Pentagone ou la théorie d’UN complot – 3/11


Par Michel Straugof − Le 11 septembre 2018

Note au lecteur : nous mettons à disposition l’ouvrage entier au format pdf

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Pourquoi cette chronologie ?

Dans le cadre de l’intime conviction évoquée dès le début de cet ouvrage, nous avons jusqu’ici vérifié un « passage obligé » pour y parvenir, les précédents historiques. Continuons ici avec l’accumulation de détails troublants. La succession d’événements développée ici, survenue au fil des quelques années et surtout des mois précédant le 11 septembre, avec l’entrée en scène de Bush junior, est importante sinon primordiale, dans le cadre de cette enquête.

Pris individuellement, ces évènements   peuvent paraître anodins ou même sans rapport. Ce classement historique permet de mieux apprécier leur enchaînement. Regardez se mettre en place une partie des pièces du puzzle permettant aux comploteurs d’arriver dans les « meilleures conditions », au 11 septembre. Avant même les effluves de sang, de kérosène et de poudre de ce jour, une forte odeur d’argent, en partie liée à celle du pétrole, flottait déjà dans les cercles du pouvoir, à Washington, comme à Wall Street ou même à Chicago.

3 – Monnaie, pétrole et hasards…

1991/1997

Les principales compagnies pétrolières, dont la totalité des majors étasuniennes, Exxon/Mobil, Texaco, Unocal, BP/Amoco, Shell et Enron investissent des milliards de dollars pour corrompre les hauts fonctionnaires du Kazakhstan. Sortant de la maigre soupe du socialisme soviétique, ces derniers se laissent soudoyer par une telle manne, permettant aux entreprises citées de s’assurer une part des énormes ressources pétrolières du pays. Elles s’engagent à investir directement sur place 35 milliards de dollars. Bien sûr, elles refusent de payer des droits qu’elles jugent exorbitants pour l’usage des pipelines russes existants, se trouvant ainsi confrontées à l’impossibilité, au minimum, de rentrer dans leurs fonds. Seule autre solution envisageable, la création d’un pipeline passant par l’Afghanistan. (Selon The Price of Oil de Seymour Hersh in The NewYorker le 9 juillet 2001).

Février 1993 (le 26)

Marqué par « l’amateurisme » et le manque de moyens en explosif – environ 600 kg – eut lieu ce jour le premier attentat attribué aux islamistes dans les parkings en sous-sol de la tour nord du World Trade Center. Attribué dis-je, parce que le FBI avait largement manipulé les poseurs de bombe, dérive révélée au moment du procès des lampistes l’ayant mis en place (selon le site reopen911.info). L’engin fut réalisé avec le matériel que cette agence d’État fournira, par l’entremise d’un informateur infiltré, Emad Salem, ex-officier égyptien, spécialiste des explosifs. L’explosion causera « seulement » la mort de 6 personnes, un millier étant plus ou moins blessées. Amateurisme n’empêchant pas la réflexion, la charge, bien qu’insuffisante en quantité, était placée au meilleur endroit possible, près des fondations, là où l’intégralité des efforts mécaniques représentée par le poids de la tour est reportée. Avec suffisamment de produits explosifs, la tour pouvait tomber, certainement pas droite mais qui, à part les comploteurs du  11 septembre, avait besoin qu’elle tombe selon ce schéma ? Un basculement aurait pu causer plus de pertes humaines à ces deux occasions, celles-ci restant, qu’on le veuille ou non, le but de toute opération terroriste, quelle que soit son origine. L’enquête technique fut supervisée par Tridata Corporation, filiale de SPC International Corporation, amenant l’entreprise à avoir accès à l’ensemble des plans des tours jumelles. Dov Zakheim, fut vice-président de cette entreprise de 1987 au 4 mai 2001, date à laquelle il deviendra par hasard sous-secrétaire d’État à la Défense.

À la suite de ce premier attentat, il fut demandé à la société Kroll Associates de concevoir de nouvelles mesures de sécurité pour le complexe du WTC. Le vice-président de Kroll, Brian Michael Jenkins, mena cette étude, et imagina notamment à quoi pourraient ressembler les futures menaces terroristes. Il émit  l’idée, paraissant inconcevable à Madame Rice avant le 11 septembre, selon laquelle des terroristes pourraient délibérément envoyer un avion de ligne se fracasser dans les tours du WTC : « La possibilité, même éloignée, de voir des terroristes s’écraser délibérément dans les tours a même été incluse dans le spectre des menaces possibles. »

Avril 1995 (le 19)

Un camion de location bourré d’explosifs saute devant le bâtiment fédéral Alfred P. Murrah à Oklahoma City. Les islamistes n’ayant pas l’exclusivité de ce type de mauvais coup, les coupables, Timothy Mc Veigh et Terry Nichols, appartenaient à l’extrême-droite étasunienne. Leur attentat restera la plus grande attaque terroriste officiellement réalisée par des Étasuniens dans l’histoire de leur pays,  elle causera 168 morts et 680 blessés.

Printemps 1997

Naissance du PNAC (Project for the New American Century), excroissance belliqueuse de l’AEI (American Entreprise Institute for Public Policy Research de son nom complet). La part, au moins importante, sinon cruciale de ces deux « associations », dans les événements nous intéressant sera traitée en détail au chapitre 4 à venir.

Décembre 1997 (le 4)

Au Texas, dont le gouverneur de l’époque était George W. Bush, des représentants du régime des Talibans – ils n’ont pas toujours été infréquentables pour certaines personnes – sont invités au quartier-général de Unocal, afin de négocier un accord concernant le projet d’oléoduc trans-Afghan, le TAPI. Les négociations échouèrent devant le soi-disant trop gros appétit financier des Talibans. (Selon B.B.C. 4 décembre 1997). Où commence un trop gros appétit pour le groupe pétrolier étasunien à la rentabilité financière plus que confirmée ? Pingre en plus ?

Janvier 1998 (le 26)

Première grande apparition publique du PNAC. Dans une lettre ouverte au Président Clinton, les signataires lui demandent instamment de se lancer dans une guerre contre l’Irak en général et son président Saddam Hussein en particulier. Le prétexte fallacieux déjà mis en avant est celui de la possession par ce pays d’armes de destruction massive et autres fariboles qui resserviront réchauffées quelques années plus tard. Les signataires ? À retrouver dans ce même chapitre 4, la carrière politique des principaux voyous politiques regroupés dans ce mouvement y sera présentée, nous pouvons juste y rajouter Jeb Bush, le fils cadet.

Février 1998 (le 12)

John J. Maresca, ci-devant vice-président d’Unocal, par hasard futur ambassadeur spécial des États-Unis en Afghanistan, témoigne devant le Comité des relations internationales du Congrès. Si un gouvernement unifié favorable [aux États-Unis et surtout à leurs compagnies pétrolières, NdA] n’est pas en place à Kaboul, il confirme l’impossibilité de construire un pipeline permettant de transporter le pétrole du Kazakhstan en traversant l’Afghanistan. Par hasard aussi, un peu après, les États-Unis choisirent Hamid Karzaï, ancien cadre de la même Unocal, pour devenir président de l’Afghanistan occupé, vous dites homme de paille ? Plus tard encore, en 2002, le quotidien israélien Ma’ariv s’étonnera que les grandes bases étasuniennes créées en Afghanistan se trouvent, par le plus grand des hasards, sur le trajet de l’oléoduc projeté. Si même les amis doutent de la sincérité de l’action de libération des armées étasuniennes !

Août 1998

Après les attaques aux missiles de croisière sur l’Afghanistan en réponse aux attentats contre les ambassades US en Afrique, Unocal annonce qu’elle se retire officiellement du projet de construction du pipeline trans-afghan.

Novembre 1998

Sortie d’un rapport : Catastrophic Terrorism, Elements of a National Policy, publié par le CFR (Council of Foreign Relations), think tank dont les réflexions et autres publications vont toujours dans le sens de la domination étasunienne sur le monde. Comment expliquer le manque complet de corrélation entre la situation globale des USA intra-muros de l’époque et les peurs et solutions contenues dans ce rapport ? Prémonition ? Début de la « préparation » des esprits après la création du PNAC ? Les signataires, Ashton B.Carter, futur secrétaire d’État à la Défense d’Obama, John M.Deutch, ex-patron de la CIA (Central Intelligence Agency, spécialisée dans les coups tordus depuis sa création, entre autre la dépose de gouvernements ne plaisant pas à Washington) en 1995 et 1996 et Philip D. Zelikow, « néo-con » déjà entrevu. Ce dernier sera le grand responsable de la légèreté du rapport de la commission mise en place pour soi-disant répondre aux questions posées par le 11 septembre. Pour mieux cerner John M. Deutch, il faut savoir qu’avant son passage à la CIA, il supervisa le projet de renforcement du bâtiment du Pentagone, en tant que secrétaire-adjoint à la Défense. Comme trop souvent dans ce milieu, à sa sortie de la CIA, il ira « pantoufler » chez Citigroup, tout en étant autorisé à conserver durant trois ans,  son accréditation Top-Secret à la CIA, bien qu’il fit l’objet d’une enquête sur des fuites de documents classifiés.

Avril 1999

Enron investit 3 milliards de dollars dans la construction d’une centrale électrique en Inde, mais perd l’accès qu’elle avait aux réserves de gaz naturel du Qatar prévues pour alimenter ladite centrale. Seule solution permettant de sauver le capital engagé, TAPI, le gazoduc trans-afghan (selon The Albion monitor du 28 février 2002). Enron, principal donateur de la campagne présidentielle de George W. Bush et futur plus gros scandale financier des 50 dernières années.

Juin 1999

La FEMA (Federal Emergency Management Agency), équivalent de la Protection civile en France, l’aspect lutte contre-révolutionnaire intérieure éventuelle en plus, publie une étude sur le terrorisme et ses risques aux États-Unis. La première de couverture montre les tours jumelles au centre d’un collimateur. À cette époque le terrorisme, principalement interne aux USA, était loin d’accaparer l’attention des foules étasuniennes. Les derniers attentats en date étaient le WTC (World Trade Center, épicentre des attentats sur New-York) en 1993 et Oklahoma City en 1995 évoqués tous deux plus haut. Pourquoi, quatre ans après le dernier nommé, œuvre de l’extrême-droite étasunienne, ce document pour un mal inexistant ? Prémonition encore ?

Juin 1999 toujours

Le NORAD (NORth American aerospace Defense command, organisme assurant la défense du ciel des USA et du Canada) organise un exercice aérien au cours duquel des avions de lignes sont détournés et s’écrasent sur les tours jumelles… et le Pentagone.

Juin 1999 enfin

Le NIC (National Intelligence Council ou Conseil National du Renseignement) étasunien, écrit dans un rapport spécial sur le terrorisme : « Des kamikazes du bataillon du martyr d’Al-Qaïda pourraient faire écraser un avion bourré d’explosifs sur le Pentagone, le Q.G. de la CIA ou la Maison-Blanche. »

Novembre 1999

Un rapport secret du MI-6 (Military Intelligence, espionnage anglais) est transmis à l’antenne anglaise de la CIA, portant sur les plans d’al-Qaïda d’utiliser des avions étasuniens, peut-être comme bombes volantes contre d’importants bâtiments. (Éric Laurent dans La face cachée du 11 septembre chez Plon).

Juin 2000

À son tour, le ministère de la Justice publie un manuel sur la lutte antiterroriste. 

Encore les tours au centre du collimateur en première de couverture. Il ne s’est toujours rien passé de semblable depuis Oklahoma City en 1995, cinq ans plus tôt. Le dessin est clair, ce ne peut-être que New-York qui soit visée, vous avez, stylisé certes, les tours jumelles, l’Empire State Building en arrière plan et le World Financial Center en premier plan.

Septembre 2000 (du 4 au 7)

Un lieutenant de l’US Navy, Delmart Vreeland, affecté à l’ONI (Office of Naval Intelligence, les marins espions), logée au Pentagone, part en Russie sous couvert de l’ambassade canadienne. Il va espionner et tenter de ramener les plans du satellite furtif Terminator, réponse russe à la guerre des étoiles américaine. Selon des documents envoyés plus tard par la Navy au gouvernement canadien, Vreeland travaillait pour l’ONI depuis 1986.

Septembre 2000 encore

Parution de Rebuilding America’s Defense, en pleine campagne présidentielle de Bush. Plus de détails sur ce document, au chapitre 4 présentant son auteur.

Octobre 2000 (du 24 au 26)

Le Pentagone organise le premier exercice MASCAL (« MASs CAsuaLty », « lourdes pertes » en français), simulation du crash d’un Boeing 757 choisi totalement par hasard, sur ce bâtiment selon The Mirror du 24 mai 2002.

Janvier 2001

À peine aux commandes, l’administration Bush suspend les enquêtes du FBI et des autres agences de renseignements sur la famille Ben Laden. Cela vaut aussi pour Abdullah et Omar, deux proches parents d’Oussama, vivant à Falls Church, Virginie, près du quartier général de la CIA de Langley (selon B.B.C. Newsnight par son correspondant Greg Palast le 7 novembre 2001). Cette décision ne fait que renforcer les ordres donnés en 1996 par… Bush père sur le même sujet. Il faut dire que la famille Ben Laden fait fructifier de gros dépôts financiers dans Carlyle, société où Bush, tout comme le trône saoudien ont également massivement investi.

Janvier 2001 encore

La DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure, en clair les espions, mais français), avertit les États-Unis de l’imminence d’un attentat sur son sol.

Janvier 2001 (le 30)

Faits connus par l’intermédiaire du livre de Ron Suskind, Le prix de la loyauté narrant les deux années de Paul O’Neill comme Secrétaire au Trésor, ministre des finances. Ce jour, première réunion du NSC (National Security Council, Conseil national de sécurité, en français) l’élection de Bush junior n’ayant pris effet que…  le 20 janvier. Le détail de cette réunion fut traité dans le chapitre 2.

Février 2001 (le 1er)

Seconde réunion du même NSC, l’Irak est devenu le seul point de l’ordre du jour. Les détails sont également au sein du chapitre 2.

Février 2001

Joseph (Joe) Allbaugh, directeur de ses campagnes électorales et conseiller du « premier cercle », au même titre que Karl Rove et Karen Hugues, est nommé par  Bush au poste de directeur de la FEMA. Aucun antécédent policier ou autre compétence dans ce domaine ne permet de justifier ce choix. Avant l’élection, c’est Albaugh qui alla questionner Cheney, futur vice-président, laissant ce dernier dissimuler ses stock options d’Halliburton et beaucoup d’autres informations, comme son état de santé pouvant compromettre sa  désignation. Nomination, « renvoi d’ascenseur » de la part de ce dernier ?

Mars 2001

Bruce Hoffman, directeur pour les affaires extérieures de la Rand Corporation, devant un parterre d’officiers supérieurs de l’USAF, révèle assez précisément le scénario de la future attaque contre les tours. Plus de détails sur un spiritisme semblant très en vogue au sein des cercles du pouvoir à cette époque, au début du chapitre 4.

Mars 2001 encore

Le NCIC (National Counter Intelligence Center), poste ce message sur son site web : « Durant les dernières six semaines, des employés des bureaux fédéraux situés dans tous les États-Unis, ont signalé des activités suspectes liées à des individus se présentant comme des étudiants étrangers vendant ou livrant des œuvres d’art. » L’organisme officiel précisait que les individus, de nationalité Israélienne « se sont également rendus au domicile privé d’officiers fédéraux sous le prétexte de vendre des objets artistiques ».

Avril 2001 (du 17 au 26)

Le NORAD propose un exercice imitant le crash volontaire d’un avion sur le Pentagone (encore !), il est refusé car jugé trop irréaliste. On aimerait des détails !

Avril 2001 (le 30)

Tinker AFB (Air Force Base), Oklahoma, émet une alerte sur une possible tentative d’espionnage d’étudiants israéliens, artistes peintres de l’école mossadienne. (Suspicious activities Involving Israéli Art Students at DEA facilities. Rapport DEA de juin 2001).

Mai 2001 (le 1er)

George W Bush prononce un discours sur le projet étasunien de défense antimissile NMD – National Missile Defense – totalement contraire au traité ABM mis en place il y a fort longtemps et ratifié par les États-Unis. Que peut-être cette nouvelle version de la « Guerre des étoiles » des Reagan, Bush père et – partiellement – Clinton alors que, au niveau des risques, les USA se retrouvent seuls face à eux-mêmes à cette époque ? Besoin de consolider par la terreur leur leadership mondial ?

Mai 2001 (le 3)

Dov Zakheim, jusqu’à ce jour vice-président de SPC International, devient sous-secrétaire d’État à la Défense, plus particulièrement chargé du financement du Pentagone et de la lutte contre les gaspillages et autres sommes faramineuses ne pouvant être justifiées. La société qu’il quitte est créatrice, entre autres, du FTS permettant le guidage d’un avion gros porteur et du RTS, permettant d’introduire ou d’ôter des leurres sur les radars durant des exercices. Son parcours complet se trouve en fin de chapitre 4, dans la galerie de portraits déjà évoquée.

Mai 2001 (le 8)

Dans une allocution paraissant banale, Bush annonce la création, au sein de la FEMA, de l’ONP (Office of National Prepardness, Bureau de la préparation nationale) sous la responsabilité de Dick Cheney, pour « pouvoir coordonner la réaction du gouvernement face aux attaques terroristes sur le territoire américain ». Ces attaques, à cette époque, étaient carrément une vue de l’esprit. Pour mieux apprécier l’importance de cette décision, jusqu’à cette date, le vice-président ne faisait pas partie de l’autorité nationale de commandement des forces opérationnelles étasuniennes. À partir de celle-ci, comme le Président, il détient cette capacité.  Le même jour, par décret, il accorde au même Cheney la responsabilité de tous les programmes fédéraux concernant la gestion des conséquences de l’usage d’armes de destruction massive sur le sol étasunien. Ces programmes existaient dans certains ministères (DoD, DoJ, DoE, Santé… ) et dans certaines agences fédérales, encore de l’inédit au niveau des risques potentiels à ce moment et de la délégation de responsabilités.

Mai 2001 (le 8)

Interview de Dick Cheney sur CNN expliquant ses nouvelles responsabilités : « Une des plus grandes menaces pour notre nation peut aussi venir d’une organisation terroriste à l’étranger ou même d’un autre État utilisant des armes de destruction massive contre les États-Unis. La menace sur la partie continentale des États-Unis et sur notre infrastructure est en train de changer et d’évoluer. Et il faut porter notre attention sur tout ce domaine, d’ordinaire appelé la défense du territoire. Le Président m’a demandé de prendre la responsabilité de superviser tout cela. » Avez-vous remarqué que dans les discours de leurs responsables politiques, les États-Unis sont constamment menacés ?

Mai 2001

Le réseau de satellites espions étasuniens, géré par la NSA (National Security Agency, espionnage US, principalement audio), augmente sa surveillance de toutes les communications téléphoniques. Les informations obtenues confirmeraient les alertes lancées par les principaux services de renseignement amis dans les mois précédents, sur la planification de détournement d’avions commerciaux utilisés comme armes. Informations à prendre toutefois avec des pincettes. Au moins un précédent exemple sur la responsabilité de la NSA dans le vrai démarrage de la guerre du Vietnam étant là pour rappeler que l’objectivité n’habite pas à cette adresse, droiture intellectuelle et vertu morale encore moins.

Mai 2001 encore

Déroulement du second exercice MASCAL au Pentagone, code Abbotsville. Les médecins responsables des deux cliniques existantes à l’intérieur du Pentagone sont formels, ces deux exercices auront eu au moins l’intérêt d’affiner les procédures. Ils permettront une intervention médicale plus rapide et plus efficace le 11 septembre…  avec du matériel, comme par hasard en place et non remisé dans les placards. Il est intéressant de savoir que le scénario de cet exercice précisait comme point de crash la façade ouest, celle qui sera réellement touchée le 11 septembre, la plus difficile à atteindre et déjà la moins fournie en population à ce moment. L’avion aurait transporté 35 personnes dans cet exercice, contre une cinquantaine dans le crash réel, l’imagination est au pouvoir ! Certaines informations font état d’un troisième MASCAL en août (selon Lance Lord « A year ago, a lifetime ago » The Beam 13 septembre 2002) et même d’un quatrième prévu… le 13 septembre ! (Du 26 mars 2011 selon Shoestring dans Army Command Center at the Pentagon Planned to Hold Exercise in Week After 9/11 Based on a Plane Hitting the WTC.). Celui d’août est semble-t-il confirmé par le commandant Lorie A. Brown, infirmière en chef de la clinique DiLorenzo Tricare du Pentagone. Il impliquait un grand nombre de victimes à la suite d’un crash sur Ground Zero, nom donné à la cour centrale du Pentagone.

De plus, selon sa déposition, : « Le 11 septembre au matin nous avions nos équipements pour les exercices MASCAL déjà en place car on effectuait un inventaire. » Le niveau d’études et de responsabilités de cette femme certifient qu’elle sait s’exprimer. Ceux ayant déjà participé à un inventaire, dans l’industrie privée principalement, seront surpris ! Contrôle indispensable pour la comptabilité de la valeur des stocks et autres actifs, les participants sont facilement persuadés qu’il s’agit d’une corvée, les comptages objet par objet ne pouvant guère déclencher l’enthousiasme. Généralement, pour faciliter un peu le travail, les différents objets à dénombrer sont regroupés dans des lieux clos. On essaie ici de nous faire croire que le comptage des matériels serait réalisé en parcourant les 28 kilomètres de couloirs que comporte le bâtiment avec tous les risques d’oublis que cette situation a bien des chances d’engendrer ? Ne s’agirait-il pas plutôt des prémices d’un événement attendu, comme un MASCAL réel par exemple, dans le but de limiter les pertes humaines non-indispensables, même s’il fut présenté différemment au personnel ? Cette information sur un quatrième MASCAL le 13 septembre 2001 est peut-être moins sujette à caution qu’en première analyse. La réouverture officielle des bureaux rénovés et très légèrement renforcés de cette demi-façade ouest était programmée pour le 12. (Leo J. Tidus, le 3 mai 2002 « A review of the Temporary Shoring Used to Stabilize the Pentagon after the Terrorist Attacks of September 11th 2001 » p.5). Sans doute un signe complémentaire qu’il ne fallait qu’une frappe humaine des plus ciblée.

Mai 2001 toujours

Ce mois-ci, a lieu le renouvellement quinquennal des accords du NORAD, coopération entre États-Unis et Canada signés en 1958 pour la surveillance radar du ciel des deux pays. Les Canadiens savaient que les USA développaient un système de bouclier anti-missile en violation complète du traité ABM de 1972. Nous le verrons dans les derniers paragraphes de ce chapitre, lorsque les USA débuteront les négociations avec la Russie pour leur sortie de ce traité avant les attentats du 11 septembre. Les États-Unis ne pouvaient développer la nouvelle surveillance de l’Espace, reprise en catimini durant le second mandat de Clinton,  sans l’appui ou au moins la neutralité bienveillante du Canada. Les néos-cons du PNAC étaient ravis…

Mai 2001 (le 24)

Gordon England est nommé Secrétaire à la Marine au sein du Département de la Défense (DoD), en remplacement de Robert Pirie nommé… en janvier. England était jusqu’à ce jour vice-président de General Dynamics, 5ème plus important fournisseur du Pentagone.

Mai 2001 (le 31)

Nomination de Thomas White au poste de Secrétaire d’État à l’US Army, en remplacement de Joseph Westphal arrivé trois mois plus tôt. White, auparavant vice-président de Enron Energy Services, filiale de Enron. Ce dossier Enron, plus gros scandale financier à venir des 50 dernières années étant déjà dans le viseur de la SEC et White, du fait de sa place dans le groupe Enron était un suspect plus que probable, ce qui se vérifiera plus tard. Personnellement mis en cause dans les magouilles financières du groupe, comment expliquer sa nomination à un poste déjà pourvu comportant en plus des responsabilités budgétaires, des cartes à brouiller ? Nous ne sommes plus à un hasard près, il sera donc responsable administratif de la zone précise du Pentagone qui sera frappée par les attentats, quatre mois plus tard…

Juin 2001 (le 1er)

Nomination de James Roche au poste de Secrétaire d’État à l’USAF, armée de l’Air étasunienne. Il remplace Lawrence Delaney désigné en janvier. Jusqu’à ce jour, il faisait partie du haut exécutif de Northrop-Grumman, quatrième plus important fournisseur du Pentagone en général et de l’USAF en particulier. En une dizaine de jours, toutes les armées étasuniennes ont vu leur « patron » changer au profit de membres du complexe militaro-industriel. Charité bien ordonnée…

Juin 2001 (les 1er et 2)

Déroulement d’un exercice, Amalgam Virgo, dont un élément de présentation figure en annexe 2 dédiée à la propagande. Démonstration avant les faits, de faire croire à la stature d’organisation high-tech d’Al-Qaïda. Ben Laden plus high-tech que les USA ! Même à haut niveau, faut-il avoir affaire à un public de bigots crédules, ignorant de tout, sauf de son égoïsme naturel  et de sa nécessaire domination, pour croire à de telles inepties ? Deux mois avant le drame, cet exercice était pourtant une réplique parfaite du 11 septembre au niveau de la mise en scène, y compris dans sa réalisation par Ben Laden.

Juin 2001

Le BND, service de renseignements allemand, prévient les Étasuniens : « Des terroristes du Moyen-Orient ont l’intention d’utiliser des avions commerciaux pour attaquer des bâtiments symbolisant la puissance économique, militaire et politique des États-Unis. » (selon Frankfurter Allgemeine Zeitung du 14 septembre 2001)

Juin 2001 encore

Le DoD publie de nouvelles instructions signées du secrétaire d’État à la Défense, Donald Rumsfeld, sur l’intervention militaire en cas de détournement d’avion civil. Il serait intéressant de connaître les subites et subtiles motivations de ces modifications, six mois  après la prise de pouvoir quelque peu sulfureuse de George W. Bush et trois mois avant les attentats ? Ce crime, quasi disparu des « mœurs » aériennes étasuniennes depuis de nombreuses années était auparavant traité par les commandants des AFB (Air Force Base) étasuniennes bénéficiant d’une quasi totale autonomie. Ils décidaient les modalités d’envoi de chasseurs, pour intercepter tout avion ne répondant plus à la radio, en « panne » de transpondeur ou ayant quitté l’itinéraire de son plan de vol. Cette latitude allait jusqu’à permettre au dit commandant de donner l’ordre de tir canon ou missile sur l’avion suspect. Bien qu’aucun abus ne fût jamais constaté auparavant, Rumsfeld exigeait que les faits soient rapportés à l’échelon supérieur, se gardant pour lui la décision sur la nécessité d’une interception, chose encore très différente d’une autorisation de tir.

À dater de sa publication, toute réponse non immédiate devait être autorisée personnellement par le secrétaire à la Défense. Un peu en avance sur la chronologie des événements, lorsqu’il sera nécessaire d’obtenir cette autorisation, il fallut près d’une demi-heure pour le trouver au moment du crash sur le Pentagone. Où était-il ailleurs qu’à son poste alors que trois avions détournés s’étaient déjà écrasés sur des objectifs, dont un pratiquement à ses pieds ?  Il ne pouvait ignorer ces faits depuis le début, la FAA (Federal Aviation Agency, organisme régissant l’aviation civile américaine) ayant depuis longtemps prévenu le NMCC (National Military Command Center) sis… au Pentagone, près de son bureau ! Très curieusement, cette procédure quelque peu nombriliste fut à nouveau modifiée avant la fin de l’année 2001, alors que les USA étaient en pleine hystérie antiterroriste, redonnant plus d’autonomie aux bases, sans toutefois revenir au stade antérieur. Pourquoi ce court intermède de centralisation dans lequel, par le plus grand des hasards, se situe le 11 septembre, sinon pour empêcher toute interception des avions « détournés » ?

Juin 2001 toujours

John Aschcroft, Attorney General – ministre de la Justice – intime l’ordre au directeur du FBI de l’époque, Louis Freeh, de ne plus lui parler des détournements d’avions, du terrorisme et, en général des menaces sur les USA. Ce dernier, démissionnaire à la suite des critiques incessantes, bien que pas toujours vraiment étayées, sur le fonctionnement du FBI, partira le 21 de ce mois. Malgré tout dès le 26 juillet, au vu des risques, le ministre ne se déplacera plus qu’en jet privé pour ses voyages professionnels.

Juin 2001 enfin

Les services secrets égyptiens apprennent que 20 membres d’Al Quaida sont aux États-Unis, où quatre d’entre eux reçoivent un entraînement de pilote sur monomoteur. Information bien sûr transmise aux intéressés. À prendre avec des pincettes, ou au moins à  mettre en face d’une réponse de Hosni Moubarak, président en exercice du même pays et ex-pilote de chasse, interrogé par CNN (Cable News Network) le 15 septembre suivant : « Aucun service de renseignement dans le monde n’avait la possibilité de dire qu’ils allaient utiliser des vols commerciaux, avec des passagers, pour s’écraser sur des tours et le Pentagone. » (Éric Laurent dans La face cachée du 11 septembre chez Plon).

Juillet 2001

Le FBI détient maintenant beaucoup d’informations sur la préparation d’un attentat terroriste mettant en action des avions de ligne, devant se produire dans les mois à venir aux États-Unis. Dans ces conditions, décréter au moins l’alerte orange aurait été normal, rien ne vint. Freeh parti, Thomas J. Pickard fut mis en place à titre intérimaire ! Fallait-il que le repreneur définitif du poste n’arrive pas trop tôt et ne puisse avoir le temps de prendre des mesures face à ces menaces ? Pourquoi cet intérim excessivement rare pour un poste aussi essentiel à la sécurité du pays, avec ou sans menace terroriste ? Jamais, avec de tels risques annoncés, cette situation n’exista depuis la création du FBI en 1908.

Juillet 2001 (le 4)

Ce jour de fête de l’Indépendance américaine, Ben Laden entre à l’hôpital étasunien de Dubaï, pour être soigné dans le cadre d’un important problème rénal chronique, par Terry Callaway, chirurgien étasunien, (Selon le NY Times du 1/11/2001). Il y sera hébergé dans une suite ! L’homme soi-disant activement recherché par le FBI depuis 1998 pour les attentats contre les ambassades étasuniennes de Daar-es-Salam et Nairobi – le destroyer USS Cole n’étant même pas officiellement porté à sa charge – y recevra la visite du chef d’antenne de  la CIA, Larry Mitchell le 12 juillet (selon le Figaro du 31 octobre 2001 par Alexandra Richard). Sur quoi pouvait porter cette entrevue ? La météo du jour, le cours du dromadaire ou leurs activités professionnelles respectives ? Ce dernier sera, sûrement par hasard, rappelé à Washington dès le 15. La CIA prévenait à la même époque le Président d’un risque d’attaque terroriste proche sur le territoire national. Cette hospitalisation en suite privée fut suffisamment longue pour agir préventivement, à condition de le vouloir.

Juillet 2001 encore (le 16)

Le MI 6 britannique prévient les Étasuniens de la phase de préparation d’un gigantesque projet terroriste. (Éric Laurent dans La face cachée du 11 septembre chez Plon).

Fin juillet 2001

Wakil Ahmed Muttawakil, ministre des Affaires étrangères des Talibans avertit les Étasuniens qu’Al-Qaïda prévoit, dans les deux mois, un attentat sur leur territoire, devant faire des milliers de morts.

Fin juillet 2001 encore

Le GID, service de renseignements jordanien, adresse une mise en garde aux États-Unis sur les préparations d’un important attentat avec utilisation d’avions de ligne comme bombes. Le nom de code de l’opération serait Big Wedding, le grand mariage, confirmé après le 11 septembre. Cette information devenant embarrassante, l’équipe Bush et ses fidèles soutiens au Congrès commencèrent par nier avoir reçu cette information avant le 11 septembre. Pour clore le débat, de hauts fonctionnaires jordaniens se rétractèrent. (Selon International Herald
Tribune du 21 mai 2002 et John K. Cooley d’ABC.). Les caniches sont bien dressés.

Fin juillet 2001 toujours

Après le G8 de Gênes où le sujet fut abordé, Tom Simmons, ancien ambassadeur US au Pakistan, Karl Inderfurth, ancien Secrétaire d’État adjoint pour le sud asiatique et Lee Coldren, ancien conseiller au département d’État pour la même zone vont à Berlin. Dans un hôtel, ils rencontrèrent des officiers de renseignements russes et pakistanais, les prévenant de l’action projetée, en octobre, contre l’Afghanistan. Officiellement, l’attaque contre ce pays, à la date prévue, sera présentée comme résultant des attentats du 11 septembre qui n’interviendront que deux mois plus tard. L’ISI pakistanaise relaiera le message  aux Talibans, ces derniers ayant boycotté cette réunion pour cause d’aggravation des tensions entre eux et les Étasuniens, après avoir toutefois assisté aux précédentes. (Confirmation par The Guardian du 22 septembre 2001, la BBC le 18 septembre, the Inter-press Service le 16 novembre).

Fin juillet 2001 enfin

Les services secrets russes avertissent la CIA que 25 terroristes originaires du Moyen-Orient ont suivi une formation de pilotage avec l’intention d’ici deux mois d’attaquer d’importants bâtiments à l’aide d’avions de ligne détournés.

Août 2001

Un agent secret marocain, Hassan Dabou, infiltré au sein d’Al-Qaïda fait savoir à ses supérieurs que d’ici quelques semaines, un important attentat aura lieu contre les tours du WTC, information transmise à Washington (selon International Herald Tribune du 21 mai 2002) + ((AFP, 22 novembre 2001).

Août 2001 encore

Notre lieutenant espion étasunien Delmart Vreeland, après s’être volontairement constitué prisonnier à son retour de Russie remet à ses gardiens, depuis sa cellule canadienne, pour transmission aux autorités étasuniennes, une liste de cibles pour des attentats possiblement très rapprochés dans le temps, aux États-Unis comme au Canada. Parmi celles-ci, le WTC et le Pentagone (selon The Toronto Star du 23 octobre 2001). Les éléments qu’il communique à son gouvernement  en ce mois d’août sur la préparation des attentats, compte-tenu de ses activités « professionnelles », ne pouvaient avoir été collectées qu’avant son départ pour la Russie. Serait-ce la raison pour laquelle l’ensemble de l’ONI, dont il faisait partie, fut physiquement supprimée le 11 septembre en complément des analystes financiers ? L’ONI nouvelle a maintenant déménagé. Pour elle, plus de Pentagone où il était possible d’entendre et de voir des choses inadmissibles, mais Suitland, dans le Maryland, à côté d’Andrews AFB…

Début août 2001

Les Britanniques envoient un nouvel avertissement urgent indiquant qu’Al- Quaïda va utiliser des avions de ligne détournés. (AFP, 22/11/01 ; International Herald Tribune, 21/05/02 + Éric Laurent dans La face cachée du 11 septembre chez Plon), les seconds précisant qu’une attaque majeure utilisant des avions de ligne se prépare sur le sol étasunien.

Août 2001 aussi (le 2)

Christina B. Rocca, secrétaire d’État adjoint pour les affaires du sud-est asiatique et d’Asie centrale, ancien officier de la CIA, rencontre à Islamabad l’ambassadeur taliban. Elle exige l’extraction de Ben Laden que les États-Unis avaient toute facilité d’arrêter, le mois précédent lors de son séjour à Dubaï. Bien sûr, le refus des Talibans entraînerait l’intervention des USA en Afghanistan. Ceux-ci se déclarent prêts à le livrer si les États-Unis fournissent la preuve de sa culpabilité, ce qui ne sera jamais fait. Encore une fois, le dossier de l’invasion était bouclé bien avant le 11 septembre.

Août 2001 encore (le 6)

Par un PDB (President Daily Brief), de la CIA, discuté durant une réunion tenue lors de ses trop nombreuses vacances dans son ranch de Crawford, Texas, George W. Bush fut officiellement informé des risques d’attentats prochains. Des avions devaient être utilisés sur le World Trade Center et le Pentagone, attentats organisés par Ben Laden, sous le titre : « Ben Laden déterminé à frapper les États-Unis ». (Selon CBS News et CNN du 15 mai 2002). Cette preuve est irréfutable, je ne parle bien sûr que du document de la CIA, longtemps caché par le sommet de l’État, sous le sacro-saint mais fallacieux tampon classifié. Après avoir permit aux mêmes de mentir, il fut déclassifié et enfin remis à la commission d’enquête, non sans traîner les pieds. Pourquoi ce revirement, sinon pour renforcer l’impression de culpabilité de Ben Laden devant le vide sidéral du dossier d’accusation ? Bush, comme Clinton étaient de plus, régulièrement mis en alerte par la plupart des services de renseignements occidentaux depuis presque deux ans, je viens de rappeler les principales dates, sur la préparation d’attaques terroristes. Quelles raisons peuvent invoquer Bush et son entourage direct pour justifier leur comportement je-m’en-foutiste face à ces avertissements ?

1 – L’incrédulité, propre au sentiment d’invulnérabilité des USA depuis toujours, tant au vu de leur histoire, de leur puissance ou de leur isolement géographique. Qu’une personne peu rompue à ce genre de risques – Bush – puisse se faire prendre à ce jeu dangereux est déjà difficilement croyable à ce niveau. Après six mois de présidence, le désir est encore vivace de plaire, surtout quand la cote de popularité est en chute libre, et donc d’éviter au maximum ce genre de danger. Que dire alors de son entourage direct, composé de vieux routards de la politique ? Se laisser berner ainsi amène quelques doutes, surtout si on les joint aux avertissements précédents. Même des politiciens inconséquents auraient activé un certain nombre de mesures de protection supplémentaires, si la véracité de ces risques était avérée. En cas de concrétisation, une telle erreur est capable de malmener la plus belle carrière politique, il n’est jamais très bon de se retrouver avec une telle erreur accrochée à son nom.

2 – Le Président était déjà au courant de ce problème et ne s’en souciait pas, puisque cela faisait partie d’un plan mûrement réfléchi dont il était un élément, actif ou non.

3 – Le Président se laissa influencer par cet entourage lui promettant que tout est mis en œuvre afin que cette menace ne puisse dépasser ce stade. Dans le but de mieux le déstabiliser lorsque les faits seront là, on lui assure qu’il peut s’occuper de ses loisirs ou des autres dossiers, celui-là étant en de bonnes mains. Lorsqu’on sait que, selon le Washington Post, 42% de son temps de présidence, depuis son investiture jusqu’au 11 septembre furent consacrés à ses congés, cette dernière thèse n’est sans doute pas la plus hasardeuse. Que penser de cette multitude d’avertissements expédiés par des services de renseignements amis et totalement dédaignés par les Étasuniens, aboutissant à ce désastre ? Une des solutions évoquées ci-dessus ou une gigantesque opération d’intoxication, montée de toutes pièces, afin d’accréditer avant l’heure, cette menace terroriste ? Je pencherais plutôt pour cette dernière version. Sans être monnaie courante, ce genre de manipulation n’est pas une première dans le petit monde du renseignement. Reprenez l’opération Fortitude évoquée bien avant pour constater que ce procédé fonctionna parfaitement, les nazis n’étant pourtant pas réputés naïfs. Dans cette hypothèse, on comprend mieux la présence avérée des idiots utiles moyen-orientaux sur le sol étasunien et leur totale absence dans les différents aéroports qu’ils sont censés avoir utilisés pour monter à bord des avions détournés. La réaction de Roland Dumas, ex-ministre des Affaires étrangères français, sur un plateau de télévision, niant catégoriquement la version officielle étasunienne de ces attentats, va dans le sens du refus de la crédibilité de ces informations, option renforcée par la position du Pakistan.

Dans ce concert d’avertissements tous azimuts, ce dernier pays fut le seul, mais très important bémol. Bien qu’on le sache depuis longtemps amateur de double, sinon triple jeu, son service de renseignements ne prévint jamais sérieusement les États-Unis de la  préparation de ces attentats. L’ISI pakistanaise (Inter Services Intelligence), entretenait pourtant d’excellentes relations, tant avec Washington… qu’avec Ben Laden. Qui mieux qu’elle pouvait donner des informations de première qualité, sur les éventuels préparatifs de ce dernier ? Depuis le début des années 1980, avec le soutien de la CIA, l’ISI s’était développé en structure parallèle, un État dans l’État, avec des employés et des informateurs estimés par certaines sources à 150 000, détenant un énorme pouvoir sur tous les aspects du gouvernement. En faisant verser 100 000 dollars au mois d’août en Floride sur le compte de Atta, réputé chef du bataillon de terroristes par le FBI,  Mahmoud Ahmad, patron de l’ISI confirmait que des membres de son service participèrent au financement du terrorisme. Il est pour le moins curieux que le gouvernement étasunien, comme la fameuse commission d’enquête, ne s’inquiétèrent jamais, publiquement au moins, de la provenance réelle de cette somme importante, Ahmad ne l’ayant certainement pas pris sur sa cassette personnelle. Cette Commission n’hésitera pas à déclarer qu’il n’était pas important de savoir qui avait financé les attentats !

Depuis longtemps, il est établi que l’ISI a agi comme intermédiaire au nom de la CIA dans d’autres opérations de renseignement. Quelques membres du gouvernement Bush rencontrèrent Ahmad à Washington le 10 septembre, n’ignorant certainement pas ce virement bancaire douteux réalisé le mois précédent par leur interlocuteur. Il ne regagnera le Pakistan que le 14 septembre et sera par hasard démissionné dès le 7 octobre par Musharraf, Président pakistanais, dès que la transaction fut révélée. L’assistant de l’ISI ayant fait le transfert de fond fut Ahmad Omar Sheik… principal suspect de l’enlèvement et du meurtre en 2002 de Daniel Pearl, journaliste américain  du Wall Street Journal (selon The Times of India du 11 octobre 2001). La rumeur couru que ce dernier s’intéressait particulièrement à tout rôle joué par les États-Unis dans l’entraînement ou le soutien de l’ISI. Cela dit, comme nous baignons dans le glauque absolu, le gouvernement étasunien comme la femme de Pearl ont depuis reconnu que Cheikh n’était pas le responsable. Le gouvernement pakistanais se refuse toutefois à entendre d’autres personnes récemment suspectées d’être impliquées dans le kidnapping et le meurtre de Pearl, de crainte que les preuves produites au tribunal ne mènent à un acquittement de Cheikh et surtout n’en révèlent trop. Condamné à mort le 5 juillet 2002 dans un pays où on ne badine pas avec la mise en application des sentences, Cheikh est toujours en vie et en prison aux dernières nouvelles, quatorze ans après sa condamnation. Pourquoi, sinon pour les raisons exposées ci-dessus ?

Dans la même lignée des incohérences de comportements, Sibel Edmonds, 33 ans, Turco-Étasunienne, ancienne traductrice des renseignements du FBI, habilitée au plus haut niveau, parlant couramment le farsi, langue majoritaire en Iran et en Afghanistan. Elle tenta de dénoncer la dissimulation de renseignements nommant une partie des responsables de l’orchestration des attentats du 11 septembre. Ces renseignements sont maintenant protégés par deux ordonnances de non-publication, lui interdisant de témoigner au tribunal et de mentionner le nom de ces personnes ou les pays impliqués. Elle a dit : « Mes traductions des écoutes relatives au 11 septembre traitaient de blanchiment d’argent [des terroristes], des informations détaillées avec des dates précises… s’il y avait une véritable enquête, nous aurions de nombreux procès criminels dans ce pays (les USA)… et croyez-moi, ils feront tout pour cacher cela. » Entendue par la fameuse commission début février 2004, le ministère de la Justice déclenchait la procédure Secret d’État dès le 26 du même mois, ce qui ne peut qu’étonner pour un gouvernement n’ayant rien à se reprocher dans la gestion de cette crise et prenant une posture de victime. La déposition de Sibel Edmonds ne sera même pas signalée dans le rapport.

Encore une fois, pourquoi toutes ces décisions pour éviter que des noms apparaissent, alors que la liste des coupables désignés était disponible trois jour après les attentats ? Daniel Ellsberg, l’ancien lanceur d’alerte du ministère de la Défense des États-Unis (DoD) qui  accompagna Edmonds au tribunal, a déclaré : « Il me paraît tout à fait plausible que le Pakistan ait été très impliqué dans ceci… Parler du Pakistan, pour moi, est comme parler de la CIA car… il est difficile de dire si l’ISI savait quelque chose dont la CIA n’avait pas connaissance. » Les relations étroites entre Ahmed et la CIA sembleraient le confirmer. Pendant des années, avant même l’invasion soviétique de fin 1979, la CIA utilisa l’ISI pour injecter des milliards de dollars destinés aux groupes militants islamistes en Afghanistan.

Août 2001 (du 6 au 10)

Durant ces quelques jours, se tient la « Conférence internationale sur la gestion de catastrophes ». On y retrouve Allbaugh, responsable de la FEMA et John Magaw, son n°2. Au cours de ces très intéressants travaux, seront traités « la réaction aux armes de destruction massive » ; le « terrorisme domestique ou la menace intérieure » ; les « accidents d’avions » ; les « armes biologiques de destruction massive » ; la « menace terroriste aux États-Unis » ou encore la « réaction aux attaques terroristes : le nouveau bureau de préparation national de la FEMA ». Comme vous pouvez le constater, rien que des sujets d’une actualité brûlante et d’une urgence incompréhensibles au sein d’un pays particulièrement loin de ces préoccupations à cette date. Prémonition encore ?

Août 2001 encore (le 23)

Israël délègue à Washington, deux officiers supérieurs du Mossad pour faire savoir aux Étasuniens qu’au moins 50 membres ! d’Al-Quaïda se trouvaient aux États-Unis pour commettre, sous quelques semaines, un important attentat contre des bâtiments du pays. Précisèrent-ils par contre à leurs interlocuteurs le nombre d’agents du Mossad présents aux USA pour espionner leur ami et allié ? Les mêmes officiers du même Mossad livrèrent aux mêmes une liste de 19 noms (déjà !) de terroristes potentiels, dont au moins Alhazmi, Almindhar, Alshehhi  et Atta. De quoi simplifier sérieusement le travail du FBI prochainement. Il est quand même curieux qu’à l’époque des communications protégées, dont ces deux nations, au moins politiquement si proches sont les championnes, il faille faire une douzaine d’heures d’avion pour faire parvenir liste et avertissement. Il y avait-il un but complémentaire à ce déplacement ? (Der Spiegel, 10/01/02 ; Die Zeit, 10/01/02 ; BBC, 10/02/02 ; Le Monde, 4/10/02).

Fin août 2001 encore

Poutine demande à ses services de renseignements de prévenir les Étasuniens  dans les termes les plus pressants sur la phase préparatoire finale d’un important attentat contre des bâtiments de leur pays. Rien toutefois sur l’origine des terroristes…

Fin août 2001 encore

Les services secrets français adressent à leur tour une mise en garde à Washington.

Fin août 2001 toujours

Débutée en juin, se termine à ce moment la troisième plus grosse mise en circulation d’une masse monétaire aux États-Unis, depuis la création de cet indicateur en 1947 (il s’agit de l’agrégat monétaire M1 sur les billets, pièces et dépôts à vue). Cela sous-entendait qu’un nombre réduit de personnes riches avaient converti tout ou partie de leurs dépôts bancaires en liquidités, donnant ainsi un parfait signal d’alerte  de suspicion de délit d’initié et donc de pré-connaissance de faits délictueux… comme les futurs attentats ? (Sanders Research Associates, 16/09/05). Cette subite augmentation de la monnaie en circulation a conduit l’économiste William Bergman, qui travaillait à la FED de Chicago de 1990 à 2004, à suspecter une possible pré-connaissance des attentats par un certain nombre d’individus. Il s’explique : « Conformément à la loi sur le blanchiment d’argent et d’autres lois, dont celles appliquées en temps de guerre ou d’urgence nationale, les capitaux dans le système bancaire peuvent être gelés et saisis […]. Historiquement, en temps de guerre, la monnaie en circulation a eu tendance à augmenter au détriment des dépôts bancaires […]. Assistait-on à une accumulation d’argent ‘sous le matelas’ juste avant le 11 septembre [par des individus qui se souciaient de la saisie de leurs capitaux] ? » (Sanders Research Associates, 4/01/06).

Fin août 2001 enfin

Le 27th Fighter Squadron, un des locataires de Langley AFB, Virginie, base responsable de la surveillance et de la défense aérienne de la zone comprenant Washington et New York., voit les deux tiers de ses chasseurs envoyés en opérations à l’étranger, Islande d’un côté (non sourcé), Turquie de l’autre (opération Northern Watch s’étalant du 1er janvier 1997 au 17 mars 2003). Il est possible de s’interroger sur le hasard ayant amené le squadron à participer à cette longue opération au Moyen-Orient, liée à l’embargo décidé par le gouvernement étasunien sur l’Irak, précisément à cette période.

Août/septembre 2001

Le Dow Jones chute de 900 points, laissant présumer un crash boursier conséquent à court terme. Il reviendra, par hasard, à son niveau normal mi-octobre.

Début septembre 2001

Moubarak charge ses services de renseignements de prévenir les Étasuniens sur l’organisation d’un gigantesque attentat sur leur sol contre des bâtiments, information provenant d’un agent égyptien infiltré.

Début septembre 2001 encore

Alors que les alertes se multiplient sur les risques d’attentats,  Allbaugh, récent directeur de la FEMA, débarque sans préavis John Magaw, son directeur adjoint, spécialiste de l’antiterrorisme . Magaw dirigeait la section de la FEMA dédiée à ce problème depuis décembre 1999 sans le moindre accroc pouvant lui être reproché. Alors qu’il fut même directeur intérimaire à l’arrivée de Bush junior, avec un passé policier et Secret Service prouvant sa valeur, pourquoi n’a-t-il pas été confirmé dans ce titre, pourquoi lui fut-il préféré un novice complet à la tête d’une des agences les plus importantes pour assurer le bon fonctionnement du pays ? Il sera remplacé au pied levé par Michael Brown, ami personnel d’Allbaugh travaillant auparavant… dans un club équestre. Vous avez le droit de chercher un rapport autre que le besoin d’avoir des incompétences en place pour les temps prochains.

Septembre 2001 (le 4)

C’est aujourd’hui que Robert Mueller devient effectivement directeur du FBI. Il aura sans doute quelques difficultés à prendre connaissance des dossiers  importants avant le 11.

Septembre 2001 (le 5)

Le sous-secrétaire d’État à la Défense Douglas Feith est à Moscou pour discuter du retrait des USA du traité ABM (selon Official Space Daily, 5/09/2001, « US intends to cut nuclear arsenal unilaterally »). Officiellement, ce furent les attentats du 11, bien sûr totalement imprévisibles, qui serviront de prétexte pour mener à bien cette volonté.

Septembre 2001 (le 6)

Le Pentagone examine aujourd’hui les résultats de l’exercice de simulation informatique « Positive Match » classé Secret, mené quelques semaines auparavant. L’objectif était de déterminer si, avec « le niveau actuel de troupes et d’armement, l’armée américaine peut anéantir un ennemi tout en faisant face à une attaque d’un second agresseur ». Le New York Times écrit à ce sujet : « Avec la nouvelle stratégie militaire développée par M. Rumsfeld et les chefs d’état-major, les forces armées doivent se préparer à gagner de manière décisive contre un ennemi, ce qui implique des batailles jusqu’à la capitale du pays agresseur pour renverser le gouvernement ». Parmi les scénarios de l’exercice, on trouve une « attaque de l’Irak » ainsi qu’une étude sur la manière dont l’armée serait affectée en cas d’attaque « terroriste sur New-York ». Rumsfeld déclarait : « Lorsque nous repenserons à cet exercice, nous verrons à quel point il fut important. » Ce simple exercice confirme bien que les options d’attaque contre l’Irak étaient bien depuis longtemps à l’étude. Tout à fait dans la ligne du PNAC, de son Rebuilding America’s Defense… et des jours à venir.

Septembre  (le 6 aussi)

Remous au Chicago Board Options Exchange, regroupant les actions de 1 400 grandes sociétés. 3 150 options de vente sont souscrites sur United Airlines, quatre fois plus que la moyenne depuis le début de l’année 2001. Les options de vente, ou « Put Options », sont une sorte de pari à la baisse du cours des actions choisies. En ajoutant la journée du 7 septembre, 4 744 « Put Options », furent achetées sur cette compagnie aérienne. Par contre dans le même temps, seules 396 furent acquises, basées sur le pari inverse, la hausse du cours. Le fonctionnement du système des Puts Options est détaillé à la journée du 10 septembre. ((Associated Press, 18/09/01 ; Bloomberg News, 18/09/01 ; San Francisco Chronicle 19/09/01 ; Le Monde, 19/09/01 ; Reuters, 20/09/01 ; San Francisco Chronicle, 22/09/01).

Septembre 2001 (le 7)

27 294 options de vente furent prises sur Boeing, 5 fois plus que son volume habituel, dont 4 179 deux jours ouvrés avant les attentats. Gain, plus de 5 millions de dollars par exercice de ces options, six jours après la réouverture des marchés.

Septembre 2001 (du 8 au 10)

Par hasard certainement, 10% à 15 % de l’effectif de la cellule de lutte antiterrorisme conjointe FBI/CIA, les 50 personnes les plus gradées et les plus aguerries, sont à Monterrey, Californie, à l’autre bout du pays, accompagnées des hélicoptères et véhicules légers leur étant affectés. Au vu du type de réunions envisagées, un ensemble exercices/réunions avec les directeurs des différentes cellules antiterroriste (selon Françoise Champey France 2 le 11/9/2001), cet emport pouvait surprendre. Leur retour était programmé pour le 11 septembre au matin… Ce sont eux, les plus performants dans la lutte contre le terrorisme, qui auraient dû intervenir sur ce drame du fait de leur expérience. Le groupe ne pourra pas rejoindre les lieux du drame le jour même, devant la fermeture de la totalité des vols civils et devra partir à la recherche de vols militaires pour les rapatrier. Cette situation totalement irréelle provoquera ce commentaire d’Élise Lucet de la même chaîne française : « Cette date n’a pas été choisie au hasard. »

Septembre 2001 (le 9).

Le commandant Massoud est assassiné en Afghanistan, les soupçons se portent très sérieusement sur l’ISI pakistanaise… donc sur la CIA. Le seul homme de ce pays capable de rassembler les tribus afghanes pour créer beaucoup de soucis à un prochain envahisseur, fut-il étasunien, disparaît. À la même date, par le plus grand des hasards, des officiels militaires US et du Département d’État sont à Islamabad pour mettre la dernière main au prochain plan d’attaque qui officiellement interviendra en réponse à des attentats pas encore réalisés.

Septembre (le 10)

Le Times révèle l’un des projets de l’administration Bush en matière de politique étrangère, alors que cette dernière était particulièrement silencieuse sur le sujet depuis l’arrivée de junior à la Maison-Blanche. « Plusieurs membres de l’administration sont enthousiastes à l’idée d’en finir une bonne fois pour toute avec Saddam. Powell également aimerait voir Hussein renversé », explique un responsable du ministère des affaires étrangères. « Mais il faut un plan sérieux et faisable. La question est combien de vies et de dollars faudra-t-il dépenser. » Bien sûr, l’attaque de l’Irak n’est que la conséquence des attentats encore à venir et de la connivence entre Saddam Hussein et Al-Qaïda qui ne frappera que demain, si le roman officiel disait vrai…

Septembre 2001 (le 10 encore)

4 516 options de vente sont prises sur American Airlines, 11 fois plus que le volume moyen constaté sur l’année, contre seulement 748 options d’achat. Comme par hasard, aucune autre compagnie aérienne au monde ne fit l’objet de ce type d’attaque à la baisse cette semaine-là. Cynisme brutal de ceux qui savent déjà ne jamais être inquiétés. Une action American Airlines valait 29,7 $ le 10 septembre. En souscrivant vos « Puts Options », vous le savez et payez la valeur du contrat de vente à 2,15 $. Vous avez la possibilité de revendre cette action, jusqu’à fin octobre. Si le jour de la revente, le cours officiel est identique à celui du jour de votre souscription, vous ne gagnez rien, s’il est supérieur, vous êtes perdant, si, pour une raison alpha, il a chuté à 18 $, très bonne opération. Attention, n’allez pas vous méprendre dans des calculs inappropriés, nous sommes ici au royaume des grands prédateurs, pas des boursicoteurs amateurs. Un seul contrat de « Put Options », contient en moyenne 100 actions, on comprend mieux ainsi les sommes phénoménales gagnées dans cet environnement !

Sur les deux compagnies aériennes citées, la hausse des ordres de Puts options s’élevèrent à 600% de l’habitude. Pour le cas ou certains croiraient cette attaque fruit du hasard, le même jour, l’agence Reuters publiait une information (Kathy Fieweger, « Airline stocks may be poised for take off », (« Les actions des compagnies aériennes peuvent être prêtes à décoller » (Reuters, 10 septembre 2001), selon laquelle les compagnies aériennes étaient sur le point de voir leurs actions partir à la hausse… Il est probable que c’est ce même jour que furent achetées les 2 157 options de vente sur Morgan Stanley, un des plus importants établissements financiers du monde, 100 fois plus qu’habituellement. La même chose se passera pour Merrill Lynch, autre poids lourd de la même catégorie, 12 215 options, dont 5 615 ce jour-là, 60 fois plus qu’à l’ordinaire. Quel rapport entre le 11 septembre et ces deux dernières sociétés ? Comme par hasard, ces établissements avaient leur siège, soit dans les Twin Towers (Morgan) soit à proximité  immédiate (Merrill Lynch), au sein du World Financial Center. L’opération rapporta 1,2 million de dollars dans le premier cas, 4,5 millions dans le second. On pourrait aussi rajouter Axa Re et la Munich Re sociétés de réassurance, installées en Suisse contrairement à ce que le nom de la seconde pourrait laisser penser. 996 Puts Options furent prises, rapportant à leurs détenteurs plus de 3,4 millions de dollars. Pouvait-on, à Tora-Bora, connaître cette connexion entre les réassureurs et les risques ?

Le seul tort des deux réassureurs fut de devoir couvrir les assurances traditionnelles quelque peu malmenées par les frais occasionnés à l’occasion des attentats du 11 septembre. Au passage, Axa Re possédait 25% du capital d’American Airlines, lui attribuant ainsi une double malchance. Donc les « joueurs » savaient aussi où les avions allaient se crasher et qu’il s’agissait de Boeing… Ils le savaient si bien que ce même jour, Marsh & Mc Lennan, future cible directe du vol crashé sur la tour nord au niveau de sa salle informatique, fut également « attaqué », avec 1 209 options de vente, contre une moyenne de 13 les jours précédents. Curieux contraste expliquant sans doute la suite, à cette même date, le secteur de la défense partait à la hausse de manière très sensible. Par exemple Raytheon, leader mondial du missile, du drone et de nombreux équipement militaires high-tech, vit les souscriptions en option d’achat multipliées par six.

« J’ai vu des volumes d’options d’achat et de vente qui dépassaient tout ce que j’avais pu voir en dix ans d’observation des marchés », confie John Kinnucan – directeur de Broadband Research – à la réouverture des marchés le 17 septembre 2001 (San Francisco Chronicle, 18/09/01 ; Associated Press, 19/09/01). Et ces transactions hors normes ont pu être constatées sur de nombreuses places financières dans le monde, que ce soit en France ; en Allemagne ; au Canada ; au Japon ; en Suisse ; à Hong-Kong ; en Italie ; aux Pays-Bas ; en Espagne ; en Belgique ; au Luxembourg ; à Singapour et en Grande-Bretagne (BBC, 18/09/01 ; Fox News, 22/09/01 ; CNN, 24/09/01). À titre d’exemple, un trader de la City à Londres confie au Telegraph : « Le marché était mort. Puis soudainement il y a eu une forte augmentation des transactions sur certaines options – c’était totalement inattendu. On se disait que quelque chose de suspect se passait » (Telegraph, 23/09/01)Le 20 septembre 2001, sur la chaîne de télé ABC News, l’expert Jonathan Viner déclare : « Ces cas de délits d’initiés, couvrant le monde entier du Japon aux États-Unis et à l’Europe, sont sans précédent dans l’histoire » (ABC News, 20/09/01). Même son de cloche du côté de Dylan Ratigan, directeur de rédaction de Bloomberg News : « Il pourrait bien s’agir là du plus horrible et diabolique délit d’initié que tout ce qu’on a pu voir au cours d’une vie […]. Ce serait l’une des coïncidences les plus extraordinaires dans l’histoire de l’humanité si c’était une coïncidence » (ABC News, 20/09/01). L’analyste et spécialiste des options Jon Najarian est tout aussi catégorique : « Quelqu’un savait [que les attentats allaient avoir lieu] » (Chicago Tribune, 19/09/01). George Constantinides, professeur de finance à l’Université de Chicago, se montre à peine plus mesuré : « [les transactions sur le marché des options étaient] si étonnantes qu’il est difficile d’attribuer cela au hasard. »  Que des coïncidences vous dis-je…

Septembre (le 10 encore)

D’après Newsweek, un certain nombre de hauts gradés du Pentagone annulèrent leur plan de vol pour le lendemain. (Mark Hosenball, « Bush : ‘We’re at War,’ » Newsweek, 23 septembre 2001). Le Rapport de la Commission sur le 11/9 n’a bien entendu pas mentionné cette information créant la suspicion. Le San Francisco Chronicle du 12 septembre 2001 indique quant à lui que Willie Brown, maire de  la ville, devant partir pour New York le 11 septembre, sera averti directement de ne pas prendre l’avion à cette date par la sécurité de l’aéroport et par la Conseillère Nationale à la Sécurité, Condoleezza Rice. (Phillip Matier et Andrew Ross, « Willie Brown got low-key early warning about air travel »). Salman Rushdie fut aussi prévenu de ne pas utiliser d’avions américains ou canadiens pour se déplacer (James Doran, « Rushdie’s air ban », London Times du 27 septembre suivant – Times Online – information reprise par le Daily Mail du 7 octobre).  Vraiment inattendue cette catastrophe ?

Septembre (le 10 encore )

Ben Laden entre à l’hôpital de Rawalpindi au Pakistan pour un traitement de dialyse, sous la protection de l’armée pakistanaise, son infection rénale chronique semblant s’aggraver (selon CBS News 28/01/2002.). Ce n’est pas dans ses grottes afghanes qu’il pouvait trouver l’équipement nécessaire. Washington qui le recherchait mondialement ne sera soi-disant pas informée. Quand je parlais de double jeu pour le Pakistan…

Septembre (le 10 encore)

Le baril de pétrole augmente brusquement de 13% ce lundi. ((Daily Telegraph, 23/09/01).

Septembre (le 10 toujours)

Intervention de Donald Rumsfeld, Secrétaire d’État à la Défense au Pentagone, devant un parterre de cadres du ministère, civils et militaires confondus : « Selon certaines estimations, nous ne pouvons rendre compte de 2300 milliards de dollars de transactions. » Il avait au moins connaissance de cette « perte », depuis sa prise de fonction en janvier, je le démontrerai dans le chapitre 8 consacré au Pentagone et, par hasard, il ne l’avait jamais évoquée publiquement auparavant. Si le seul intérêt de la Nation était en jeu, pourquoi ne pas avoir fait le même discours dès sa prise de fonction en janvier ? Pourquoi une si longue attente pour attaquer ?

Septembre (le 10 enfin)

Bush appelle Poutine pour discuter du retrait américain du traité ABM ! (selon Patrick E.Tyler : « Russian Aide Emphasizes Opposition to ABM Plan », NYTimes du 11/9/2001). Ce retrait sera officiellement motivé par les attentats du lendemain en application de son article 14…

Septembre (le 11 au matin)

Même le matin des attentats dans la tour sud, des transactions continuèrent pour des montants anormalement élevés, on parla de 100 millions de dollars dans le seul début de matinée, la sachant touchée à 9 heures 03 et la nord à 8 heures 46. Quand on dit que la fortune appartient à ceux qui se lèvent tôt ! Une société allemande spécialisée réussira à sauver tout ou partie des disques durs d’ordinateurs retrouvés dans les décombres du World Trade Center. Grâce à cette récupération, des pics de transferts de fond apparaissent ce matin là, une grande part de cette magouille à grande échelle est maintenant connue et ses auteurs aussi. Sont-ils intouchables, puisque aucune action en justice n’a été diligentée contre eux ? Heureusement, le FBI nous assura qu’il n’y avait pas de délit d’initié… Il est bien le seul à être aussi  affirmatif sur ce sujet. L’Institut international de politique et de lutte contre le terrorisme, sis à Herzliya, banlieue nord-ouest de Tel-Aviv établira, après ces événements, un rapport d’analyse parfaitement étayé, révélant les liens étroits existants entre les spéculateurs et les comploteurs qui, semble-t-il, ne seraient pas du tout arabes (selon La face cachée du 11 septembre, Éric Laurent, Plon éditeur).

Avec ces exemples dont le nombre leur interdit, de facto, le chapitre des coïncidences, l’ensemble du scénario patiemment bâti par les officiels devient au moins douteux. D’autant plus que le Président de la Bundesbank, Ernst Welteke, même s’il oublia par la suite de concrétiser ses déclarations estimait, dans le Washington Post du 22 septembre, qu’il était tout à fait possible de retrouver

la source de certaines de ces opérations. Par contre Paul O’Neill,  secrétaire d’État au Trésor – ministre des Finances – voyait là un travail quasi insurmontable, sous prétexte des sociétés écrans, solidarité gouvernementale quand tu nous tiens ! Les requins de la finance pouvaient dormir en paix, ce ministre n’allait pas ou ne pouvait pas les contraindre ! Curieusement, dans le cas d’argent sale, quoique celui-là, souillé du sang de près de 3000 innocents, n’était pas franchement propre, ils arrivent à retrouver les pistes. Pour Ben Laden, par exemple, ils retrouvèrent toutes (?) les filières par où circulait son argent, afin de geler ses avoirs. Ce garçon, milliardaire saoudien à ses débuts, pas plus stupide que les autres, devait lui aussi, utiliser des sociétés écrans. La même démonstration pourrait être faite pour les « barons » de la drogue. Bien sûr, le ministre oubliait-il de parler de la CIA, et plus particulièrement de son bureau de New York, basé dans la Tour 7, celle qui tombera sans raison (?) en fin de journée du 11 septembre. C’est le deuxième plus important centre de cet organisme aux États-Unis, après son siège social à Langley, dans la banlieue de Washington. De longue date, elle suivait 24 heures sur 24 l’activité boursière de très près, tant pour les actions que pour les mouvements de capitaux. Elle a obligatoirement repéré ces anomalies en temps réel, ayant l’équipement pour ce faire, avec le logiciel Promis et d’autres outils informatiques, mais aussi les hommes. D’ailleurs, les gens de la CIA n’avaient-ils pas repéré les achats anormaux sur les bons du Trésor à cinq ans, juste avant ces mêmes attentats ?

Ces dernières transactions portaient, selon les renseignements obtenus, sur la modique somme de 5 milliards de dollars, mais il s’agissait bien sûr d’un hasard, pas d’un délit d’initié. Ce placement s’avérait particulièrement rentable dans le cas d’une crise mondiale, surtout si elle frappait les États-Unis. Il fut conforme à cette tradition. La valeur de ces bons, garantis par le gouvernement, augmenta sensiblement à la reprise de la Bourse, après les événements. Les profits réalisés sur ce coup s’élèveraient à 15 milliards. Depuis la création de l’OSS, ancêtre de la CIA, les passerelles entre le monde de la finance et l’espionnage ont toujours été considérées comme une normalité aux États-Unis. Il faut dire que l’une comme l’autre sont de pures créations de Wall Street, le but étant toujours la recherche des opportunités pour investir ou couper l’herbe sous le pied d’un concurrent. Peter Dale Scott fait remarquer fort justement à ce sujet que Truman, créateur de la CIA, se méfiait par dessus tout de l’influence des financiers dans ce milieu, cet organisme étant destiné à donner des éléments de réflexions fiables au gouvernement en vue de prendre les bonnes décisions. Il s’évertua en vain à nommer des « patrons » indépendants, généralement des militaires, mais leurs staffs étaient phagocytés par la finance étasunienne. Les masques tomberont définitivement avec l’arrivée à la tête de la CIA de Allan Dulles, pur produit du sérail de Wall Street, sa participation étant connue au sein de grands groupes industriels américains. Son frère John Foster, principal actionnaire de United Fruit, devenant secrétaire d’État. L’influence de Wall Street fut à son paroxysme durant deux mandats au moins. Savoir que Allan Dulles faisait partie de la commission Warren chargée d’investiguer sur l’assassinat de JFK, permet de mieux comprendre l’impasse dans laquelle l’enquête se termina… Accessoirement, les deux frères, déjà évoqués à la tête de « America First », groupement de droite et antisémite, étaient les partenaires d’un des plus puissants cabinet juridique de Wall Street encore au moment de nos faits, Sullivan & Cromwell.

Le meilleur exemple de la période de ces attentats pourrait-être Buzzy Krongard, ex-directeur général d’Alex Brown et vice-président du conseil d’administration de Bankers Trust jusqu’en 1998. Il quitta alors un poste à 4 millions de dollars par an pour devenir conseiller du directeur de la CIA (mise en place des pions avant Bush ?), beaucoup moins bien payé. George Tenet le nommera, le 16 mars 2001, numéro 3 de la CIA comme  directeur exécutif. Grand respect devant ce dévouement patriotique ! On reste confondu de savoir qu’avec un tel expert à bord, la CIA n’a pas trouvé la piste des initiés, ni celle des terroristes, parce que Krongard siégeait également au conseil consultatif de Blackwater, entreprise de recrutement de mercenaires. À notre époque politiquement correcte, on parle plus d’« externalisation des conflits ». Lors de sa présence à la CIA, il fut le lien entre celle-ci et Erik Prince, PDG de Blackwater, permettant à cette entreprise d’obtenir son premier contrat avec l’agence. Aujourd’hui Blackwater sévit en Ukraine sous un autre nom, Academi, ces accusations de crimes de guerre en Irak, entre autres, sont tellement préjudiciables pour les affaires. Krongard, au sein de la Bankers supervisait les « relations avec la clientèle privée ». Par des opérations bancaires spécialisées, identifiées par le Sénat américain comme étroitement liées au blanchissement de l’argent de la drogue, il avait la main sur les relations avec certaines des plus grandes fortunes de la planète.

Les « joueurs » ayant parié sur United Airlines gagnèrent près de 5 millions de dollars et 4 de mieux sur American. Les sauveteurs, pour trop d’entre eux, avaient gagné un cancer, pour avoir été contraints de travailler trop tôt dans un air saturé de produits toxiques, dont l’amiante. Ces manipulations financières étaient tellement au-delà du hasard et de l’acceptable que 2,5 millions de dollars des gains sur United Airlines ne furent jamais encaissés, pour ne pas  permettre de retrouver les auteurs, sans doute pas du tout arabes. Des boursicoteurs honnêtes refuseraient-ils  d’aller récupérer une telle manne financière ? À ce sujet, une source familière des marchés financiers américains déclarait au San- Francisco Chronicle, dans une interview du 29 septembre : « Habituellement, lorsqu’une personne a une opportunité de ce genre [ramasser 2,5 millions de dollars NdA], elle prenait l’argent et partait en courant. La personne qui a fait ça ne s’attendait pas à la fermeture des marchés durant quatre jours. Ça sent très mauvais. »

Richard Walker, ci-devant directeur de la sécurité des marchés à la SEC (Securities and Exchange Commission, équivalent étasunien de notre COB), eut  entre autres en charge la recherche de ce délit d’initié particulièrement ignoble. Il participa à l’enquête lancée après le 11 septembre contre 38 grosses sociétés soupçonnées de manœuvres douteuses à cette occasion, dont Lockheed, comme par hasard, fournisseur n°1 du Pentagone, dont une des administratrices fut jusqu’à janvier 2001 l’épouse de Dick Cheney, vice-président. Walker quitta ses fonctions dès octobre 2001, le mois suivant, pour un poste de conseiller très bien rémunéré, bien mieux rémunéré, au sein de la Deutsche Bank. Un cadeau pour éloigner un connaisseur de la piste des petits malins ?

Encore quelques hasards savoureux ? Trouvez une bonne raison à la démission de Mayo A. Shattuck III, président du directoire d’Alex Brown le 12 septembre 2001, il fallait l’oser ! Il s’en va, malgré un contrat durant encore un an et un salaire, hors avantages, de plusieurs millions de dollars par an. Explication officielle, se consacrer à sa famille ! Il est des conversions déchirantes, sans appel, arrivant comme une révélation, rien ne peut les arrêter… surtout à certaines dates. Vous remarquerez le nombre de  fois où le nom d’Axel Brown revient dans cette spéculation honteuse, un peu trop pour être encore un hasard. On est quasiment sûr qu’elle tient une place de choix dans cette « énigme » de la pré-connaissance semblant, pour le moins, responsable de l’achat des « Put Options » sur United Airlines.

Le retour de Shattuck à une vie familiale ayant semble-t-il des limites, il replongera dès le 25 octobre suivant dans le monde trépidant de la vie active. Quel pouvait être le motif réel de son départ dès le lendemain du drame ? Une participation un peu trop affirmée aux tripatouillages liés à ce délit d’initié que seuls ceux qui ne veulent pas le voir ne voient pas ? Il devint Directeur général de Constellation Energy Group qui,  par hasard, fit partie de la cellule d’intervention pour l’énergie de Dick Cheney, le temps de laisser passer l’orage ? Il était, d’autre part, membre très actif d’un think tank, le CFR, dont les buts, bien que plus soft, n’étaient guère éloignés de ceux du PNAC abordés au chapitre suivant. Le filigrane est toujours la domination des États-Unis. Certains de ses membres sont adoubés par le club de Bilderberg, d’autres sont membres de la Trilatérale, tandis qu’on y trouve aussi des menteurs patentés comme Colin Powell.

Tous ces exemples n’empêchèrent donc pas le FBI, le 19 septembre 2003, deux ans plus tard, lorsque le plus gros de la crise ainsi déclenchée fut calmée, de publier ce communiqué indiquant que l’enquête sur ces flagrants délits d’initiés était close. « Absolument aucune preuve n’existait sur la spéculation liée à une connaissance éventuelle des attentats. » C’est un peu plus compréhensible comme attitude, lorsqu’on sait le FBI être sous la coupe du DoJ, Département de la justice, avec à sa tête Aschcroft. Les preuves avaient-elles, comme bien d’autres, disparues définitivement dans les débris de la Tour 7 du WTC abritant la SEC ? Sa discrétion sur le sujet tenait-elle à ses futurs ennuis liés à la « participation » de Enron dans sa dernière élection comme sénateur ? Il faut dire que si la pré-connaissance était établie, c’était la déchéance de la version officielle et de ses terroristes arabes. Il n’empêche qu’au niveau de l’intime conviction, le nombre d’indices concordant commence à dépasser très largement le seuil du scepticisme. Pour finir d’enterrer ce problème de délit d’initiés, aucune ligne, pas un mot, sur cet aspect particulièrement immonde du drame du 11 septembre dans le fameux rapport enfin autorisé par le gouvernement Bush. Ultime mépris envers près de 3000 étasuniens disparus ?

On distingue continuellement dans l’ombre, comme en filigrane, la main discrète du monde de la finance la plus puissante de notre planète, celle des États-Unis. Quelques rumeurs venant de ce monde particulièrement fermé lèvent un coin du voile sur l’identité de certains, pouvant avoir parié sur la mort de leurs compatriotes pour s’enrichir d’une manière éhontée. La Federal Reserve Bank ne serait pas innocente dans ce pillage. Il faut se persuader que, parmi les pays riches, les États-Unis sont le seul ou la banque centrale était privée à cette époque ! Seule la création de la monnaie est du ressort du Département du trésor (ministère des finances), la Fed ne dépendant pas du gouvernement américain, mais de la décision des Rockfeller, Rothschild et autres Warburg. Comme le monde est vraiment petit, surtout celui-là, le clan Rockfeller est un important partenaire de la famille Ben Laden. Pour mieux situer leur niveau de relation, la femme de John D. Rockfeller IV, Sharon Percy, avait la signature sur les comptes secrets de ce bon Oussama au sein de la BMO Harris Bank of Chicago. Mais rappelez-vous, tous les comptes de Ben Laden étaient bloqués….

Septembre (le 11)

Joe Allbaugh, patron de la FEMA, présidait la réunion annuelle des responsables de cette agence d’État, quelque part dans le Montana. Dans son discours il parlera d’« améliorer les réactions aux situations d’urgences et pouvoir se préparer à une catastrophe » (selon le New York Times du 12/9/2001). Saviez vous qu’on pouvait se préparer à une catastrophe qui est généralement une mauvaise surprise, sinon pourquoi ne pas agir en amont pour l’éviter ?

Michel Straugof

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Annexes

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