Par Ibrahim Tabet − Octobre 2022

Après la désintégration de l’Union soviétique deux politologues américains : Samuel Huntington et Francis Fukuyama ont écrit deux livres avançant des théories opposées sur le nouveau contexte géopolitique mondial : « Le choc des civilisations » et « La fin de l’histoire et le dernier homme ». De leur coté les États-Unis ont profité de leur statut d’unique superpuissance pour étendre leur hégémonie au reste du monde y compris leur ancien adversaire géostratégique, la Russie, malgré la fin de la guerre froide.



Le déclin avait commencé sans crier gare par une matinée ensoleillée de septembre 2001. Ivre de son sentiment de toute puissance et d’impunité, faute d’ennemi susceptible de justifier son régime d’exception sur la scène internationale, l’Empire avait perpétré sur son propre sol les attentats que l’on sait, comme un mannequin vieillissant s’auto-mutilant pour toucher la prime d’assurance. Il en résulta deux décennies de représailles aveugles, d’abus de toutes sortes et de renversements de dirigeants non-alignés au projet de dissolution des nations sous la férule d’un ordre mondial hégémonique et unipolaire.
