Voici comment l’État profond est en train de couler le Parti démocrate


Un résumé de ce qui se trame derrière le procès de destitution de Trump.


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 18 décembre 2019

Les Démocrates de la Chambre continuent de faire la fête pendant qu’ils voguent sur le Titanic, malgré les signes visibles que l’iceberg de la destitution va les couler :

Selon un nouveau sondage, le taux d'approbation du travail du président Trump a augmenté de 6 % depuis le début de la tentative de destitution menée par les Démocrates.

Le sondage Gallup publié mercredi en début de journée révèle que le taux d'approbation de Trump est de 45 %, en hausse par rapport aux 39 % du début du sondage sur ce sujet, en automne dernier. C’est la troisième augmentation consécutive de la cote d'approbation de Trump, fait remarquer Gallup. 
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Un nouveau sondage Gallup révèle que 51 % des personnes interrogées s'opposent au procès et à la destitution de Trump, soit une augmentation de 5 points de pourcentage depuis que la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi (D-Calif.), a annoncé la tenue d'une enquête sur les relations du président avec l'Ukraine. 46 pour cent des répondants soutiennent le procès et la destitution, en baisse de 6 points.

Même les principaux partisans des Démocrates ne sont pas enthousiastes à l’égard de la mesure que les Démocrates de la Chambre prendront aujourd’hui lorsqu’ils voteront en faveur de la destitution de Donald Trump :

Les groupes libéraux ont organisé plus de 600 événements, de l'Alaska à la Floride, suivant un modèle familier de manifestation qui finit par être une caractéristique de la gauche sous l'administration Trump.
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Malgré toute la passion des militants, les rassemblements ont été nettement plus petits que les autres récentes manifestations de masse. 
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Certains militants reconnaissent que la destitution ne stimule pas autant les gens que les sujets vitaux comme le sont les soins de santé, les armes à feu ou le changement climatique.

Les Démocrates espèrent que d’ici novembre 2020, les électeurs auront oublié la destitution et vont voter pour les candidats démocrates. Mais Donald Trump et les autres candidats républicains veilleront à ce que personne ne l’oublie.

C’est la raison pour laquelle la lettre de Trump à la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, se lit comme un long tract électoral. Son contenu sera au cœur de chacun de ses discours de campagne. Il n’est pas vindicatif et ne s’en tient étonnamment qu’aux faits.

Les partisans de Trump ne sont pas les seuls à penser que les accusations présentées par les Démocrates pour la destitution sont incroyablement faibles et non étayées. Le Sénat n’aura pas besoin de forcer pour disculper Trump.

Comment les Démocrates en sont arrivés là ? La lettre de Trump note que sa destitution a été un sujet de discussion dès qu’il est entré en fonction :

Madame la Présidente Pelosi, vous avez admis, pas plus tard que la semaine dernière, lors d'une tribune publique, que les efforts de destitution de votre parti se poursuivent depuis "deux ans et demi", bien avant que vous n’entendiez parler d'un appel téléphonique avec l'Ukraine. Dix-neuf minutes après que j’ai prêté serment, le Washington Post a publié un article intitulé "La campagne pour destituer Trump a commencé". Moins de trois mois après mon investiture, la représentante Maxine Waters déclarait : "Je vais me battre chaque jour jusqu'à ce qu'il soit destitué." Les Démocrates de la Chambre ont présenté la première résolution de destitution contre moi dans les mois qui ont suivi mon investiture...

Depuis que Trump est entré en fonction, les Démocrates cherchaient quelque chose qui le rendrait destituable. L’État profond leur a livré le Russiagate, l’affirmation selon laquelle Trump était « en collusion » avec le gouvernement russe, en prenant au sérieux un dossier, pourtant visiblement faux, que le bureau de campagne de Clinton avait commandé et payé. Les agents du FBI qui détestaient Trump ont même falsifié les documents de certification de la FISA pour pouvoir espionner le bureau de campagne de Trump. Ils n’ont rien trouvé qui appuyait les allégations de « collusion ».

Tout cela n’a pas beaucoup amusé le tribunal de la FISA :

"La fréquence avec laquelle les déclarations faites par le personnel du FBI se sont avérées non étayées ou contredites par les informations en leur possession, et avec lesquelles ils ont dissimulé des informations préjudiciables à leur cause, remet en question la fiabilité des informations contenues dans les autres applications du FBI", a écrit la juge Rosemary Collyer dans une ordonnance publiée mardi.

Pendant près de deux ans, les Démocrates avaient espéré que l’enquête Mueller leur viendrait en aide et leur fournirait les preuves dont ils avaient besoin pour destituer Trump. Mais Mueller n’a pas répondu à leurs attentes. Il s’est avéré que le Russiagate déclenché par la CIA et le FBI n’était rien de plus qu’un nothing-burger [du vent, un dossier vide, NdT].

En 2018, onze anciens agents des services de renseignement et militaires ont rejoint l’Assemblée en tant que représentants démocrates. Il s’agissait probablement d’un entrisme planifié par l’État sécuritaire.

Après l’éclatement de la bulle Mueller, autre chose était nécessaire pour destituer Trump. L’État profond s’est à nouveau manifesté.

Le lendemain où l’accusation de Mueller s’est révélée sans substance, Trump a passé un appel téléphonique au nouveau président ukrainien, Zelensky.

Un lunatique lieutenant-colonel nommé Vintman, travaillant pour l’administration de la sécurité nationale, a découvert que, pendant cet appel téléphonique, Trump n’a pas suivi la politique étrangère préférée du colonel. Il en a informé un ancien collègue, l’analyste de la CIA Eric Ciaramella, qui a ensuite contacté deux anciens collègues qui travaillaient pour le président de la Commission du renseignement de la Chambre, Adam Schiff. Ils ont mis au point un stratagème dans lequel l’analyste de la CIA jouerait le rôle d’un « lanceur d’alerte » et accuserait Trump d’avoir commis des actes répréhensibles. Lorsque l’examen juridique de la plainte au sein de la CIA a conclu que le « lanceur d’alerte » n’avait rien de sérieux en main, le personnel de Schiff a divulgué l’affaire à la presse pour faire pression sur l’administration Trump afin qu’elle publie cette plainte.

Le 23 septembre 2019, sept fraîches recrues Démocrates ont publié dans le Washington Post une lettre d’opinion appelant à la destitution.

CNN notait, avec satisfaction que les sept rédacteurs de cette lettre d’opinion étaient tous (d’anciens) membres de la sécurité d’État :

La raison pour laquelle ils ont fait leur annonce et expliqué leur raisonnement en tant que groupe, dans un éditorial du Washington Post, est qu'ils avaient déjà formé un lien du à leurs antécédents en matière de sécurité nationale - surtout les cinq femmes : Elissa Slotkin du Michigan et Abigail Spanberger de Virginie, toutes deux ex-officiers de la CIA ; Chrissy Houlahan de Pennsylvanie qui était dans l'armée de l'air ; Mikie Sherrill du New Jersey et Elaine Luria de Virginie étaient officiers de marine. 
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L'éditorial, rédigé par les femmes, ainsi que Gil Cisneros et Jason Crow, deux anciens combattants, a ouvert les vannes à d'autres résistants et a donné une couverture politique critique à la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, pour annoncer une enquête officielle de destitution.

Sept des onze représentants de la sécurité de l’État, qui avaient rejoint les Démocrates en 2018, ont donné l’impulsion pour la destitution. Un jour après la publication de l’éditorial, la Présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, annonçait l’ouverture de son « enquête de destitution ».

Le « lanceur d’alerte » a prétendu, en se basant uniquement sur des ouï-dire et des sources publiques, que Trump avait fait pression sur le président ukrainien lors de l’appel téléphonique pour qu’il livre des informations sur Joe Biden. Sa plainte a été publiée et l’État profond l’a ensuite utilisée pour tenter à nouveau une destitution.

Trump a riposté à Pelosi et à cette tentative de destitution en déclassifiant et en publiant le mémorandum de l’appel téléphonique en question.

En lisant le mémorandum, nous avons tout de suite compris que la tentative de destitution était mort-née :

L'impulsion première pour ouvrir une enquête de destitution est venue d'un lanceur d’alerte de la communauté du renseignement qui a prétendu que Trump avait fait quelque chose de répréhensible lors d'un appel téléphonique avec le nouveau président ukrainien, Zelensky.

La Maison-Blanche a publié un mémorandum de cet appel téléphonique. L'appel a été passé le 25 juillet 2019, le lendemain du dernier témoignage de Robert Mueller au Congrès. Il y a deux passages qui, selon les Démocrates, serait préjudiciables :

....[analyse de la transcription].....
Trump demande des enquêtes et Zelensky lui assure qu'elles auront lieu. Trump n'a appliqué aucune pression visible. 
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Je ne comprends pas comment les Démocrates veulent construire une mise en accusation à partir de cela.

Il était donc facile de prédire le résultat que nous voyons aujourd’hui :

Pelosi n'a rien. Six comités ont enquêté sur Trump, mais n'ont rien trouvé jusqu'à présent pour l'inculper. L'enquête Mueller n'a rien  trouvé non plus de dommageable. Comment la combinaison de tous ces dossiers vides pourrait en faire un suffisant pour une destitution ? 
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Il n'y a rien qui puisse justifier une destitution. Même si la Chambre votait en faveur d'un tel projet, le Sénat n'y donnerait jamais suite. Personne ne veut voir Pence à la présidence.

Les Démocrates donnent à Trump la meilleure aide qu'il puisse souhaiter pour sa réélection. Trump se présentera à nouveau comme la victime d'une chasse aux sorcières. Il soutiendra encore une fois qu'il est le seul à être aux côtés du peuple. Qu'il est le seul à se tenir à leurs côtés contre les mauvais politiciens de Washington DC. Des millions de gens le croiront et le soutiendront. Cela les motivera à voter pour lui.

Les sondages actuels, cités ci-dessus, semblent appuyer cette conclusion. Une majorité de citoyens américains rejette la tentative de destitution des Démocrates et le niveau d’approbation de Trump est revenu à son niveau précédent.

Les actions de l’État Profond vont coûter les élections de 2020 aux Démocrates qui sont de son côté.

Le Russiagate était une histoire montée de toute pièce, inventée par le chef de la CIA, John Brennan, avec le soutien du MI6. Le dossier Steele a été reconnu comme un faux évident dès sa publication. Mais le FBI s’en est servi quand même. Pour trouver des preuves de collusion entre la campagne Trump et la Russie, les escrocs à la tête du FBI sont allés jusqu’à faire de fausses déclarations sous serment devant le tribunal de la FISA. Cela n’a pas aidé.

Dès que Mueller a fait éclater la bulle du Russiagate, l’État Profond a immédiatement créé une nouvelle histoire. Un homme de Brennan à la CIA s’est allié à Adam Schiff pour créer l’Ukrainegate.

Sept représentants de la sécurité d’État ont ensuite poussé Pelosi à lancer une procédure de destitution. Schiff s’est à nouveau précipité dans l’action en tenant des audiences confuses au cours desquelles des sous-fifres de l’État ont été autorisés à exprimer leur antipathie à l’encontre de Trump et de la Russie. Les audiences ont révélé ce que tout cela n’était qu’une imposture.

Il est peu probable qu’un Républicain vote aujourd’hui en faveur de la destitution. Aucun sénateur républicain n’osera voter contre Trump.

Le Russiagate, comme l’Ukrainegate et l’absurdité de cette mise en accusation étaient tous dirigés par des membres de l’État Profond ou de la sécurité. Les Démocrates se sont investis sur ces sujets tout en négligeant les vrais sujets importants pour leurs électeurs – les soins de santé, les armes à feu ou le changement climatique. Cela va se retourner contre eux.

Les Démocrates seraient bien avisés de se distancier de ces administrations qui les ont invités à voyager sur le Titanic. Ils devraient se rappeler qu’historiquement, ils ont été beaucoup plus souvent les victimes de la CIA, du FBI ou contre une intervention militaire excessive, que les Républicains.

Comme l’échec de cette affaire de destitution est imminent, l’État profond va probablement essayer de préparer une nouvelle histoire qu’il pourra utiliser contre Trump.

Si les Démocrates veulent empêcher le naufrage de leur navire, ils devront cette fois éviter de s’y associer.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Jj pour le Saker Francophone

 

 

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