Géopolitique des Caraïbes du XXIème siècle 3/4


Par Andrew Korybko −Le 24 juillet 2017 − Source geopolitica.ru

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Le troisième chapitre de notre recherche va se pencher sur les organisations d’intégration régionale qui opèrent dans les Caraïbes, et le dernier chapitre de cette série d’articles conclura par une proposition d’anticipation sur le cadre que la Fédération des Indes Occidentales, organisation qui échoua dans l’ère de pré-indépendance de la région, pourrait réalistement se voir recréée si les « bonnes » circonstances politiques s’alignaient.

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Cet article fait partie d’une série de quatre. Lire d’abord la première et la deuxième parties.

Selon un ordre s’échelonnant des organisations les plus étendues dont les Caraïbes font parties, aux plus petites, les groupes d’intégration régionaux les plus pertinents sont :

L’Organisation des États Américains (OÉA)

Dominée par les USA et leurs intérêts économiques libéraux, l’OÉA constitue le principal véhicule institutionnel de Washington pour le contrôle de l’Amérique Latine, et incorpore l’ensemble de l’hémisphère Ouest, exceptions notables faites de la Guinée française, de Cuba, et récemment du Venezuela. La Guinée français ne fut jamais intégrée à l’OÉA de par son statut de colonie de facto, et de par le fait qu’elle constitue « légalement » une extension de la France métropolitaine. Pour ce qui concerne la non intégration de Cuba à cette organisation, elle a toujours été déterminée du fait des politiques résiduelles de l’ère de la guerre froide menées par les USA.

Malgré le fait que l’organisation a voté pour lever la suspension de Cuba en 2009, la nation insulaire s’est retenue de rejoindre l’OÉA du fait de l’historique bien documenté du soutien de cette organisation à l’impérialisme. C’est pour la même raison que le Venezuela a annoncé début 2017 sa décision de quitter l’OÉA, suite aux intenses pressions institutionnelles menées contre son gouvernement pour qu’il se plie aux exigences de militants/terroristes urbains de droite pro-étasuniens.

Mais pour en revenir à sa pertinence dans le cadre de la présente étude, l’OÉA compte donc parmi ses membres toutes les nations des Caraïbes à l’exception de Cuba et du Venezuela : cela ne devrait pas constituer une surprise, dans la mesure où les États insulaires des Caraïbes ont toujours subi une forte influence étasunienne. En outre, ils sont bien trop petits et faibles pour pouvoir exercer de manière confiante une politique étrangère significativement indépendante ; mais cela ne signifie pas qu’ils ne disposent jamais d’aucune marge de manœuvre dans leurs processus de décision. Au contraire, on pourra prochainement constater le fait intéressant que plusieurs de ces États sont alignés avec le Venezuela dans des domaines variés, même si les USA feront peser certaines limitations quant à les « laisser » s’en exprimer, sous peine de subir des mesures plus ou moins coercitives.

La Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC)

Faisons un petit saut en arrière et reprenons le cadre de l’OÉA ; la CELAC regroupe également tout l’hémisphère Ouest, à l’exception très importantes des USA et du Canada (ainsi que des colonies européennes de la région). L’objet de sa création en 2010 était d’établir un contournement fonctionnel face à l’OÉA, en évitant la dominance étasunienne, et la conclusion fut rapidement atteinte : la seule manière d’y parvenir serait d’interdire aux USA d’intégrer la nouvelle organisation. Au vu du fonctionnement traditionnel du Canada, qui se comporte comme un parfait laquais des USA, on lui interdit également d’intégrer ce groupe, et ceci contribua également à établir l’identité latino-américaine du groupe.

Avec le recul, on peut voir le CELAC comme l’un des héritages de la soi-disant « Marée Rose », une période prometteuse qui vit des gouvernements de gauche/socialistes gagner la région après un réveil démocratique longtemps attendu. Malheureusement, ce phénomène engendra des menaces multiples envers la stratégie historique des USA de domination de la région, et les prédictions que l’auteur avait faites et intégrées sous le terme « Opération Condor 2.0 » dans sa suite d’analyses passées sur la « Géopolitique de l’Amérique du Sud au XXIème siècle«  se virent réalisées avec une efficacité brutale et débouchèrent sur une inversion de la plupart des acquis politiques remontant à cette ère. Mais le CELAC survécut, et constitue l’une des productions les plus les endurantes et symboliques de cette époque.

Au vu du cadre du CELAC, il devrait aller sans dire qu’il intègre l’ensemble des nations des Caraïbes, ce qui leur accorde une plateforme alternative à l’OÉA pour faire l’expérience de décisions régionales plus indépendantes. Le CELAC constitue dans l’ensemble une contribution très utile à l’intégration régionale latino-américaine, mais est également une plateforme bien trop large par rapport à la taille des Caraïbes pour leur délivrer des résultats concrets, d’où l’intérêt d’organisations plus localisées.

L’Association des États Caribéens (AÉC)

L’AÉC est un pas en avant dans la direction d’une organisation d’intégration régionale de l’hémisphère Ouest centrée sur les Caraïbes, même si elle reste plus large et constitue plutôt une plateforme d’interaction entre les États plus grands. L’organisation intègre toutes les nations des Caraïbes, le Mexique, les États d’Amérique centrale, et les quatre pays du nord de l’Amérique du Sud (Colombie, Venezuela, Guyana, Suriname), et la plupart des colonies européennes en sont des membres associés. Quoique ressemblant plus à un club de discussion qu’à autre chose, cette association porte le potentiel de gagner un jour en envergure, dont la matérialisation concrète reste pour autant à définir.

Mais il existe une chance que l’AÉC puisse se développer un mécanisme de gestion de toute rivalité à venir entre le Mexique et la Colombie quant à cette région, comme dans le scénario déroulé par l’auteur dans la série d’articles « Géopolitique de l’Amérique du Sud au XXIème siècle », si jamais le gouvernement chaviste du Venezuela tombe aux mains des militants pro-étasuniens. Si ce développement se déroule, et que le Venezuela se transforme en retour en version contemporaine de la « Grande Colombie », il est tout à fait possible que l’AÉC se transforme également en plateforme d’interface entre Mexico et Bogotá au vu de leur rivalité qui suivra quant à la région de l’Amérique centrale.

Il n’est pas possible de présager en quoi cela impacterait les États insulaires des Caraïbes, mais les plus sages et les plus doués diplomatiquement d’entre eux pourraient essayer de profiter de cette situation à leur avantage, en essayant de faire durer les bénéfices énergétiques en provenance de « Grande Colombie » (il pourrait s’agir d’une sorte de poursuite du programme Petrocaribe du Venezuela, mais pour des raisons géopolitiques totalement opposées à celles qui l’animent actuellement), tout en attirant des ressources économiques concrètes du Mexique. Dans l’ensemble, l’AÉC présente un grand potentiel quelle que soit la suite des événements géopolitiques, mais le groupe ne sert pas en soi à promouvoir les intérêts caribéens, et il faudra que cela change d’une manière ou d’une autre pour qu’il atteigne pleinement ce potentiel.

Communauté caribéenne (CARICOM)

La CARICOM constitue un socle excellent pour des relations intra-régionales plus proches, et l’on pourrait imaginer qu’elle ouvre la voie à une promotion collective des intérêts caribéens vis à vis du reste du monde. L’organisation compte tous les États insulaires des Caraïbes, à l’exception de Cuba et de la République Dominicaine, qui globalement s’en sortent mieux que les autres économiquement ; et elle compte en sus les États sud-américains historico-culturellement caribéens du Guyana et du Suriname. La CARICOM rassemble donc un certain nombre des pays les plus faibles de l’hémisphère, et met en commun leurs ressources politico-économiques pour peser plus significativement dans le monde, et proposer un véhicule de collaboration plus rapprochée entre chacun de ses membres.

La CARICOM dispose déjà d’un accord de libre-échange, et a également signé un Accord de Partenariat Économique (APE) avec l’Union Européenne sous la bannière CARIFORUM — ce dernier intégrant également la République Dominicaine. Pour ce qui concerne cette inclusion de Saint Domingue à l’APE CARIFORUM de l’UE, elle s’est faite ainsi parce que le pays est membre des Groupes d’États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), qui constitua la structure avec laquelle Bruxelles signa l’accord. L’ACP, comme son nom l’implique, rassemble des États de ses régions constituantes, et la portion caribéenne qui s’y rattache recoupe la CARICOM.

Outre la composante économique, l’intégration de CARICOM comporte également une composante militaire, qui est le « Partenariat pour la prospérité et la sécurité dans les Caraïbes » étasunien. Cela constitue principalement à utiliser cette organisation comme mandataire pour les USA, car Washington dispose sur elle d’un pouvoir sans équivalent, et oriente de manière flagrante le groupe en fonction de ses propres intérêts. Mais il n’existe pas à proprement parler pléthore d’« opportunités » à saisir par les USA à des fins géopolitiques, si bien que ceci sert surtout à répondre aux désastres environnementaux (ouragans) et à combattre les réseaux de trafic de stupéfiants et de migrants. La communauté fonctionne également comme un canal de communication pour coordonner les actions conjointes entre toutes ses parties, ce qui porte techniquement en soi un objet d’intégration.

Mais il reste notable, pour en rester sur la CARICOM, qu’elle fut constituée comme un successeur, moins officiel, mais plus étendu géographiquement, de la Fédération des Indes Occidentales, qui échoua dans l’ère d’avant les indépendances.

Là où cette ancienne organisation n’intégrait pas les États sud-américains liés aux Caraïbes que sont le Guyana et le Suriname, la CARICOM le fait, et ceci constitue le précédent important pour que leur allié proche de Trinité-et-Tobago prenne à l’avenir le rôle de passerelle entre ces pays du continent avec leurs homologues, comme nous le décrirons dans le dernier chapitre. Il est également instructif que Trinité-et-Tobago, son rival jamaïcain de la Fédération des Indes Occidentales, le Guyana et le Suriname soient les quatre membres fondateurs de la CARICOM : cela prouve que ces États apparemment disparates partagent la même vision intégrationnelle depuis des décennies, en dépit du fait que toute volonté politique de la pousser formellement plus loin s’est évaporée.

ALBA et Petrocaribe

La mission qu’avait assigné à sa vie feu le président vénézuélien Hugo Chavez était de propager le modèle socialiste à travers l’hémisphère pour améliorer les conditions de vie de la majorité pauvre de la population d’Amérique Latine. Dans ce but, il forma l’Alliance Bolivarienne (au départ Alternative Bolivarienne) pour les Peuples de nos Amériques, ou ALBA, qui crût jusqu’à compter 11 membres. Les plus importants d’entre eux sont le Venezuela, Cuba, le Nicaragua, l’Équateur, et la Bolivie, mais l’Alliance compte également parmi ses membres une poignée de petits États insulaires des Caraïbes. En fait, tous les pays indépendants des Petites Antilles, hormis les « Exceptions Atlantiques » que sont la Barbade et la Trinité, sont membres de l’ALBA.

En lien avec ALBA, le réseau Petrocaribe relie les États qui reçoivent d’importants subsides énergétiques en provenance du Venezuela. Ce groupe est bien plus important, mais moins politique que l’ALBA, et, chose importante, il intègre 11 membres sur les 15 que compte la CARICOM ; ici encore la Barbade et Trinité-et-Tobago constituent les exceptions les plus notables, aux côtés des Bahamas et de la colonie britannique de Montserrat.

Si l’on considère ALBA et Petrocaribe ensemble, il est limpide que le Venezuela a réussi à exercer une influence importante sur de nombreux États des Caraïbes, mais l’étendue de ses réussites tangibles reste discutable.

D’un côté, les « dépendants énergétiques » (faute de trouver une meilleure description) du Venezuela, au sein de Petrocaribe, soutiennent naturellement ce pays dans des forums internationaux, tel que l’OÉA, mais cela semble constituer la limite supérieure de leur niveau d’engagement pour la plupart d’entre eux.

Bien sûr, les pays comparativement plus étendus et ouvertement multipolaires que sont Cuba, le Nicaragua, l’Équateur et la Bolivie contribuent beaucoup plus à la sécurité régionale et aux connexions politiques du Venezuela que les petits États insulaires caribéens, mais la question devient alors de savoir si cette dernière catégorie des partenaires de Caracas utilisent ce partenariat pour obtenir de l’énergie bon marché, et rien de plus. Le gouvernement vénézuélien, croyant de tout cœur en la Révolution Bolivarienne menée par Chávez, pourrait se montrer quelque peu « aveugle » idéologiquement à la nature transactionnelle de sa relation avec les membres d’ALBA et de Petrocaribe relevant de la CARICOM, s’employant à imaginer un profond partenariat politique là où rien de tel n’existe réellement.

Il n’est pas question ici de dénoncer l’appartenance des pays caribéens aux projets ALBA et Petrocaribe, mais uniquement de signaler la possibilité très malencontreuse que le Venezuela ne puisse pas du tout s’appuyer sur ses partenaires théoriquement énergético-idéologiques dans la région, dans une recherche d’un soutien politique véritable. Vu comme ALBA est plus orientée idéologiquement que Petrocaribe, tout changement de régime au Venezuela déboucherait probablement sur la fin d’ALBA et la poursuite de Petrocaribe, réorienté pour servir des desseins unipolaires plutôt que multipolaires. Si l’on garde à l’esprit le fait que les membres de Petrocaribe relevant de la CARICOM ne constituent pas des soutiens idéologiques fiables pour Caracas, et s’intéressent bien plus aux bénéfices pratiques qu’à toute solidarité idéologique, on peut s’attendre à ce qu’ils conservent leur partenariat avec un Venezuela néolibéral pro-occidental exportateur de pétrole, et ce sans hésiter une seule seconde.

Pour ce qui concerne les membres caribéens des deux organisations d’intégration régionales du Venezuela (hormis Cuba dans ce contexte), leur principale préoccupation est que Caracas poursuive ses subsides en énergie. Si un gouvernement pro-étasunien arrivait au pouvoir, il y a des chances pour que ce programme prenne fin, du fait des désavantages économiques qu’engendrerait pour le Venezuela son maintien, pendant que ses propres citoyens subissent une pauvreté très rude du fait des conséquences de la guerre hybride étasunienne sur leur pays. Si cette décision était prise, elle jouerait cyniquement en faveur des intérêts de Washington, en leur donnant un « terrain de jeu tout prêt » pour tranquillement prendre la place du fournisseur énergétique du Venezuela vis à vis de ces États. Par ailleurs, elle pourrait également créer l’espace pour que Trinité-et-Tobago en fasse autant, avec son projet de gazoduc Est-caribéen.

L’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OÉCO)

Cette organisation d’intégration locale-régionale présente un degré plus étroit de collaboration entre ses membres que toutes celles décrites ci-avant, du fait de son cadrage réaliste et des ressemblances partagées entre ses membres. L’OÉCO rassemble 6 des 8 États indépendants des Petites Antilles, ainsi que quelques colonies européennes, ou, pour le dire autrement, tous les pays souverains de cet archipel, hormis les « Exceptions Atlantiques » de la Barbade et de Trinité-et-Tobago. Chacun des membres indépendants de l’OÉCO utilise le Dollar des Caraïbes orientales comme monnaie, et est apparenté à la même banque centrale, ce qui souligne leur niveau impressionnant d’intégration financière.

Par ailleurs, la plupart d’entre eux sont également impliqués dans la même organisation militaire, le « Système de sécurité régional » (RSS) adossé aux USA. Par rapport au bloc cité juste avant, les colonies européennes en sont exclues, et la Barbade y est intégrée. Le RSS constitue une sorte de version affinée du « Partenariat pour la prospérité et la sécurité dans les Caraïbes » décrit plus haut, et gère les mêmes tâches de sécurité, comme répondre aux catastrophes environnementales (ouragans) et leurs conséquences humanitaires, ou briser les réseaux de trafics interdits de narcotiques ou de migrants. En outre, le RSS fut également utilisé par les USA pour donner du crédit au Pentagone une « crédibilité » régionale lors de l’invasion de la Grenade en 1983. En résumé, on peut affirmer que l’OÉCO constitue une forme d’organisation qui succède à la Fédération des Indes occidentales, du fait qu’elle intègre tant d’anciens membres de cette dernière.

La principale différence entre l’OÉCO et la Fédération des Indes occidentales est que la Barbade, la Jamaïque, et Trinité-et-Tobago ne sont pas membres de l’organisation pseudo-succédante, pas plus que les colonies britanniques des Îles Caïman, et des Îles Turques-et-Caïques. Une autre disparité entre les deux organisations régionales est que l’OÉCO a réussi à intégrer ses membres selon de nombreuse sphères, alors que la Fédération des Indes occidentales échoua à ce faire. On peut sans doute attribuer pour partie ces destins différents à leurs divergences quant aux membres que chacune compte, et il peut être avancé que la Fédération des Indes occidentales était simplement « trop grande », si bien qu’elle fit émerger plusieurs centres de pouvoirs rivaux (la Jamaïque et la Trinité), qui ne réussirent pas à aplanir leurs divergences au nom de l’unité de l’organisation.

En l’état, on pourrait imaginer que l’OÉCO puisse poursuivre ses projets d’intégration en les amenant à leur conclusion logique, et en devenant une fédération politique, mais cela ne changera rien de substantiel dans la géopolitique des Caraïbes. Les États insulaires formant ce bloc essaient de tirer des bénéfices à la fois des USA et du Venezuela, comme le prouve leurs appartenances concurrentes à l’organisation militaire RSS dirigée par Washington et aux groupes ALBA et Petrocaribe fondés par Caracas. Si des pressions les forçaient à choisir, on pourrait s’attendre à les voir rejoindre le camp des USA dans tout conflit militaire en appelant à leurs loyautés institutionnelles (ce n’est pas que leur participation changerait quelque chose de substantiel opérationnellement), mais du fait de leur dépendance énergétique envers le Venezuela, ils le soutiennent ouvertement dans les organisations internationales telle que l’OÉA.

Ainsi, un OÉCO fédéralisé pourrait d’un côté servir à solidifier le contrôle étasunien sur les Caraïbes encore plus qu’il ne l’est déjà, mais pourrait également devenir un composant (si petit qu’il soit) de l’hémisphère Ouest de l’ordre mondial multipolaire en cours d’émergence. Dans chacun des cas, l’OÉCO reste bien trop petite pour devenir un centre de pouvoir en soi : c’est pour cette raison que toute reconstitution de la Fédération des Indes occidentales devrait intégrer des membres plus grands pour exercer une influence géopolitique notable. A contrario, ce changement apporterait les mêmes implications de rivalité qui mirent à bas l’ancienne Fédération des Indes occidentales. Il existe des chances pour que cet écueil organisationnel puisse être évité, mais cela dépendra fortement des retombées de la guerre hybride au Venezuela et des conséquences qu’elle a sur les Caraïbes.

A suivre

Andrew Korybko est un analyste politique américain, établi à Moscou, spécialisé dans les relations entre la stratégie étasunienne en Afrique et en Eurasie, les nouvelles Routes de la soie chinoises, et la Guerre hybride.

Traduit par Vincent pour le Saker Francophone

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