Par Lev Golinkin − Le 13 juin 2023 − Source The Nation
L’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine en février 2022 a déjà fait des millions de perdants, au premier rang desquels les civils qui ont été torturés, assassinés, contraints de devenir des réfugiés ou de passer leurs journées à s’inquiéter d’êtres chers.
Mais il y a aussi des gagnants : les néofascistes que la guerre de Poutine a transformés en héros.
Pendant sept ans, les institutions occidentales ont mis en garde contre le Mouvement Azov d’Ukraine, qui a commencé comme groupe paramilitaire néonazi en 2014 et est devenu célèbre pour son recrutement d’extrémistes dans le monde entier.
Puis vint l’invasion de la Russie. En quelques mois, les combattants d’Azov ont été fêtés au Congrès et à l’université de Stanford. MSNBC s’est même pâmé devant un soldat ukrainien dont le compte Twitter débordait d’images néonazies. Facebook a pris la décision stupéfiante d’autoriser les messages faisant l’éloge du bataillon Azov, même si la société admettait qu’il s’agissait d’un groupe haineux.