvert les plans du coup d’état et a alerté Mosaddegh à temps. Lorsque le Chef de la garde impériale, le colonel Nasiri, se rendit chez Mosaddegh la veille du jour prévu pour le coup d’État (16 août) pour l’arrêter, Nasiri lui-même fut fait prisonnier par les militaires pro-Mosaddegh. Zahedi a réussi à s’enfuir.

La tentative de coup d’état a échoué et la nouvelle s’est vite répandue, la foule a inondé les rues pour soutenir Mosaddegh et dénoncer le Shah. Le Shah a rapidement quitté le pays.

La CIA informée du fiasco a alerté Kermit Roosevelt qu’il devait quitter l’Iran immédiatement. Mais Kermit pensait que le coup d’état pouvait encore fonctionner et qu’il ferait une seconde tentative trois jours plus tard. Les Services de renseignement britanniques et la CIA ont orchestré des manifestations dans les rues le 19 août. Les décrets royaux signés par le Shah pour la destitution de Mosaddegh et son remplacement par Zahedi ont été rendus publics dans la presse le jour même avec l’annonce à la radio : que Zahedi était Premier ministre, que Mosaddegh avait été évincé et que le Shah reviendrait bientôt.

Des unités militaires ont été dépêchées au domicile de Mosaddegh. Alors que sa maison était détruite par les tirs et les chars, Mosaddegh a réussi à s’échapper. On dit qu’il s’est ensuite rendu aux autorités.

Après une période de dix semaines dans une prison militaire, Mosaddegh a été jugé pour trahison, car il se serait mobilisé pour une rébellion et aurait contredit le Shah. En fait, la trahison en cause était une réponse nationaliste à un coup d’état mené par des étrangers.

Mosaddegh a été rapidement déclaré coupable et condamné à mort, puis à trois ans de prison, suivis d’une assignation à résidence.

La réponse de Mosaddegh à cette parodie de procédure judiciaire a été la suivante :

« Mon seul crime est d’avoir nationalisé l’industrie pétrolière et d’avoir retiré de ce pays le réseau du colonialisme et l’influence politique et économique du plus grand empire [l’Empire britannique] sur Terre. »

Des membres de son gouvernement ont également été arrêtés, ainsi que les principaux militaires qui lui sont restés fidèles. Six cents des 6 000 hommes ont été exécutés.

Même après la mort de Mosaddegh, le 5 mars 1967, ses ennemis craignaient son influence. Mosaddegh avait demandé qu’à sa mort, il soit enterré dans le cimetière public aux côtés des victimes des violences politiques survenues le 21 juillet 1952 et ordonnées par le partisan britannique Ahmad Qavam – qui avait ordonné aux soldats de tirer sur les nationalistes de Mosaddegh lors d’une manifestation -, ce qui a entraîné un bain de sang. Ne voulant pas que sa tombe devienne le lieu de manifestations politiques, des funérailles publiques pour Mosaddegh ont été refusées et son corps a été tranquillement enterré sous les planches d’une pièce de sa maison.

A suivre

Cynthia Chung

Traduit par Michel, relu par xxx pour Le Saker Francophone

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