Sanctions, fumée et miroirs depuis une école maternelle sous LSD


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Par le Saker – Le 31 juillet 2017 – Source The Saker

Les dernières sanctions étasuniennes et la réponse russe en forme de représailles ont provoqué un torrent de spéculations dans les médias officiels et la blogosphère – tout le monde essaie de donner un sens à une situation qui semble n’en avoir aucun. Pourquoi diable le Sénat américain accepterait-il de nouvelles sanctions contre la Russie alors que celle-ci n’a absolument rien fait pour provoquer un tel vote ? À part Rand Paul et Bernie Sanders, chaque sénateur a voté en faveur de ces sanctions. Pourquoi ? C’est encore plus déconcertant lorsqu’on considère que le seul effet important de ces sanctions sera de provoquer une rupture, et même éventuellement des contre-sanctions, entre les États-Unis et l’Union européenne. Ce qui est absolument clair est que ces sanctions n’auront strictement aucun effet sur la Russie et je pense que personne ne s’attend sérieusement à ce que les Russes changent quoi que ce soit dans leur politique. Et pourtant, tous les sénateurs, excepté Paul et Sanders, ont voté pour. Est-ce que ça a du sens pour vous ?

Essayons de comprendre ce qui se passe ici.

D’abord un simple rappel : comme tous les politiciens étasuniens, du comté jusqu’au Congrès, les sénateurs n’ont qu’une pensée lorsqu’ils votent : « qu’est-ce qu’il y a là pour moi ? ». La toute dernière chose dont se soucie vraiment un sénateur américain, ce sont les conséquences de son vote dans la vraie vie. Cela signifie que pour atteindre la quasi unanimité (98%) dans un vote totalement stupide, il y a eu une sorte de lobby vraiment très influent qui a recouru à des « arguments » très puissants pour y parvenir. Gardez à l’esprit que les Républicains au Sénat savaient qu’ils votaient contre les souhaits de leur président. Et pourtant chacun, excepté Rand Paul, a voté pour ces sanctions, cela devrait vous dire quelque chose sur la puissance du lobby qui les a poussés. Donc qui pourrait avoir ce pouvoir ?

Le site Business Pundit : Expert Driven a utilement publié un article qui liste les 10 lobbies les plus puissants à Washington, DC. Ce sont (dans le même ordre que l’article original) :

  • Le lobby de la technologie.
  • L’industrie minière
  • L’industrie de la défense
  • L’industrie agro-alimentaire
  • Les grands pétroliers
  • Le lobby financier
  • Le lobby des sociétés pharmaceutiques
  • L’AARP (l’association américaine des personnes retraitées)
  • Le lobby pro-Israël
  • La NRA (National Rifle Association)

D’accord, pourquoi pas ? Nous pourrions probablement les réorganiser, leur donner des étiquettes différentes, y ajouter quelques-uns (comme le « complexe de l’industrie carcérale » ou la « communauté du renseignement »), mais l’un dans l’autre, cette liste est correcte. Y a-t-il un nom qui vous saute aux yeux ?

On pourrait faire valoir que la plupart de ces lobbies ont besoin d’un ennemi pour prospérer, c’est certainement vrai du complexe militaro-industriel et de l’industrie de haute technologie qui lui est associé, et on pourrait également raisonnablement soutenir que le pétrole, les mines et l’industrie agro-alimentaire voient la Russie comme un concurrent potentiel. Mais un regard plus attentif sur les intérêts que ces lobbies représentent vous dira qu’ils sont principalement engagés dans la politique intérieure et que la Russie lointaine, avec son économie relativement modeste, n’est pas si importante pour eux. C’est également évident pour l’industrie pharmaceutique, l’AARP et la NRA. Ce qui nous laisse le lobby pro-Israël comme seul candidat potentiel.

« Lobby pro-israël » est évidemment une appellation inappropriée. Le lobby pro-israélien a très peu d’intérêt pour Israël en tant que pays ou, en l’occurrence, pour le peuple israélien. Le lobby pro-Israël devrait plutôt s’appeler le « lobby néocon ». En outre, nous devons nous rappeler que le lobby néocon est différent de tout autre figurant sur la liste ci-dessus. D’une part, il ne représente pas les intérêts des États-Unis. Il ne représente pas non plus les intérêts d’Israël. Il représente plutôt les intérêts d’une sous-couche des élites dirigeantes étasuniennes, beaucoup plus petite en réalité que le 1% de la population, qui partage tout dans l’idéologie commune de domination mondiale typique des néocons.

Ce sont des gens qui, malgré leur contrôle absolument total des médias et du Congrès, ont perdu l’élection présidentielle au profit de Donald Trump et qui maintenant tiennent absolument à le destituer. Ce sont les gens qui utilisent simplement la « Russie » comme un levier propagandiste pour diffuser l’idée que Trump et son entourage sont fondamentalement des agents russes et que Trump lui-même est une sorte de « candidat mandchou à la présidence ».

Gardez à l’esprit que l’Histoire montre que tandis que les néocons sont extraordinairement motivés, ils ne sont pas particulièrement intelligents. Oui, ils ont le genre de détermination fanatique qui leur permet d’atteindre une influence totalement disproportionnée sur la politique des États-Unis, mais lorsque vous lisez vraiment ce qu’ils écrivent et écoutez ce qu’ils disent, vous comprenez immédiatement que ce sont des individus assez médiocres avec une mentalité plutôt étroite qui les rend à la fois très prévisibles et très irritants pour les gens qui les entourent. Ils exagèrent toujours puis finissent stupéfaits et horrifiés lorsque toutes leurs conspirations et leurs plans s’effondrent sur eux.

Je soutiens que c’est exactement ce qui se passe en ce moment.

D’abord, les néocons ont perdu les élections. Pour eux, c’était un choc et un cauchemar. Les « déplorables » ont voté contre les « instructions propagandistes » sans ambiguïté que les médias leur donnaient. Ensuite, les néocons ont tourné leur haine fanatique contre Trump et ils ont réussi à le neutraliser, mais seulement au prix d’un affaiblissement terrible des États-Unis eux-mêmes ! Réfléchissez : en un peu plus de six mois dans l’administration Trump, les États-Unis ont déjà fait en sorte de menacer l’Iran, la Syrie, la RPDC et, dans tous ces cas, avec exactement zéro résultat. Pire, le comportement de Trump à l’égard de l’Europe et la propagande contre lui en Europe ont maintenant placé l’UE et les États-Unis sur une course de collision. C’est absolument extraordinaire : pour les Russes, les tensions actuelles entre l’UE et les États-Unis sont un rêve devenu réalité et pourtant ils n’ont absolument rien eu à voir avec ça – tout a été fait par la stupidité suicidaire des Américains qui ont créé cette situation totalement ex nihilo !

Donc tandis que Kim Jong-un lance des missiles le 4 juillet, l’Armée syrienne se rapproche de Deir ez-Zor, l’Ukraine se transforme en Somalie, l’économie russe recommence à croître et la popularité de Poutine est aussi élevée que jamais, les néocons flippent et, comme c’est typique chez une personne qui perd le contrôle, ils ne font pas des choses qui auraient du sens mais font ce qu’ils ont l’habitude de faire : imposer des sanctions (même si elles sont totalement inefficaces) et envoyer des messages (même s’ils sont totalement ignorés). En d’autres termes, les néocons s’engagent maintenant dans la pensée magique, ils choisissent délibérément de s’illusionner sur leur pouvoir et leur influence et ils font face à leur échec total tout en faisant comme si leurs votes au Congrès étaient importants. La vérité est qu’ils ne le sont pas.

C’est ici que nous devons examiner l’autre idée fausse en la matière : que la réaction russe aux dernières sanctions concerne vraiment ces sanctions. Ce n’est pas le cas.

Pour commencer, attaquons-nous au mythe que ces sanctions nuisent à la Russie. Elles ne lui nuisent pas du tout. Même le 100% russophobe Bloomberg commence à comprendre que quoi qu’il en soit, toutes ces sanctions ont renforcé Poutine et la Russie. Ensuite, il y a la question du calendrier : au lieu d’instaurer des contre-sanctions, les Russes ont subitement décidé de réduire drastiquement le personnel diplomatique des États-Unis en Russie et de confisquer deux de leurs sièges diplomatiques dans un acte clair de représailles à cause de l’expulsion de diplomates et la saisie de sites diplomatiques russes par Obama l’an dernier. Pourquoi maintenant ?

De nombreux observateurs disent que les Russes sont « naïfs » à propos de l’Occident et des États-Unis, que Poutine « espérait » de meilleures relations et que cet espoir le paralysait. D’autres disent que Poutine est « faible » ou même « de mèche » avec l’Occident. C’est tout à fait absurde.

Les gens ont tendance à oublier que Poutine était un officier de la branche du renseignement étranger du KGB, ce qu’on appelait la « Première direction principale » (PGU). En outre, Poutine a récemment révélé qu’il travaillait dans la très secrète « Direction S » de la PGU et qu’il était responsable des contacts avec un réseau d’espions soviétiques illégaux en Allemagne de l’Est (où Poutine travaillait sous la couverture officielle de directeur de la Maison de l’amitié entre l’URSS et la RDA). Si la PGU était « l’élite de l’élite » du KGB et sa partie la plus secrète, alors la « Direction S » était « l’élite de l’élite » de la PGU et sa partie la plus secrète. Ce n’est très certainement pas une carrière pour des gens « naïfs » ou « faibles », pour le dire sobrement. Tout d’abord, les officiers de la PGU étaient des « spécialistes de l’Ouest » en général, et des États-Unis en particulier, parce que ces derniers avaient toujours été considérés officiellement comme « l’ennemi principal » (même si la plupart des officiers de la PGU estimaient, à titre personnel, que les Britanniques étaient leur adversaire le plus capable, dangereux et retors). Si on considère le niveau de formation et d’entraînement admirables dispensé à ces officiers, je dirais que les officiers de la PGU étaient parmi les meilleurs experts de l’Ouest partout dans le monde. Leur survie et celle de leurs collègues dépendaient de leur compréhension correcte du monde occidental. Quant à Poutine, personnellement, il a toujours agi d’une manière très délibérée et mesurée et il n’y a aucune raison de supposer que cette fois-ci les dernières sanctions américaine ont subitement provoqué une sorte d’éruption émotionnelle au Kremlin. Vous pouvez être certains que cette récente réaction russe découle d’une conclusion très minutieuse et de la formulation d’un objectif très précis et à long terme.

Je soutiens que la clé pour comprendre correctement la réponse russe réside dans le fait que les dernières sanctions américaines contiennent une caractéristique absolument sans précédent et carrément choquante : les nouvelles mesures dépouillent le président de l’autorité de révoquer les sanctions. Pratiquement, si Trump voulait lever une de ces sanctions, il devrait envoyer une lettre officielle au Congrès, qui aurait ensuite 30 jours pour approuver ou rejeter la mesure proposée. Autrement dit, le Congrès a maintenant intercepté le pouvoir de la présidence de conduire la politique étrangère et pris sur lui de régenter dans le détail la politique étrangère des États-Unis.

Cela, mes amis, est clairement un coup d’État constitutionnel et une violation grossière des principes de séparation des pouvoirs, qui est au cœur du système politique étasunien.

C’est aussi un signe révélateur de la dépravation totale du Congrès des États-Unis – qui n’avait pas pris de telles mesures lorsque les présidents l’ont contourné et ont déclenché des guerres sans l’autorité nécessaire du Congrès – mais qui maintenant reprend ouvertement la politique étrangère pour éviter le risque que « la paix éclate » entre la Russie et les États-Unis.

Et la réaction de Trump ?

Il a déclaré qu’il signerait la loi.

Oui, le principal responsable est disposé à apposer sa signature sur le texte qui constitue un coup d’État illégal contre sa propre autorité et contre la Constitution qu’il a juré de défendre.

De ce point de vue, la réaction russe est très simple et compréhensible : ils ont renoncé à Trump.

Ce n’est pas qu’ils aient jamais mis beaucoup d’espoir en lui, mais ils ont toujours fortement pensé que l’élection pourrait peut-être donner au monde une chance véritablement historique d’infléchir la dynamique désastreuse impulsée par les néocons sous Obama et peut-être de ramener les relations internationales à un semblant de santé mentale. Hélas, cela ne s’est pas passé comme ça, Trump s’est avéré être une nouille trop cuite dont la seule vraie réussite a été d’exprimer ses pensées en 140 caractères ou moins. Mais la seule chose cruciale, vitale, que Trump devait absolument réussir – écraser les néocons sans merci – il l’a totalement ratée. Pire, son unique réaction à leurs tentatives multidimensionnelles de le renverser a abouti chaque fois à des tentatives maladroites de les apaiser.

Pour la Russie, cela signifie que le président Trump a été remplacé par le « président Congrès ».

Puisqu’il est absolument impossible de faire quoi que ce soit avec ce Congrès, les Russes s’engageront maintenant dans des mesures unilatéralement bénéfiques pour eux, comme de réduire massivement le nombre des diplomates américains en Russie. Pour le Kremlin, ces sanctions ne sont pas tant une provocation inacceptable qu’un prétexte idéal pour passer à un certain nombre de mesures politiques internes à la Russie. Se débarrasser d’employés américains en Russie n’est qu’un premier pas.

Ensuite, la Russie utilisera le comportement franchement erratique des Américains pour proclamer urbi et orbi qu’ils sont irresponsables, incapables de prendre des décisions adultes et, pour l’essentiel, « partis à la pêche ». Les Russes l’ont déjà fait, surtout lorsqu’ils ont déclaré que l’équipe Obama-Kerry était недоговороспособны (nedogovorosposobny : « incapables de passer un accord » – davantage sur ce concept ici).  Maintenant, avec Trump qui signe sa propre disparition constitutionnelle, Tillerson incapable d’obtenir que Nikki ONU ferme son caquet et Mattis et McMaster se battant pour des plans illusoires pour cesser de « ne pas perdre » en Afghanistan, les équipes Obama-Kerry commencent à paraître presque adultes.

Franchement, pour les Russes, c’est le moment de passer à autre chose.

Je prédis que les fous néocons ne s’arrêteront pas jusqu’à ce qu’ils destituent Trump. Je prédis en plus que les États-Unis ne lanceront aucune intervention militaire importante (ne serait-ce que parce qu’ils sont sortis en courant des pays qu’ils peuvent attaquer en toute sécurité et facilement). Quelques « interventions feintes » (comme l’attaque ratée de missiles sur la Syrie) resteront évidemment tout à fait possibles et même probables. Le coup d’État interne au ralenti contre Trump absorbera la plus grande partie de l’énergie pour faire quoi que ce soit et laissera la politique étrangère simplement comme un autre sous-produit de la politique intérieure américaine.

Les Européens de l’Est sont maintenant complètement coincés. Ils continueront à observer avec accablement le désastre ukrainien en cours tout en jouant à des jeux stupides en faisant semblant de sévir contre la Russie (on peut voir le dernier exemple de cette sorte d’« aboiement de derrière une clôture » dans la fermeture plutôt pathétique de l’espace aérien roumain à un avion civil dont le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine était parmi les passagers). Les vrais Européens (de l’Ouest) reprendront progressivement leurs esprits et commenceront à conclure des ententes avec la Russie. Même le Français Emmanuel Macron de Rothschild se révélera probablement un partenaire plus adulte que The Donald.

Mais l’action réelle sera ailleurs : dans le Sud, l’Est et l’Extrême-Orient. La simple vérité est que le monde ne peut tout simplement pas attendre que les Américains reprennent leurs esprits. De nombreux problèmes cruciaux doivent être abordés d’urgence, il y a beaucoup d’immenses projets sur lesquels travailler et un monde multipolaire profondément différent qui doit être renforcé. Si les Américains veulent fondamentalement s’abstenir de tout cela, s’ils veulent briser l’ordre constitutionnel que leurs Pères fondateurs ont créé et s’ils veulent agir uniquement dans leur sphère délirante qui n’a aucun rapport avec la réalité, c’est à la fois leur droit et leur problème.

Washington DC commence à ressembler à une école maternelle sous LSD – quelque chose à la fois comique et dégoûtant. C’était à prévoir, les enfants n’ont pas l’air très brillants : un mélange de tyrans et d’imbéciles mous. Certains ont le doigt sur le bouton nucléaire et c’est extrêmement terrifiant. Ce que les adultes doivent faire maintenant est de trouver une méthode pour garder les enfants occupés et distraits de manière à ce qu’ils ne pressent pas sur le bouton par erreur. Et attendre. Attendre l’inévitable réaction d’un pays qui est tellement plus et mieux que ses dirigeants et qui a maintenant désespérément besoin d’un véritable patriote pour faire cesser le Sabbat de sorcières à Washington DC.

Je terminerai ce billet par une note personnelle. Je viens de traverser les États-Unis, littéralement, de Rogue River en Oregon au centre-est de la Floride. Pendant ce long voyage, je n’ai pas seulement vu des sites d’une beauté à couper le souffle mais également énormément de gens superbes qui s’opposent au bal satanique à DC de toutes les fibres de leur être et qui veulent que leur pays soit libre des puissances démoniaques dégénérées qui se sont emparées du gouvernement fédéral. Je vis maintenant depuis 20 ans aux États-Unis et j’ai appris à aimer et à apprécier profondément les gens honorables et tout simplement superbes qui y vivent. Loin de voir les Américains comme des ennemis de la Russie, je les vois comme des alliés naturels, ne serait-ce que parce que nous avons le même ennemi (les néocons à DC) et aucune raison d’entrer en conflit, absolument aucune. En plus, à bien des égards, les Américains et les Russes sont très semblables, parfois de manière comique. Exactement comme pendant la première Guerre froide je n’ai jamais perdu espoir dans le peuple russe, je refuse maintenant de perdre espoir dans le peuple américain. Oui, le gouvernement fédéral des États-Unis est dégoûtant, mauvais, hideux, stupide, dégénéré et carrément satanique, mais le peuple ne l’est pas. Loin de là. Je ne sais pas si ce pays pourra survivre au régime actuel en tant qu’États-Unis unifiés ou s’il se démembrera en plusieurs entités tout à faire différentes (ce que je considère comme très possible), mais je crois que le peuple américain survivra et vaincra, exactement comme le peuple russe a survécu aux horreurs des années 1980 et 1990.

Aparté :
Après avoir été accusé d’être un « agent payé par Poutine » (Vladimir, s’il te plaît, envoie-moi l’argent !), un « amoureux des juifs » ou même un « crypto-juif », un nazi et un anti-sémite (quelle personne honorable et bonne n’a pas été traitée d’« anti-sémite » au moins une fois dans sa vie), un communiste et un musulman (ou au moins un « propagandiste musulman »), je serai maintenant traité d’« ami des États-Unis ». Bien. Coupable des charges retenues ! J’aime beaucoup ce pays, et j’aime son peuple. En fait, mon cœur se brise souvent pour lui et pour les immenses souffrances que l’Empire anglo-sioniste lui inflige. Dans la lutte entre le peuple des États-Unis et l’Empire, je suis catégoriquement avec les gens que je vois comme des amis, des alliés et même des frères.

En ce moment, les États-Unis semblent se ruer dans un précipice très semblable à celui dans lequel l’Ukraine est tombée (ce qui n’est pas surprenant, vraiment, les mêmes gens infligeant les mêmes catastrophes à tous les pays qu’ils infectent de leur présence). La grande différence est le potentiel immense et inexploité des États-Unis pour rebondir. Il pourrait ne même plus y avoir d’Ukraine dans dix ans, mais il y aura certainement des États-Unis, quoique peut-être très différents, ou même plusieurs pays qui leur succéderont.

Mais pour le moment, je ne peux que répéter ce que les habitants de Floride disent lorsqu’un ouragan dévale sur eux : « accroupissez-vous » et préparez vous aux moments très difficiles et dangereux à venir.

The Saker

Traduit par Diane, vérifié par Wayan, relu par Catherine pour le Saker francophone

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