Par James O’Neill – Le 26 avril 2016 – Source New Eastern Outlook
La Mer de Chine du Sud serait, de l’avis de nombreuses publications occidentales, le prochain point de contentieux potentiel sur la scène géopolitique mondiale. La rhétorique officielle est aussi agressive qu’elle est mal informée, se fixant sur une prétendue agression de la République populaire de Chine qui déclare sa souveraineté sur une large étendue maritime de la mer de Chine du Sud, bien au-delà de ses eaux territoriales (limite des 12 milles marins) et de sa zone économique exclusive (limite des 200 milles marins) que la loi internationale reconnaît.
Cette rhétorique excessivement dramatique de la part des États-Unis, a mené au moins un analyste politique à qualifier ces soi-disant analyses de la situation en mer de Chine du Sud comme étant «le plus gros tas de sottises analytiques sur l’Asie du Sud-Est, depuis que la CIA a confondu en 1981 des déjections d’abeilles avec des souches d’armes bactériologiques d’origine russe».
La discussion au sujet de la mer de Chine du Sud contient plusieurs éléments qui doivent être examinés séparément, avant d’envisager des conclusions sur leur éventuelle importance. Il est utile, pour comprendre la situation, de comparer les différentes revendications territoriales en mer de Chine du Sud.
La majorité des arguments récents porte sur la zone de mer de Chine du Sud contenue à l’intérieur de la limite appelée la Ligne en 9 traits. Il s’agit d’une ligne en neuf pointillés dessinés sur une carte, tirant vers le Sud à partir de l’île chinoise de Hainan, longeant la côte vietnamienne, pour ensuite remonter vers le Nord en direction de la Chine, en englobant des zones entières appartenant aux zones économiques exclusives du Vietnam, de la Malaisie, de Brunei, des Philippines et de Taïwan.
La première remarque à faire, à propos de la Ligne en 9 traits, est qu’elle fut établie par le gouvernement nationaliste chinois dirigé par Tchang Kaï-chek en 1948, soit deux ans avant l’établissement de la République populaire de Chine. Lorsque le gouvernement nationaliste fut expulsé de Chine continentale et s’établit à Taïwan, le gouvernement taïwanais conserva à peu près les mêmes revendications territoriales au sein de la Ligne en 9 traits, tout comme la République populaire de Chine.
Les revendications taïwanaises perdurent à ce jour. Taïwan maintient une présence militaire sur l’île de Taiping (Itu Aba), la plus grande de l’archipel des Spratleys, à environ 1 600 kilomètres au sud-ouest de Taïwan. Taïwan maintient une autre présence militaire sur les îles Dongsha (Pratas) à environ 400 kilomètres au sud de ses côtes.
En février 2008, les Taïwanais ont construit une piste d’atterrissage de 2 000 mètres de long sur l’île Taiping. Alors que ces deux îles sont bien en dehors de la zone économique exclusive revendiquée par Taïwan, aucun gouvernement occidental, incluant l’Australie et les États-Unis, n’ont trouvé à redire à cette activité de nature militaire.
Les îles Spratleys sont un archipel de 230 îles, récifs coralliens, îlots et bancs de sable, dont seulement une trentaine émerge de l’eau à marée haute. Des six pays qui revendiquent les îles Spratleys, seul le royaume de Brunei n’y a pas bâti de structures sur pilotis, comme ceux qui existent sur la quarantaine d’îlots et récifs coralliens. Malgré cela, les médias occidentaux se focalisent exclusivement sur l’activité agressive de construction de terre-plein et de bâtiments pratiquée par la Chine.
Une des raisons des constructions sur ces îlots artificiels, est de permettre à leur propriétaire de revendiquer les droits exclusifs d’exploitation économique des eaux environnantes. Pourtant, selon le droit international, l’occupation de simples rochers, récifs coralliens et bancs de sable, ne peut servir de base légale à une revendication pour une exploitation économique d’une zone maritime.
Mais cette activité de construction ne se limite pas à la mer de Chine du Sud. Le Japon revendique la souveraineté sur un atoll inhabité appelé Okinotorishima, situé à 1 700 kilomètres au sud de Tokyo, là aussi très au-delà de toute zone maritime pouvant faire partie des eaux territoriales japonaises. Le gouvernement japonais a dépensé des milliards de dollars pour y créer une île artificielle bétonnée, érigée à 1,50m au-dessus du niveau de la mer, sur laquelle est installée une station de recherche. La zone environnante est primordiale en termes d’intérêt économique et militaire, ce qui laisse entrevoir les vraies motivations du Japon.
La validité des revendications japonaises sortent du cadre de cet article. Ce qui est intéressant ici, est que les activités du Japon, identiques à celles de la Chine en mer de Chine du Sud, n’ont déclenché aucune réaction hostile de la part de l’Australie ou des États-Unis.
Le second élément de la rhétorique des États-Unis et de l’Australie, est que les activités de la Chine en mer de Chine du Sud, menaceraient la liberté de navigation dans un espace maritime où transitent au moins 5 000 milliards de dollars d’échanges commerciaux internationaux chaque année.
Il est exact d’affirmer que la mer de Chine du Sud est une voie importante du commerce maritime international, mais il existe au moins trois bémols à cette affirmation, largement ignorés par les médias occidentaux qui exagèrent les menaces potentielles à la liberté de navigation.
Le premier élément est que, contrairement aux affirmations contenues dans le Rapport australien sur la Défense de 2015, seul 20% du commerce de l’Australie avec l’Asie transite par la mer de Chine du Sud, et que la majorité de ce commerce est destiné à, ou en provenance de la Chine. Les 80% restants du commerce de l’Australie avec l’Asie, empruntent une route maritime qui passe à l’Est de Singapour et des Philippines [donc en dehors de la mer de Chine du Sud, NdT].
Le second élément saillant est que personne, et surtout pas les porte-parole gouvernementaux belliqueux de Washington et Canberra, n’est capable de produire une seule déclaration émanant d’un officiel chinois, ni de dénoncer un seul acte de la part de la République populaire de Chine, qui menacerait la liberté de navigation.
Et troisièmement, la grande majorité du commerce maritime transitant par la mer de Chine du Sud est destiné à, ou en provenance, de la Chine. Le plus grand perdant dans un scénario de blocus maritime serait la Chine elle-même. Cela n’a aucun sens pour elle, de se comporter d’une manière qui serait en contradiction avec la protection de ses intérêts économiques et politiques. Mais la logique n’intéresse pas la plupart des commentateurs occidentaux.
Une des raisons invoquées par les États-Unis, l’Australie, et d’autres États pour leurs activités militaires en mer de Chine du Sud, est la préservation de ce qu’ils appellent la liberté de navigation, ce par quoi ils entendent le droit de passage libre dans les eaux internationales, à savoir en dehors de la limite des 12 milles nautiques.
Ce principe n’est pourtant pas appliqué de façon systématique par les États-Unis, soit directement à eux-mêmes, soit par leur soutien public à d’autres États qui violent ce qu’on nous explique être un droit inaliénable. Israël, par exemple, pratique régulièrement un blocus naval contre le Liban, de façon répétitive et pour de longues périodes depuis 1975, ainsi que contre la Bande de Gaza depuis 2000, sans une seule protestation des États-Unis ou de l’Australie.
Les États-Unis ont eux-mêmes imposé à plusieurs reprises des blocus maritimes pour atteindre leurs objectifs géopolitiques, par exemple contre Cuba, le Vietnam, la République fédérale de Yougoslavie et l’Irak, pour ne mentionner que les cas les plus connus. Aucune de ces violations de la liberté de navigation ne reposait sur une base juridique internationale.
Les pays limitrophes de la mer de Chine du Sud ont pris des mesures pour créer un cadre de résolution pacifique des différends maritimes qui sont apparus depuis que les pays en question ont commencé à faire valoir leurs revendications. Il est peut-être inutile de préciser que ce cadre de résolution des différends entre voisins n’inclut pas les États-Unis ou l’Australie.
En 2002, par exemple, les pays membres de l’ASEAN et la Chine ont signé une Déclaration sur la conduite des négociations entre parties intéressées en mer de Chine du Sud. Cette déclaration avait pour ambition de «consolider et développer l’amitié et la coopération entre les peuples et les gouvernements, en vue de promouvoir un partenariat de bonnes relations de voisinage et une confiance mutuelle au XXIe siècle».
La promotion de ces partenariats n’a pas été rendue aisée, à cause de toutes les interférences extérieures. En octobre 2008, par exemple, le gouvernement de Taïwan a annoncé qu’il comptait collaborer avec la Chine pour le développement de champs pétroliers et gaziers en mer de Chine de l’Est et du Sud. Les États-Unis ont tué cette initiative dans l’œuf en usant de leur ascendant sur Taïwan.
En 2014, la Chine et les Philippines ont trouvé un accord sur la question du Haut-fond de Scarborough, un agrégat de rochers et de récifs coralliens à l’Est de l’île de Luzon en mer de Chine du Sud. L’accord prévoyait une exploitation conjointe entre les Philippines et la Chine, et fut négociée du côté chinois par le vice-ministre des Affaires étrangères, M. Fu Ying, et du côté philippin par le sénateur Antonio Trillanes. Tous les indices montrent que cet accord a été saboté par les États-Unis par le biais de leur allié local, le ministre philippin des Affaires étrangères, M. Albert del Rosario.
Si la rhétorique occidentale est si ouvertement fausse et ne sert que ses propres intérêts, alors quelles sont les réelles motivations derrière l’activité militaire grandissante des États-Unis et de leurs alliés comme l’Australie en mer de Chine du Sud?
Cette activité militaire inclut le déplacement d’un groupe aéronaval [porte-avion plus navires et sous-marins de protection, NdT] américain dans la zone maritime disputée en mer de Chine du Sud, le survol par un bombardier armé à l’intérieur de la zone des 12 milles nautiques du territoire chinois, et l’utilisation constante de vocabulaire belliqueux de la part d’officiers gradés sur la nécessité de «répondre à l’agression chinoise». De plus, les États-Unis continuent d’augmenter leur réseau déjà impressionnant de bases militaires dans la région, notamment par des accords récents avec l’Australie et les Philippines, en vue d’assurer des rotations de personnel militaire américain sur les bases de ces pays alliés.
Ceci vient s’ajouter à la forte présence militaire américaine à Okinawa, Guam et autres pays de la région, le tout pour contenir la Chine. Les sous-marins nucléaires américains patrouillent aussi en mer de Chine du Sud. Cela démontre le ridicule des analystes occidentaux, qui prétendent que ceci ne représente pas une politique d’encerclement de la Chine.
Une politique similaire fut pratiquée par les États-Unis contre la Russie, avec des intrusions toujours plus audacieuses des espaces aériens et maritimes voisins de la Russie par les forces armées nucléaires américaines.
L’Australie a rejoint les États-Unis et autres alliés américains pour des exercices militaires en Mer de Chine du Sud. Il n’y a aucune menace militaire plausible dirigée contre l’Australie, et malgré cela elle rejoint ce qui est clairement un exercice de provocation envers la Chine.
Aucun analyste des médias de masse en Occident ne pose la question qui s’impose : quelle serait la réaction des États-Unis si la Chine (ou la Russie) établissait des bases militaires ou participait à des exercices militaires à la même distance du territoire continental américain ? La soi-disant crise des missiles de Cuba en octobre 1962 constitue un précédent historique. A cette occasion, le monde est passé à deux doigts d’une guerre nucléaire entre les États-Unis et la Russie. Ce ne sont pas les dirigeants américains actuels qui feraient preuve d’une telle retenue.
La conclusion qui s’impose, à la lumière de la rhétorique américaine et australienne sur la liberté de navigation et la résolution pacifique des différends dans les limites du cadre juridique international, est que ce n’est qu’un écran de fumée destiner à tromper l’opinion.
La composante géopolitique majeure du XXIe siècle est la résurgence de la Chine comme superpuissance régionale. Sa prééminence économique est irréfutable, illustrée par le volume du trafic maritime en mer de Chine du Sud dont nous parlions précédemment.
Cela se reflète aussi dans le plus grand projet d’infrastructure au monde, les Routes de la Soie maritimes et terrestres qui sont chères au Président Xi. Ces projets ont le potentiel de transformer pas seulement la Chine elle-même, mais aussi tous les pays que traverseront ces nouvelles routes de la Soie.
Ces projets d’infrastructures sont un élément de la transformation des relations géopolitiques lancée par la Chine. L’Organisation de coopération de Shanghai, qui sera bientôt rejointe par l’Inde, le Pakistan et peut-être l’Iran, et regroupe quelques 40% de la population mondiale, est un projet très mal compris par les médias occidentaux.
Au niveau de la finance, le changement a lieu sur plusieurs fronts : la création de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB, que l’Australie a rejoint, dans ce qui semble être un rare exemple de défiance à l’hégémonie américaine) ; le commerce bilatéral en monnaies nationales au lieu du dollar US ; un système de crédit interbancaire en dehors des systèmes de contrôle occidentaux [le CIPS, pour China Interbank Payment System, est un système de paiement interbancaire en Yuan chinois, pas complètement séparé du système américain SWIFT, NdT] ; le développement de mécanismes d’aide financière aux États, séparé des institutions occidentales contrôlées par le FMI et la Banque mondiale.
La Chine a investi massivement dans des projets de lignes ferroviaires à grande vitesse en Indonésie, dans des barrages, autoroutes et centrales électriques en Afrique, et dans un canal au Nicaragua, alternatif à celui de Panama.
Tout ceci, et nous ne touchons que la surface, menace ce qui a toujours été un monopole américain. Les États-Unis prennent donc très mal l’émergence pacifique de cette nouvelle superpuissance, et utilisent donc toute la gamme d’instruments de déstabilisation dont ils disposent, telles les révolutions de couleur, la révolution des parapluies (à Hong Kong en 2014), les attaques sous fausse bannière du type réseau Gladio, le soutien à des groupes terroristes, et bien sûr le harcèlement militaire, dont les manœuvres navales en mer de Chine du Sud sont une illustration.
La rhétorique belliqueuse de l’amiral américain Harry Harris et du ministre de la Défense Ash Carter sont symptomatiques de la résistance américaine au retour inévitable d’une influence chinoise et de son pouvoir, d’abord bien sûr dans sa sphère d’influence naturelle, mais de plus en plus sur la scène internationale dans son ensemble.
Le danger pour l’Australie est double. D’abord, l’Australie s’est naturellement placée sous le parapluie de la défense américaine depuis la chute de Singapour aux mains des troupes japonaises en 1942. Cette dépendance à ce que l’ancien Premier ministre australien, Malcolm Fraser, appelait «un dangereux allié», a conduit l’Australie à s’aventurer dans de désastreuses campagnes militaires à l’étranger qui n’ont absolument rien à voir avec la défense de ses propres intérêts. Nous parlons bien sûr du Vietnam, de l’Afghanistan, de l’Irak et aujourd’hui de la Syrie.
Ces campagnes militaires à l’étranger, non seulement sortaient du cadre de l’intérêt national australien, mais étaient également illégales au regard du droit international. Ainsi, dans la foulée, l’Australie a perdu sa légitimité dans les forums internationaux comme les Nations Unies. Un exemple récurrent est le soutien de l’Australie aux politiques d’Israël, en opposition avec l’immense majorité des membres de l’ONU.
Malgré son implication, sur ordre des États-Unis, dans cette autre intervention militaire illégale qu’est le conflit en Syrie, l’Australie a été exclue des pourparlers de paix à Genève, sur demande expresse de la Russie, parce que l’Australie est vue comme rien de plus qu’un laquais des États-Unis, et donc considérée comme inapte à apporter une contribution indépendante au débat. Le peuple australien a été soigneusement maintenu dans l’ignorance de cette humiliation diplomatique par les médias de masse complices des dirigeants australiens, qui ont omis d’en parler.
Plus récemment, les manœuvres navales conjointes entre l’Australie et les États-Unis en mer de Chine du Sud, illustrent un peu plus la déconnexion entre les actions du gouvernement australien et les intérêts de l’Australie, tout cela suite à une simple requête américaine.
Le second danger pour l’Australie est encore plus grand. La prospérité de l’économie australienne des quarante dernières années, repose principalement sur sa propension à creuser des trous dans son sous-sol et à exporter les minéraux qu’elle en extrait vers la Chine : le minerai de fer, le charbon et le gaz naturel sont de loin les exportations les plus importantes de l’Australie vers la Chine, en volume comme en valeur.
Peu de gens en Australie savent que plusieurs des États-membres de l’Organisation de coopération de Shanghai, également placés sur le tracé des Nouvelles routes de la soie, sont eux-mêmes grands producteurs des mêmes minéraux que l’Australie a exportés vers la Chine, garantissant ainsi sa récente prospérité.
Ces pays seront liés à la Chine par des voies ferrées à grande vitesse, et d’autres infrastructures. Ces pays seront considérés par la Chine comme plus amicaux, plus dignes de confiance, et comme des alternatives plus faciles d’accès que l’Australie. C’est également vrai, dans une certaine mesure, des pays africains et de leurs ressources, qui font également partie intégrante des projets d’infrastructure et de développement du Président Xi.
D’immenses contrats ont également été signés entre la Chine et la Russie, qui ont toutes deux un intérêt mutuel à résister aux attaques occidentales sur leur économie et leur développement politique. La Russie est capable à elle seule de remplacer l’Australie comme source de matières premières, et n’est pas particulièrement bien disposée envers cette dernière, à la lumière de sa participation aux côtés des États-Unis en Ukraine et ailleurs. L’imminente accession de l’Iran à l’Organisation de coopération de Shanghai fera encore évoluer le paysage géopolitique dans la même direction.
À choisir entre un approvisionnement en matières premières auprès de membres amis de l’Organisation de coopération de Shanghai et des BRICS, sans parler des pays africains qui ont été la destination de choix pour beaucoup d’investissements chinois récemment, et auprès de l’Australie, dont la politique étrangère est hostile aux intérêts chinois, on devine aisément quel serait le partenaire commercial de choix pour la Chine.
Cette nouvelle réalité a été une révélation pour l’actuel Premier ministre australien Malcolm Turnbull, avant qu’il ne soit élu. Qu’il ait maintenant changé son fusil d’épaule et qu’il reprenne en chœur les chants hégémoniques avec les Américains, illustre probablement en partie le fait qu’il réalise le danger de croiser le fer avec les Américains. Mais cela ne sera certainement pas dans l’intérêt de l’Australie de contribuer au maintien du vieil ordre mondial, alors qu’une nouvelle réalité est en train de prendre forme.
Aussi bien l’Australie que la Chine, ont un intérêt à voir se développer une Asie prospère et stable. Pour que l’Australie bénéficie de cette stabilité et prospérité, elle doit repenser de fond en comble ses priorités géopolitiques. Mais les signaux récents de cette nouvelle appréciation ne sont pas de bon augure.
James O’Neill
James O’Neill, un avocat basé en Australie, écrit exclusivement pour le magazine New Eastern Outlook.
Traduit par Laurent Schiaparelli, vérifié par Wayan, relu par Diane pour Le Saker Francophone
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