Par Michel Straugof − Le 11 Septembre 2018
Note au lecteur : nous mettons à disposition l’ouvrage entier au format pdf
Les gouvernants étasuniens nous jurent leurs grands dieux qu’ils ne s’attendaient pas du tout à cette attaque terroriste. Pourtant, nous l’avons examiné en détail dans le chapitre 3, de nombreux messages semblent avoir été envoyés par les services de renseignement « amis », même si on ne peut connaître le niveau de véracité de ces informations. Par contre, une opération de renseignement étasunienne de haut niveau, nom de code Able Danger, informait les autorités régulièrement et bien en avance des mouvements de ces terroristes ; elle commença son travail fin 1999, employant 80 personnes. Cofondée par les généraux Hugh Shelton et Peter Schoomaker, commandants en chef du SOCOM (Special Operations COMmand, en français, Commandement des opérations spéciales au Département de la défense), cette opération massive de « data-mining » était chargée de collecter les données publiques sur les réseaux Internet islamistes radicaux et le financement du terrorisme. L’ensemble de leur importante contribution dans cette lutte antiterroriste fut volontairement dévoyée ou enterrée, y compris par notre inévitable Commission. Du haut de sa « grande expérience » en la matière, restant entièrement à démontrer, elle trouva les dépositions du responsable de la cellule et de son adjoint peu fiables et insuffisamment précises. Il faut dire qu’elles allaient a contrario des mensonges officiels sur les non-informations ou autres erreurs volontaires dans les dates d’alerte. Louis Freeh, ancien directeur du FBI jusqu’en juin 2001, qualifia de stupéfiante l’affirmation de la Commission selon laquelle les résultats de l’opération Able Danger étaient « historiquement insignifiants ».