Les démocrates paniquent : que se passera-t-il si le procureur général Barr lève le couvercle du chaudron « RussiaGate » ?
Par James Howard Kunstler – Le 3 mai 2019 – Source kunstler.com
« La destitution est un sort trop doux pour lui », a déclaré Nancy Pelosi au sujet du président Trump jeudi, après que le « caniche » de ce dernier » c’est ainsi qu’elle nomme le procureur général William Barr – a refusé de se laisser fustiger par des démocrates de haut-vol au sein du comité judiciaire du Sénat.
Qu’avait à l’esprit Madame la présidente ? Traîner M. Trump derrière une chevrolet Chevy Tahoe sur cinq kilomètres de tessons d’ampoules cassées ? Le planter dans un nid de fourmis rouges ? Que diriez-vous d’une décapitation entre les mains compétentes de la députée démocrate du Minnesota Ilhan Omar ?
Le comportement stoïque de M. Barr lors de la séance de mercredi a été un rappel rafraîchissant de ce que signifie ne pas être fou dans la longue dégénérescence lunatique de la politique nationale. Bien sûr, la raison de l’hystérie persistante parmi les démocrates est que l’enquête solennelle de deux ans menée par l’auguste ancien directeur du FBI, M. Mueller, est révélée jour après jour comme une tromperie frauduleuse aux connotations criminelles débordant même franchement les rangs démocrates, même la perfide Hillary Clinton jusqu’à l’ancien président Saint-Obama, qui aurait peut-être supervisé la collusion de son parti avec des responsables étrangers afin de s’immiscer dans les élections de 2016.
M. Barr laisse entendre qu’il a l’intention de renverser cette poubelle de subterfuge politique, afin de découvrir ce qui se trouve au fond. Cela est considéré comme une menace de mort par le Parti démocrate, ce qui est tout à fait normal. Beaucoup de noms et de visages familiers vont émerger de cette benne à ordures dans les grands jurys et les salles d’audience fédérales, tout comme si le carrousel des jets privés du grand groupe d’aspirants à la Maison-Blanche, qui traversera les principaux États où se dérouleront les élections primaires en 2020 pouvait ressembler à une élection normale.
En bref, il est certain que le Parti démocrate lui-même est sur le point d’être jugé sur une période qui le mènera directement au mois de novembre de l’année prochaine. Comment imaginez-vous que cela puisse plaire aux électeurs lorsque le chef de la CIA de M.Obama, John Brennan, son directeur de la NSA, James Clapper, une douzaine d’anciens hauts fonctionnaires du FBI et du Ministère de la justice de sa sainteté le président Obama, dont l’ancien procureur général Loretta Lynch, et divers autres acteurs de la grande chasse à courre du RussianGate, se retrouveront à s’expliquer, en étalant leurs tripes, devant de nombreux autres procureurs fédéraux ? Il n’est pas hors de question que Barack Obama lui-même et Mme Clinton doivent faire face à des accusations pour tout ce mal et cette dépravation.
C’est certainement vrai que le public en a assez du spectacle RussiaGate. Je sais que les lecteurs de ce blog s’en plaignent. Mais il n’est pas exagéré de dire que c’est le scandale le plus complexe et embrouillé que le gouvernement américain ait jamais vu et que le fait de ne pas le résoudre avec succès constitue réellement une menace existentielle pour un pays qui prétend être une république. J’étais un jeune journaliste de presse pendant le scandale du Watergate et ce dernier était un jeu d’enfant comparé à cet Himalaya de malversations.
Il est ironique de constater que le candidat démocrate soudainement en tête, Joe Biden, est plongé jusqu’au cou dans les ordures répandues, l’histoire se dénoue alors même que j’écris sur le VP Uncle Joe armant le gouvernement ukrainien pour renverser son équivalent, le procureur général de l’Ukraine, pour qu’il enterre une enquête sur son fils, Hunter, qui avait reçu d’importantes sommes d’argent de la société gazière ukrainienne Burisma, qui avait ourdi la nomination du jeune américain à son conseil d’administration après le renversement de Viktor Yanukovych sous le parrainage américain.
Cette mauvaise affaire vient immédiatement s’ajouter aux informations selon lesquelles la campagne Hillary utilisait ses relations en Ukraine – lors de son passage au département d’État – pour trafiquer dans des combines politiques contre M. Trump, et monter une intrigue supplémentaire incluant des paiements à la Fondation Clinton de $25 millions par l’oligarque ukrainien Viktor Pinchuk. Cela s’ajoutait aux $150 millions que la Fondation Clinton avait reçus précédemment d’oligarques russes vers 2012.
Ont-ils supposé que personne ne le remarquerait jamais ? Ou est-ce simplement un symptôme du désespoir qui s’empare du Parti démocrate depuis que la stupéfiante perte électorale de 2016 a rendu impossible le sabordage de ce titanique vaisseau surchargé de méfaits en putréfaction ? Il semble plus que probable que toute l’enquête Mueller ait été une ruse dès le départ pour dissimuler toute cette activité néfaste. Il est encore plus étonnant de voir exactement à quel point le rapport Mueller est misérablement insipide. C’était un tel raté que même les sénateurs et les membres du Congrès démocrates, qui se plaignent le plus bruyamment, ne se sont pas donné la peine de se rendre dans la salle spéciale aménagée au ministère de la Justice pour avoir la possibilité de lire une version du rapport rédigée beaucoup plus succinctement.
Les meules du moulin de la justice tournent lentement, mais elles broient extrêmement bien. Les roues sont en mouvement maintenant et il est peu probable qu’elles soient arrêtées par de simples crises de colère. Mais le prochain geste de la Résistance désespérée pourrait être de créer tellement de désordre politique dans le système qu’elle parviendrait à délégitimer les élections de 2020 avant même leur tenue, et à plonger encore plus profondément le pays dans une crise inutile juste pour tenter de sauver leur peau.
James Howard Kunstler
Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone