La Turquie laisse planer la menace d’une fermeture des Détroits pour les navires russes

Note du Saker Francophone 

La Turquie s'apprête-t-elle à franchir une nouvelle étape dans sa confrontation avec la Russie ? Après avoir refusé de présenter des excuses pour le Sukhoï, les autorités turques font des difficultés aux navires russes, civils et militaires, qui se présentent devant le Bosphore et les Dardanelles. Résultat : ces navires doivent attendre des heures avant d'obtenir l'autorisation d'avancer. Et ce, à l'heure où le renforcement de la présence russe en Syrie nécessite une logistique plus lourde... Attention, l'article traduit ci-dessous ne dit pas que la Turquie a fermé les Détroits aux Russes. Mais elle en laisse planer la menace. Affaire à suivre.

L’importance stratégique du Bosphore et des Dardanelles, passages obligés entre la Mer Noire et la Méditerranée

Préambule de l'éditeur de GlobalResearch

La fermeture des Détroits (Bosphore et Dardanelles) par la Turquie constitue un acte de guerre contre la Fédération de Russie.

Un récent article de Sputnik expose la situation.

Selon ce document, en temps de guerre, le passage de navires militaires est laissé entièrement à l’appréciation du gouvernement turc.

D’un point de vue légal, la Turquie n’a aucune justification pour créer des obstacles aux navires russes transportant du frêt, y compris du frêt militaire, a précisé le juriste russe Vladimir Morkovkin sur RBK. La Turquie peut refuser le passage des Détroits à des navires non-amis uniquement en cas de guerre.

Après la Seconde Guerre Mondiale, Ankara a tenté à maintes reprises de renforcer son contrôle sur les Détroits. En 1982, la Turquie a tenté d’étendre le régime du port d’Istanbul à l’ensemble des Détroits. Cette décision a suscité un tollé de la part des pays voisins, et la Turquie a fait marche arrière.

Nous voici à l’heure de choix très dangereux. L’accès maritime de la Russie aux mers chaudes et au grand large est essentiellement contrôlé par les pays de l’Otan et leurs alliés (1. Le Bosphore et les Dardanelles, 2. Le canal de Suez, 3. Le détroit de Gibraltar).

[Mais l’Egypte peut-elle être encore considérée comme une alliée de l’Amérique ? NdT]

Michel Chossudovsky

Continuer la lecture

Une guerre hybride pour balkaniser… les Balkans ?


A l’Est, les pays européens s’émancipent… mais Washington veille au grain


Par Andrew Korybko – Le 29 novembre 2015 – Source South Front

Dans l’esprit de la Nouvelle Guerre Froide et à la suite de leur élimination réussie du projet South Stream, les Etats-Unis ont donné la priorité à l’obstruction du projet russe d’oléoduc Balkan Stream, et jusqu’à présent, il y ont malheureusement réussi. Le premier défi aura été la tentative de révolution de couleur en Macédoine, en mai 2015, qui heureusement a été contrée par les citoyens de ce pays. L’étape suivante sur le calendrier était la tourmente politique qui a failli faire chavirer de la Grèce, à la suite du référendum anti-austérité, l’idée étant que si Tsipras était viré, alors le Balkan Stream aurait été remplacé par un projet plus favorable aux Américains, le projet Eastring. Une fois encore, les Balkans ont montré qu’ils résistaient et les combines américaines ont été repoussées, mais c’est à la troisième tentative, plus directe, que le projet a été tué dans l’œuf et mis indéfiniment en sommeil.

Continuer la lecture