Un vrai Président de la République française, pas un président normal, un grand président, qui saurait retrouver les mânes de Napoléon :
«L’Allemagne est un pays de boutiquiers» 1
Le 19 novembre 2015 – Source sputniknews
Le président français François Hollande (C) et le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian (L) quittant la réunion hebdomadaire du cabinet à l’Élysée suite aux attentats © 2015 AFP / PATRICK KOVARIK
Le cours politique suivi par la chancelière allemande Angela Merkel a longtemps été un calvaire pour l’establishment public et politique français. Les récents attentats terroristes à Paris ont rappelé à quel point le contrôle allemand sur le budget français avait augmenté.
Au cours des dernières décennies, la France s’est assise sur la banquette arrière de l’Allemagne dans l’Union européenne, mais la crise du modèle allemand de gouvernance de l’Europe – surtout après les attentats de Paris – pourrait alimenter la lutte pour la domination dans le bloc, selon le journaliste James Poulos.
«Le gouvernement français a signalé que, sur les questions économiques et politiques, il ne se contentera plus de prendre place sur la banquette arrière de l’Allemagne dans l’Union européenne. La France a désigné État islamique comme un ennemi pur et simple [avec lequel elle est en guerre]. Plus calmement, elle a commencé à traiter la chancelière Angela Merkel comme un nouveau type d’adversaire», écrit-il.
La France répond à la crise nationale en relevant ses aspirations nationales, ce qui pourrait sembler ironique, a-t-il ajouté. Mais cela a tout à voir avec le caractère national de la France et son rôle traditionnel en Europe.
La France doit augmenter ses dépenses militaires et de reconsidérer ses lois sur l’immigration © REUTERS / Christian Hartmann
L’article continue : «Les vieilles habitudes ont la vie dure, et l’indignation des attaques a même rappelé à Hollande à quel point le contrôle allemand sur le budget français n’est pas naturel et humiliant.»
«Le pacte de sécurité a la priorité sur le pacte de stabilité», a asséné Hollande lors d’une session conjointe du Congrès, en promettant de dépenser ce que la sécurité française exige – et bien au-delà des plafonds de déficit de l’UE.
«L’idéologie du merkelisme régnant en Europe», une approche [boutiquière, NdT] scrupuleuse des dépenses budgétaires et l’engagement des règles européennes, a longtemps été un problème pour la classe politique et publique française, poursuit l’article.
«Plus que les mauvais souvenirs introduits par la domination économique allemande, le vrai danger d’une consolidation de l’unité budgétaire en Europe est de vivre dans un futur où les idées et les décisions politiques ne seront plus possibles. Être politique signifie à nouveau être libre de la tyrannie des considérations économiques», écrit l’auteur.
Tout ce qui précède pourrait conduire à la guerre, a-t-il ajouté.
Le gouvernement national à Bruxelles, où les institutions de l’UE résident, a dit qu’ils ne pouvait pas contrôler la situation à Molenbeek, le quartier lié à de nombreux complots terroristes, y compris aux atrocités des attentats de Paris.
«Cet aveu honteux était un condensé impardonnable de toute la politique de l’UE sous la direction allemande, encombrante, distante, hautaine, inefficace, et étrangement déshumanisée, beaucoup plus concentrée sur les aspects monétaires et financiers que sur l’unité de vue au sujet des questions politiques les plus fondamentales», a affirmé le journaliste.
Merkel a perdu son “leadership infaillible” © AP PHOTO/ MICHAEL SOHN
La France reconnaît que la menace à laquelle les pays européens sont aujourd’hui confrontés est beaucoup plus large que l’islamisme.
«Ce que nous voyons est une Union européenne de plus en plus autoritaire qui écrase les droits démocratiques et qui effectivement s’en vante. Chaque fois qu’il y a une crise, c’est la démocratie nationale qui est plumée» a déclaré le chef du parti britannique UKIP, Nigel Farage, cité dans l’article.
Mais les critiques britanniques de l’UE sont marginales. Un tournant dans la politique de la France envers son peuple et contre les restrictions bancaires serait un «coup décisif» au règne de Merkel en Europe, a conclu l’auteur.
Traduit et édité par jj, relu par Literato pour le Saker Francophone
- Phrase prononcée à Sainte-Hélène au sujet des Anglais ↩