La Chine et les États-Unis. Planification rationnelle d’un côté, « Lumpen » capitalisme de l’autre


Le « lumpen » capitalisme se réfère à un système économique dans lequel le secteur financier et militaire exploite le trésor public et l’économie productive au bénéfice d’une petite minorité, les fameux 1%.


Par James Petras – Le 3 novembre 2017 – Source Unz Review

Introduction

Les journalistes et commentateurs, les politiciens et les sinologues américains passent beaucoup de temps et d’énergie à spéculer sur la personnalité du président chinois Xi Jinping et les nominations qu’il prononce pour peupler les instances dirigeantes du gouvernement chinois, comme s’il s’agissait là des aspects les plus importants du 19e Congrès national du Parti communiste chinois (qui s’est tenu du 18 au 24 octobre 2017).

 (Le 19e Congrès national a réuni 2 280 délégués, représentant les 89 millions de membres du Parti communiste chinois)

Coincée entre les ragots, les spéculations oiseuses et le dénigrement de ses dirigeants, la presse occidentale n’a, une fois de plus, pas non plus pris en compte les changements historiques qui se produisent actuellement en Chine et dans le monde.

Les changements historiques mondiaux, tels qu’articulés par le président chinois Xi Jinping, sont présents dans la vision, la stratégie et le programme du Congrès. Ces derniers sont fondés sur un examen rigoureux des réalisations passées, présentes et futures de la Chine.

Les objectifs et les projections sérieuses ainsi que la présence du président chinois contrastent vivement avec le chaos, la démagogie et les calomnies qui ont caractérisé la campagne présidentielle américaine, qui a coûté plusieurs milliards de dollars, et ses honteuses ondes de choc.

La clarté et la cohérence d’un penseur stratégique profond comme le président Xi Jinping contrastent avec les déclarations improvisées, contradictoires et incohérentes du président et du Congrès des États-Unis. Il ne s’agit pas d’une simple question de style, mais de fond.

Nous continuerons cet essai en opposant le contexte, le contenu et la direction de ces deux systèmes politiques.

Chine : Réflexion stratégique et résultats positifs

La Chine a d’abord et avant tout établi des orientations stratégiques bien définies qui mettent l’accent sur les priorités macro-économiques et militaires des cinq, dix et vingt prochaines années.

La Chine s’est engagée à réduire la pollution sous toutes ses formes par la transformation d’une économie basée sur l’industrie lourde en une économie de services de haute technologie, passant d’indicateurs quantitatifs à des indicateurs qualitatifs.

Deuxièmement, la Chine va augmenter l’importance relative de son marché intérieur et réduire sa dépendance à l’égard des exportations. La Chine va aussi augmenter ses investissements dans les domaines de la santé, l’éducation, les services publics, les retraites et les allocations familiales.

Troisièmement, la Chine prévoit d’investir massivement dans dix secteurs économiques prioritaires. Il s’agit notamment des équipements informatisés, de la robotique, des véhicules économiques en énergie, des équipements médicaux, de la technologie aérospatiale et des transports maritimes et ferroviaires. Elle prévoit d’investir trois milliards de dollars américains pour moderniser la technologie dans des industries clés, notamment les véhicules électriques, les technologies pour économiser l’énergie, le contrôle numérique (numérisation) et plusieurs autres domaines. La Chine prévoit d’accroître ses investissements dans la recherche et le développement les faisant passer de 0,95 % à 2 % du PIB.

En outre, la Chine a déjà pris des mesures pour lancer le « petro-Yuan » et mettre fin à la domination financière mondiale des États-Unis.

La Chine est devenue le chef de file mondial dans la réalisation de réseaux mondiaux d’infrastructures grâce à son projet One Belt One Road (la nouvelle Route de la Soie) qui va traverser l’Eurasie. Des ports, aéroports et chemins de fer chinois relient déjà vingt villes chinoises à l’Asie centrale, à l’Asie de l’Ouest, au Sud-Est asiatique, à l’Afrique et à l’Europe. La Chine a créé une banque asiatique multilatérale d’investissement dans les infrastructures (avec plus de 60 pays membres) qui a fourni 100 milliards de dollars pour le financement initial.

La Chine a combiné sa révolution dans la collecte et l’analyse de données avec une planification centralisée pour vaincre la corruption et améliorer l’efficacité de l’allocation des crédits. L’économie numérique de Pékin est désormais au cœur de l’économie numérique mondiale. Selon un expert, « la Chine est le leader mondial des paiements effectués avec des appareils portables », (11 fois plus que les États-Unis). Une start-up sur trois, celles dont la valeur est supérieure à un milliard de dollars, est implantée en Chine (Financial Times 28/10/17, p. 7). La technologie numérique est utilisée par les banques d’État pour évaluer les risques de crédit et réduire fortement les créances irrécouvrables. Cela pour garantir que ce financement crée un nouveau modèle dynamique et flexible combinant planification rationnelle et vigueur entrepreneuriale (ibid.).

En conséquence, la Banque mondiale contrôlée par les États-Unis et l’UE a perdu sa place centrale dans le financement mondial. La Chine est déjà le premier partenaire commercial de l’Allemagne et est en passe de devenir le premier partenaire commercial de la Russie, devenant ainsi une alliée de premier plan pour que la Russie ne souffre pas trop des sanctions.

La Chine a élargi et élargi ses missions commerciales dans le monde entier, remplaçant les États-Unis en Iran, au Venezuela, en Russie et partout où Washington a imposé ses agressives sanctions.

Même si la Chine a modernisé ses programmes de défense militaire et augmenté ses dépenses dans ce domaine, la quasi-totalité de ses efforts sont concentrés sur la défense intérieure et la protection des routes commerciales maritimes. La Chine n’a pas participé à une seule guerre depuis des décennies.

Le système chinois de planification centrale permet au gouvernement d’allouer des ressources à l’économie productive et à ses secteurs hautement prioritaires. Sous la présidence de Xi Jinping, la Chine a mis en place un système d’enquête et de justice qui a abouti à l’arrestation et à la poursuite de plus d’un million de fonctionnaires corrompus dans les secteurs tant public que privé. Un haut statut n’est pas une protection contre la campagne anticorruption du gouvernement : plus de 150 membres du Comité central et des ploutocrates milliardaires sont tombés. Il est tout aussi important de noter que le contrôle central exercé par la Chine sur les flux de capitaux (vers l’extérieur et vers l’intérieur) permet d’allouer des ressources financières aux secteurs productifs de haute technologie tout en limitant la fuite des capitaux ou leur détournement vers l’économie spéculative.

En conséquence, le PNB de la Chine a augmenté en moyenne de 6,5% à 6,9% par an, soit quatre fois le taux de croissance de l’UE et trois fois celui des États-Unis.

En ce qui concerne la demande, la Chine est le plus grand marché du monde et continue de croître. Les revenus augmentent, en particulier pour les travailleurs salariés. Le président Xi Jinping a identifié les inégalités sociales comme un domaine majeur à corriger au cours des cinq prochaines années.

Les États-Unis : chaos, recul et réaction

En revanche, le président et le Congrès des États-Unis n’ont pas élaboré de vision stratégique pour le pays, encore moins une vision liée à des propositions concrètes et à des priorités socioéconomiques qui pourraient profiter aux citoyens.

Les États-Unis ont 240 000 militaires, actifs et de réserve, stationnés dans 172 pays. La Chine en compte moins de 5 000 dans un seul pays – Djibouti. Les États-Unis ont placé 40 000 soldats au Japon, 23 000 en Corée du Sud, 36 000 en Allemagne, 8 000 au Royaume-Uni et plus de 1 000 en Turquie. La Chine dispose d’un nombre équivalent de personnel civil hautement qualifié engagé dans des activités productives dans le monde entier. Les missions outre-mer chinoises et leurs experts ont travaillé pour favoriser la croissance économique mondiale et chinoise.

Les nombreux conflits militaires sans fin que les États-Unis alimentent en Afghanistan, en Irak, en Syrie, en Libye, au Yémen, au Niger, en Somalie, en Jordanie et ailleurs ont absorbé et détourné des centaines de milliards de dollars qui auraient pu aller à des investissements productifs pour l’économie nationale. Dans quelques rares cas seulement, les dépenses militaires ont permis de construire des routes et des infrastructures utiles, ce qui pourrait être considéré comme à « double usage », mais, la plupart du temps, les activités militaires américaines à l’étranger ont été totalement destructrices, comme en témoigne le démembrement délibéré de la Yougoslavie, de l’Irak et de la Libye.

Les États-Unis manquent de la cohérence et de la planification politiques dont fait preuve le leadership stratégique de la Chine. Bien que le chaos ait été inhérent au système économique de « libre marché » américain, il est particulièrement répandu et dangereux sous le régime de Trump.

Les Démocrates et les Républicains du Congrès, unis et divisés, affrontent activement le président Trump sur toutes les questions, qu’elles soient importantes ou insignifiantes. Trump improvise et modifie ses politiques au jour le jour. Les États-Unis possèdent un système où un seul parti dirige officiellement l’administration, avec ses deux grandes ailes, militaristes et affairistes.

Les États-Unis ont dépensé plus de 700 milliards de dollars par an pour mener sept guerres et fomenter des « changements de régime » ou des coups d’État sur quatre continents et huit régions au cours des deux dernières décennies. Cela n’a fait qu’entraîner un désinvestissement dans l’économie nationale, avec la détérioration des infrastructures essentielles, la perte de marchés, un déclin socioéconomique généralisé et une réduction des dépenses de recherche et de développement pour les biens et services.

Les 500 premières entreprises américaines investissent à l’étranger, principalement pour tirer parti des régions à faible fiscalité et des sources de main-d’œuvre bon marché, tout en snobant les travailleurs américains et en évitant les impôts américains. En même temps, ces sociétés partagent la technologie et les marchés américains avec les Chinois.

Aujourd’hui, le capitalisme américain est largement dirigé par et pour les institutions financières, qui absorbent et détournent le capital des investissements productifs, générant ainsi une économie déséquilibrée et sujette aux crises. En revanche, la Chine détermine le moment et la localisation des investissements ainsi que les taux d’intérêt bancaires, en ciblant les investissements prioritaires, en particulier dans le secteur des technologies de pointe.

Washington a dépensé des milliards de dollars pour des infrastructures militaires coûteuses et improductives (bases militaires, ports navals, stations aériennes, etc.) afin de soutenir des régimes alliés stagnants et corrompus. En conséquence, les États-Unis n’ont rien de comparable au projet d’infrastructure chinois « One Belt-One Road », d’une valeur de cent milliards de dollars, qui relie les continents et les grands marchés régionaux et crée des millions d’emplois productifs.

Les États-Unis ont rompu leurs liens avec les centres de croissance dynamiques mondiaux. Washington recourt à une rhétorique auto destructrice idiote et chauviniste pour imposer sa politique commerciale, tandis que la Chine encourage les réseaux mondiaux par le biais d’associations commerciales. La Chine crée des chemins internationaux d’approvisionnement en reliant la haute technologie occidentale et la main d’œuvre bon marché orientale.

Les profits et l’augmentation de la valeur des actions des grands groupes industriels américains de la construction et de l’aérospatiale sont le résultat de leurs liens étroits avec la Chine. Caterpillar, United Technologies 3M et les constructeurs automobiles américains ont enregistré une croissance à deux chiffres de leurs ventes en Chine.

En même temps, le régime de Trump a alloué (et dépensé) des milliards de dollars en dépenses militaires pour menacer de guerres les voisins immédiats de la Chine et interférer avec son commerce maritime.

Déclin étasunien et frénésie médiatique

Le recul et le déclin du pouvoir économique des États-Unis ont entraîné les médias dans une frénésie d’attaques ad hominem idiotes contre Xi Jinping. Les scribes du Financial Times remportent le prix pour ce vitriol décervelé. Les mercenaires et les saints hommes du Tibet y sont décrits comme des modèles de démocratie et des « victimes » d’un État chinois moderne et florissant qui ne vénère pas les « valeurs occidentales » (sic) des bellicistes anglo-américains en perte de puissance !

Pour dénigrer le système chinois de planification nationale et ses efforts conséquents pour lier son économie de haute technologie à l’amélioration du niveau de vie de la population, les journalistes du Financial Times critiquent le président Xi Jinping sur les points suivants :

  • Il n’est pas un communiste aussi dévoué que Mao Zedong ou Deng Xiaopeng.
  • Il est trop « autoritaire » (ou réussit trop bien) dans sa campagne pour extirper les fonctionnaires corrompus.
  • Il établit des objectifs à long terme réalistes tout en affrontant et en surmontant les problèmes économiques en s’attaquant au niveau « dangereux » de la dette.

Alors que la Chine a élargi son horizon culturel, l’élite anglo-saxonne mondiale accroit les possibilités de guerre nucléaire. Le Financial Times traite le rayonnement culturel et économique de la Chine dans le monde entier de « soft power subversif ». Les esprits et les médias occidentaux considèrent l’expansion de la Chine comme un complot ou une conspiration. Tout auteur, penseur ou décideur sérieux qui a étudié et loué le succès de la Chine est écarté en tant que dupe ou agent du rusé président Xi Jinping. Sans substance ni réflexion, le Financial Times (27/10/17) met en garde ses lecteurs en leur demandant de rester vigilants et d’éviter d’être séduits par les succès chinois !

Le leadership croissant de la Chine dans la production automobile est évident dans sa progression vers la domination du marché des véhicules électriques. Toutes les grandes entreprises automobiles américaines et européennes ont ignoré les avertissements des idéologues médiatiques occidentaux et se sont précipitées pour créer des joint-ventures avec la Chine.

La Chine a une politique industrielle. Les États-Unis ont une politique guerrière. La Chine prévoit de dépasser les États-Unis et l’Allemagne dans les domaines de l’intelligence artificielle, la robotique, les semi-conducteurs et les véhicules électriques d’ici 2025. Et elle y arrivera car telles sont ses priorités scientifiques et économiques précisément définies.

Sans vergogne et stupidement, la presse américaine poursuit avec ses articles à propos des violeurs de Hollywood, comme le puissant magnat du cinéma, Harvey Weinstein, et ses centaines de victimes, tout en ignorant les informations concernant les rapides progrès économiques chinois.

Les élites économiques américaines sont occupées à pousser leur président et le Congrès américain à réduire les impôts qu’ils doivent, alors que 100 millions de citoyens américains restent sans soins de santé et subissent une diminution de leur espérance de vie. Washington semble s’être engagée dans la planification étatique de sa régression.

Pendant que les bombes américaines pleuvent sur le Yémen et que les contribuables américains financent le gigantesque camp de concentration israélien autrefois connu sous le nom de « Palestine », la Chine construit des réseaux routiers et ferroviaires reliant l’Himalaya et l’Asie centrale à l’Europe.

Comme Sherlock Holmes exerçait son art de l’observation et de la déduction, les médias et les politiciens américains perfectionnent leur art de la manipulation et de la tromperie.

En Chine, les scientifiques et les innovateurs jouent un rôle central dans la production et l’augmentation de biens et de services pour la classe moyenne et ouvrière en plein essor. Aux États-Unis, l’élite économique joue un rôle central dans l’aggravation des inégalités, l’augmentation des profits par la réduction des impôts et la transformation du travailleur américain en un travailleur intérimaire mal rémunéré, destiné à mourir prématurément de causes pourtant évitables.

Tandis que le président chinois Xi Jinping travaille de concert avec les meilleurs technocrates du pays pour subordonner l’armée à des objectifs civils, le président Trump et son administration subordonnent leurs décisions économiques à un complexe militaro-industriel-financier-israélien. Pékin investit dans des réseaux mondiaux de scientifiques, de chercheurs et d’universitaires. Les démocrates de l’opposition et les républicains mécontents collaborent avec les grands médias affairistes (y compris le respectable Financial Times) pour financer et fabriquer des complots et des intrigues sous le lit présidentiel de Trump.

Conclusion

La Chine vire et poursuit des fonctionnaires corrompus tout en soutenant les innovateurs. Son économie croît grâce à des investissements, des coentreprises et une grande capacité d’apprendre de l’expérience et de recueillir des données puissantes. Les États-Unis dilapident leurs ressources intérieures dans la poursuite de guerres multiples, la spéculation financière et la corruption endémique de Wall Street.

La Chine enquête et punit ses entreprises et ses agents publics corrompus, alors que la corruption semble être le principal critère d’élection ou de nomination à des postes élevés aux États-Unis. Les médias américains vénèrent les milliardaires qui fuient les impôts et pensent qu’ils peuvent envoûter le public par une démonstration éblouissante de fanfaronnade, d’incompétence et d’arrogance.

La Chine oriente son économie planifiée vers les priorités nationales. Elle utilise ses ressources financières pour poursuivre des programmes d’infrastructure mondiaux historiques, ce qui renforcera les partenariats mondiaux dans le cadre de projets mutuellement avantageux.

Il n’est pas étonnant que la Chine soit perçue comme évoluant vers l’avenir avec de grands progrès alors que les États-Unis sont perçus comme une menace chaotique et effrayante pour la paix dans le monde.

La Chine n’est pas exempte de lacunes dans les domaines de l’expression politique et des droits civils. L’incapacité à corriger les inégalités sociales et à stopper la fuite de milliards de dollars de richesses illicites, ainsi que les problèmes non résolus de corruption du régime continueront à générer des conflits de classes.

Mais ce qu’il est important de noter est la direction que la Chine a choisi de prendre, ainsi que sa capacité et son engagement à identifier et à corriger les principaux problèmes auxquels elle est confrontée.

Les États-Unis ont abdiqué face à leurs responsabilités. Ils ne sont pas disposés ou incapables d’exploiter leurs banques pour investir dans la production nationale afin d’élargir le marché intérieur. Ils ne veulent absolument pas identifier et purger les personnes manifestement incompétentes et incarcérer les fonctionnaires et les politiciens extrêmement corrompus des deux partis et des élites.

Aujourd’hui, une majorité écrasante de citoyens américains méprisent, se méfient et rejettent leur élite politique. Plus de 70 % pensent que les divisions politiques entre factions sont à leur plus haut niveau depuis plus de 50 ans et paralysent le gouvernement.

80 % reconnaissent que le Congrès est dysfonctionnel et 86 % estiment que Washington est malhonnête.

Jamais un empire d’une telle puissance illimitée ne s’est effondré et n’a décliné après si peu de réalisations.

La Chine est un empire économique en plein essor, et elle progresse grâce à son engagement actif sur le marché des idées et non pas par des guerres futiles contre des concurrents et des adversaires prospères.

À mesure que les États-Unis déclinent, ses publicistes dégénèrent aussi.

Le dénigrement incessant des médias à l’égard des défis de la Chine et de ses réalisations est un piètre substitut à l’analyse. Les structures politiques déficientes des États-Unis et ses dirigeants politiques pro marché libre incompétents, dépourvus de toute vision stratégique, s’effondrent en comparaison aux progrès de la Chine.

James Petras

Traduit par Wayan, relu par Catherine pour le Saker Francophone.

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