En 70 ans seulement, la Chine a transformé le monde pour le mieux


Par Andrew Korybko − Le 28 décembre 2019 − Source news.cgtn.com

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La fondation de la République populaire de Chine (RPC) il y a 70 ans a transformé le monde pour le mieux, malgré le fait que bien peu de gens en dehors du pays aurait pu prédire ce résultat à l’époque. La victoire communiste au sortir de la guerre civile chinoise se produisit au début de la guerre froide, ce qui explique pourquoi tant de gens en Occident en eurent surtout peur. Mais ces craintes se sont révélées infondées : la Chine s’est révélée constituer un dirigeant mondial très responsable, un pays avec lequel les mêmes nations occidentales ont fini par conclure des partenariats, une fois leur erreur comprise.

Une soirée de gala marque le 70ème anniversaire de la fondation de la République Populaire de Chine, le jour de la fête nationale à Pékin, le 1er octobre 2019.

Le voyage historique de l’ancien président étasunien Nixon, en 1972, amena à un dégel très attendu dans les relations, et à une refonte du rôle que le pays pouvait jouer dans le monde. Au lieu de la considérer comme une menace, on commençait enfin à la voir comme un facteur de stabilité. L’année précédente, la communauté internationale convint de rétablir ses droits légitimes au sein de l’Organisation des Nations Unies, et à la fin de la décennie, les États-Unis reconnurent formellement Pékin en lieu et place de Taipei. Les réformes économiques des années 1980 amenèrent alors les deux États à renforcer leurs liens commerciaux.

La fin de la guerre froide et le début de l’ère de la mondialisation amenèrent les autres États occidentaux à suivre la voie ouverte par les États-Unis, en accroissant leurs relations économiques avec la RPC. Ce processus constitua une telle réussite, en une durée aussi courte, que la Chine se trouva ultérieurement admise à l’OMC en 2001, ce qui constitua une reconnaissance du rôle indispensable qu’elle avait commencé à prendre dans l’économie mondiale. La formalisation des BRICS à la fin de la décennie, et l’adhésion de la Chine à cette organisation réaffirmèrent son influence sur le « grand Sud ».

Consciente de ses responsabilités vis-à-vis du monde, la Chine dévoila alors le projet de Nouvelle Route de la Soie (BRI, Belt and Road Initiative) en 2013. Ce projet ambitieux vise à renforcer les voies de connectivité entre le « grand Sud », la Chine, et les nations développées, en construisant de grands projets d’infrastructure financés par des emprunts sans conditions et abordables. L’objectif final est de faciliter la création d’une communauté avec un avenir commun à l’humanité, où toutes les nations ont des intérêts croisés dans la croissance économique des autres, ainsi qu’une stabilité générale, chose qui contribuera à la paix dans le monde.

L’engagement de la Chine envers ce noble idéal s’est vu établi lors de trois événements très importants au cours de l’an passé. Elle a tenu en avril 2019 le second Forum des Nouvelles Routes de la Soie pour la coopération internationale, qui a transformé ce rassemblement en tradition biannuelle, et s’est appuyé sur son lancement inaugural en 2017. Puis, au mois d’octobre, le président Xi a mené une visite officielle en Inde, que les médias indiens ont présenté comme leur « connexion de Chennai ». Les dirigeants des deux géants asiatiques se sont rapprochés et ont aplani certaines différences qui s’étaient développées dans leurs relations bilatérales.

Début décembre 2019, les États-Unis d’Amérique et la Chine ont convenu de ce qui a été décrit sous le nom de « phase une » d’un accord commercial élargi entre les deux puissances. Cet événement est d’une grande importance, en ce qu’il a réfuté les spéculations voulant que la Chine ne fût soi-disant pas sincère dans sa volonté de parvenir à un accord avec les États-Unis. Il a également démontré que les États-Unis ont suffisamment confiance en la parole de la Chine, ce qui a constitué une grande reconnaissance de la crédibilité de ce pays, et a garanti que sa réputation continuerait de rester au plus haut dans le monde entier.

En résultante de tout ce qui a été décrit ci-avant, la principale chose à en retirer est que le scepticisme que certains ont pu montrer à l’occasion quant au rôle de la Chine au sein de la communauté internationale était déplacé. Que ce fussent les nations occidentales dans leur ensemble durant la première moitié de la guerre froide, les États-Unis durant la guerre commerciale, ou l’Inde au cours de l’année écoulée, chacun a fini par réaliser que parler à la Chine avec respect, dans une relation d’égal à égal, amène systématiquement à un rapprochement significatif.

Le fait est que les différences philosophiques entre la Chine et ses partenaires sont pour partie responsables du fait que ces derniers ont pu développer des perceptions inexactes quant à la Chine ; c’est pourquoi le dialogue est aussi important pour dépasser les incompréhensions.

Le plus ils dialoguent avec la Chine, le plus ils comprennent que le pays constitue un acteur indispensable pour assurer le développement et la stabilité du monde, et que ni l’un, ni l’autre ne se produiront sans la participation de la Chine. De fait, loin de constituer une « menace » pour la paix du monde, la Chine en est la clé.

Andrew Korybko est un analyste politique américain, établi à Moscou, spécialisé dans les relations entre la stratégie étasunienne en Afrique et en Eurasie, les nouvelles Routes de la soie chinoises, et la Guerre hybride.

Traduit par José Martí pour le Saker Francophone

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