Par Nicolas Bonnal – Juin 2020 – Source nicolasbonnal.wordpress.com
Je revoyais le film de Peter Bogdanovitch sur John Ford et je tombai sur cette juste observation de Spielberg : le cinéma de John Ford est un cinéma de rituel. Ayant écrit un livre sur le folklore au cinéma et un autre sur les westerns, je ne peux que souscrire à cette assertion (les bals, les chants irlandais, les marches militaires, la hiérarchie, la courtoisie, le monde indien, la cavalerie, etc.). Revoyant aussi Eyes Wide Shut, je suis resté étonné par la force des images de masques dans le château des Rothschild (Mentmore Towers – Polanski a tourné la neuvième porte à Ferrières, autre demeure Rothschild) et celle, dans la salle de billard, où Tom Cruise se couvre la partie inférieure du visage de sa main, éminent signe de rituel maçonnique. Il montre sa soumission au moment où Ziegler confesse ses crimes d’un air ennuyé et entendu – en lui offrant une caisse de whisky, la Wise key de nos initiés de Seagram (les Bronfman-ADL) qui dirigent le monde avec une poignée de milliardaires et de vaccinateurs branchés mineures et rituels.