Le monde à l’envers, le containment des US par les pays du BRICS

Le président Russe à prononcé des paroles inhabituellement dures envers la politique étrangère des États-Unis. Il cherche une alliance avec la Chine et les pays du BRICS pour pouvoir éliminer les failles de sécurité qui ont émergé dans le monde suite à la politique étrangère des États-Unis : l'intervention illégale de l'Occident à fortifié État islamique. Les BRICS doivent se protéger en commun contre de tels développements.

Le 27 mai 2015 – Source : Deutsche Wirtschafts Nachrichten

Le Président russe Poutine veut, avec la Chine de Xi Jinping, créer un axe qui tient en échec la politique étrangère des États-Unis. La Russie observe que les interventions de l’Occident dans le Moyen-Orient n’ont pas rendu le monde plus sûr. Photo/EPA/ALEXEI DRUGINYN/RIA NOVOSTI/KREMLIN POOL)

 


Poutine : la politique des États-Unis a propagé la terreur dans le monde.

Le président russe développe une ligne plus dure envers la politique étrangère de l’Occident : Poutine fait des reproches sans fioritures en accusant ce dernier d’être responsable de la propagation de État islamique (IS). Lors d’une rencontre avec les chefs de sécurité des États du BRICS Poutine a dit (selon TASS) :

«Nous savons ce qui se trame en ce moment au Proche-Orient et en Afrique du Nord. Nous voyons des problèmes qui viennent d’une organisation terroriste qui s’appelle État Islamiste. Il n’existait pourtant auparavant pas de terrorisme dans ces États, où la terreur est aujourd’hui active, non, pas avant qu’une ingérence absolument inacceptable venant de l’extérieur ait eu lieu. Cette ingérence s’est produite sans l’accord du Conseil de sécurité des Nations unies. Il est évident que les conséquences sont dures. Tout ce qui s’est opéré ces dernières années dans l’arène internationale devra être réajusté.»

Poutine voit les dangers pour les autres États du monde dans la politique agressive de l’Occident : «Il est clair que nos États sont soumis à des menaces sérieuses, qui sont liées au fait que le droit international est bafoué en relation avec la violation de la souveraineté dans différents États et dans leurs sphères d’influence.»

Lors d’une rencontre avec des représentants chinois, Poutine et ses invités se sont entretenus au sujet du danger, de leur point de vue, des révolutions colorées, comme celle qui s’est produite en Ukraine, et Moscou part du constat que les Américains étaient derrière la chute de Ianoukovitch et les émeutes suivantes qui se sont produites sur la place Maidan. Que les Américains ont bel et bien été actifs en arrière-plan est maintenant incontestable pour les observateurs occidentaux.

Tout récemment encore, la publication d’un document secret du Pentagone a révélé que le gouvernement des États-Unis avait depuis un long moment envisagé la création d’un «État islamique». Mais le gouvernement à Washington n’a rien entrepris contre EI, étant donné qu’une bataille entre des musulmans arrangeait bien l’orientation géostratégique du gouvernement des États-Unis.

Le fait que Poutine fasse un lien entre la propagation de État islamique et la politique étrangère des États-Unis est remarquable. Jamais auparavant Poutine ne s’était prononcé aussi sévèrement quand il s’agissait des causalités probables au Proche-Orient.

Poutine essaie ouvertement d’augmenter la pression sur l’Occident car l’Otan n’agit pas du tout contre les combattants dispersés en Syrie. David Cameron vient tout récemment de supplier Poutine de l’aider à trouver ensemble une sortie dans le dilemme syrien. Poutine, qui soutient Assad, pourrait faire payer cher une éventuelle coopération. Les paroles dures envers l’Occident en lien avec la monté de EI donnent déjà un avant-goût pour comprendre dans quelle direction Poutine veut aller dans son poker au Moyen-Orient. Ce ne sera sûrement pas une position de faiblesse.

Traduit par Jefke, relu par jj pour le Saker Francophone

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