Par Vladislav B. SOTIROVIĆ − Le 17 juillet 2020 − Source Oriental Review
Cet article est la seconde partie d’une suite de quatre articles.
Commencer par la première partie ici.
La Grande-Bretagne victime d’un abus de confiance
Vingt ans plus tôt, au cours des années 1960, alors que la Grande-Bretagne essayait par deux fois de pénétrer la CEE/CE, l’avertissement de l’historien Sir Arthur Bryant était resté lettre morte :
Une fois dans le marché commun, nous ne serons plus qu’une minorité au sein d’une organisation dont les décisions prises à la majorité auront le pouvoir de contraindre la minorité, pour une durée bien au-delà de quelques années : en théorie, à jamais.
Le mot « contraindre » n’aurait pas pu être mieux choisi par Sir Arthur Bryant. La Grande-Bretagne fut sauvée malgré elle par deux fois par Charles de Gaulle, le président français, au cours des années 1960, mais en 1973 elle s’auto-contraignit à entrer dans le marché commun, et accepta la contrainte du Traité de Rome de 19571. Même à l’époque, les fondateurs du marché commun savaient — mais à ce qu’il semble, la Grande-Bretagne ne partageait pas l’information — que le marché commun (aujourd’hui marché unique européen) n’était pas un club auquel on pouvait adhérer, ou une zone de libre échange (l’EFTA) à laquelle on pouvait s’associer, mais bel et bien un super-État en cours d’édification. Ses fondateurs en avaient pleine conscience, même si les hommes politiques britanniques ne le savaient pas — ou ne voulaient pas le savoir — et c’était même bien l’objectif final de ces fondateurs. Robert Schuman, lors de la préparation de la communauté européenne du charbon et de l’acier en 1954, avait déclaré :
Ces propositions vont établir la première fondation concrète de la fédération européenne.
L’article 189 du Traité de Rome de 1957 était également assez limpide quant à ce qui allait suivre :
Les règlements […] seront contraignants dans tous les domaines, et applicables directement[…]. Les directives seront contraignantes pour tous les États membres[…] Les décisions seront contraignantes en tous domaines[…]2].
Malheureusement, le nombre de personnes qui lurent le Traité de Rome de 1957 fut aussi réduit que ceux qui avaient lu Mein Kampf, le livre d’Adolf Hitler, avant la seconde guerre mondiale (après la guerre, il était trop tard), et beaucoup auraient mieux fait de se montrer plus avisés, qui acceptèrent des assurances selon lesquelles aucune perte de souveraineté ne découlait de l’accession à la CEE. Rétrospectivement, on ne peut que regretter que nos décideurs ne se soient pas montrés plus avisés à ce sujet. Un quart de siècle est passé, au cours duquel la CEE a commencé par se transformer en CE, puis en UE, et l’expérience aurait dû nous enseigner ce que les opposants au marché unique n’avaient pas réussi à nous inculquer3.
On lit, par exemple :
Au départ, je pensais, comme tout le monde, que nous avions rejoint un marché commun, et qu’est ce qui pourrait être plus sympathique et agréable, et se révéler économiquement avisé ? Mais depuis lors, en 1975, lorsqu’on nous a fait voter pour rester dans ce dispositif, on nous a dit, c’est devenu quelque chose de plus important qu’un marché commun, c’est alors devenu, quelques années plus tard, une Communauté économique européenne, puis une Communauté européenne, désormais ça s’appelle Union européenne, avec tout un tas de contrôles et de limites, de régulations, et nous approchons à grands pas de cette nouvelle constitution, une chose à laquelle les Français ont déjà donné le nom possible d’États-Unis d’Europe, et je ne suis pas du tout certain que ce soit la chose pour laquelle moi, et de nombreux autres, avons voté l’adhésion en 1975
Delphine Gray-Fisk, pilote d’avion de ligne à la retraite, citoyenne britannique.
Nous avons perdu 100 % du contrôle de notre environnement, règles sanitaires et de sécurité y comprises, nous avons perdu presque 100 % du contrôle de notre pêche, nous avons perdu 100 % du contrôle de notre agriculture et nous avons perdu 100 % du contrôle de notre politique commerciale, et ce dernier point est d’une importance tout à fait particulière, lorsqu’on pense que la Grande-Bretagne est la 4ème économie du monde, et nous avons de loin plus d’échanges commerciaux que tout autre pays du monde.
Linsday Jenkins, romancière.
Bon, à quoi servent les députés européens ? Ma foi, je vais vous dire, ils sont là pour voter, et revoter, de manière répétée et régulière, parfois nous votons jusqu’à 450 fois en l’espace de 80 minutes. À ce stade, il faut que j’avoue que la moitié du temps je n’ai aucune idée de ce dont il s’agit, je ne lis pas non plus tous les documents, il y en a tellement. Alors peut-être que mes homologues députés européens sont tous des petits génies et comprennent parfaitement tout ce qui se passe, mais je soupçonne qu’il n’en est rien, en fait, c’est plutôt comme payer des singes — car ce qui se produit, c’est que les assesseurs établissent des listes, et si, disons, c’est le vote n°58, on a une feuille de papier qui dit « VOTEZ OUI », vous votez oui, et voici le vote n°59, et on vous dit « VOTEZ NON », alors vous votez non. C’est une démocratie totalement faussée et de pure façade.
Nigel Farage, Député européen du UK Independence Party, devenu par la suite dirigeant du Brexit Party.
Nous vivons désormais sous un ordre légaliste. La loi des Communautés européennes de 1972 est un traité unique, pas quelque chose d’ordinaire, mais une nouvelle manière de vivre. C’est de pouvoirs constitutionnels que l’on parle. Le Parlement britannique a abandonné sa souveraineté en 1972. Les lois européennes passent avant nos lois britanniques… Les articles mentionnant la suprématie du parlement britannique relèvent désormais de la perspective historique — elles n’ont plus force de loi
Juge Morgan
Le complot visant à détruire la souveraineté des États membres
Quels sont la vraie nature et le véritable objectif d’une telle Europe unifiée ? Il est facile d’affirmer que derrière le masque de respectabilité de l’Europe, on trouve, en réalité, un complot avec comme objectif ultime de détruire la vraie souveraineté (l’indépendance) de ses États membres et de réaligner l’équilibre du pouvoir au niveau mondial 4. Il ne faut pas oublier que, sur le plan stratégique, le chemin de l’unification de l’Europe a commencé à une époque où l’ensemble de l’Alliance atlantique prenait le pas sur le relatif déclin des États-Unis, tant comme puissance économique mondiale que comme tête de file de l’Occident. L’Union européenne (l’UE, depuis 1992/93), avec son principal moteur, l’axe franco-allemand, est devenu la nouvelle grande puissance en matière de politique mondiale. Ainsi, les États-Unis ne sont plus en position de dicter ou de mettre en œuvre des politiques comme au temps de la guerre froide. Après la création de l’UE, l’administration étasunienne cherche une action multilatérale avec l’UE dans plus régions chaudes de conflits en Europe comme, par exemple, l’ex-Yougoslavie ou l’Ukraine.
La générosité étasunienne envers le monde a diminué ses richesses et a engendré une sérieuse réévaluation de son engagement stratégique au niveau mondial. Les frictions commerciales entre les États-Unis et l’Europe de l’Ouest sont une réalité depuis longtemps et ont migré du secteur agricole vers des activités technologiques avancées. On a également vu croître les doutes quant à la fiabilité du « parapluie nucléaire » étasunien protégeant l’Europe de l’Ouest, et la réduction des effectifs militaires étasuniens, ainsi que le retrait des armées russes du continent, suivis par l’effondrement de l’Union soviétique, ont été parallèles à des appels de plus en plus prononcés pour une capacité de défense uniquement européenne. L’armée européenne et la force de police européenne existent déjà sous une forme plus qu’embryonnaire.
Il faut également noter que, depuis des siècles, le droit le plus élémentaire des Britanniques a été d’élire à 100 % les membres du Parlement qui gouverne leur pays, ou de les remplacer s’ils ne font pas correctement leur travail.
Par exemple, le principe de base est que vous pouvez élire un nouveau parlement, puis vous pouvez convenir d’une nouvelle loi, c’est la loi de la démocratie, et cette loi n’existe pas dans l’UE, et elle n’existe pas dans la Constitution que nous établissons à présent
Jense Peter Bonde, député européen danois
L’unification européenne : un parapluie pour la restauration du statut de grande puissance de l’Allemagne
Les Allemands ont à l’idée qu’ils ont hérité du Saint Empire Romain germanique médiéval, et que par conséquent, ils devraient s’employer à prendre la main sur l’Europe, cela fait des siècles que ça dure, et cela continue aujourd’hui, jusqu’à la première guerre mondiale, après Otto von Bismarck, puis la seconde guerre mondiale, depuis l’Empereur de la première guerre mondiale à Adolf Hitler durant la seconde. Cette même idée a dominé l’ensemble de l’histoire allemande, à savoir qu’ils sont habilités à disposer de tout le pouvoir sur l’Europe, et que toute l’Europe devrait se tenir sous leur joug, et aujourd’hui, leur pensée reste orientée dans cette direction, surtout en tant que puissance dominante de l’Union européenne. Il faut ici clairement le souligner : l’Allemagne réunifiée d’après 1989 est redevenue une grande puissance en matière de politique mondiale, sous le masque de l’Union européenne !
En matière de politique mondiale, depuis le XVIème siècle, le statut de grande puissance désigne les États les plus puissants, et donc les plus influents au sein du système de relations internationales. En d’autres termes, les grandes puissances sont les pays, les seuls pays, qui modèlent la politique mondiale, tels le Portugal, l’Espagne, la Suède, le Royaume-Uni, l’Allemagne unifiée, les États-Unis, l’URSS, la Russie ou la Chine. Au cours de la Guerre froide (1949-1989), il y avait des superpuissances 5. Les administrations étasunienne et soviétique dénommaient leur propre pays des superpuissance 6. L’une des caractéristiques centrales de toute grande puissance réside dans la promulgation de ses propres intérêts nationaux (d’État) au sein d’un cadre mondial (jusqu’au XXème siècle, le cadre était européen), en appliquant une politique « d’agression ».
Le terme de politique mondiale s’exprime dans le cadre des relations internationales, qui relèvent de leur aspect mondial ou des politiques d’un ou plusieurs acteurs qui essaient d’avoir un impact, une influence et une importance mondiaux. Ainsi, on peut comprendre la notion de politique mondiale comme des relations politiques entre toutes sortes d’acteurs politiques, soit des acteurs non-étatiques, soit des États souverains, qui relèvent de l’intérêt mondial. Au sens le plus large, la politique mondiale est synonyme d’un système politique mondial qui est « l’univers mondial des acteurs tels que les États-nations, les organisations internationales, et les sociétés transnationales, ainsi que la somme de leurs relations et interactions » 7.
Après la défaite de l’Allemagne à la fin de la seconde guerre mondiale, nul ne pensait qu’il restait à ce pays quelque chance que ce fût de se rétablir, mais il leur restait un dirigeant, dénommé Strauss : c’était un Allemand plein de sagesse pour son temps, qui estimait qu’après avoir opté par trois fois pour la guerre, et avoir été battus trois fois — la dernière étant la pire de toutes, il valait mieux essayer d’obtenir le résultat souhaité en passant par l’unification européenne, dès lors que le retour de l’Allemagne dans l’arène européenne et mondiale serait acceptable. En d’autres termes, le parapluie de l’unification européenne pouvait apporter à l’Allemagne de l’Ouest d’après-guerre deux bénéfices : 1) la réunification, et 2) le statut de grande puissance.
Néanmoins, quelles sont les caractéristiques essentielles de la grande puissance ? Au départ, au XVIIIème siècle, le terme de grande puissance faisait référence à tout État européen qui était, par essence, souverain ou indépendant. En pratique, cela signifiait que seuls ces États étaient en capacité de se défendre par eux-mêmes contre une agression lancée par un autre État ou groupe d’États. Quoi qu’il en soit, après la seconde guerre mondiale, le terme de grande puissance s’est vu appliqué aux pays considérés comme étant en position de puissance au sein du système global de relations internationales. Ces pays sont les seuls pays dont la politique étrangère est une politique d’« agression », si bien que des États tels que le Brésil, l’Allemagne ou le Japon, qui disposent d’une puissance économique significative, ne sont pas considérés de nos jours comme membres du groupe des grandes puissances, pour la simple et bonne raison qu’ils n’ont ni la volonté politique, ni le potentiel militaire de prétendre au statut de grande puissance 8.
L’une des caractéristiques fondamentales, et l’un des traits historiques de tout État relevant du club des grandes puissances était, est, et continuera de se comporter au sein de l’arène internationale selon ses propres concepts et objectifs géopolitiques. En d’autres termes, les États-nations modernes et postmodernes agissent « géopolitiquement » en matière de politique globalisée, ce qui constitue une différence essentielle entre eux et les autres États. Selon le point de vue réaliste, la politique globale ou mondiale n’est rien d’autre qu’une lutte pour la puissance et la suprématie entre les États à différents niveaux, qui peuvent être régionaux, continentaux, intercontinentaux, ou mondiaux (universels). Par conséquent, les gouvernements des États sont contraints à rester informés des tentatives et des politiques choisies par les autres États, voire d’autres acteurs politiques, afin si nécessaire d’acquérir une puissance supplémentaire (des armes, etc) supposée protéger leur propre sécurité nationale (comme l’Iran) ou même la survie sur la carte politique du monde (comme la Corée du Nord) face à l’agresseur potentiel (les États-Unis). Dans leur compétition pour la suprématie et la protection de leur sécurité nationale, les États nationaux opteront en général pour la politique d’équilibrage les uns avec les autres, par divers moyens, tels que créer ou rallier des blocs militaro-politiques, ou pour un accroissement de leur propre capacité militaire. Par suite, la politique globale n’est rien d’autre qu’une lutte éternelle pour le pouvoir et la suprématie afin de protéger les intérêts nationaux autoproclamés des principaux États ou des grandes puissances 9. Comme les principaux États considérent le sujet de la distribution du pouvoir comme fondamental dans les relations internationales, et qu’ils agissent en fonction de la puissance relative dont ils disposent, les facteurs d’influence interne sur les États, comme le type de gouvernement politique ou d’ordre économique, n’ont qu’un impact marginal sur la politiqué étrangère et les relations internationales. En d’autres termes, il relève de la « nature génétique » de toute grande puissance de lutter pour la suprématie et l’hégémonie, qu’importe sa construction interne ou ses caractéristiques. La même « loi naturelle » s’applique aux types de gouvernement démocratiques ou totalitaires, ou aux économies libérales (à marché libre) ou planifiées (centralisées).
On a connu un changement de stratégie, de la pratique de la guerre agressive à l’approche amicale à long terme, afin que les peuples commencent à croire qu’ils sont devenus plus doux, et qu’ils écoutent graduellement ce qui leur est dit, et succombent aux compliments. De cette manière, ils vont parvenir à faire en sorte que les Français, qui historiquement ont beaucoup détesté les Allemands, commencent à les apprécier, et c’est exactement ce qui s’est produit dans le processus d’unification européenne depuis la seconde guerre mondiale. Au lieu de reprendre leur posture agressive habituelle, les Allemands ont pris l’autre chemin, afin de se faire accepter par les Français au sein de l’Union européenne, comme dirigeants d’une unification plus poussée. Ils ont réussi à développer l’amitié avec la France, et Allemands et Français travaillent main dans la main au sein de l’UE depuis lors. Cependant, derrière ces reproches franco-germaniques, on voit la création de l’Allemagne comme nouvelle grande puissance mondiale, car ce pays constitue de facto le dirigeant politique, économique et financier de l’UE.
Depuis le tout début du Saint Empire Romain Germanique (962), l’Allemagne a toujours vu son dirigeant incarner l’idée de conquérir l’Europe par diverses manières, mais les idées se sont développées et c’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, le pays n’est pas satisfait de l’unification européenne telle qu’elle existe — l’Union européenne. L’Allemagne essaye d’imposer une nouvelle constitution à l’UE, qui finira, si elle est acceptée par tous les États membres, par les transformer en éléments unitaires sans aucuns souveraineté propre, aucune liberté, aucune loi propre, aucun parlement : ces États deviendront les unités d’un super-État dirigé par l’Allemagne, et la France, son État client qui ne comprend pas vraiment que les Français ne sont qu’un outil aux mains des Allemands dans leurs projets d’hégémonie géopolitique historique sur l’Europe.
Mais l’Allemagne n’aurait pas pu développer de tels projets géopolitiques à elle-seule, elle n’avait même pas assez de fonds pour lancer la première guerre mondiale, le Kaiser était financé en partie par les banques étasuniennes. En outre, l’argent en provenance des États-Unis, a aidé A. Hitler à s’emparer du pouvoir, et concernant l’une des principales familles parmi les plus riches d’Amérique, les Rockefeller, les faits ont prouvé que cette famille avait aidé A. Hitler à financer son réarmement après 1933. L’association d’idées ne se cantonne donc pas à faire de l’Europe un super-État, mais il s’agit de faire la même chose pour les États-Unis, et de les transformer en super-État qui finira par s’associer avec l’Europe pour créer un super-État mondial afin d’établir un gouvernement mondial, avec à sa tête les personnes les plus puissantes et les plus riches du monde.
Après chaque guerre, il est normal pour chaque pays de se désarmer, mais l’Allemagne ne baisse jamais la garde. Après la première guerre mondiale, un traité fut signé interdisant à l’Allemagne de disposer de plus de 100 000 hommes armés. Cela resta secret, mais l’Allemagne conclut des accords avec les autorités soviétiques en 1921-1922, et passa un accord avec l’Italie, selon lequel les bolcheviques soviétiques autoriseraient l’Allemagne à fabriquer des armes, des usines, à entraîner des hommes, à monter une armée, selon des conditions qui permirent également l’entraînement des bolcheviques soviétiques, si bien que cette armée fut entraînée au cours des années 1920, alors que tous les pays européens pratiquaient le désarmement.
À suivre.
Traduit par José Martí, relu par jj pour le Saker Francophone
- En 1973, la Grande-Bretagne devint, avec l’Irlande et le Danemark, un État membre de la Communauté européenne ↩
- Sir Arthur Wynne Morgan Bryant (1899-1985) était un historien anglais, mais aussi éditorialiste pour le Illustrated London News, et homme d’affaires [Wikipedia ↩
- Pour développer, voir : M. J. Artis, Frederick Nixson, The Economics of the European Union: Policy and Analysis, 2001 ↩
- Un concept de souveraineté fait mention d’un statut d’autonomie légale (indépendance), dont jouissent les États, au sein duquel chaque gouvernement dispose de la seule autorité au sein de ses frontières, et jouit des droits d’appartenir à la communauté politique internationale. Aussi, les termes de souveraineté, d’autonomie, et d’indépendance peuvent être employés comme des synonymes ↩
- Le terme de superpuissance fut au départ défini par William Fox en 1944, pour qui un État doit posséder une grande puissance ainsi qu’une grande mobilité de cette puissance. À l’époque, il affirma qu’il n’existait que trois États superpuissants dans le monde : les États-Unis, l’URSS, et le Royaume-Uni (les « trois gros »). En tant que tels, ils définirent les conditions de la reddition de l’Allemagne nazie, prirent le rôle central dans la création de l’ONU, et furent les principaux responsables de la sécurité internationale immédiatement après la seconde guerre mondiale [Martin Griffiths, Terry O’Callaghan, Steven C. Roach, International Relations: The Key Concepts, Second edition, London−New York, Routledge, Taylor & Francis Group, 2008, 305 ↩
- La Chine, avec ses formidables potentiels économique et humain, a suivi avec la montée de ses capacités militaires, et émergera prochainement comme grande puissance la plus influente en matière de politique mondiale, détrônant ainsi les États-Unis de leur place de seule superpuissance. Le XXIème siècle est déjà un siècle chinois, et non étasunien, comme le fut le XXème ↩
- Richard W. Mansbach, Kirsten L. Taylor, Introduction to Global Politics, Second edition, London−New York: Routledge, 2012, 577 ↩
- Israël est la seule exception à cette définition, car ce pays profite des États-Unis comme garant. En d’autres termes, lorsque l’on parle des États-Unis en matière de relations internationales, on parle de facto d’Israël et du lobby sioniste implanté aux États-Unis ↩
- L’Union européenne, (l’UE depuis 1992/1993), avec son principal moteur, l’axe franco-allemand, est devenu une nouvelle grande puissance en politique globale. Par conséquent, les États-Unis ne sont plus en position de dicter et de mettre en œuvre des politiques globales comme au temps de la Guerre froide. Depuis la création de l’UE, l’administration étasunienne cherche une action multilatérale avec l’UE sur divers points chauds de conflits en Europe, comme en ex-Yougoslavie ou en Ukraine ↩
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